La Cinématographie Française (1946)

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28* Année Prix : 10 Francs REDACTION ET ADMINISTRATION 29, rue Marsou lan, Paris (12e). Adr. Télégr. : LACIFRAL, Paris. Tel. : DID. 85-35 (3 lignes). Chèques Postaux n° 706-90, Paris. Rpg. du Com., Seine n° 216.468 B. Rédacteur en Chef : M. COLIN-REVAL. Rédacteur en Chef par intérim : A. TOE. CUVE LE CINÉMA FRANÇAIS ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ RAPHIE N° 1163 29 JUIN 1946 Abonnements : France et Colonies : 3(10 fr. — Union Posiaie : 600 fr. — Autres Pays : 900 fr. Pour tous changements d’adresse, nous envoyer l’ancienne bande e' 1 6 francs en timbres-poste Membre du Syndicat National de la Presse Périodique. Technique et Professionnelle. REVUE HEBDOMADAIRE :♦* ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦ LE Mise au point du Syndicat Français des Producteurs Nous croyons savoir que la mise au point qui sera publiée ultérieurement et dont nous ne connaissons pas le texte, aura pour base le rapprochement de la situation telle qu’elle était en 1936, et de la situation actuelle, après les accords de Washington. « Le Syndicat Français des Producteurs s’oppose à certaines conceptions qui laisseraient supposer ou affirmer aue l’arr’ngemen* de Washington donne aujourd'hui à la France un avartage sur les accords signés en 1936 « Avant d’avancer ses arguments, le Syndicat irsiste sur la différence qui existe entre les accords de 1936 et ceux de 1946. Depremiers rés'dtait un contingentement pour l'entrée des films étrangers en France, les seconds permettant l’entrée libre de ces memes films, car le quota actuel met uniquement lesalles dans l’obligation de passer un minimum de films français. « D’autre part, il fallut insister sur un poir.f capital : avant-guerre, les salles présentaien* un double programme. Aujourd’hui, seul le simple programme est autorisé. Ainsi, avantguerre, les possibilités des salles françaisepermettaient la projection de 156x2, don^ de 312 films. De ce fait, le contingentement r l’entrée en France de 188 films par an représentait en réalité un quota pour le film étranger s’établissant sur la proportion de 188 films sur 312, soit un pourcentage de 60 %. laissent au film français 40 %, alors que dans l’état actuel seulement 31 % lui sont accordés. « L’écart est plus grand encore lorsqu’il s’agit des recettes. C’est le point sur lequel insiste particulièrement le Syndicat des Producteurs. Pour cela, il faut rappeler que presque tous les fi'ms français de long méiraconstituaient, dans le double programme, la seconde partie du spectacle. Quant aux films étrangers» ils passaient en première partie dans la proportion a-nroximative de 50 %. C’est là que les conditions de location intervenaient. Les films de première partie étaient traités au forfait, c’est-à-dire moyennant un prix de location très peu élevé, alors que c’était sur un pourcentage moven de 25 % que s’effectuait la location d’un film de deuxième partie. « Ainsi, 70 % des secondes parties étaient réservés au film français qui» de ce fait, bénéficiait de 65 % des recettes globales. « Chaque année, 60 films étrangers environ constitua ient les deuxièmes parties, 20 % seulement. de la moyenne des films pouvant être classés dans cette catégorie. « Le simple programme aujourd’hui en vigueur, accordant le pourcentage à tous les films de long métrage, proportionne les recettes au nombre de films. Il en résulte our ces recettes s’élèvent à 31 % pour le film français, contre 65 % qui lui revenaient avantguerre ». Voici les points essentiels que tient à souligner le Syndicat Français des Producteurs. QUOTA M. LÉON BLUM EXPLIQUE LES ACCORDS FRANCO-AMERICAINS Nous avons publié, dans notre dernier numéro, les précisions données par M. FourréCormeray sur les accords Blum-Byrnes, relatifs au cinéma. Vendredi 22 juin, le président Blum lui-mème avait convoqué les représentants des diverses branches de l’industrie cinématographique française, au ministère de l’Information, afin de commenter lui-même les récents accords. Assisté de MM. Defferre, sous-secrétaire d’Etat chargé de l’Information, Monnet, commissaire général au plan, Baraduc, attaché au ministère des Affaires Etrangères, Fourré-Cormeray, directeur de la Cinématographie, M. Blum a remercié les membres de la corporation et de la presse de leur présence à cette conférence. Dès l’abord, le président Blum a déclaré : « Je vous avoue que s’il avait fal’u» dans l’intérêt supérieur de la France, sacrifier la corporation cinématographique française, je l’aurais fait sans hésiter, quitte à lui donner ensuite, sur le plan national, de légitimes compensations. FEDERATION NATIONALE DU SPECTACLE (Branche Nationale du Cinéma) ORDRE DU JOUR DU 20 JUIN Les Syndicats adhérents à la tranche na tionale du Cinéma, donnent mandat au bureau de la Fédération Nationale du Spectacle d’entamer immédiatement les pourparlers nécessaires tant auprès du gouvernement qu’au près des groupes politiques de l’Assemblée Constituante à l'effet d’obtenir U révision des accords particuliers de Washington concernant le Cinéma Français. Font part de leur accord avec les objectifs précis de la Branche Nationale du Cinéma français : 1° Confiscation des biens des traîtres et création d’un secteur nationalisé, disposant, entre autres, des salles SOGEC et Corniglia. 2° Institution d’un système de ristournes de l’Etat à la production. 3° Etablissement de primes à l’exportation. 4° Création d’offices de diffusion de nos films à l’étranger. 6° Interdiction du block-booking. 6° Augmentation sensible de la masse des crédits mis à la disposition de l’industrie cinématographique. 7° Création d’un Conseil National du Cinéma dont la structure et le plan de travail feront l’objet d’accords avec les organisations professionnelles les plus représentatives intéressées. Et se déclarent prêts à examiner les moyens d’action utiles à envisager pour leur aboutissement. D’ores et déjà, donnent mandat au Bureau Fédéral d’alerter l’opinion publique en ci sens. « Je surs d’un âge où l’or aMait au théâtre mais, quoique j’ai eu bien du mal à m’hrbituer au c'néma, je sais cependant ce que l’on peut m’objecter quant aux accords de Washington, ces accords si mal accueillis. « Ces records de Washingto sont pourtant avantageux» poursuit M. Blum, mais il faut tenir compte de -la situation dans laquelle nous nous trouvions ». Il rappelle alors que la situation faite, par les. événements, à la production française, depuis 40. ne pouvait durer puisque, « juridioueiment les accords commerciaux franco-américains, dits du fi mai 1936 — desquels M. Blum précise qu’il n’est nullement responsable, — étaient applicables sitôt après la libération de la France. N’oublions pas, de plus, nue la France doit une certaine gratitude aux EtatsUnis ». _ « Du fait du simple orogrrmme, il fallait réviser les accords de 1936 et pour cela chercher les moyens de les adapter. Au début des n®s;o.C!ations, les Etats-Unis voulaient eue nous laissions entrer en France 108 fi'ms étrang—s doublés chaque mp^. dont 80 % auraient été américains. Afin d’obtenir un résultat les négociateurs. d’accord en celà avec les différents services intéressés et notamment la direction gené-ale de la C'némEtographie. ont décidé de changer le système du con'inger t-mont à 1 importation par le système du contingentement a l’écran. « Sur les bases primaires de sept semaines obligatoires de films frarcris par trimestre réclamées par l'Industrie Française et notamment par M. Fourré-Cormerav — à oui le P'-esident Blum rend ainsi témoignage de scs efforts, — toutes discussions étaient îm-nss’bles, nos amis américains vo-lant un système s insui-ant du principe de lib-e concurrence, corrigé certes par des mesures natiorales» mais moins d-aconiernes. « Cçs récents accords prouvent l’rmicale compréhension des négociateurs américains à not-e égard puisqu'ils ont adm:s que nous réservions 30 % de notre exploitation nat:nna!e pour nos propres productions a’ors l’Italie n e. obenu rue 17 % et la Grande-Bretagne elIe-meme 22 % seulement. M. Blum rappelle encs-e oue les neuf semaines trimestrielles de liberté sont également ouvertes aux films français et oue de nombreuses. salles, avant cette obligation. n -assoient jamais de productions françaises. D’autre, part, on a reproché aux accords de ne pas n-évoir de réc:p-ocité nuart à l’Importation do films français a.»x Etats-1 Inis. Il n’y a in’ddiquement pas lieu à récip-oc'té ruisou’il 7 y,.a aucun, continge-temert en Amérique, ni ci ■ i mpoi*tfi tion* ni I ^cran. Enf^n le corpment'-teu’* insiste sur le fait —ue les records ne stipulent nullement nour les Français, l’ob’igation d’exploiter des films étrangers ou même américains. Plusieurs représentants des diverses branches de l’industrie cinématographique nr'rcnt ensuite la parole et nrcscn'èrePt à M. Blnm la situation, difficile dnnrt laquelle se trouvera l’industrie du fait de ces accords et les remèdes à apnorter. M. I ouïs D">ou:n. Secrétaire général du Svndicat des Techniciens, trouve un avantage dans