La Cinématographie Française (1946)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

IX ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ cim RAPHIE ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ FELIX MESGUICH La Vie du “Chasseur d’images” Le 12 janvier 1896, libéré du service militaire, Félix Mesguich se rendit à Lyon où il avait de la famille. La ville était couverte d’affiches annonçant la prochaine ouverture du « cinématographe Lumière ». Ce fut son destin; des parents le présentèrent à IM. Louis Lumière qui le reçut avec bienveillance. Aussitôt, son apprentissage d’opérateur commença. C’est le 25 janvier 1896 que la première salle de démonstration ouvrit ses portes. Ce fut son premier poste, il gagnait 70 francs par semaine. Il était heureux. Rapidement, les exploitations cinématographiques se multiplièrent, il fut mis à la disposition de l’agence Fournier, concessionnaire de l’invention Lumière pour les départements du Centre. D’opérateur, il était devenu installateur, il équipait les salles dans cette région et en assurait l'exploitation. Une grande surprise arriva : il reçut I un jour un télégramme de IM. Lumière : « Rentrez immédiatement à Lyon, préparer votre prochain départ pour New York. » Sur la demande du concessionnaire pour les Etats-Unis, il fut initié à la prise de vues et son premier film tourné à l’usine fut : « Une bataille de femmes » dont il a été l’opérateur et le metteur en scène! Le « Chasseur d’images » photographié II y a 50 ans dans le cadre touristique classique du Sphinx et de la Grande Pyramide. En mai 1896, il débarquait à New York, et c’est au Koster’s and Beal Theater qu’il donna la première séance : ovation grandiose,, et, comme représentant de l’inventeur, il fut enlevé de sa cabine pour être transporté sur la scène, aux accents de la « IMarseillaise ». Après New York et Brooklyn, ce fut toujours une succession de triomphes à Washington, Philadelphie, Baltimore, Chicago, jusqu’à Saint Louis dont il équipa les théâtres et où il donna les premières représentations. Partout, le nom de « Lumière » flamboyait aux frontons de ces établissements, tant américains que canadiens. Après dix-sept mois, il rentra en France. Un nouveau contrat l’attendait au « Figaro », qui avait acquis les droits d’exploitation du brevet Lumière pour la Russie et la Finlande. Le 13 novembre 1897, il a donné sa première séance au Grand Théâtre à Odessa. Puis, à Yalta, en Crimée, l’empereur Nicolas II assista avec sa famille et la Cour à une représentation privée au palais de Livardia. C’est toute la Russie qu’il a parcourue, de la mer Noire au Golfe de Finlande, de la Baltique à la Volga. Il avait joint à son programmie du catalogue des films Lumière, des vues locales dont il développait les négatifs dans sa chambre d’hôtel, en vrac, et qu’il séchait, suspendus en guirlande à travers la chambre, et c’est comme cela que, sans le savoir, il a été aussi le premier reporter de l’actualité! Cela n’a pas été sans quelques désagréments : En juillet 1898, il donnait ses exhibitions à la grande foire annuelle de Nivni-Novgorod avec, au programme, les films des « Fêtes du couronnement du Tsar au Kremlin ». Le fanatisme populaire l’accusa de sorcellerie, il faillit être écharpé et son installation fut bfûlée par la foule déchaînée. A Saint-Pétersbourg, lors de la présentation du film qu’il avait cinématographié, représentant la belle Otéro dan>sant avec un officier russe, aide de camp du Tsar, la chose fut très mal prise dans les hautes sphères impériales : à la fini de la séance, il fut arrêté dans sa cabine et deux jours après, expulsé de Russie ; le 27 septembre 1898, c’est accompagné de deux policiers qu’il traversait la frontière. Ainsi se termina son premier voyage au pays des tsars. De retour à Paris, il aborde une nouvelle forme de publicité par le cinématographe, au 5 du boulevard Montmartre, où, sur un écran transparent, il projette l’affiche animée, en commençant par celle du « Ripolini ». C’est ensuite à la Cie des WagonsLits, sur un écran donnant sur la place de l’Opéra, qu’il intéresse le public par la projection, à des fins touristiques, du reflet, des vues des plus beaux coins de France prises au cours de ses voyages. A l’Exposition Universelle de 1900, il organise au pavillon du phonorama de TECHNIQUE & MATÉRIEL