La Cinématographie Française (1946)

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14 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CUVE raPhie ISE 1 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Johnny Frenehman (G) Comédie dramatique (110_ min.) (Version originale. Sortira également doublé) C.P.L.F. GAUMONT Origine : Britannique. Production : Ealimj Studios, Michaël Balcon 1945. Edition : Gaumont-Eagle-Lion. Réalisation : Charles Prend. Auteurs : Scénario original de T.E.R. Clarke. Musique : Clifton Parker. Prises de vues : Arthur Crabtree. Décors : Duncan Sutherland. Interprétation : FRANÇOISE ROi'IV, TOM WALLS, PATRICIA ROC, Ralph Michaël, Paul Dupuis, Frederick Piper, Arthur Ilambling, Richard George. Présentation corporative (Paris): Vendredi 19 juin 1946, Colisée. _ Première représentation publique (Paris) : Mercredi 19 juin 1946. Biarritz, Cinémonde et La Rogale. EXPLOITATION. « Johnny Frenehman » est l’histoire de la vieille rivalité qui) de tout temps, a existé entre les pêcheurs bretons et leurs collègues d’en face de la côte britannique de Cornouailles. Ce film britannique fait pour resserrer l’amitié anglofrançaise a été réalisé par Charles Frend, ancien assistant de Cavale a n t i , le grand spécialiste de la mer (Le Navire en Feu) et comporte de nombreuses scènes de charme et d’humour mêlant adroitement les points de vue pittoresque et artistique. Françoise Rosay est en tête d’affiche. SCENARIO. — Lannec Florie (Françoise Rosny) et son équipage de pêcheurs bretons vont souvent braconner le long de la côte des Cornouailles, évitant de pager aux Anglais les impôts exigés pour la pêche. Cette attitude l’oppose à Nat Pomeroy (Tom V.alls), pêcheur anglais et représentant de l'autorité du port de Trevanr.ick. La fille de Nat, Sue (Patricia Roc) est courtisée par Bob Tremayne (Ralph Michaël). Van (Paul Dupuis) fils de Florriz est également amouîeux de Sue. Les Français ont un jour l’occasion de rendre service aux Anglais, ce qui dissipe un peu leurs querelles. La guerre de 1939 éclate. A l'invasion allemande, les habitants de Lannec se réfugient en Angleterre. Cette circonstance resserre les liens qui unissaient déjà Sue à Van. Bob, qui a été mobilisé, vient au village en permission et Sue lui avoue qu’elle aime y an. Un combat oppose à nouveau les deux adversaires à la suite duquel Van part pour une destination secréte. Il effectue des liaisons avec la France occupée. Au cours d'un séjour en Angleterre, il épouse Sue. Nat est furieux et voue au diable Lannec et ses pêcheurs. Mais un jour, une mine fiottante menace la jetée de Trevannich. Malgré l’opposition générale, Florie embarque avec son équipage et parvient à faire éclater la mine au larges Cette attitude courageuse enthousiasme le village. Ils sont portés en triomphe à leur retour. Nat est vaincu. Il donne sa bénédiction à Sue et à Yan et les dernières images montrent des bateaux cinglant vers la France libérée. REALISATION. — La réalisation de Charles Frend est fort habile. Il a su aisément vaincre les difficultés que pouvait présenter un scénario délicat il la fois par son sujet car il oppose Anglais et Français, et par le caractère qu’il devait donner à certaines scènes profondément françaises. La photo, signée Arthur Crabtree est très jolie et l’utilisation des deux langues confère à ce film un cachet d’authenticité qui est pour beaucoup dans sa réussite. INTERPRETATION. — Tout le monde est parfait. Françoise Rosay est Française, bretonne et mère, Tom Walls, Anglais, pêcheur et ronchon. Patricia Roc, tout en sourire, en charme et en talent). Paul Dupuis et Ralph Michaël jouent avec sincérité. Un soir de Rixe (A) (Waterloo road) Comédie dramatique (80 min.) ( Doublé) C. P. L. F. -GAU MONT Origine : Britannique. Production : Gainsborolugh studio 1944 ( Maurice Ostrer). Edition : Gaumont-Eagle-Lion. Réalisation : Sidney Gilliat. Dir. de Production : Edward Black. Auteur : Sydney Gilliat, Musique : Louis Lévy. Prises de vues : Arthur Crabtree, Frcd Grunn. Décors : Vetchinsky. Interprètes : JOHN MILLS, STEWART ORANGER, Alaslair Sim, Joy Shelton.’ Présentation corporative (Paris): Jeudi 13 juin 1940, Colisée. EXPLOITATION. Le sujet de c e film, dont l’action est située en Angleterre pendant la guerre, est un peu conventionnel et rappelle, par certains points « Je t’attendrai » ou « Le Déserteur ». Tout le long du film, nous attendons la collusion entre les deux protagonistes masculins. Elle se produit au cours dune des dernières scènes et nous assistons à l’une des plus jolies bagarres vues à l’écran, l'une violence et d’une brutalité rarement égalée même dans les plus typiques films américains du genre. Le titre est donc bien justifié et assurera un gros succès populaire. SCENARIO. — 1940-1941. Tilly Coller (Joy Sheltonl, dont le mari Jim (John Mills) est mobilisé, croit trouver en Ted Parvis un soutien moral par ces jours de « blitz » et de guerre des nerfs, Ted, l’embusqué (Stewart Grnnger), est le don Juan local, ex-boxeur et roi des bars du quartier. Tandis que Tilly flirte un peu avec lui, Buby, sa belle-soeur, écrit à Jim pour l’avertir du danger que court sa femme. Cehii-ci quitte son camp sans permission, arrive à Londres, réussit à s'échapper des mains de la VI. P. qui l'a arrêté et part à la recherche de sa femme qu’il sait être en compagnie de Ted. Pendant toute une journée, il les poursuit en butte lui-même aux recherches de la police militaire. Le soir, au cours d’une alerte, il apprend que sa femme se trouve chez Ted. Il s’y rend sur les conseils du Docteur Montgomery (Alastair Jim). Un terrifiant combat onnose alors Jim à Purvis, qui met celui-ci knock-out. Puis il aide son adversaire à reioindre un abri où le docteur les retrouve, soiane Ted et uide Jim et Tilly à se réconcilier. REALISATION. — Un Soir de Rixe nous montre quelques scènes tvpiques de l’Angleterre en guerre, mais sans trop d’exagération. Le sujet est tout autre. La grande scène, celle de la bagarre, est admirablement réalisée. D’excellents cadrages et un savant montage accentue encore le réalisme de cette scènq. Le texte français est assez plat. INTERPRETATION. — John Mills interprète convenablement un rôle sans grands effets. Stewart Granger, dans le style Pierre Brasseur, est suffisamment mufle, cynique et écœurant. Joy Shelton joue avec beaucoup de sincérité. L'Etranger (G) (Demi Paradise) Comédie satirique (100 min.) (Version originale) C. P. L. F. -G AU MONT Origine : Britannique. Production : Two Cities Film ( A . de Grunwald). Edition : Gaumont -Eagle-Lion. Réalisation : Anthony Asquith. Auteur : Scénario original de A. de Grunwald. Musique : Nicolas Brodzdky. Interprètes : LAURENCE OLIVIER, Penelope Ward, Leslie Ilenson, Marjorie Fielding, Margaret Rutherford, Félix Aylmer, George Tliorpe. Première représentation (Paris): Mercredi 5 juin 1946, Cameo. EXPLOITATION. Très intéres sante comédie toute empreinte d’esprit satirique et de verve caustique montrant les réactions d’un jeune ingénieur soviétique au contact de la vie anglaise en 1939 la guerre, et le changement ensuite opéré par la guerre dans les traditions britanniques. Le film réalisé vers 1942 qui se termine par un vibrant appel à l’amitié anglo-soviétique, vaut essentiellement par son excellente interprétation avec en tête Laurence Olivier, et par tous les détails finement observés et souvent ironiques, sur les moeurs britanniques découvertes par un étranger. SCENARIO. Un jeune ingénieur russe, Iva.a Iiouznelzof f (Laurence Olivier), inventeur d’un nouveau type d'hélice pour navires-brise-glace, arrive en Angleterre en 1939 pour surveiller la fabrication de cargos destinés à la Russie. Il est surpris par l'étroitesse des conversations, par les tendances à vivre dans un passé traditionnel. La fille du directeur des chantiers, Ann Tisdall (Penelope Ward) essaye de l'initier à l’existence anglaise mais il a bien du mal à comprendre. Ivan repart en Russie mais revient en Angleterre, après avoir traversé l’Allemagne à la fin de 1940. Il s’aperçoit que ce pays n’est pas du tout la nation défaite qu’on lui a dépeinte en Allemagne. L’Angleterre fait un immense effort polir « tenir » et Ivan irouve la vie complètement changée. Ann est mobilisée comme toutes les Anglaises. Elle retrouve avec joie Ivan et lui avoue son amour. Elle le pousse, au moment ou il désespérait, à refaire son hélice qui ne marchait pas et le lotir où l’ Allemagne envahit la Russie, Ivan se rend compte de la grande amitié que lui portent ses relations anglaises. Au moment où il repart pour la Russie, il croit en la possibilité d'une amitié anglo-soviétique, qui doit être conduite nar de la tolérance et de la compréhension mutuelle entre les deux nations, seule sauvegarde de la paix et d’un monde meilleur pour tous. REALISATION. Anthony Asquith a réalisé ce film avec la même équipe que Le Chemin des Etoiles. C’est le don de l’observation et de la satire qui fait l’intérêt de la plupart des scènes du film, très amusantes, surtout pour qui connaît la vie anglaise. Très belle photo. INTERPRETATION. Laurence Olivier, le plus grand acteur anglais, a réussi à créer un personnage tout à fait naturel du Russe, aux gestes un peu lents et qui parle l’anglais avec un accent slave très prononcé. Penelope Ward est charmante. Très bonne interprétation dans l’ensemble. La Madone aux deux visages (A) (Madonna of the seven Moons) Comédie dramatique (119 min.) ( Doublé) C.P.L.F.-GAU MONT Origine : Britannique*. Production : Gainsborough Piclure 1944. Edition : Gaumont-Eagle-Lion. Réalisation : Arthur Crabtree. Auteurs : Roland Pertwee d’après le roman de Margery Lawrence. Prises de vues : Jacques Cox. Décors : Andrew Mazzeï. Musique : Louis Lévy. Interprètes : PIIYLLIS CALVERT, STEWART GRANGER, PATRICIA ROC, John Stuart, Jean Kent, Peter Glenville, Alan Haines, Amy Veness. Présentation corporative (Paris) i Mardi 11 juin 1946, au Colisée. EXPLOITATION. Phyllis Cal vert que nous avons vue dans « L’Homme en Gris » et « L’Homme Fatal », est la vedette de ce drame qui relate un curieux cas de dédoublement de la personnalité. L’action se situe en Italie et les caractères, comme l’atmosphère générale du film, sont fort bien rendus. Mouvement, mystère, sentiments, toutes qualités que l’on rencontre dans « La Madone aux deux Visages » doivent assurer à ce film une excellente exploitation. SCENARIO. — Au cours de son adolescence, Maddalena (Phyllis Calvert) a été attaquée dans un bois, près de Florence, par un bohémien. Ce drame lui a troublé l’esprit et développé en elle une double personnalité. Plus tard, à l’issue d’une fête donnée en l’honneur de sa fille Angela (Patricia Roc), elle s’enfuit avec scs biioux. laissant an désespoir son mari Gniseppe (John Stuart). Celui-ci apprend à Annela que sa mère a déjà en trois occasions, à la suite d’un choc nerveux, disparu de la même manière, emportant scs bijoux et ne se rappelant p'us rien à son retour. Informée de la présence de sa mère à Flo-ence. Anaela va la rechercher. Pendant ce temps. Maddalena vit sa seconde personnalité, sons le nom de Manvela. auprès de l'homme qu’elle aime, Nino 3arncci (Stewart Granger), frère aîné de Sandro (Peter Glenvi’le). Anrela a fait la connaissance de\ Sandro et celui-ci, sous le prétexte de lui faire retrouver sa mère, l’entraîne dans une auberge où il compte la séduire. Au moment où il croit parvenir à ses fins, Maddalena survient et croyant rrconnaf're son amant, poianarde Sandro. Mortellement blessé. cetui-ci trouve cependant la force de poignarder à son tour celle qui l’a frappé. A ce moment, Annela reconnaît sa mère en la personne de Manvela. Transportée chez Guisepne, celle-ci meurt et comme son mari p’ace une croix sur la poitrine de la mourante. Nino y jette une rose snmbolisant ainsi la double personnalité de la pauvre Maddalena. REALISATION. — La grande qua lité de ce film est sa photographie, très joliment mise en relief par un éclairage judicieux. Arthur Crabtree, le metteur en scène, est d’ai'leurs un ancien opérateur. Les décors ont beaucoup de caractère et le doublage est correct. INTERPRETATION. — Phyllis (alvert a su fort bien interpréter la double personnalité de Maddalena et Manuela et marquer les grandes différences de caractère qui les séparent. Il faut, toutefois, regretter les scènes dramatiques où elle charge son jeu. Patricia Roc est très jolie et a mis beaucoup de véracité dans son rôle. Stewart Granger est un parfait Italien au sang chaud et un aventurier tort inquiétant. Les autres rôles sont bien distribués). TELEPHONE = M. Jean Damour, Directeur de Location des Films Dis.Pa vous prie de noter son numéro de téléphone : NORD 2418. Pour céder votre CINÉMA La Première Maison Française 55. Rue Pierre-Charron Elysées 30-58