La Cinématographie Française (1946)

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153 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ciMÉg^j^RAPHlE tTTTTTTTXZTXXXlTXTTgrTn Anna Magnani, la grande artiste italienne, vedette de Rome Ville Ouverte et de nombreuses autres grandes productions. {Distr. : Régina.) Sortilèges. En outre, le cinéma français de Rome avait organisé, au cours d la saison 19451946, des spectacles pri^•és pour la colonie française et les journalistes italiens, dans la salle de la Quirinetta. On a vu ainsi Douce, La Nui'l Fantastique, Mademoiselle X et bien d’autres films, dont ceux déjà nommés, tous en version originale. La QumiNEn'A est la seule salle de Rome où sont données des productions en version originale. En Italie, il y a actuellement 6.341 salles de cinéma, dont' 537 fermées pour dommages dûs à la guerre. A Rome, il en existe 239; à Milan : 354; Turin : 191; Gênes : 141; Naples : 2107; Bari : 107; Florence : 187; Palerme : 46; Venise : 120; Bologne : 132. A Rome, la salle la plus vaste est celle du Supe.rcinema ; à Milan, celle de I’Odeon. Toutes deux contiennent 1.800 places. Les trois ou quatre autres plus grandes salles de ces deux villes varient entre 1.000 et 1.500 places; les salles moyennes et de banlieue sont des salles pouvant recevoir de 60'0 à 700 personnes. Pour toutes ces salles, sauf trois ou quatre à Rome et à Milan, les représentations sont permytnentes, de 14 h. 30 à minuit, A Rome, il n’y a cjue trois salles donnant des spectacles à heures fixes : ce sont le Rivoli, la CapraniCHBT'rA et la Quirinetta, dont les représentations commencent à 15 h. 30, 18 h. 30 et 21 h. 30. Le Rivoli et la Caprantchetta donnent des films en première vision, la Quirinetta, des films en première vision en version originale. Le Rivoli et la Caprantchetta se sont ouverts en 1946. Le premier peut être considéré comme la plus belle salle d’Italie; elle ne contient que 450 fauteuils et le prix de la place est de 180 lires. La cabine de projection a une superficie de 332 mètres carrés et un volume de 1.610 mètres cubes; elle est dotée d’un système à air eonditionné. Les appareils de projection sont de construction récente et exclusivement italienne (projecteurs Cincimecanica type Victoria /,M. tous deux alimentés par deux transformateurs à haute tension qui peuvent fournir un courant de 70 ampères au maximum). L’amplificateur double est d’une grande fidélité de son et d’une grande puissance. On doit cette belle cabine aux architectes romains Brando Savelli et Francesco Pennisi. Pour le prix des places dans les cinémas italiens, il n’j' a pas eu, comme en France récemment, une forte augmentation. Les prix sont toujours de ISO lires pour les salles de première vision, et de 90-120 pour la deuxième vision. Les sociétés de production et de distribution italiennes sont au nombre de 121, dont 10 ou 12 fort connues. Les autres sont des so Le Cinéma italien qui, depuis la fin de la guerre, reprend fébrilement son activité, a enregistré, dans le premier semestre de 1946, des recettes d’un milliard cinq cents millions de lires. Les recettes brutes des cinémas italiens ont atteint en 1946 un total d’environ 18 milliards de lires. Sur les 18 milliards de recettes des cinémas (douze milliards si l’on escompte :1a taxe), on peut calculer que 4 milliards de lires reviennent aux firmes productrices. S’il ne se projetait que des films étrangers, même Une scène du film italien II Bandito présenté au Festival de Cannes. (Prnd. : lAixFilni.) en soustrayant un milliard de lires pour les frais de doublage, d’édition et de distribution, le déficit de la balance commerciale subirait, pour le seul chapitre <i film », une aggravation de près de trois milliards de lires par an. En contraste avec d’aussi magnifiques encaissements, cinquante pour cent des studios italiens sont encore inactifs et le volume de la moitié de la moyenne enregistrée dans la période 1940-1943; le nombre d’acteurs, de techniciens et d’ouvriers spécialisés, par contre, marque un accroissement continu et, naturellement, inquiétant. La capacité de production actuelle des établissements italiens dépasse de loin les besoins de l’industrie nationale. Dans l’ensemble, on pourrait, dans ces studios, tourner 110 films de long métrage par an, alors que l’industrie italienne n’en produit que 45. En Italie, il existe 60 plateaux, dont 48 à Rome, 4 à Livourne, 3 à Turin, 2 à Milan et 2 à Venise. La société qui en possède le plus grand nombre est la Scalera-Films, propriétaire de 15 plateaux à Rome et 2 à Venise. Les 4 plateaux de Livourne et les 14 des autres villes sont en ce moment réquisitionnés, mais on espère que leur déréquisition se fera bientôt. Tous ces établissements sont dotés de vastes et complètes installations techniques: én général, outre leur propre production, ils sont souvent loués à des tiers. L'a location des studios et de leur matériel n’a pas subi d’augmentation en proportion avec la dévaluation de la lire et cela à cause, justement, de la pléthore d’installations en comparaison avec les besoins. La production italienne de 1946, assez bonne, a donné jour à des films d’une certaine valeur qui ont obtenu de beaux succès aux festivals de Canucs, de Venise et de Locarno. Parmi ces réalisations, on peut mentionner : Il sole sorge ancora (prod. : Ampi; réal. : Aldo Vergano), Rome, Ville Ouverte (prod. : Capitani-Fert ; réal. ; Roberto Rossellini), Paisà (prod. : Ofi Foreign Film; réal. : Roberto Rossellini), Il bandito (prod. ; R.D.I. Lux; réal. : Alberto Lattuada) . Parmi les films projetés en Italie eu 1946, il nous a été donné de voir : L'Aigle Noir (prod. : D.T. ; réal. : Riccardo Freda), Sciuscià (prod. : Alfa; réal. : Vittorio De Sica), Un uomo rilorna (prod. : Zeus Film; réal. : Max Neufeld). 11 faut ajouter qu’Aiina Magnani est actuellement l’actrice la plus connue et la plus populaire d’Italie; elle compte parmi les actrices italiennes les plus cotées pour ses dons dramatiques. Le hall du cinéma Rivoli de Rome. Nombreux sont les films prévus pour l’année prochaine, parmi lesquels une certaine quantité à tourner en collaboration avec des acteurs et des metteurs en scène étrangers, citons, par exemple. Renée Faure qui a été engagée pour deux filnî»s : La Grande Aurore (prod. : Scalera; Distr. : Ici Leoni; réal. : G.M . Scotese) et La Chartreuse de L'arme (prod. : Scalera; réal. : Christian Jaque). Aux studios de la Farneslna, on tourne en ce moment un film italo-français des Productions Alcina : La Danse de Mo:'. avec Eric von Stroheim, dont le réalisateur est Marcel Cravenne. De la production française, on a vu en Italie en 1946 : Goiipi Mains Rougets, La Maison du Maltais, Boule de Suif, Le Dernier milliardaire, La Duchesse de Langeais, L’Eternel Retour et Les Visiteurs du Soir, et l’on attend, pour les derniers jours de décembre, Lildiot et ITALIE Belle reprise d’activité du cinéma italien Recettes magnifiques De nombreux films étrangers tournés dans la péninsule de notre correspondant particulier ZOÉ CARTONI-MORl