La Cinématographie Française (1946)

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151 1 ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦ CIVE SUEDE RAPHIE ISE Importante production nationale Pas de nouvelles salles en 1946 Pays d’cn\iron st‘i)l inillioiis d’habitants, la Suède se trouve gênée dans re.\|)ansion de sa production cinématographique hors de ses frontières par son faible rayon linguistique. Les pays Scandinaves, la Norvège, le Danemark, la Finlande constituent ses clients les plus importants et absorbent la majeure partie de sa production. Il convient d’ajouter à ces pays la Suisse, dont la Suède devint pendant la guerre le principal fournisseur. Dans les autres pays, les films suédois, quelle f|ue soit leur qualité — et elle est souvent des plus grandes — éprouvent de sérieuses difficultés à se frayer un débouché. Un seul film, Hels, réalisé par Alf Sjôberg et produit par la Svensk Filmindustri, a été projeté à Londres depuis la guerre, avec le plus grand succès. lîn France, des films de classe, et (jui ont remporté un succès incontesté dans tous les pays Scandinaves tels que La Sorcière, réalisé par Hampe I-'aSslman et Le Jour se Meurt, réalisé par Hasse Ekman, d’après un roman de Sven Stolpe, le dernier film où apparaisse Viveca Lindfors avant son départ pour Hollywood, produits tous deux par Lorens Marnistedt, de la Terrafilm, et distribués par les Films Hark, cherchent encore une salle pour sortir. Espérons pourtant que nous n’aurons pas à attendre longtemps pour voir des films qui, par la qualité de la photo et du jeu des acteurs, rappellent la grande époque du cinéma suédois. LA PRODUCTION A côté de ces œuvres de qualité internationale, la Suède produit quantité de films destinés au marché Scandinave. Près de cinquante bandes de long métrage, sans parler des documentaires, sont tournées chaque année dans les studios suédois dont les principaux, ceux Sturo Lagerwall réalisé aux environs de Nice Bonjour Amour, version suédoise de L’Inévitable M. Dubois. (Prod. : Terra-Filni.) de la Svensk Filmindustri à Rasunda, ceux d’Europafilm, de Sandrew et de Filmo, sont situés dans la banlieue immédiate de Stockholm. Un studio de moindre importance existe à Malmô, à l’extrême sud de la Suède. L’EXPLOITATION A la différence de la Noi’vège, où l’exploitation est presqu’entièrement municipale, les salles suédoises sont pour la plupart groupées en circuits dépendant de sociétés de production et de distribution. Citons, parmi les plus anciennes de ces sociétés la Svensk Filmindustri, Europa Film, Wivefilm et Terrafilm, sans oublier la dernière née, celle dont le fonctionnement se présente sans doute sous la forme la plus originale et qui offre les plus grandes possibilités d’expansion dans l’avenir : je veux parler de la Nordisk Tonefilm qui a repris comme marque de fabrique le célèbre ours blanc de l’ancienne Nordisk Film. Une scène du film réalisé par Alf Sjôberg Le Chemin de Ciel. (Disir. : Discimi.i Pays de vieille tradition socialiste, la Suède possède une organisation des loisirs extrêmement solide et développée, comprenant des parcs sportifs, des théâtres en plein air, des salles de cinéma appelées Folkets Hus biografer, cinémas des maisons du peuple, sont gérées et alimentées en films par la Nordisk Tonefilm qui est leur organisme central de distribution. LES FILMS FRANÇAIS A ce titre, la Nordisk Tonefilm a cherché à s’assurer un certain nombre des meilleures productions françaises. Citons au hasard : Goupi Mains-Rouges, La Nuit Fantastique. La Fille du {Diable, Boléro, Nous les Gosses, Jéricho, Les Mystères de Paris, Lumière d’Eté. D’autres films, et notamm'ent La Symphonie Pastorale, Un Ami viendra, ce Soir, etc., ont été traités par Terrafilm. Les règlements de distribution et d’importation des films n’ont pas été modifiés depuis 1938. Le gouvernement suédois n’impose aucune restriction quant à la nature des contrats passés entre distributeurs suédois et producteurs étrangers, mais il n’est généralement pas d’usage de traiter a\ ce un à-valoir. Le taux de Viveca Lindfors et Hasse Ekman dans Le Jour se meurt. distribution minimum fixé par convention collective est de 70/30. Signalons également qu’aucune nouvelle construction de salle ni aucun réaménagement de salle n’a été entrepris en 1940 par suite des restrictions en vigueur pour le bâtiment. La Suède ne connaît pas le doublage. Les films passent en version originale sous-titrée, ce qui constitue une entrave supplémentaire à l’expansion du film français, notre langue étant infiniment moins répandue que l’anglais. Il faut pourtant jignaler l’extraordinaire succès de L’Eternel J^toiir et, en particulier, de Jeah Marais iqui est la vedette préférée du public suédois. Donner une liste des salles des principales villes de Suède, à savoir : Stockholm, Gôteborg et Malmô serait fastidieux. Disons que Stockholm compte 93 salles pour 46.968 places; Gôteborg, 35 salles pour 16.396 places, et Malmô. 16 salles pour 8.330 places. /•:. H.