La Cinématographie Française (1946)

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xni ♦ ♦♦♦♦♦♦ ♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ FR^J^I^SSjS RAPHIE SE ggxxxxxxxxxxzxxxixxxxxxi A Khartoum, on organise pour lui une chasse aux crocodiles sur le Nil Blanc. De retour au Caire, il continue son voyage par la Palestine et la Syrie, Jérusalem, Bethléem, Nazareth et Tibériade. A Damas, il g,oûte l’enchantement de l’Orient musulman et a la chance de filmer le départ de la fastueuse caravane religieuse du << Tapis Sacré », suivie du flot de pèlerins, en route pour la Mecque. Mais voici qu’en 1907 une expédition militaire est décidée à la suite des massacres de Casablanca. Il part pour le Maroc avec les correspondants de presse. C’est à l’attaque du camp marocain de Sidi-Brahim, qu’une harka de Chouïas qui avait tourné nos troupes à manqué le faire prisonnier. En 1908, il entrevoit la réalisation de plus grands projets « Une Ronde Cinématographique autour du Monde ». Ce voyage est aussitôt décidé. Il partit de Marseille sur le « Moréa > en route pour le grand Orient. Il vit Colombo dans un éblouissement de lumière et ce fut pour le chasseur d’images la féerie cingalaise. Des attelages de reaines en Laponie. Il vécut parmi les pécheurs sur les bords de l’Océan Indien et se souvient encore de leurs mélopées. A la pointe orientale de l’île de Ceylan, il a enregistré un documentaire des plus curieux sur la pêche des perles. Il parcourut ensuite l’Hindoustan, de Madura et Madras à Bombay, et de Calcutta à la frontière de l’Afghanistan ef. au Thibet. A Baroda, le Maharajah organisa des combats d’éléphants en son honneur et pour sa caméra; à Gwalior, il assista h la chasse au tigre, perché sur le dos d’un éléphant, mais c’est surtout à Bénarès qu’il a utilisé son plus grand métrage de négatif. A Daryeeling, au milieu des plantations de thé, il a eu le Mont Everest encadré sur le plan de son viseur, et se joignit à la Mission allant à la rencontre du Dalaï-Lama sur les hauts plateaux du Thibet, il réussit même à fixer la propre image du Bouddha réincarné. Plus tard, escorté de cavaliers Sikhs pour sa sauvegarde, il a franchi la Khyber-Pass jusqu’à Landi-Kana, au seuil de l’Afghanistan, là où se croisent les caravanes qui circulent entre Peshavar et Caboul. Aujourd’hui encore, comme tous ces noms, Lahore, Delhi, Amritsar, Jaipur éveille en lui une intense émotion. Puis il quitta Calcutta pour la Birma nie. A Rangon, il cueillit les scènes pittoresques de la vie, les cérémonies religieuses et les danses sacrées, il navigua sur le fleuve Ikkaouddi jusqu’à Mandalay. Devant lui défilèrent les villag,es sur pilotis, les pagodes et les rizières. Il passa, plusieurs semaines aux Indes néerlandaises. Entre autres documentaires il enregistra l’industrie du chapeau de bambou et la chasse aux serpents, Sourabaya et surtout l’île de Bâli intéressent sa caméra. Il poursuivit son périple par Singapour, Saigon, et remonta le Mékong jus Combat d’éléphants aux Indes. qu’à Pnom-Penh, où sa Majesté Sisowath fut heureuse d’être filmée avec les ballerines royales. Après Hojmg-Kong, Canton, et^ Shangaï, il débarqua à Nagasaki où commença son album d’images animées sur le Japon. Il a décrit dans son livre « Tours de manivelle » les heures délicieuses qu’il y a passées et un ensemble de films récoltés qui ont eu à l’édition un bon succès; Kyoto, Kyoto! 11 a été sous le charme de cette ville archaïque, ces fastueuses fêtes galantes, les rapides d’Hozu-Gawa, Miyazima « l’ile Sainte », Nara, Jamida et à Gifu pour la fameuse pêche par les cormorans, sur le fleuve Nagara, Après avoir parcouru le vieux Japon, il quitta Yokohama pour Honolulu, SanFrancisco, le Colorado, New York et Le Havre. Quelques heures après, il était à Paris. II croyait sortir d’un rêve... Après avoir tourné le documentaire sur « Les Pêcheurs d’Islande », il va à Lo/Tidres poux les fêtes dus Couronnement du Roi George V. En 1914, il entreprend tout un programme de propagande touristique à travers le Tyrol, la Bosnie-Herzégovine, par Mostar, Sarajevo, Raguse jusqu’au ' Monténégro et par les rives de l’Adria | tique il débarqua à Trieste. Avant même l’arrêt du bateau sur les quais, il ap f prend les tragiques événements de Sa l rajevo et se décide à rentrer aussitôt à Paris. Le mois suivant, c’est la guerre, il prend un ensemble documentaire des heures historiques de la mobilisation. Après une longue période d’inactivité, il retrouve avec joie sa caméra, le 1 1 novembre 1918, pour la grande journée de l’Armistice. Le 14 juillet 1919, après avoir tourné son dernier film : « Le défilé de la Victoire », il fait ses adieux à tout son passé d’opérateur. II se consacre ensuite, pendant plus de vingt et un ans, à la direction commerciale de la Société Cinéma-Tirage Maurice dont il est un des fondateurs, j. jusqu’à ce que, en octobre 1940, à la !| suite d’une ordonnance des autorités ' d’occupation, signifiée par le Commis I saire de police du 2” arrondissement, il se trouve dans l’obligation de rompre son contrat. ' Après d’interminables années d’attente, la Victoire a enfin souri. Mais, pour lui, l’âge étant venu, il lui a fallu renoncer, non sans reg.ret, à poursuivre toute activité dans cette industrie ■[ qui, pendant cinquante ans, avait été sa vie. [;■, Ainsi s’est achevée la carrière du chasseur d’images, mais le temps n’a pas effacé ses souvenirs, ni amoindri sa foi dans l’avenir et le rayonnement du Cinéma à travers le monde. TECHNIQUE & MATÉRIEL 1919. Dernier reportage de Féli.x Mesguich : ].e Défilé de la Victoire sous l’Arc de Triomphe de l’Etoile.