La Cinématographie Française (1947)

8 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CUVE RAPH1E ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ La première mondiale du RaTEaU A SOUPE à Nantes a réuni sur notre cliché, de gauche à droite: M. Valier, Directeur du (ionsortium du Film, notre correspondant M. Lcfeuvro, AL Pineau. Directeur de l'OLYMPIA de Nantes. AI Douguet. Représentant du Consortium du Film et M. Houssin Architecte de ['OLYMPIA. Validation des Cartes Professionnelles pour 1947 Le Délégué de l’O.P.C. aux questions sociales M. R. Le Bourre, communique : Le service des cartes d’identité professionnelles de l’O.P.C. invite les titulaires de C.I.P. à venir faire apposer la vignette du premier semestre 1947 pour validation. La C.I.P. sera automatiquement validée dans tous les cas où aucun motif de suppression de la C.I.P. n’aura été relevé (délit, faute professionnelle, etc.). Dans le cas contraire, le dossier devra être à nouveau soumis à l’examen de la Commission compétente. . En ce qui concerne les ressortissants de 1 Exploitation. la présentation des derniers bulletins mensuels de salaire sera exigée (ou des quatre derniers bulletins hebdomadaires). Enfin, il est conseillé de se munir de toutes pièces (certificats, contrats, etc) pouvant éventuellement justifier un changement de catégorie . CARTES D’ARTISTES Les ressortissants de la catégorie « Artistes » sont informés que, conformément à la législation actuellement en vigueur, le renouvellement de l’ancienne carte délivrée par le G.O.I.C. sera effectué par l’O.P.C. (Service artistique et C.I.P.) sur présentation de l’ancienne carte de justificatifs de leur activité récente en tant qu’artistes (contrats, feuilles de salaire, chèques, etc.). CRÉATION D’UNE FÉDÉRATION DES INDUSTRIES TECHNIQUES Dans la dernière assemblée générale du Syndicat des Industries Techniques, qui a eu lieu le 23 décembre, une importante décision a été Prise-, Le Syndicat sera prochainement dissous. Les quatre groupes qui le constituent actuellement sont ceux des studios, des laboratoires et des usines de pellicule. Dans la nouvelle organisation, chacun de ces groupes formera à lui seul un syndicat. Il y en aura donc quatre qui se réuniront en une Fédération des Industries Techniques. C’est dans le courant du mois de janvier que seront définitivement établies les hases de cette nouvelle Fédération. Le succès de Falbalas en zone Anglaise C’est un record que vient d’établir en zone anglaise le film français Falbalas qui vient de tenir trois semaines au Waterloo Theater de Hambourg, totalisant 150.D00 entrées. Ce film a été l’objet d’un lancement spécial par les Services français. Des brochures sur la mode française ont été établies et un gala, strictement allemand, organisé à la première projection. LE CINÉMA A L O. N. U. » Création du Conseil du Cinéma des Nations Unies Vendredi 20 décembre 1946, au Comité Français du Cinéma pour les Nations Unies, Jean •Benoît-Lévy a tenu une importante conférence de presse eu présence de M. William Farr, chef de la section du Cinéma de l’UNESCO, de MM. Chezeau et de Hubsch, et des membres de la presse cinématographique, fait partie du Département de l’Information des Nations Unies. Il a d’abord rappelé que l’organisme qu’il dirige fait partie du Département des Inform'ations de l’O.N.U. dont le chef est M. B. Cohen. du Chili, Secrétaire général adjoint. Cette direction comprend une section du cinéma et de la télévision, que dirige Miss Marion Dix. En premier lieu, cette section doit assurer la diffusion par le film de toutes les réunions importantes des Nations Unies, ce, en pleine coopération avec les compagnies d’actualités. Ensuite, elle doit conserver dans les archives toutes les séances importantes du Conseil de Sécurité, ou du Conseil Economique et Social, grâce à une équipe personnelle de prises de vues, équipe composée d’un Anglais, d’un Canadien et d’un Français. Bientôt naîtront les « Actualités des Nations Unies », en 16 mm., destinées au circuit non théâtral (écoles, patronages, etc.). Et dans quelques semaines sortira le premier film documentaire sur l’O.N.U. La Section du Ciné)ma tentera d’encourager, en accord avec les Comités Nationaux, la production de films servant l’idéal des NationsUnies. L’UNESCO entreprendrait même la production de quelques grands films qui constitueraient des sortes de prototypes. Mais iM. Jean Benoit-Lévy en arrive à la véritable raison de cette conférence de presse. L’annonce de la création d’un Conseil du Cinéma des Nations Unies dont le but sera de coordonner l’action de l’O.N.U. et des services cinématographiques de l’UNESCO. Il aura pour tâches pratiques l’établissement et la tenue à jour d’un fichier des films existants, la publication d’un bulletin, etc., qui seront à la disposition de tous ceux qui désirent coopérer, membres de la Presse, de la Production, de la Distribution, de l’Exploitation, à cette grande œuvre d’information et d’éducation, base solide d’une paix rêvée. J. Houssage . Le Conseil National du Syndicat National des Cadres et Maîtrises de l’exploitation Le Syndicat National des Cadres et Maîtrise de l’Exploitation Cinématographique et des Spectacles nous communique la liste des membres du Conseil National élus lors de l’assemblée générale du 6 décembre dernier Président : Ardiot Georges, Paris. Secrétaire général : Hugues Henry, Paris. Secrétaires généraux adjoints : Chudeau Lucien, Paris(; Toucas Fra;ncis, Marseille; Besnabd Francis,, Bordeaux; Dudo)n Jean. Toulouse; Billon Raymond; Lyon; Huer; Nancy; Delbeck Maurice, Lille; Robin, Dijon; Denichoux, Limoges. Secrétaire administratif : Baudouin Robert, Paris. Trésorier générai : Houzet Georges, Paris. Conseiller Syndical, archiviste : Forest, Paris. Conseiller Syndical, Délégué aux Œuvres Sociales et au Comité d’Entreprise : Bonnard Marcel, Paris. Voici, d’autre part, la liste des membres du Conseil Parisien : Secrétaire générai : Moulins Claude. Secrétaire général adjoint Chamby Raymond. Secrétaire administratif : Kirbal. Trésorier : Richon Jacques. Conseillers Syndicaux : Renoux, Rémond, Pierron. La mort de P. Bénard et de F. Salabert Le cinéma français vient de perdre un collaborateur de grand talent en la personne de pierre Bénard, rédacteur en chef de « FranceSoir » et du « Canard Enchaîné ». Il était l’auteur du scénario du Café du Cadraïn, dont le tournage avait été terminé le 8 novembre dernier. Auparavant, il avait écrit les dialogues de la dernière version du Roi des Resquilleurs. A cette mort vient s’ajouter celle de Francis Salabert, éditeur de musique et administrateur de la Société des Auteurs, Editeurs et Compositeurs de musique. A plusieurs reprises, cet homme affable et bienveillant était intervenu dans le différend qui oppose les exploitants du cinéma et la SAGEM, et avait réussi, sinon à le régler définitivement, tout au moins à éviter qu’il ne dégénère en un conflit généralisé. AFRIQUE DU NORD DISTRIBUTION DE FILMS par l’I. C. M. L’Industrie Cinématographique Marocaine vient de commencer son programme de distribution en Afrique du Nord. Ainsi, au Royal, de Rabat, a passé en décembre. Le Comte de Monte-Cristo, en 2 époques, premier de la série des 12 films dont l’I.C.M. vient de s’assurer la distribution. Viendront ensuite : Le Père Goriot, Le Revenant, Patrie, Le Visiteur, Monsieur Alibi, L’Inspecteur Sergil, ces 2 derniers films en cours de réalisation, etc. L’I.C.M. distribuera aussi La Dernière Chevauchée, dont on termine les intérieurs aux studios Marcel Pagnol, de Marseille, après avoir tourné les extérieurs au Maroc. RESTITUTION DU CIRCUIT ISLY-THEATRE La corporation connaît le différend qui séparait les dirigeants de la Société Cinorafric et la Société Isly-Théatre. Pour ceux qui n’ont pas suivi cette affaire, voici en quelques lignes la genèse du procès. En 1940-1941, les lois de Vichy, appliquées en France aYrec servilité par un gouvernement à la solde des Allemands contraignaient les israélites propriétaires de mlaisons de production. de distribution ou d’exploitation à les vendre dans un délai plus ou moins long, sous peine de confiscation et de mise sous séquestre. C’est ce qui incita la plupart des Français menacés de spoliation à se défaire de leurs entreprises dans 1er, meilleures conditions possibles. C’était le cas de M. Edmond Tenoudji. propriétaire du plus important circuit de théâtres cinématographiques d’Afrique du Nord qui, à la Libération, décida d’invoquer la nullité de la vente, celle-ci étant intervenue sous la contrainte. Le Tribunal Civil d’Alger, jugeant en premier ressort, débouta le demandeur, mais sur appel, la Cour d’Appel d’Alger, faisant droit à la demande de M. Edmond Tenoudji, vient de rendre un jugement ordonnant la restitution des salles constituant le Circuit IslyThéâtre. F. Mari. Arrivée prochaine de M. A. Korda à Paris Nous sommes en n^esure d’annoncer que M. A. Korda fera un séjour à Paris dans le courant de janvier.