La Cinématographie Française (1947)

Court métrage en couleur de George Pal réa I Usé à la perfection à l’aide de marionnettes animées. C’est le récit des aventures et mésaventures d’un tuba d’orchestre, historiette class~. que qui, depuis de longues années, réjouit enfants et parents aux Etats-Unis. Il faut admirer le travail colossal d’animation qui, répétons-le, est parfait. JOURNEY INTO MEDICINE (Documentaire médical) Orig. : Américaine. Prod. : Affiliated Füm Producers, 1947. Réal. : Willard Van Dyck. Auteur : Irving Jacoby. , Prises de vues : Boris Kauffman et Benjamin Doniger. Interprètes : James Kaven. Court métrage médical montrant les débuts et les hésitations d’un jeune médecin placé pour la première fois en face de ses responsabilités La vie d’un grand hôpital américain et l’exis \ tence de ceux qui y consacrent leur vie à soulager les misères d’autrui. Une scène particuliè, rement poignante dans sa sincérité est celle du jeune médecin qui, malgré des diagnostics exacts, ne peut sauver un enfant atteint de diphtérie. TO HEAR AGAIN (Documentaire médical) Orig. : Américaine. Prod. -Réal. : U. S. Navy. Court métrage médical sur le traitement moderne de la surdité : essai et mise au point des appareils-types pour chacun des degrés de la ma ladie. Guérison de certains malades par cho: psychologique. Ainsi, ceux qui se trouvaient éloignés de la vie normale par leur infirmité peuvent maintenant redevenir rapidement des êtres normaux. Signalons un excellent montage , qui donne à ce document de valeur l’intérêt d’une thèse par son langage prévisuel et technique. ITALIE LONGS MÉTRAGES LA FILLE DU CAPITAINE (La Figlia del Capitano) Prod. : Dino de Laurenti s. Lux. Réal. : Mario Camerini. Auteurs : Scén. de Camerini-Periili-Steno Monicelli, Musso, d’après une nouvelle de A. Pouchkine. Dir. de prod. : Luigi de Laurentiis et Maggiorino Canonica. Prises de vues : Aldo Tonti. Décors : Piero Filippone. Musique : M. Previtali. Interprètes : AMEDEO NAZZARI, IRASEMA DILLIAN, Vittorio Gassmann, Cesare Danova, Aldo Silvani, Ave Ninchi, Ernesto Almirante, Carlo Ninchi, Gualtiero Tumiati, Laura Gore. Une scène du film italien La Fille du Capitaine. La nouvelle bien connue de Pouchkine, emp vis de vie et d’action, retrouve dans ce film soigné et bien fini, une vie nouvelle. Relatant un épisode de la révolte des cosaques conduite par Pougatcheff, cette production à grande mise en scène nous montre de belles et spectaculaires chevauchées, des duels passionnants et le public réagissant avec ensemble applaudit la fin du traître et le triomphe de l’amour. Joué avec sensibilité par Irasema Dillian, avec autorité par Amedeo Nazzari, La Fille du Capitaine conserve cette jeunesse d’esprit, ce rythme bien balancé qui rendent sa vision agréable et délassante. La technique bénéficie des progrès les plus récents. Les éclairages soignés, les cadrages originaux soutenus par une bonne photographie nous donnent une idée du bel effort que continue à fournir le cinéma italien. PERDUS DANS LES TENEBRES (Sperduti nel Buio) Prod. : Edi-Romana Film. Réal. : Camillo Mastrocinque. Interprètes : Vittorio de Sica, Fiorella Betti, Enrico Glori, Jacqueline Plessis, Sandro Rutfini, Luigi Pavesne, A. Salvietti, Olga Sol belli, G. Porelli. Production italienne de qualité. Très bonne in terprétation et mise en scène de Vittorio de Si ca. Sujet dramatique et prenant dans le cad e de Naples, ville romantique par excellence. I. i photographie, des plus soignées, ajoute à le qualité de ce film. L’interprétation mérite d’être signalée par i a sincérité des artistes qui sentent profondémen leurs rôles. L’atmosphère du drame qui se conclue sur des images d’une réelle beauté est parfaitement amenée à sa conclusion. i COÜRTSMÉTRÀGES j I [ BLANCS PATURAGES (Bianchi Pascoli ) (12 min.). Prod. : Salve Dangelo. Réal. : Luciano Emmer et Enrico Gras. Prises de vues : Domenico Scala et Ubaldo Marelli. Musique : Roman Vlad. Aborder un sujet tel que celui des cimetières militaires peut sembler une gageure. Luciano Emmer et Enrico Gras ont réussi une œuvre de très grande classe, délaissant la forme rigide du documentaire pour s’évader vers la poésie pure. Le choix des cadrages, des plans inattendus, un montage d’une grande souplesse, un commentaire fort habile, classent d’emblée ce cour, métrage parmi les meilleurs présentés au Festival. Du point de vue technique, signalons la conception originale qui opnose les prises de vues du fond d’une tombe à celles d’un avion survolant les grands cimetières sous le soleil. CHASSEURS SOUS-MARINS Réal. : Francesco Alliata, Renzo Avanzo, Quentino di Napoli, Pietro Moncado. Prises de vues : Francesco Alliata. Musique : Renzo Rosselini Intéressant court métrage sur la pêche sous marine; prises de vues excellentes. Faites sous éclairage spécial par 25 mètres de fond, l’ou est surpris par la qualité des documents photographiques qui sont offerts. LE REVEIL DU PRINTEMPS (18 min.). Réal. . Pietro Francioci et Giorgio Grazic Court métrage italien de la série « Les M très de l'Art ». Court métrage de Giorgo Grazioni et Pie i Francioci. Heureuse synthèse de peinture et musique. Le réveil de la nature vu par qua ; grands peintres, de Goya à Caravage et de B bens à Fragonard. Très jolies photos et curù ses prises de vues à l’infra-rouge. SUEDE LONGS MÉTRAGES ETERNEL MIRAGE (Skeep Till India Land ) Prod. : Lorens Marmstedt. Réal. : Ingmar Bergman. Auteurs : Scén. de Ingmar Bergman, d'api la pièce de Martin Soderhjelm « Skeep Indialana ». Prises de vues : Goran Sirindberg. Musique : Erland von Koch. Interprètes : Birger Malmsten, Gertrud Frit Holger Lowenadler, Anna Lindahl, La Krantz. Jan MaJander, Erik Heil, Hjori Petterson, Naemi Brise, Ake Fridell. Une scène du film hindou Journey of Dr. Kot qui devait être présenté au Festival de Cannes 1! Birger Malmsten et Gertrud Fridh dans Eternel Mirage. Ce film suédois présenté à Cannes en pr mière mondiale, renferme des qualités indéni blés, ne serait-ce que par la virtuosité de mise en scène, les recherches de sa photogr phie, et par son émouvante interprétation. Cependant, le scénario quelque peu mélodr viatique prête parfois à sourire. On retrouve le célèbre réalisme nordique avec violence viol. Parmi les scènes particulièrement rema quables, citons : une bagarre et le décrochai d’une épave ( l’action se déroulant pour w grande partie sur un chaland de renflouement 4