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ANALYSE ET
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CR 1 T IQIJE DES FILMS
Le Ciel pe|it attendre (C)
(Heaven can Wait)
Comédie humoristique en lechniculor (105 min.)
FOX
Origine : ,\méi icuine.
Production : lirust lAihitch lOt.O. Réalisation : Ernst l.iibiteh.
Auteurs : Sumson Huphuëlson . d'n
près la pièce « Anniucrsai:e » de
Eazlo Ilns-Fekele.
Musique : Alfred \emm((n.
Décors : Thomas Utile.
Prises de vues : Edüutrd Croiijaqer
A.s.(:.
Interprétation : DOM AMEC.HE.
GESE TIEIUAY. Cil ARLES CO
Rl'RX. Laird Greqar. Eiiqène Palette. Marjorie Main. AUeyn Josliin.
Siqne Ilasso.
Présentation corporative (Paris):
.lendi 21 juin l!)4t<. Empire.
EXPLOITATION. Ce film en
couleurs a été réalisé par Ernst Lubitch (« La Veuve Joyeuse », <. Sérénade à Trois »), maitre en l’art des comédies délicates. C’est une peinture pleine de charme poétique et d’humour de la bourgeoisie new-yorkaise au XIX' siècle. La facture très originale de ce film et sa parfaite interprétation doivent lui assurer une excellente exploitation.
SCENARIO. — L'histoire débute au.r portes de l'Enfer. « Son Excellence » (Laird Oro<>ar), le çurdien des portes, reçoit llemij Van Cleve (Don •Ainéche) et lui liemande pour quel motif il désire avoir accès an roipti:me du Diable.
Van Cleve raconte l'histoire de vie, une histoire délicieuse et lomaulique de la fin de xix'' siècle. Petit I, arçon. Ilenrq aime déjà les femmes. Adolescent, il fait lu cour à toutes le.", beautés de l’époque. Puis il fait connaissance de l'adorable Marthe Strabcl (Gene Tiorneyl et en oublie tonies les autres femmes pendant linéique temps,.
Ilenrq s’amourache de Marthe et Tenlèvé le jour même. Mais avec le temps. Ilenrq recommence ses fredaines. Marthe aime son mari, comprend son faible pour les femmes, mais décide finalement de le quitter. Ilenrv ia rejoint chez ses parents et il est facile à ce don Juan de la reprendre.
Marthe et Henry rentrent à Xciv York et les années .s’écoulent dans la joie et l'insouciance, jusqu'au jour où Henry s'aperçoit que son fils a hérité de sa passion pour les femme.s. Il voudrait sermonner son fils, mais il sait très bien qu’il ne peut se réformer lui-même..,, un joli visaye lui fait encore tourner la télé, à 00 ans.
Nous voilà de retour au.r Portes de l’Enfer. Son E.rcellence le Diable, au lieu d’expédier Henry « en bas », l’envoie « là-haut » rejoindre sa Marthe bien-aimée.
REALISATION. — Nous rc'.rouvons dans Le Ciel peut atlendre toute la fantaisie d’un charme désuet mais toujours prenant. LuLitch a mar([ue sa présence par une suite <ie scènes joyeuses et sijirituclies. I.a couleur en touches iustes et choisies agrémente ces tal)leaux lin de siècl(‘. I.a musique, légère et (Vticrète, enrohe le film sans jamais s’imi>oseri Dia'ogue l)rillanî et spirituel, mais Iro)) abondant.
INTERPRETATION. — T ous les
rôles sont très bien distrilmés. Don Amèche a fait là une parfaite création et une très intéressante composition. Gene Tierney se révèle à nous : elle est ravissante et joue avec beaucoup de sincérité. Cdiarles Goburn a campé un étonnant grand-pèie, plein de vigueur et d’humour, typiquement américain.
= « Coopera-Films » a achevé le
documentaire Une Journée chez les Scouts lors d’un jamboree qui a réuni plus de 400 scouts dans les environs de Saint-Raphaël. Ce film de 1.000 mètres a été réalisé en deux versions et a bénéficié du bienveillant appui de M. Julien Duvivier.
= A Grasse et dans les cultures florales environnantes, « Rloc-NotesFilms » poursuit un important documentaire sur Grasse, Cité des Parfums. Une partie sera en couleurs et si les résultats espérés sont atteints tout le film en sera ainsi.
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Le Citoyen Kane (G)
(Citizen Kane) Ilio.jraphie (115 min.)
(Version originale) RKO-RADIO
Origine : Américulnij.
Production : Mercury-Film 1941. Réalisation : ORSON WEI.LES. Auteur : Scénario oriyinal, adaptation et dialoyue : Orson Welles. Musique : Bernard Herrmann. Prises de vues : Greyy Tolitnd. Effets spéciaux : Veimon Walker. Décors : Van NesI Polalase. Interprètes : ORSON 'WELLES. JOSEPH COTTEN, Dorolhy Cominrerc. Ruth Warrick. Aipiès Moorehead. Raq Collins. Esrkinc Senford, Everett Sloane. Georye Couloiiris. Première représentation (Paris): Mercredi 3 juillet 1940, Marbeuf.
EXPLOITATION. Ce film
américain tant attendu est enfin projeté sur un écran panisien. C’est une oeuvre très originale, r.otamment par sa conception et sa construction, toute imprégnée de la forte personnalité d’Orson Welles, auteur, réalisateur et interprète de cette production.
« Citizen Kane » est un film très différent de tout ce qui a paru à ce jour : oeuvre copieuse, quelquefois un peu touffue et lourde, avec des moments extraordinaires et de remarquables innovations cinématographiques, elle doit attirer tous ceux qui s’intéressent aux progrès du cinéma.
SCENARIO. — C'est la vie de l'américain multimillionnaire Kane (Drsoii AYelles), fils de petits auberl'isles du Colorado qui ont hérité de l’une des plus riches mines d’or du monde. Kane devient le propriétaire de l'un des plus arands trusts de iovrnau.r américains. H épouse la nièce du Président des Etats-Unis, va être élu Gouverneur de l’Etat de New York, mais il est surpris avec ".ne chanteuse et le sc((ndale suscité l'ar so‘n concurrent provoque son échec au.r élections et son divorces 11 épouse la clwnteuse. construit pour elle un opéra à Chicaqo où elle fait un four et va habiter avec elle le Iv.rneu.t et aiqaulesque château de Floride où elle le quitte. H meurt seul en /nononçant le mot « Rose Rud », qui était le nom du traîneau de son enfance.
REALISATION. — Le film vaut rar la façon dont le sujet est conté : ce soiiit les cIToits des iounialistcs d’actualités ciiiématogranhiques iiour I l constituer la vie de Kane qui est montrée dont les nbascs sont peu à peu intégrées, sans souci d’ordre chroui logique, par le récit des dill'érents témoins de son existence. Technique nouvelle et intéressante : prises de vues au sol avec vues sur les ))lafoiids qui ferment chaque décor. Deux moments remarquables : la Scène à VInquirer de Chicago où Kane achève l’article de son ami et les punoramiuues sur les caisses au Château de Floride. L’action est voioiitniremcnt lente. Photo splendide.
INTERPRETATION. Orson Welles incarne avec iiuissancc mais non sans aiipuyer quelque peu certaines expresvions, le réde de « Citizen Kane »'. Joseph Cotten est remarquable. Les deux rô'cs féminins sont bien tenus.
REGfNALD DENNY TOURNE ESC APE ME NEVER
Heginaltl Denny. bien connu en France avant la guerre, va reparaître à l’écran dans le film de Peter Kodfrey Escape me Neper, dont Errol Flynn, Ida Lupino et Eleanor Parker sont les vedettes. Ce -sympathique artiste, dont les créations ne se comptent plus, interprétera le rôle de Lord Brindley dans cette nouvelle adaptation cinématographique du roman de Margaret Kennedy qui avait déjà donné lieu, autrefois, en Angleterre, à un film dont Elizabeth Bergner était la vedette.
Le Magicien d*Oz (G)
(The Wizard of Oz)
Féerie en couleurs (95 min,)
(V.O.)
M.G.M.
Origine : .iméricaine.
Prodi. : Victor F'ieminy.
Dir. de Prod. : Nervyn Leroy. Adaptation : Frank Rraum. Réalisation : Noël Lanqley. Musique : Herbert Stohart et Harold .\ricn.
Décors : Evinq R. Winnin. Interprètes : JUDY G.IRLAND, E'rank Moryan, Ray Rolyer, Jack Halcq. Rillie Rurke, Maryaret Humilton, Rerth Lahr, Charley GraI>ewin et les Munckins.
Première représentation (Paris): 26 juin 1941), Marivaux,
EXPLOITATION. Ce film
qui est un conte philosophique à l’usage des petits... et des grands, est traité, notamment dans la partie imaginaire et fantastique, avec un luxe de décors, de figuration auxquels nous ont habitués les productions américaines. Toute cette partie, filmée en technicolor, est de la meilleure veine. C’est un spectacle familial par excellence.
SCENARIO. — La jeune Dorothée (Judy Gar’aiid) vit au Kansas dans la ferme de sa tante. Son chien Toto ayant mordu une châtelaine, vieille fille acariâtre, celle-ci, avec l'aide de la loi, emmène le toulou. Vivement affectée, apeurée pur un cyclone, Dolofhée délire. Elle se trouve au milieu d’un peuple dirigé pur une bonne fée mais pour rentrer chez elle au Kansas, la fée lui conseille d’aller trouver le Magicien d’Oz. En chemin elle rencontre l'Epouvantail qiti Taccompagne pour obtenir du Magicien une cervelle; puis T Homme de FerRlanc qui veut un cœur, puis le Lion qui veut du courage. Ils arrivent tous quatre auprès du Magicien qui n’est autre qu’un philosophe ami de la science. Grâce à la bonne fée. Dorothée se retrouve dans son lit. Près d'elle est sa tante qui lui applique des compresses sur le front.
REALISATION. — La première partie et la fin, filmées en sépia forment un contraste visuel d’autant plus grand avec le voyage de Dorothée que celui-ci est en technicoloi-;. Les couleurs, très vives, ne choquent pas dans ce genre de tllm qui représente jusqu’à présent (le meilleur emploi qu’on puisse faire des bandes colorées. La partie satirique esquissée ici, eut prohahlement gagné à être plus vigoureusement traitée. '
INTERPRETATION. — Judy Gar land, très jeune encore lors de la réalisation de ce film, a toute la naïveté, toute la fraîcheur qui convient à son personnage. Elle est entourée d'excellents comédiens.
BATAAN
Drame de guerre (110 min.)
(V.O.)
M.G.M.
Origine : .Américaine.
Prod. ! M.G.M.
Réal. : Tay Garnett.
Scénario : Robert .Andrews.
Dir. de Prod. : Douglas Shearer. Musique : S. Kaper.
Décors : Ed. Willis.
Interprètes : ROBERT TAYLOR, Georges Murphy. Thomas Mitchell, Lloyd Nolan, Lee Rowman, Robert Walker, Desi Arnaz.
Première représentation (Paris): 26 juin 1946, Gaumont -Palace.
EXPLOITATION. Nous avons
déjà vu un certain nombre de films du même genre mais, cette fois encore, l’héroïsme tranquille, comme inconscient, du soldat américain, accroche le spectateur et assure au film un excellent succès d’exploitation auprès du grand public.
SCENARIO. — L'Armée américaine des Philippines, en 1942, est en p/leine déroute. Il faut gagner du temps cependant pour permettre au général Mar Arthur de reformer ses troupes. Coupés de leurs unité.s, un petit nombre de soldats américains restent en arrière-garde pour faire sauter un pont sur un ravin et retar
Jane Eype (A)
(Jane Eyre)
Drame psychologique (100 miii.)
FOX-EÜROPA
Origine : .Américaine.
Production : William Goetz, 1943. Réalisation : Robert Stevenson, Auteurs : Robert Stevenson et John Houseman. d’après Charlotte Rrontë. Prises de vues : Georges Rarnes A.S.C.
Interprètes : ORSON WELLES.
JOAN FONT.AINE. Margaret O’Rrien. Peygy .Ann Garner, John Sutton, Sara .Allqood, Henry Daniell, Agnes Mooreheard.
Présentation corporative (Paris):
Mardi 2 juillet 1946, Empire.
EXPLOITATION. D’après le
roman de Charlotte Brontë, Robert Stevenson a réalisé une cùuvre forte, parfois violente, mais non dénuée de sensibilité. Ce film nous révèle Orson Welles; c’est d’un grand intérêt, car l’incontestable maîtrise de cet étonnant acteur est pour beaucoup dans la réussite d’une œuvre intellectuelle qui plaira aux amateurs du genre.
SCENARIO. — Jane Eyre enfant (Peggy .Ann Garnei") est confiée à sa tante, une mégère qui la met dans un orphelinat]. Jane a donc une enfume très malheureuse.
Devenue jeune fille, Jane (Joan Fontaine) se place comme gouvernante à Thornfield Hall, un magnifique mais lugubre manoir anglais. Son élève est .Adèle (Margaret O’Brien), la pupille du maitre du manoir, Edouard Rochester (Orson Welles).
Rochester est un homme sec et autoritaire. Jane se doute qu’il y a eu une tragédie dans sa vie et elle se demande souvent qui. dans ce château, entretient cette atmosphère mys-, térieuse. Un incendie se déclare dans la chambre d’Edouard. Grâce à la présence de Jane, le sinistre est conjuré et une amitié se crée entre elle et Edouard. Un jour, celui-ci demande à Jane de Tépouseii. La cérémonie du mariage est interrompue par un homme gui dénonce un précédent mariage de Rochester. Celui-ci conduit alors Jdne et les invités vers l’aile déserte de Thormfield et leur montre sa femme, une démente.
Bien qu’éprise de Rochester, Jane le quitte et retourne chez sa tante. Mais ne pouvant vivre sans Rochester, elle retourne au manoir. Thornfie'd Hall a été détruit par un incendie au cours duquel Rochester a perdu la vue, mais Jane comprend que son destin est là. auprès de l’homme qu'elle aime.
REALISATION. — Orson Wel'es a très probablement collaboré à la mise en scène. La composition de certaines images permet cette supposition. La réalisation, dans son ensemble, est absolument parfaite et contribue à accentuer le caractère dramatique du fi'mj. Be’les pho’os. très jolis cadrages. Doublage satisfaisant.
INTERPRETATION. OrsoTl
Welles domine toute la distribution.
I! a créé un personnage orgueilleux, cynique, dur, cruel parfois. Joan Fontaine est sensible, compatissante et | ioue avec une profonde sincérité. Les deux petits « prodiges », Margarel O’Brîen et Peggv’ Ann Garner jouent avec tout 'e naturel des gosses de ( l’écran américain.
der ain.si l’avance des Japonais. Ces quelques hommes, sous ia conduite d un sergent, se feront tuer jusqu’au dernier, mais ils auront ainsi acconv pli tout leur devoir. 1
REALISATION. Excellente
Technique sans recherche, mais le] montage donne un rythme parfoi] étourclissant, notamment dans le; dernières scènes du fl'm où un com bat à l’arme blanche oppose quelque Américains à un ennemi très supé rieur en nombre. Effets spéciaux réa lis-és avec brio. I
INTERPRETATION. Rober
Taylor, eu tête de la distribution étonne. Sa composition du sergent 1; change en effet des rôles de jeuir premier auxquels nous sommes habj tués,. George Alurphy et Des! Arna| TTiomas Mitchell et Lloyd Nolan tous sans exception sont très vrais.