La Cinématographie Française (1947)

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Le film le plus impatiemment attendu et duquel on parlait depuis près de deux ans dans le monde entier, le célèbre « POUR QUI SONNE LE GLaS » vient de sortir simultanément au Rex et au Gaumont-Palace dont on sait quelle est la plus vaste salle des cinéma d’Europe. Il remporte chaque jour, devant un public innombrable et passionné un éclatant succès. C est en version française que le chefd’œuvre en Technicolor de Sam Wood est présenté au public parisien et, à ce propos, il convient de signaler combien le doublage en est excellent. * Ce succès que « POUR QUI SONNE LE GLAS » a connu aux Etats-Unis d’Amérique, en GrandeBretagne, à travers l’Europe, et qu’il connaît aujourd’hui à Paris n’a rien pour surprendre. Une telle production en porte en soi tous les éléments. Nul n’ignore que ce film est tiré du fameux roman d’Ernest Hemingway, livre coloré et violent qui a battu tous les records de vente et qui a été traduit dans toutes les langues. Sam Wood a scrupuleusement respecté la marche du roman et la peinture que le grand écrivain américain avait si minutieusement faite de chacun de ses personnages. * L’amour tendre et dur de Robert Jordan et de Maria prend naissance dans cette Espagne de 1936 crucifiée par la guerre civile. Maria est une farouche partisane républicaine; lui est venu d’Amérique pour s’engager dans les Brigades Internationales où il est bientôt considéré comme l’un des meilleurs dynamiteurs. Il rencontre la jeune fille qui a été martyrisée par les fascistes de Franco, et la passion qu’il nourrit pour elle lui rend cette pureté ravie par ses bourreaux. Hélas ! le destin est maître qui séparera les deux amants alors que commence seulement de fleurir leur bel amour. * Ce drame pathétique qui se déroule dans le grandiose décor des sierras d’Espagne a été superbement réalisé par Sam Wood. Le rythme de l’action, obéissant à un irrésistible crescendo, emporte le spectateur dans un ouragan d’images d’une incomparable splendeur. Jamais le Technicolor n’avait été employé avec plus de maîtrise ni donné d’aussi prodigieux effets. * Si la mise en scène est sans défauts et toute emplie de trouvaille, que dire de l’interprétation ! Elle est tout uniment magistrale. Elle groupe une pléiade d’artistes de premier ordre, et singulièrement l’extraordinaire et pathétique Katina Paxinou, Akim Tamiroff dans une composition saisissante et fouillée, Arturo de Cordova, Joseph Calleia, Vladimir Sokoloff, Fortunio Bonanova, etc., etc. En tête de cette distribution d’un éclat exceptionnel, deux des plus grandes vedettes de l’écran mondial : Gary Cooper et Ingrid Bergman qui font dans ce film la plus belle, la plus bouleversante création de leur magnifique carrière. La seule présence de ce couple incomparable sur l’écran du Rex et du GaumontPalace suffira à attirer les foules. « POUR QUI SONNE LE GLAS » : le film que tout Paris voudra voir. i