La Cinématographie Française (1947)

16 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE ? FR, RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ f ANALYSE CRITIQUE DES FILMS f LE COUP DE PISTOLET /A.) (A Ccipo di Pistoia) Drame ('.Ml mm., ( V.G.-O.) GlLDA Origine : Italienne . Prod. : Lu. r, 1944. Réal. : Renato Castellani . Auteurs : Adapc . de Pouchkine par Bonfantini. Castellani, 1 aooiini, M. Saldati. Prises de vues : Mussimo Tcrzano . Décors : Custone Médin. Musique : Wncenzo Tommasini. Conseiller russe : Nicolas Benois. Interprètes : ASSIA NORIS, FOSCHO GIACHETTI , Antonio Centa, Ruby D'Alma, Renato C talente, Muni Dugini. Présentation corporative (Paris) : 7 juin 1947, Cotisée. EXPLOITATION. — Film italien adapté de la célèbre nouvelle de Pouchkine. Le scénario est bien construit; l’intrigue attachante et l’interprétation joue avec justesse. En tête d’affiche, Assia Nor,!.s et Foscho Giachetti. SCENARIO. Le Comte aiukoff (Foscho Giachetti) sauné d’une mort certaine par le romancier Gérard de Yalmont (Buby d’Alma) lui raconte un épisode de sa vie. Officier de l'armée du Tzar, d a connu Serge (Renato Cialente) qui devint son meilleur ami et Mascia (Assia Noris), charmante jeune fille dont il s’éprit et à qui il ne semblait pas être indifférent . Mail s Mascia rencontra Serge et Anikoff s’aperçut bien vite que les deux jeunes gens avaient plaisir à se retrouver . Provocation en duel. Serge, fidèle à l’amitié et méprisant tout danger, tire, après avoir ôté la balle de son pistolet. Anikoff, qui n’a Tien remarqué, préfère par raffinement , garder sa vengeance. Il quitte alors la Russie pendant quatre ans. Apprenant que Mascia n’a jamais cessé de l’aimer, il revient à Kiev, mais Mascia. lasse et découragée, s’est laissée i fiancer à Serge. Anikoff provoque donfc à nouveau Serge en duel, mais Mascia surprend la dispute et s’efforce de faire annuler la rencontre . Anikoff accepte et Serge, dans un élan de générosité, rend sa parole à Mascia qui peut alors épouser celui qu'elle a toujours aimé, le Comte Anikoff. REALISATION. Bonne, L’atmosphère russe fin xix' siècle semble bien rendue. Le choix des cadres et les éclairages sont judicieux. Nombreux et fort jolis décors mis en valeur par des plans en profondeur. Parmi les meilleures séquences, citons le fameux du1 au petit matin brumeux, une chasse à courre et, dans l’ensemble, toutes les vues d’extérieurs. Excellent doublage technique, minutieusement réalisé. INTERPRETATION. — Assia Noris, toujours aussi belle, joue avec beaucoup d’émotion; Foscho Giachetti est un peu théâtral, mais sa prestance très noble convient assez à son rôle; Antonio Centa possèdie le physique d’Orson Welles, mais un Orson Welles souriant et gai. — P. R. = Voici quelques précisions complétant la fiche technique concernant le film Un Flic, parue dans notre numéro 1215, page 21. L’enregistrement au studio est un enregistrement DISCOFILM, système Charolais-Picot. L’ingénieur du son était an .studio M. Lucien Lacharmoise, assis tants MM. Pierre Goumy et Guy Vilette. SCANDALE A LA COUR (G.) (The Royal Scandai) Comédie (95 min.) (V.O.) FOX EUROPA Origijne : Américaine . Prod. : Lrnest Lubitsch 1945. Réal. : Otto I remingcr . Auteurs , : Scén,. d Edivin Justus Mayer. Adapt . de Bruno Frank. D’après une pièce de Lajos Biro u Melchior Lengyel. Prises de vues : Arthur Miller. Décors : Thomas Li'ttte. Effets photographiques spéciaux : Frcd Sersen . Interprètes : TALLULAH BANKHEAD. CHARLES COBURN, Anne Baxter, William Eythe, Vincent l'rice, Misclxa Aller. Sig R um an, Vladimir Sokoloff . Première représentation (Paris) : 23 juillet 1947. Lohm-Byhox. E AFL.U1 1 ATlUN. Une his toire agréable à la fois sentimentale et amusante dans le riche decor de la cour de Catherine de iXussie. Ce mm plaira à ceux qui aiment le cinéma facile et somptueux. SCENARIO. — Un jeune soldat, Alexis (VA. Avthcj sc précipite a m cour ne Cutnerine de Russie (T. BanKhead) pour aéjouer un compi<n . nmut par sa candeur sa prestance, son loyalisme et sa jeunesse, Catherine en fad son favori, Ri Alexis oublie et déliasse sa charmante fiancée, Anna (A. Baxter). Catherine l'ayant vexe, Alexis sc mete a la conspiration. i,race au clianceder (c. Coburn) luttait ut échoue et Alexis fait prisonnier . ■luis Anna saura le aefendre et obtenant sa grâce le retrouvera. REALISATION. — Elle se derouic uniquement dans quelques pïècys et ses meilleures quaincs résident dans les décors ricnement ornés et les costumées élégants, La fantaisie et la gaîté regnut suitou. dans les dialogues et, seuls, quelques gags peut -nt être signalés, INTERPRETATION. — 'fallu iah Bannhead possède l’allure et 1 autorité qu’il fallait pour ce rôle de la grand,-1 impératrice. William Eythe réussit assez souvent sa composition de jeune homme naïf et tougueux. Anne Baxter a beaucoup de charme. Charles Coburn jeu. avec finesse son personnage de ruse courtisan, Wladimir Sokoloff et Mischa Auer sont d’agréables si i houettes. — ./. H. JEUNESSE EN LIBERTE (G.) Court métrage romancé (20 min.) GILDA Origine : Française . Prod. : Célia-Films, 1939. Réal. : L o ni s Cu n y . Auteurs : Louis Cuny. Prises de vues : Roger Verdier. Musique : l inceul Scotto. Commentaires : Louis Cuny. Présentation corporative (Paris) : 7 juin | 1947, Colisee avec Le Coup de Pistolet. Ce court métrage a été réalisé par Louis Cuny pour le YachtingClub de France. Il raconte en quelques images pleines de gaieté, d’air pur et d’eau fraîche, les aventures de deux kayaks — Antoine et Cléopâtre — et de leurs occupants, une jolie fille blonde et un sympathique « boy » . Les prises de vues d? Roger Verdier sont très belles et les extérieurs ravissants. La musique de Vincent Scotto est très entraînante. P. R. Georges Ralt el Ann Shériilan dans UNE FEMME DANGEREUSE. ( List. Warner Bros.) UNE FEMME DANGEREUSE _ (G.) (They Drive by Night) Comédie dramatique (90 min.) (D.) WARNER BROS. Origine : Américaine . Réal. : Raoul Walsh, 1940. Auteurs : Scén. de Jerry Wald et Richard Macaulay . Interprètes : GEORGE RAFT. ANN SUE RI DAN, IDA LUIINO, HUMI 'H REV BOGAR1, Alan Haie, Gale Page. Première représentation (Paris) : 2 juillet 1947, Apollo, CineM.ichodiere Gaumont-Theathe. EXPLOITATION. — Bon film amé.lvcain tourné avec d'excellents acteurs sur un scénario solide et agrémenté d’un doublage de qualité. George Raft, dans un rôle d’honnête garçon, plaira à tous et assurera la bonne exploitation de ce film. SCENARIO. Dca ,r frères camionneurs sur la Cote Sud Pacifique des U. S. A. ont du mal à assurer le paiement du camion qu’ils ont acheté. Seule l’ambition de devenir patrons les pousse à persévérer. Au moment où ils vont réussir, un accident réduit leurs espoirs à néant. Mais la femme d’un camionneur enrichi aime l’un des deux frères el le voudrait pour amant. Lui, par loyauté envers le 1 mari qui est un ancien collègue, ne veuf pas. La femme persuade pourtant son mari de le poindre comme assistant, puis elle assassine son mari. Rien ne lient faire fléchir la loyauté de l’assistant devenu associé. Finalement, la femme l’accuse de l’avoir poussée au crime. Mais elle devient folle pendant le procès, l’accusation devient caduque. REALISATION. Très bonnes scènes de nuit sur la route, accidents spectaculaires bi°n réglés. Bonne application d? la technique américaine. INTERPRETATION. George Raft a fait une très b'dle création. Ida Lupino manifeste une très grande sensibilité. Humphrey Bogart et Ann Shéridan tiennent parfaitement leur place dans des rôles secondaires et dont on regrettera qu’ils soient un peu effacé, s . ,7. L. DEMON de la CHAIR UN HLM SENSUEL qui passe en ce moment en triple exclusivité au Normandie, au Français, et au Lynx Distribué par RICHEBÉ D.I.F. 15, Av. F.-D. Roosevelt, PARIS BAL. 35-54 LES AVENTURES DE MARTIN EDEN (The Adventures of Martin Eden) Comédie dramatique (85 mm.) (V.O.) COLUMBIA Origine : Américaine . Prod. : Samuel Bronston et IJ.P. Schulberg, 1942. Réal. : Sidney Salkow. Auteurs : Jack London. Adapt. W.L. River. Prises de vues : Franz F’. Planer. Musique : M. IV. Stotoff . Interprètes : CLEh N L’ORD, CLAIRE TREVOR, Evelyn Keyes. Stuart Erwin, Dickie Moore, tan Mac Donald, Frank Conroy . Première représentation (Nice) : 23 juillet 1947, Edouard-vh-Gi nema . Première représentation (Paris) : 6 doùt 1947, New-York. EXPLOITATION. — Bon film d’action possédant de grandes qualités artistiques . Plaira à tous ceux qui aiment les oeuvres de Jack London. Film d’aventures plein de mouvement, de bagarre ayant un profond accent de vérité. SCENARIO. — Martin Eden (Glenn Ford) a relaté dans son journal la nie 1 infernale à bord du cargo commandé par le capitaine Butch Regan (Ian Mae Donald), Joe Dawson (Stuart Erwin), honnête matelot, après la mort du mousse, crie sa révolte. Le capitaine le jail condamner pour mutinerie. La sœur de Joe, Connie (Claire Trevor) aide Martin qu’elle aime en secret, à faire éclater la vérité en faisant publier son journal. Mais tous croient que c’est de la fiction. Aidé par huth Morley (Evelyn K, -y es), Martin parvient à faire reviser le procès de Joe qui esc acquitté. Le livre dei Martin, intitulé « Le Cargo de la Mort », parait et il obtient un gros succès. Il comprend alors que celle qu’il aime est Connie et non Ruth qu. n’est pas de son rr^onde. REALISATION. — Sans reproches, fort soignée et rapp, étant Long Voyage. Très belle photographie. Eclairages étudiés. Montage très vivant et fort alerte. INTERPRETATION. — Glenn Ford joue avec beaucoup de talent dramatique, Claire Trevor, poignant/1, et passionnée; Evelyn Keyes, élégante et racée; Stuart Erwin, honnête marin courageux; Ian Mac Donald, capitaine fourbe et brutal, forment une distribution homogène de qualité. P. -A. B. ♦ Et “DIX DE DER” en extérieurs sur la côte d’Azur = Robert Hennion vient de terminer les extérieurs diu film. Et Dix de Der, scénario de Paul Fékété. La troupe, composée de Milton, .Denise Grey, Paulette Dubost. Jim Gérald, Ô’Brady, Nicolas Vogel, Maud Lamy, Jack Henley, Philippe Janvier, etc., s’etait installée à Juan-Ies-Pins et a tourné alternativement : en mer sur le yacht « Alloha », sur la plage de Juan-les-Pins, dans les rues d’Antibes, au domaine de 1’ « Altana » et au Country-Club de Cannes. DERNIÈRE MINUTE En raison du succès obtenu par Le Mariage de Ramuntcho, la Direction du Gaumont-Palace et du Rex a décidé de faire une 4° semaine d’exclusivité dans ces deux salles.