La Cinématographie Française (1947)

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22 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ XXI3 CI\EB^^RAPIHE miiiiiiixxxiiiiiirrm f ANALYSE CRITIQUE DES FILMS C suite page 24. LA CHARGE FANTASTIQUE (G.) (They died with their boots on) Film d'aventures (106 min.) (D.) WARNER BROS. Origi ne : Américaine . Prod. : Warner Bros. Réal. : Raoul Walsli . Auteurs : Sccn . orig . de 11 ail y Kliiu et Aeriens .Mac Kenzie; dir. du dialogue : Eddie Blatt. Dir. artistique : John Hughes. Prises die vues : Bert Glennon, A.S.C. Musique ; il lux Sleiner . sous la dir. de Lco F. Forhstein. Son : Dolph Thomas. Conseiller technique : Lt-Col. JG. Taylor . Interprètes : l ERROL FI. I A A . OLIVIA l)E HAVILLAND, Arthur Kennedy, Charley Grapewin, Gene Lockhurl, Anthony Quinn, Stanley Ridges, John Litel, Walter Hampden, Sidney Greenstreel. Présentation corporative (Paris) : 2 mai 1947, Le Français. EXPLOITATION. — Un beau film qui plaira à tous, petits et grands, car de nombreux éléments d’attraction y ont été rassemblés : Errol Flynn tout d’abord, vedette aimée du grand oublie, puis des charges de cavalerie, des Indiens Sioux et enfin un scénario exaltant la gloire et !e devoir inspiré du sacrifice historique des troupes américaines encerclée par les Indiens k Little Big Horn et qui se firent tuer jusqu’au dernier homme. Donc grosses recettes assurées dans toutes les salles à Paris et en province auprès de tous les publics. SCENARIO. G ■ A_. Casier (Errol Flynn) entre en 1857 à l'Ecole Militaire de W est-Point. Admirateur du grand Mural, il se révèle comme un excellent cavalier mais un piètre étudiant. Fuis promu officier à la guerre de Sécession, il se couvr\& cle glo'\re\ et profitant d'un quiproquo est nommé général et devient vite un héros pojiulaire . Après la guerre, il épouse Beth (Olivia de Havilland) et s’en va au Far-Wesl commander un fort de cavalerie , face aux Indiens. Vn de ses anciens camarades d’école vend des armes aux Indiens et les pousse à la révolte pour augmenter son chiffre d’affaires . Casier l’enlève et part avec lui à la rencontre des Sioux, sachant qu’il va au massacre. La bataille a lieu à Little Big Horn, qui est devenu le Camerone et la cavalerie U. S. A. Custe.r et tous ses hommes tomberont jusqu'au dernier. Mais leur mort amènera la paix dans le territoire . REALISATION. Il aoul Walsh s’impose comme un grand manieur de foules et devient presque l’egal de Cecil B. de Mille. Les nombreuses charges et combats sont mhgnifiquement cadrés et photographiés, mais le clou îeste la bataille de Little Big Horn où les indiens sont remarquablement spectaculaires. Rythme excellent. INTERPRETATION Errol Flynn trouve là un de ses meilleurs rôles et s’affirme comme un des meilleurs (acteurs de scènies mouvementées. Olivia de Havilland a beaucoup de charme et par moments se révèle comme une actrice pouvant aborder des rôles plus fouillés. J. L. Errol Flynn dans LA CHARGE FANTASTIQUE 'Dis!. : Warner Bros» LE SIGNE DE LA CROIX (G.) (The Sign of the Cross) Fresque historique (120 min.). (D.) PARAVIOUNT Origine : Américaine . Prod. : Cecil B. de Mille, Faramount, 1932. Réal. : Cecil B. de Mille. Auteurs : D’après une pièce île Wilson Barrett; scén. de Waldemer Young cl Sidney Buthman. Dir. artistioue : Mitchell Le'isen. Prises de vues : Karl Slruss. Interprètes : FREDERIC MARCH, FU SSA LAXDI, CLAC DETTE COLBERT, CHARLES LAUGHTON. Présentation corporative (Paris) : 10 septembre 1947, Paramount. EXPLOITATION _ A part un prologue destiné à actualiser le sujet, ce film est celui que réalisa Cecil B. de Mille en 1932. Fait à la gloire des martyrs chrétiens, il plaira surtout à un public croyant; cependant les séquences à grande mise en scène peuvent redonner à cette bande un nouveau succès. SCENARIO Depuis l'incendie de Rome, les chrétiens sont de plus en i dus tri/qués par les espions et les soldats de Néron (Ch. Laughton). Une réunion des chrétiens est découverte cl ils sont tués sur place ou emprisonnés . Une jeune chrétienne (FJ. Landi), est sauvée par le iiréfet de Rome, Marcus (F. March). Mais celui-ci ne peut la soustraire longtemps à la haine d’un courtisan et à la jalousie de T impératrice (C. Colbert) qui l’aime. Et la jeune fille rejoint ses compagnons en prison. Seul un reniement la sauverait mais elle refuse et, comme les autres, est livrée aux bêtes. Marcus, dont l’amour remplace la foi, l’accomr jiugnc dans la mort. REALISATION La technique en est encore fort satisfaisante, seuls les éclairages et les coiffn: s féminines révèlent l’àge de la réalisation. Ces coiffures et certains détails vestimentaires ne paraissent (las essentiellement romains. Les grands mouvements de foule, l’importance des scènes de cirques sont bien dans la manière du metteur en scène. INTERPRETATION - Les acteurs ne se sont pas encore délivrés entièrement d" la grandiloquence du muet. Frédéric March et Claudette Colbert sont les plus simples et le,s plus vraisemblables. Charles Laughton a donné, avec talent d’ailleurs, un" image bizarre d'un Néron versatile et jouisseur. Elissa Landi nous apparaît avec un charme un peu désuet. J. H. LE PORTRAIT DE DORIAN GRAY (G) (The Portrait of Dorian Gray) Aventures surnaturelles (105 min.) (V. O.-D.) M G. VI. Origine : Américaine. Prod. : Faudra S. Berman, 1940'. Réal. : Albert Leivin. Auteurs : D’après le roman d’Oscar Wilde. Dir. artistique : Cedric Gibbons. Prises de. vues : Harry Stradling . D écors : Fxlwi'n B. Willis. Musique : Herbert Stothard. Interprètes : GEORGE SANDERS, H U RI) H .4 T F I F, L D, DONNA REED, Angola Lansbury, Feter Lawford. Lowell Gilmore . Première représentation (Nice): 1er juin 1947, cinéma Excelsioii ; (Paris) : 17 septembre 1947. Club des Vedettes. EXPLOITATION — Sujet étrange, atmosphère trouble, ce film inspiré d’une nouvelle célèbre d’Oscar Wilde, pétri de cynisme, non conformiste, attirera la clientèle aimant les films mystérieux au des forces occultes dominent l’individu. SCENARIO Dorian Gray (Hurd Hatficld) d fait faire son portrait par David Stone vPcter Lawford). Il souhaite rester éternellement jeune et beau tandis que le tableau se chargera du poids <le ses pêchés et des ans. Lord Worton (George Sanders) sème le doute ilans l’esprit de Dorian. Devant son attitude, sa fiancée, Sybil 17<!ne (Angela Lansbury) se suicide. Dorian tombe de plus en ; dus bas dans la débauche, le vice et le crimç. Seul son portrait se transforme tandis qu'il reste 1 immuablement jeune. Amoureux de Gladys Stone (Donna Reed) dont il se sent indigne, il poignarde le tableau. Il tombe frappé à mort et prend le's traits terribles du tableau </ui retrouve son aspect primitif. REALISATION Très curieuse et fort soignée par une maîtrise impeccable et une technique tics fouillée. Rythme fort particulier, tantôt lent, tantôt rapide suivant le déroulement de l’action. Eclairages subtils. Dqcors stylisés fort curieux. Musique rehaussant les effets visuels. Albert Lewin n’a pas trahi la pensée de l’auteur. Curieux effets de technicolor, dans les transformations successives du tableau. INTERPRETATION Jeu rresque hiératique de Hurd Hatfield qui fait une création impressionnante. George Sanders donne toute sa mesure dans un p°rsonnaj ge cvnioue et sans scrupules. Donna Reed, Angela Lansbury apportent un souffle de pureté dans cette peintur'* d’un milieu nourri bien à l’image de celui décrit par Oscar Wilde. F. A. B. Lucien Coëdel dans une scène du film UN FLIC Prod. : Sirius) Hurd llallield et Donna Reed dans LE PORTRAIT DE DORIAN GRAA' présenté depuis le 17 Septembre au Club des Vedettes et le 24 aux Portiques. (Dist. : M.G.M. L’AFFAIRE MACOMBER (G.) (The Macomber Affair) Mélodrame (95 min.) (D.) ARTISTES ASSOCIES Origine : Américaine. Prod. : Benedict Bogeaus et Casey Robinson, 1947. Réal. : Zoltan Korda. Auteurs : Ernest Hemingway , scén. et adapt . de Casey Robinson, Seymour Bennett, Franl, Arnold. Prises de vues : Karl Slruss. Musljque : Miklos Rozsa. Interprètes : G RF.GO R 1 PECIi JO AN BENNETT, ROBERT PRES TON, Regi'nald Denny, Jean Gil lie. Première représentation (Nice) 30 juillet 1947. Cinéma du Casino. Présentation corporative (Paris) 17 septembre 1947. Coi.isee. EXPLOITATION. — Les réac tions psychologiques du trio clas sique : lui, elle et... l’autre on été transportées dans le déco: particulier de la brousse afri caine. Le film pla'jra surtou1 aux amateurs du genre; les autre: spectateurs peuvent cependan être attirés par les interprète: Grégory Peck et Joan Bennett. SCENARIO. Francis Macom ber (R. Preston) et sa femme -Mar goret (J. Bennett) ont engagé m chasselir professionnel Robert Wil son (G. Pcck) pour leur servir d guide. Devant un lion, Francis dé taie à toutes jambes et Margare est furieuse de la lâcheté de soi mari. La nuit, elle va retrouve Robert. Au cours de la chasse au. buffles. Francis retrouve son as . surance, mais involontairement s< femme le tue. Robert ne sait tro. s’il s’agit vraiment d’un accident mais il témoigne cependant dan ce sens à lté justice tandis que Mar qaret va vers son destin. REALISATION. La psycho logie est p"u cinématographique e nécessite de longs dialogues; le réalisateurs ont, pour alléger 1 rythme d leur film, employé d nombreux champs et contre-champ soigneusement alternés. Les scène de chasse sont bien photographiée: INTERPRETATION. — J??' Bennett joue un personnage oif ficile aven intelligence, Rober Preston défend le sien avec auto ri té. Ouant à Gregorv Peck, il sem bl“ étrangement fataliste, nue c soit dans la lutte contr" les tauve ou dans son aventure scntimepL-.li J. H.