La Cinématographie Française (1946)

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16 CIME RAPHIE ISE CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXl ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS La Nuit de Sybille (A) Comédie dramatique (90 min.) LUX Origine : Française. Production : Francinalp 1946. Réalisation : ./. P. Paulin. Oïr. de production : ./. Rivière. Auteur : Scénario original de M,. G. Sauvajon. Adapt. : Nino Frank. Dia loque : M. G. Sauvajon. Musique. : Geoi-ges Van Parys ,. Prises de vues : Bourgoin. Décors : René Moulaert. Son : Guilbot. Montage : Mme Selignac. Interprètes : LUCIEN BAROU X , PIERRE LARQUEY, Daniel Gelin. Paulette Elambert. Présentation corporative (Paris): 25 juin i, Colisée. EXPLOITATION. — L’atmosphère de ce film dramatico-comique au sujet original convient à un public populaire friand de sentiments et de mystère. Les noms de Lucien Barpux et de Pierre Larquey sont également favorables à une bonne exploitation. SCENARIO. — Stany (Daniel Gelin), jeune cambrioleur et son acolyte Chambon (Lucien Baroux) antiquaire, sont surpris dans un château par une jeune fille évadée d'une maison de redressement qui s’y étuit réfugiée ,. Sybille (Pauiette Elambert) a fait, la veille, connaissance avec un jeune parisien en villégiature qui doit venir la vaille soir même. Chambon sera son oncle et Slany le domestique. Survient un commissaire de police (Larquey) qui, surpris par la pluie vient chercha asile au château. L’amoureux de Sybille arrive à son tour et le commissaire le reconnaît comme étant une crapule de la pire espèce, pratiquant lu traite des blanches. Avertis, Stany ei Chambon essaient de dissuader Sybille de son projet qui est de partir avec le « marlou », mais en pure perte. Aussi Stany se dénonce-t-il au commissaire ainsi que Sybille espérant que dans une maison de redresse nient, elle sera pi ovisoirement à l’abri du danger. Tous deux sont arrêtés, seul Chambon reste en liberté pour veiller sur Sybille lorsque dans six ntois, elle sera libérée |. REALISATION. — Convenable, mais d’un rythme assez lent. Assez belles photos, surtout en extérieurs. Bon dialogue. INTERPRETATION. Lucien Ba roux est pariait dans un rôle du genre où il excelle. Pierre Larquey représente assez peu le commissaire type, mais il est Larquey, c’est à-dire bon enfant et excellent comédien. Paulette Elambert est charmante, mais manque parfois d’assurance et n „st pas très convaincue par son texte. Daniel Gélin campe très bien un jeune cambrioleur sentimental et s’affirme comme devant être un de nos meilleurs comédiens de l'écran,. CIN£SI£G£S TtlEPH. FLA-OI 08 45 du Vivier AUBERVillIERS (Seine) L'Homme au Chapeau Rond (A) Drame d’atmosphère (90 min.) C.P.L.F. GAUMONT Origine : I-'rançaise. Production : Alctna, 1946. Réalisation : Pierre Billon. Dir. de production : Marc le Pelletier et Jean Loubiqnac. Auteurs : Roman de Dostoïevski L’Eleme1 Mari. Adapt. et dialogue : Charles Spaak et Pierre Brive. Prises de vues : Nicolas Toporkoff. Décors : Georges Wakhévitch et Le Barbenchon. Son : Jacques Lebrelon. Montage : Germaine Artus. Interprètes : RAIMU, AIME CLARIOND, Gisèle Casudesus, Arlette Méiy, Hélénu Munson, Lucy Vulnor, Louis Seignier, Micheline Baudet, Jane Murken, Françoise de la Halle, Mad Siame, Thérèse Marney, Muud Lamy, Colette Georges, Adrienne Allait}, Gisèle Alcée, Villars. Première représentation (Paris): Mercredi 19 juin 1946, Normandie. EXPLOITATION. — Inspiré du roman de Dostoïevski « L’Eternel Mari», ce film vaut par la qualité de l’interprétation qui groupe dans les râles principaux Raimu et Aimé Clariond. Auteurs et réalisateur ont créé une atmosphère pesante, angoissante même parfois, mais évoquant d’assez loin le caractère russe. Il semble que l’intrigue eût gagné à se développer dans un milieu plus typique. Cette réalisation de Pierre Billon, rehaussée par les belles photographies de Nicolas Toporkoff est essentiellement u n spectacle d’adultes. SCENARIO. — Michel (Aimé Clariond) est un homme usé, malade. Jour et nuit, une présence le hante: I homme au chapeau rond. Un soir, ‘-et homme se fait connaître. C’est Nicolas (Raimu), dont la femme Nathalie, morte depuis quelques mois, a été, neuf ans plus tôt, la maîtresse de Michel. Celui-ci apprend qu'il est le père de la petitt Lisâ (Lucy Valnor), âgée de huit ans. Nicolas invite Michel à lui rendre visite l Poussé par l’amour paternel, Michel fuit connaissance de la petite Lisa et voyant dans quel milieu elle vit, veut l’en sortir. L’enfant pourtant aime cet homme quelle appelle « papa » et loin de lui, elle meurt. La haine de Nicolas n’est pourtant pas éteinte. Il veut encore se venger de Michel et il tente de le tuer après l’avoir soigné. Il ne réussit pourtant pas et avant de disparaîître ci nouveau de la vie de Michel, lui donne une lettre de Nathalie, trouvée à la mort de celleci, révélant toute l’ofigine du drame REALISATION. — Soignée. Eclairages très étudiés créant l’atmosphère lourde nécessaire au déroulement de 1 intriguei. Le développement de l’action est lent et ne va pas sans longueur, Bon enregistrement du son. INTERPRETATION. — Raimu et Aimé Clariond, en tète de la distribu tion, ont fait des créations intéressantes. Citons également la petite Lucie Valnor qui montre des dons indéniables de comédienne. Plusieurs artistes de la Comédie-Française entourent les vedettes. J'avais cinq fils (G) (The Sullivans) Drame de la vie américaine (110 min.) (doublé et v. o.) FOX EUROPA Origine : Américaine. Production : 20 th Century Fox ( Robert T. Kane et Sam Jaffe 1944). Réalisation : Lloyd Bacon. Auteurs : Scénario de Mary Mac C 'ail, Edward Dowerby, Miles Sclierner, d apres des documents authentiques. Interprètes THOMAS MITCHELL, Anne Baxter, Edward Ryan, l'rudy Marshall, John Campbell, James Curdwell, John Alain, George Offerman Jr, Helena Royle. Première représentation (Paris) : » sept. 194o, Lord-Byron (V.O.). Présentation corporative f Paris) s 26 juin 1946, Empire. EXPLOITATION. — Très beau film américain, profondément émouvant et attachant, qui relate la simple histoire d’une famille de gens du peuple, dont les cinq fils, engages dans la marine, sont tues à bord clu même navire dans le Pacifique. Il faut bien préciser qu'il ne s’agit nullement d’un film ue guerre mais d’une etude pleine de details charmants et souvent très amusants sur la vie quotidienne de cette famille nombreuse avec comme conclusion le sacrifice des parents qui ont donné leurs cinq enfants a leur pays. Cette production doit avoir en exploitation générale le même grand succès qu’elle connut en exclusivité. SCENAmO. — La famille Sullivan, composée du pere (inumas Mitchel), conducteur de trains de marchandises, de la mère (Amie Jouxter), de cinq /ils ei d une / tEe, vu a ans la petue ville américaine de Waterloo, dans l lowUf. Les en/unts grandissent. Le cadet épouse une jeune fine de tu ville et devient pere a un beau garçon. Survient t agression de Pearl-Hurbour. Les cinq / leres , d'un commun élan, s’engagent dans la murine, à condition d'elre sur le même navire. Au cours de la bataille des îles Salomon, pour ne pas abandonner leur frère blessé, les autres frères périssent avec lui sur le navire qui saule... Plus turd, les parents, la sœur et la jeune veuve assisteront au lancement d'un torpilleur qui portera le nom des Sullivan. REALISATION. — Memarquaule,. Le lilm ue comporte pas d’imrigue au •sens habituel au mot, mais est fait d’uue suite de scènes très vivantes et attachantes dépeignant la vie des Sulivan depuis la naissance des cinq lils jusqu’à leur mort : l’enlance des cinq litres, les melaits qui leur vaient de bonnes corrections, la première cigarette, leur adolescence, les fiançailles du cadet avec la blague un peu poussée que lui ont faite ses irères, le départ pour la guerre, le bombardement du navire, l’annonce de leur mort aux parents. Tout cela est également traité sans grandiloquence, avec beaucoup de détails bien observés et souvent très jolis. INTERPRETATION. — Le grand artiste américain Thomas Mitchell est remarquable de vérité dans le rôle du pere. Anne Baxter est simple et émouvante. Tous les autres rôles sonl très bien tenus. MARCHE NOIR DES PLACES POUR “LE GARDIAN" daient, avec un bénéfice, à de nouveaux arrivants, effrayés par la longue file d’attente. Jeu fructueux, les admira Le Gardian, le dernier film de Tino Rossi, une production Lutétia de Jean de Marguénat, connaît un succès sans précédent au « Méliès » et a donné lieu samedi et dimanche à un curieux trafic : quelques débrouillards faisaient la queue, prenaient plusieurs billets et les reven teurs et surtout les admiratrices de Tino Rossi n’hésitant pas à payer un prix très élevé pour applaudir leur artiste préféré. ( Communiqué ). L'Espion Noir (G) ( Spy in Black) Drame d’espionnage (90 m.) (doublé) FILMS CRISTAL Origine : Britannique. Production : Irving Asher 1939. Réalisateur : Michael POWELL. Interprètes : CONRAD VEIDT, Valérie Hobson, Sébastien Shan, Murins Goring. Première représentation (Paris) : Mercredi 19 juin 1946, Le Français. EXPLOITATION. — Ce film britannique relatant la lutte sournoise des espions allemands et des services du contre-espionnage anglais au cours de la guerre 1 418, a été réalisé avant cette guerre, ce qui explique, comme l’indique le générique, l’esprit relativement chevaleresque prêté aux Allemands. L’interprétation de Conrad Veidt, disparu depuis cette création, est un des meilleurs éléments de succès pour cette production du modèle courant. SCENARIO. — Le capitaine llardt (Conrad Veidt), commandant le sousmarin U. 29 est chargé de débarquer en Angleterre afin d’y rejoindre une espionne, Fi-ida (Valérie Hobson) qui lui communiquera des renseignements sur les mouvements de la flotte anglaise. Tout se passe sans encombre. Il peut donner les renseignements à son second, mais on vient l’arrêter. Il apprend que Frida est une anglaise, substituée à la vraie Frida, arrêtée 'h II parvient à s’enfuir et à embarquer sur un vapeur. S’emparunt du bateau avec l aide de quelques prisonniers allenuinds, il veut prévenir son sous-marin mais celui-ci, apercevant le vapeur, le coule. Le U. 29 est coulé à son tour par un patrouilleur anglais pendant que « l’Espion Noir » debout sur la passerelle du vapeur, disparait dans les flots. REALISATION. — Ronne technique, doublage correct. De belles photos de mer. INTERPRETATION. — Conradt Veidt, inquiétant, n’a pas campé un personnage antipathique, mais un soldatl. C’est une de ses dernières créations et l’une des meilleures. Valérie Hobson a de l’autorité dans un rôle multiple. Tous les autres personnages sont justes. C. B. 16 Comptoir Breton du 16 m/m 24, RUE DU CHATEAU CHATEAU B RIANT (Loire-Inférieure) = MATÉRIEL FILMS I 6 m m Téléphone provisoire : 212 Adresse télégr. : CEBESEZE