La Cinématographie Française (1946)

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4 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CIIVEIV.1 Fl RAPniE 12>E ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ relations possibles avec rétranger. Dilïéients arrangements sont à l’étude qui favoriseront les échanges culturels internationaux en matière cinématographique. Au cours d’une conférence d’informalion devant les représentants de la pres;:e, .1/. (,eor(fer, Sadoul. Secrétaire général de la Fédération, I)rit la parole. " Le véritable départ des Ciné-Clubs, dans toute la France, date de sejitembre 11)15, c’està-dire il y a moins d’un au. « Quelie est la situation maintenant ’? Nous axons en France actuellement 8(1 sections constituées, dont 1!) à Paris, 11 en banlieue et 5(1 en province qui totalisent 50 à 75.000 membres. H D’autre part, l’approche des vacances nous a obligés à reporter en octobre la fondation de 25 autres Ciné-Clubs, ce qui nous fait espérer qu’avaiU la fin de l’année nous aurons dépassé le noimbre de 100 Ciné-('Jiil>s et de 100.000 membres. U Enfin, nous voyons naître des Ciné-Clubs d’entreprise. Le ' Club des Usines Renault » (|ui s’est créé récemment laisse prévoir une nouvelle exi)ansion du cinéma dans ce domaine. Souhaitons ([ue ces Ciné-Clubs se développent, comme nous espérons que iiar la suite se créeront des Ciné -Clubs paysans qui feront pér.étrer la culture cinématograjihique au fond des campagnes. Nous pensons, dans ce but, développer considérablement nos programmes et nos pro.jections en 16 mm. ». Dans la salle se trouvait M. Brassait, Président de la Section Liégeoise de l’Association des 'Directeurs de Belgique. 11 approuva Georges Sadoul, dans son dernier point, en mentionnant ce fait : <1 Lors du Cinquantenaire du Cinéma, le Club de l’Ecran de Liège a reçu de l’.Association des Directeurs de salles de Belgique un crédit de 25.000 francs belges, soit 75.000 francs français, en laissant au Club sa complète autonomie pour l’organisation d’un cycle de conférences qui avait trait au Cinéma. » Cette importante manifestation qui marauait la clôture du Congrès réunissait de nombreuses nersonnalités cinématographiques et cinénhiles. On remarquait plusieurs techniciens ; Marcel L’Herbier, Lou.is Daquin, Marc Allégret, Yx'es Allégret, etc. de nombreuses vedettes : Sîmone Renant, Sessue Hayakawa, Sophie Desmaret, .lean Dax'y, Simone Signoret. Claude Génia et d’autres encore. P. Robin. Paral'èlement au développement des cinés-elul)s en France, s’est développé en Belgiaue, l’Académie Nationale du Film, dont le siège est à Anvers, 7, rce Amiral-de-Boisot. L’Académie Nationale du Film organise hebdomadairemerrt dans les grandes villes de Belgi(pie. des séances au cours desque’les elle s’eOoree de faire apprécier le film, surtout le fOm à valeur historique, artistique ou même d’avant-garde. De nombreuses conférences ont déià été faites, notamment par notre eonfrè-e Georges Sadoul et suivies avec beaucoup d’intérêt. L’Académie Nationale do Film, espère voir une étroite collaboration s’établir entre e'ie et toutes les organisations françaises du même but. LA NUIT DE L’ENTR’AIDE Samedi dernier, de 22 heures à l’aube, s’est déroulée dans la saBe du Palais des Congrès, la <1 Nuit de l’Entr’aide », organisée par les Cnimités d’entrenrisp de l’Industrie cinématogranhique, le Ciné-Club de Paris et le Cercle Technique de l’Ecran. De nombreuses vedettes avaient tenu à participer à cette fête que M. Fourré-Coqmeray honorait de sa présence. , Après les attractions dont les sœurs Marcey. danseuses acrobatiques, la chanteuse Anne Cécil, Eliane Vuülemoz, ieune virtuose de claquettes de 6 ans et demie, le folklore hellénique, les lauréats de » On chante dans mon Quartier ». Un grand bal de nuit permit aux participants de cette belle fête d’attendre l’aube. Cette « Nuit » dont les bénéfices ont perynis d’alimenter la Caisse de Secours de l’Entr’aide du Cinéma, a rapporté près de 50.000 francs. C’est l’infatigable .lacques Aubin qui coordonna les efforts de tous les organisateurs et que nous félicitons pour la belle réussite de cette manifestation. P. R. = M. Jean Séfert est depuis ouelques jours à iParis, venant d’Amérique du Sud. = M. Léonide Moatuv est à Paris depuis jeudi soir, venant des Etats-Unis. NOUVELLE DÉCISION DE L’O.P.C. POURCENTAGES DE LOCATION DECISION N» 5 lie l’Office Professionnel du Cinéma relative aiur taux de pourcentage de location des films de format standard LE COMITE PARITAIRE : Vu l’acte dit loi du 15 août 1940 maintenu en vigueur par les ordonnances des 22 ,iuin et 7 octobre 1944 sur les organismes dits Comités d’Organisation, Vu l’acte dit loi du 25 octobre 1940 portant règlementation de l’Industrie Cinématographique, prorogé par les ordonnances des 30 septembre et 30 déc.embre 1944, Vu le décret du 28 août 1945 portant création d’un Office Professionnel du Cinéma, Considérant la nécessité de venir en aide à la petite, exploitation, DECIDE : Article premier. — Le.} décisions n»® 18, 27 (pour autant qu'elle concerne le format standard) et 52 du C,.O.I.C. sont abrogées. Art. 2. — Il est rappelé qu’aux termes de l'acte dit loi du 26 octobre 1940 toute location de fibns ne peut être consentie que moyennant un pourcentage portant sur la recette nette globale réalisée par le programme complet. Art. 3. — Le taux de pourcentage est librement débattu entre les parties à l'intérieur d'un minimum fixé à 25 % et d'un maximum fixé à 50 % du programme complet. Art]. 4. — Toutefois, pour les films projetés plus de deux ans après la date de première sortie d’exclusivité, le minimum est ramené à 20 %. Art. 5. — En outre, lorsque la recette nette hebdomadaire aura été inférieure à 10.000 francs, le tau.v applicable sera ramené à 30 % s'il dépasse ce pourcemage et le minimum garanti éventuel ne pourra dépasser 2.000 francs. Lorsque la recette aura été comprise entre 10.000 et 2fl|000 francs, le taux applicable sera ramené à 30 % et le minimum garanti ne pourra dépasser 4.000 franps. .\rt. 6. — Toute infraction aux dispositions de la présenté décision sera passible des sanctions prevues par l'article 11 de l’acte dit loi du 26 octobre 1940. .\rt. 7. — La présente décision est applicable à compter du 1<"" juillet 1946, nonobstant conventions contraire^:. Paris, le 29 juin 1946. L’Administrateur adjoint, L’Administrateur, Cl. Jaeger. Ph. Acoulon. Vu, le Directeur Général de la Cinématographie, M. Fourré-Cormeray. Souscription pour Tépée de Marcel Pagnol La Confédération Nationale de la Cinématographie, sur la suggestion du Syndicat Français des Producteurs de F’ilms, a pris l’initiative d’offrir à M. Marcel Pagnol, son épée d’académicien. Les divers groupements syndicaux vont recevoir les souscriptions, qui seront closes à fin juillet 1946. Les personnalités indépendantes peuvent faire parvenir leur souscription directement, par chèque libellé au nom du Syndicat F'rançais des Producteurs de Films, 92, Champs-Elysées, Paris, soit par virement au compte spécial n“ 11.998 ouvert à la Banque Nationale pour le Commerce et l’Industrie, sous la rubrique « Souscriptions ». LES ACCORDS DE WASHINGTON COMMENTAIRES AMÉRICAINS New York. — La nouvelle des accords cinématographiques Blum-Byrnes sigrés le 28 mai à Washington a causé une très vive satisfaction dans les milieux de l’industrie américaine du Film où l’on se réjouit de voir disparaître la barrière qui, depuis la Libération, interdisait l’importation en France des productions d’Hollywood. On, se complait notamment à souligner le fait que le Gouvernement américain a décidé de donner une olace importante au Cinéma dans les nouveaux traités commerciaux internaionaux de l’après-guerre. Le Film Daily écrit à ce sujet : « Bien que le nouvel accord avec la France ait le but essentiel de protéger le film français il constitue une victoire pour l’Industrie des EtatsUnis et constitue un accord modèle pour les futurs traités avec les autres pays étrangers ». Le même journal reproduisant les déclarations d’une haute personnalité officielle de Washington : « Jamais encore dans son histoire, l’Industrie CinématoflT'-aphique amé»-icaine n’a rencontré à Washington un intérêt aussi prand pour son programme d’exnortation. Le Président Truman, est convaincu que les films représentent le plus puissant moyen d’information internationale et de libre échange des idées entre les pays du monde, conditions dort dépend la Paix. « Une des raisons de cet intérêt owe le C’néma américain a trouvé dans les milieux officiels provient pour une grande partie de l’action persornelle de M. Eric Johnston, Président de la M.P.A.A., dort les contacts permanents avec les chefs du Gouvernement ont eu les résultats que l’on sait. » Une opinion sur les prêts aux Producteurs M. Fourré-Cormeray, le 1'”' juin, avait précisé, au sujet des crédits disponibles à prêter aux producteurs, que le Crédit National < avait fait passer le montant de ces crédits de 100 millions en mai 1945 à 300 millions en avril 1946. D’autre part, le Directeur général ' de la Cinématographie avait ajouté que depuis un mois aucune demande, formulée par les producteurs français, n’était parvenue à la | Commission chargée de la répartition des '' fonds. M. Eugène Tuscherer, Directeur des Productions B.U.P. Françaises, nous a, à son tour, précisé « que ces abstentions à formuler des demandes étaient le résultat lo.gique des difficultés auxquelles se heurtent les nroducteurs pour obtenir des prêts du Crédit National »> « En effet, la loi régissant le Crédit National prévoit un prêt pouvant aller jusqu’à 65 à 70 % du devis établi par le producteur. Orj jusqu’à présent, le Crédit National n’a donné que 20 à 25 % du devis, ce prêt comportant une première hvpothêque sur 75 % des recet-, tes mondiales du film. U L’énoncé de ces conditions explique facilement pourquoi les producteurs français prêt fèrent les banques privées quoique leurs conditions soient plus coûteuses. » A cela, il faut ajouter les difficultés, les pa-iperasses en quantité énorme que nous devons fournir pour la constitution des dossiers perniettant l’étude des devis soumis à la Commission. « Il ne semble pas, poursuit M. Tuscherer, que la faute en incombe aux membres de la Commission d’étude, mais plutôt aux forma-, lités administratives paralysantes qui la met dans la quasi impossibUé d’accorder des crédits. » LE NOUVEAU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE KODAK-PATHE A la suite du décès de M. Lair, Président du Conseil d’administration de Kodak-Pathé, la Direction générale de cette société a été mo-* difiée comme suit : M. A. Landucci, Adminlst'rateur-iDirecteur général, a été élu Président du Conseil d’ad/ministration. MM. H. A. Ritter et G. Moreau, Administrateurs, sont chargés de la Direction commerciale, M. Moreau s’occupant plus spécialement des affaires concernant le cinéma. M. L. Vacher, Administrateur, est chargé des ni usines de Vincennes et de Sevran.