La Cinématographie Française (1946)

♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CIINE FR R/\PHIE SE Clin a encore ilevant les yeux ses créations célèbres et nous nous souviendrons certes toujours lie son dernier personnage de V Homme an Chapeau Rond. De nombreux acteurs ont fait leur rentrée dans nos studios : Fernand Gravey, Eric von Strolieim, Millon, Paul Cainbo, Bach, Raymond Rouleau, Albert Préjean, Lucien Baroux, Raymond Cordy, Sessue Hayakawa, Paul Azaïs, et surtout Jean Rabin dont on vient de voir Mavliii Roiimagnac et qui tourne présentement Miroir, et ■Maurice Ghevalier qui, sous la direction de René Clair, tourne Le Silence csf d’Or. Un certain nombre de chanteurs et fantaisistes de la scène sont les vedettes de productions cinématographiques : Bourvil, Luis Mariano, André Claveau, André Dassary qui sont les dignes émules de Tino Rossi, Fernandcl ou Georges Guétary que nous verrons également dans des réalisations musicales. Les grandes vedettes masculines sont toujours Pierre Blancbar (Symphonie Paslorale, Bataillon du Ciel), Pierre Brasseur (L’Arche de Noé, Petrus, L’Amour autour de la Maison, Les Parles de la Nuit, Rocumbolc), Pierre Ricbard-Willm {Rêves d' Amour, Le Beau Voyage), Louis Jouvet (Un Revenant), Michel Simon, Charles Vanel (Le Bateau êi Soupe, La Cabane aux Souvenirs), Larquey, Carette, André Luguet, Marcel llerraïul, Louis Salon, Pierre Fresnay, Fernand Ledoux, etc. Nous verrons également en tête d’aflîche Jean Marais, Georges Marchai, Albert Préjean, Claude Dauphin, Bernard Blier, Jean Murat, Jacques Dumesnil, Lucien Coèdel, Alfred Adam, ainsi que Noël-Noël, Maurice Kscaude, Aimé Clariond, Jean Chevrier et Paul fleurisse dont la création dans Macadam a été très remarquée. En dehors de ces vedettes, disons chevronnées, une pléiade de jeunes acteurs, déjà remarqués, conlirment dans chaque lilm les espoirs qu’on a mis eu eux. Nous citerons au hasard F'rançois Périer, Paul Bernard, Gérard Philippe, Daniel Gélin, Roger Pigaut, Jean Desailly, Gérard Néry, Raymond Galle, Raymond Pellcgrin et surtout Serge Rcggiani dont la création dans Les Portes de la Nnit est d’un très grand acteur. Avant de terminer, nous voudrions signaler trois jeunes acteurs, presque débutants au cinéma : André Valmy qui a tourné aux côtés de Ginette Leclerc dans Nuit! sans Fin et dont nous avions beaucoup re Gil Roluiid el Pierre Jounlmi sont les priiicip:ui\ inlerpr etes de M. de l’.U.lMtOP, (l’rod. : (Pl.r.ll. Pist, ; Cinéma de France) marqué l’aisance et le naturel dans Les Dénions de l’Aube, Michel Vitold, surveillant inquiétant du Visiteur, et Roger Blin jiersonnage très intéressant aux côtés d’Odette Joyeux dans Pour une Nuit d’ Amour. Ajoutons enlin que nous verrons JeanLouis Barrault dans une production belge, avec Maria àlauhan. Le Cocu Magnifique. LES VEDETTES FÉMININES Il n’est lias possible, quant aux vedettes féminines du cinéma français, de ne pas commencer par celle dont la réussite, cette année, a été triomphale, Michèle Morgan dont l’interprétation de la jeune aveugle, Gertrude, de La Symphonie Pastorale, lui a valu la plus belle des récompenses au Festival International du Film, à Cannes. Souhaitons donc à nouveau son retour dans nos studios en 1947. Il est également impossible de ne pas citer le premier rôle tourné en France, aux côtés de Jean Gahin, dans Martin Roumagnac, de Marlène Diétrich, la rentrée de Simone Simon dans Petrus, avec Fernandel et Pierre Brasseur, de Ginette Leclerc dans Nuit sans Fin, avec Valmy, et dans Chemins sans lois, avec Jean Murat, de Mireille Balin (Iai Dernière Chevauchée), de Geneviève Guitry dans Plume la Poule, enfin d’une de nos plus grandes artistes, Françoise Rosay, qui a tourné Lu Dame de Haut le Bois, et surtout Macadam. Nos grandes vedettes sont évidemment loujours Gahy Morlay (Un Revenant, Hyménée), Viviane Romance (Panique, Maison sous la Mer, Colère des Dieux), Edwige Feuillère (H Suffit d’une fois,), Annie Ducaux (Rêves d’Amour, Rendez-vous ci Paris). Puis viennent ensuite Madeleine Sologne (La Foire aux Chimères) Simone Reliant (Le Mystérieu.v M. Sylvain), Odette Joyeux (Pour une Nuit d’Amour), Mila Paréiy (Jeux de Femmes, Destins, Rêves d'.imour), àlicheline Presle (Le Diable au Coi'jis^, Micheline Francey (Destins), Maria Casares (L’Amour autour de la Maison. La Revanche de Roger-la-Honte, Septième Porte), Gisèle Pascal (Tombé du Ciel, Dernier Refuge, Amour, Délices et Orgues), Jacqueline Gauthier (Les Aventures de Casanova, Tombé du Ciel), Suzy Carrier (Gringalet, Pas si Bête, Désarroi), Jany Holt (ContreEnquête, Rumeurs), Louise Carletti (L’Homme Traqué, Le Village de la Colère, L’Ennemi sans Visage, Fausse Identité), Paulette Dubost (Six Heures à Perdre, La Revanche de Roger-la-Honte), etc.; nous ne pouvons citer toutes les interprètes dont se sont entourés les réalisateurs. Il nous faut cependant ajouter à cette liste déjà longue, de jeunes artistes dont les noms grossissent sur les affiches à chacune de leur création : Dany Robin (Le Destin s’ Amuse, Les Portes de la Nuit, Six Heures Cl Perdre, Le Silence est d’Or), Andrée Clément qui, après la Symphonie Pastorale, ou plus exactement sa création de La Fille du Diable, a collaboré à Coïncidences et surtout à Macadam; Nathalie Nattier, remarquée dans L’Idiot, a déçu un peu ses admirateurs avec Les Portes de la Nuit, mais a repris un rôle important dans Le Château de la Dernière Chance; Simone Signoret, la charmante serveuse des Démons de l’Aube, a fait une remarquable création également dans Macadam et plus Une scène du lilm LE CHATEAU IJïl LA UEHNIÉHE avec Nathalie Natliei' el Hohert Dhéry (Frod. Fra .Milton el Marc Dantzer dans FI.OU.M PLOUM... TRA LA Lt (Pi'od. : Films Azi récemment dans FuiHômus; Simone S ve.stre (Petrus, Le Visiteur, La Femme Rouge); la très sympathique Sophie D marets, peu employée depuis Seul dans Niiit et Le Capilan, tourne actuellement l cambole; Francine Bessy (L’Homme de Nuit); Blanchette Brunoy (Le Café du t (Iran, La Taverne du Poisson Coiironn Maria Maiiban, vedette de Patrie, a fait Chanteur Inconnu; Jacqueline Pierre (L’Arche de Noé, Macadam, On ne Mei pas comme ça); Claude Génia, qui semj se spécialiser dans les costumes de sty puisqu’elle vient de tourner Les Beaux Joi du Roi Murat après Le Capitan; Madelei Rousset qui n’avait pas reparu sur écrans depuis Les Malheurs de Sophie, tourné La Dame de Haut-le-Bois; Arle Méry (Histoire de Chanter); Claudine I puis (La Foire aux Chimères), etc., et en quelques toutes nouvelles venues devant caméra telles Lise Topart (Contre-Enquê Les Gosses Mènent l’Enquête); Colette 1 chard (Hyménée); Colette Mars (Mirai, Gisèle Préville (Les Aventures de Ca nova); Corinne Calvct (Le Château de Dernière Chance); Annette Poivre (M, A bi, Voyage-Surprise) ; Martine Carol (Miroi etc; et enfin deux débutantes dont de metteurs en scène célèbres se sc assurés le concours : Claire Maf dans Antoine et Antoinette, de Jacqt Becker, et Marcelle Derrien dans Silence est d’Or, de René Clair ; £ trement dit une multitude de « st! lettes » dont les créations sont, da beaucoup de cas, remarquables, et dont 1 noms sont à retenir. Laurent OlHvier.