La Cinématographie Française (1946)

II ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ClI^EMMmR/lPHIE frÆXICmse ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 8“ Transformation des images (voir schéma 2). dans les deux couches supérieures. 9“ Arrêt de cette opération. 10“ Lavage. 11“ Développement chromogène et création de la couleur Rouge Magenta dans les deux couches supérieures (Schéma 3). 12“ Lavage. 13“ Séchage. 14“ Transformation des images (voir schéma 4). 15“ .Arrêt de cette opération. 1(1“ Lavage. 17“ Développement chromogène pour le jaune (schéma 5). 18“ Lavage. 19“ Elimination de l’argent réduit. 20“ Lavage. 21“ Séchage. CE QU’EST LE FILM KODACHROME Le film KQDACHR05IK est constitué par : 1“ Line couche argenticiue sensible au bleuviolet, longueurs d’onde 400-500; épaisseur de cette couche : 0,005 millim. 2“ Une couche filtre iaune, épaisseur 0.002 niilli couche colorée par un colorant jaune qui peut être jaune de quinolétne. Dette couche de gélatine forme filtre et arrête les ravons bleuviolets qui ont traversé la couche N“ 1. 3“ Une couche argentique sensibilisée au vert, longueurs d’onde 5100 — 5 %. Certains auteurs indioueiit l’érvthros'ne comme sensibilisateur, ce oui est douteux: rérvthrosi'’nte d’argent donnant une sensibilité assez faible. 4“ Une couche de gélatine de 0,002 millimètres d’épaisseur : cette couche est anti-diffusnnte et a pour but d’empêcher les colorants dans les couches 3 et 5. 5“ Une couche sensible au rouge entre longueurs d’onde 600 et 700. Filtre jaune 2 ^ ^ ^ .r r f x Coucit. = ^OV.»cf>G Fig. 2. — Schéma couches superposées du film Kodachronie. 1 auWeu-vert 2 • vert juune 3 • Tovge FORMATION DES IMAGES Nous avons vu que dans le procédé AGFACOLOU on se trouve en présence d’une dlamine révélatrice et de trois corps coupleurs Inclus dans trois couches superposées; répétons que le révélateur est le chlorydrate de diéthyl — j) — phénylène diamine et qui peut réagir sur un grand nombre de coupleurs dont trois d’entre eux ont été choisis. Si on compare entre eux le procédé allemand et le procédé américain, on s’aperçoit de leur étroite analogie, mais le procédé KODACHROME utilise trois corps révélateurs voisins réagissant chacun d’eux sur trois corps coupleurs dans trois bains différents. C’est cette différence qui complique le prohlèmr du développement. Dans le procédé AGl’MCOLOR. le développement de l’image argentique a lieu en même temps que la fonmation des trois colorants, tandis que dans le procédé américain, il faut : .\l Révéler l’image argentique. R) Procéder à la création successive des trois couches colorées, selon le processus ci-après : 1“ Développement de l’image argentique négative, dans les trois couches avec un révélateur génol-hvdroquinone, comme en photographie ordinaire. 2“ Création de l’image positive par inversion dans un bain au permanganate de potasse, acide sulfurique : Mn04K -l S04H2. Dans ce bain, l’argent réduit de l’image négative est transformé en sulfates solubles dans le bisulfite de soude, comme dans les procédés d’inversion du film blanc et noir. Il reste donc une image positive de bromure d’argent localisée aux parties du film qui n’ont pas été isolées. 3“ Formation de l’image bleu-vert (1). Bain A révélateur : 1.5 monochlorhydrate de -p-phénylène-diamine. 1.5 sulfite de soude. 25 carbonate de soude. 0.26 sulfocyanure de potassium. 5010 eau. Bain B coupleur : 12,5 m-hydroxydiphènyle. (500 'méthanol. .•lu moment de l’emploi, mélange de A -| B. La couleur bleu-vert se forme donc dans les trois. Couches superposées : 4“ Fixage de l’argent non réduit par l’hyposulfite de soude. 5“ Lavage pour élimination de l’hyposulfite de soude. 6“ Séchage. 7“ Les images argentiques des couches .1 er P (couches supérieures) sont transformées en images latentes, et on détruit le colorant bleuvert dans les dites couches A-B. Il est entendu que l’image inférieure bleuvert doit être respectée. L’opération s’effectue à l’aide du bain suivant, solution de quinone, de glycérine, d’alcool et d’acide chlorydrique ; 500 glycérine; 1000 2-propanol ; 75 eau ; 5 benzoquinone ; 10 acide chlorydrique concentré. La quinone en présence de l’acide chlorvdriciue est transformée en hvdronuinone, et l’argent réduit est amené l’état de sel argentioue L’alcool et la glvcérine régularisent l’action de rénactition et de pénétration du bain dans les couches de l’émulsion. L’opération s’effectue à une température indiqpce de 23“ et s’effectue en ouatre m'nutes: la dite opération exige une grande précision puisaue la troisicme couche C de bleu-vert doit être respectée. Il reste dans cette couche une ima^fe argentioue et une image B de colorant bleu-vert. 8“ .Arrêt d’action de l’opération précédente dans un bain d’alcool, de glj'cérine et de carbonate de soude : 15 Carbonate de soude; LfifiO Glycérine; 1000 2 — Propanol ; 1000 Eau. 9“ Lavage. 10“ Développement chromogène du colorant Magenta. Le révélateur est constitué par le chlorydrate de diéthvl-p-toluydène-diamine. Le corps coupleur est l’acétonitrile du p-nitrodiphényle. Formules : Solution .4 0.5 Chlorvdrate de diéthyl-p-toluydènediamine ; 5 Sulfite de soude; 15 Carbonate de soude; 0.25 Sulfo-cyanure de potassium; 500 Eau. Solution B 4,75 Acétonitrite du p-nitrodiphényle ; 100 .Acétone; 500 Méthanol. Bain constitué par .A -f R. Les images latentes de sel d’argent des couches supérieures .A et R sont transfoPmées à ce stade en argent réduit, on a donc des images argentiques doublées d’images de couleur rouge Magenta. La couche C ne subit aucune altération. 11“ Lavage. 12“ Séchage. 13“ Transformation de l’argent réduit de la première couche et destruction du colotrant rouge de cette couche A. par action du bain de quinone cité dans le paragraphe 7. 14“ Arrêt de l’action de la quinone par une solution de carbonate de soude citée paragraphe 8. (1) Il est entendu que les formules indiquées ne le sont qu’à titre d’exemple). Elles ont été relevées par R. Delattre, ehef de laboratoire de « Francolor » et eitées dans un opuscule édité par cette Société. .A ce stade, voici comment est constituil l’image dans les trois couches .A, B, C, en : I •A : une image latente issue de l’opération 1sans colorant. R : une image argentique et une image co respondante rouge magenta. C : une image argentique et une image co respondante bleu-vert. 15“ Lavage. ' 11)" Développement et création de la coulei, .jaune : Formule : Solution A. 0,5 Sulfate de diméthyl-p-phénylène-di mine ; 1 Sulfite de soude; 15 Carbonate de soude; 500 Eau. Solution B. 12,5 Nitro-4-acétoacétanilide ; 2 Propanol; 5(19 Eau. Bain constitué par A -f B. Dans ce bain. l’inT’ge latente argentique la couche .A est transformée en argent rédi et en colorant jaune. 17“ L-'vaire. 18“ Elimination de l’argent réduit des tn images positives in'’luses dans les trois couch On utilise le réducteur connu sous le ne d'nffaib^isseur de Farmer, qui est constitué r du ferrievannre de tiotass'u.m oui tranfon l’argent réduit en sels solubles dans l’hyposi fite de soude. Solution : Ferricyanure de potassium .... 14 gn Eau pour faire 1000 grj| On aioute 4 gouttes de cette solution à u autre d’hvpo'ulfite de soude à 20 %. 19“ Lavage. 20“ Séchage. _ On remarquera que l’opération de la réimprj sion de l’image positive N“ 3 n’est pas compri] dans cet exposé, ce qui porte à 21 le noml des manipulations. APPLICATIONS Le film KOD.ACHRO.VIE est, on le sait, f utilisé par les amateurs, imais il a, la gue durant, été emidoyé par l’.Armée, la Marine surtout r.Aviation. Il y a là une voie intéressante de ce proci pour l’actualité et le documentaire, soit qu’ le reproduise en format 16 mm., ou agrai sur le même procédé, soit qu’on le reporte ! film TECHNICOLOR, CINECOLOR, CHIMK LOR. etc. Dans ce dernier cas, TECHNICOLOR consei l’emploi des filtres de sélection WRATTEN-I différents de ceux employés en sél tion directe de paysages A, B, C. La copie du négatif bleu-vert est obtenue ; film panchro en éclairant le positif à sélectii ner avec une lumière rouge dont les radiatit sont supérieures à 6.5UÜ unités. Le négatif du rose jieut s’effectuer en écl rant avec une lumière verte avoisinant 5.1 unités. Le négatif jaune exige une correction s ciale dite par masque. Il est indispensable de noter que le proci de sélection indiqué, bien ou’il soit généi s'applique spécialement au film TECHNÎCOL qui utilise pour son tirage des colorants de charge pinatypiques déterminés. Si la même méthode est apiiliquée à d’autjl procédés à superposition de trois images, les mières de tira.ge des sélections doivent vai en raison du tait que les colorants n’ont les mêmes courbes d’absorption. Le véritable obstacle à l’emploi vulgar d'un premier positif créé sur KODACHROME copié sur TECHNICOLOR n’a jamais été diqué clairement. On peut supposer que le mi réside dans une rapidité peut-être insuffisa pour le travail en studio, et dans le fait i, les temps de pose, pour le travail du plate, exigent une grande précision, sans laquelle ne peut compter sur une qualité constante la couleur. ^ H est cependant indiqué de croire à une tension de ce moyen de réaliser des copies ■ rées du KODACHROME.