La Cinématographie Française (1946)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

TECHNIQUE & MATÉRIEL ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CUVE la Cie Générale Transatlantique, des séances de cinéma, avec les films de ses randonnées en Algérie, Tunisie et Maroc. Les portes de l’Exposition à peine fermées, il effectue, grâce au programme artistique du Phono-Cinéma-Théâtre, une tournée à travers la Suisse, l’Autriche et l’Allemagne, en terminant par un engagement à l’Olympia, à Paris. C’est le fameux film « Un Voyage dans la Lune », de Georges Méliés, qui La valise, le pied, la vieille « Caniéia » Lumière au travail en Scandinavie (1!)(I0,L RAPHIE ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ pour tourner à l’ile de Djerba la pêche aux éponges et du thon. Encore un documentaire : les fêtes des vignerons à Vevey, suivie des fêtes de Marseille lors de la visite du Président Fallières, et il rentre à Paris où il crée la Société Anonyme des Films Radios. FELIX HESEUICH TOURS DE MANIVELLE SOUVENIRS D’UN CHASSEUR D’IMAGES succède à ce programme et qu’il a fait accomipagner d’une partition musicale adaptée. Il installe aussi les salles cinématographiques de la « Ménagère » et de « Dufayel ». Pour les funérailles de la reine Victoria, il est appelé à Londres par la Urban Trading Cie. Ce voyage détern^ina sa vocation définitive, il se consacre dès lors à la prise de vues documentaire. Il est à l’époque le seul globe-trotter à enregistrer la vie. Il ai visité Venise et l’Italie, l’Espag,ne où il assiste aux courses de taureaux et à la Semaine Sainte à Séville. A Constantinople, il participe à la cérémonie du Sélamiik que le Sultan Abdul-Hamid II honore de sa présence mystérieuse, et ce sont les panoramas de la Corne d’Or et des rives du Bosphore. Par la Mer Noire, il rejoint Batoum, Tiflis et les Cosaques du Don aux danses et acrobaties équestres, et il poursuit son périple asiatique par le Turkestan. A Boukhara, le Grand Vizir organise pour lui une chasse au faucon. Il franchit les hautsplateaux du Pamir par Tackent et par le désert d’Orenbourg, il arrive à Moscou. Il connaît les froids de Sibérie, les nuits et les jours par le Transibérien. Mais c’est 1904, la guerre russo-japonaise. Il part vers l’Est, hélas les détails de la défaite russe ne doivent pas être divulgués. A Tchita, les difficultés commencèrent pour lui avec l’état-major russe; sagement, il prit la route du retour pour Moscou. Il profite du désœuvrement qui s’ensuivit pour se renseigner sur les possibilités d’une chasse à l’ours près de Tver. Il résolut d’en endosser le risque, et c’est au cours d’une tempête de neige que l’ours fut abattu à quelques mètres de son appareil. Le mois suivant, il s’est enfoncé dans le désert du Sahara en s’arrêtant aux gorges d’El-Kantara. A Biskra où la palmeraie est toute joie et lumière, le Caïd Ben-Gana lui organisa une fantasia et une chasse à la gazelle. Il visita la Tunisie, Tunis, Kairouan-Ia-Sainte, Gabès, A nouveau il part en Suisse à la conquête des glaciers de la Blümlisap dans l’Oberland où il réalise « Le Dénicheur d’Aigles » et « L’Appel des Cimes » dans la haute montagne. Les fêtes, cérémonies, les événements et les catastrophes se succèdent devant sa caméra curieuse et insatiable : l’accident tragique des mines de Courrières, le Carnaval de Nice dans l’exubérance de la gaîté et du soleil. Il assiste à la victoire de Théry sur sa « RichardBrasier » dans le circuit du Taunus, devant l’Empereur Guillaume II. Pendant de longues années, il a filmé les rois, les empereurs, les sultans et notamment le dernier des tsars de Russie. A Saint-Pétersbourg, la caméra enregistre, sans être vue, la Révolution russe de 1905 d’une fenêtre de l’Hôtel de France. Il a filmé Alphonse XllI à Paris aivec le Président Loubet, mais aussi en Espagne à son mariage où il se trouva bien placé pour fixer l’attentat : la bombe... du sang... des morts... En 1906, il tourne l’éruption du Vésuve, la destruction des villages et la détresse des fugitifs, à qui le Roi et la Reine d’Italie apportent leurs consolations. C’et ensuite Athènes pour les Jeux Olympiques en présence du Roi et de la Reine d’Angleterre, il accompagne les Souverains au Parthéon et aux ruines de l’Acropole. Dans la même année, il entreprend une croisière au Spitzberg et la Banquise où, dans une chasse à la baleine, il connaît des heures d’angoisse : son bateau s’immobilisa brusquement sur un écueil. Il assis>ta aux manœuvres de renflouement par le croiseur hollandais le « Friesland ». Après le froid, le climat de la chaleur. Il parcourt l’Egypte et le Soudan. Au Caire, le Khédive Abbas-HiImi est filmé dans son carrosse à la sortie de la mosquée Méhémet-Ali. Les temples de Louqsor, Karnac, l’île de Philœ « Perle du Nil » et le site royal d’Abou-Simbel défilent sur le viseur de sa caméra jusqu’à Ouadi-Halfa. Quarante ans après : Mesguich reprend la manivelle à côté de son vieux ijatroii Louis Lumière, avec Jules Demaria et Louis Aubert comme témoins !