La Cinématographie Française (1947)

28 rxxu ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ C11VEM r RAPIIIE ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦< mordiai, comme le pain ou la viande. Or, le prix de la viande est libre, et celui du pain a plus que doublé pendant Tannée 1947, alors que les prix des places, après avoir subi la baisse de 5 et 10 % connaît encore celle de 5 %. On ne s’y prendrait pas mieux si on voulait en haut lieu torpiller définitivement une industrie oui fait vivre de nombreux techniciens et qui est susceptible INDICE DES PRIX DE DETAIL A PARIS (Base 100 en 1938) 1945 1946 1947 Janvier 308 481 856 Février 317 482 858 Mars 321 490 838 Avril 325 491 837 Mai 355 547 886 Juin 393 577 935 Juillet 398 576 965 Août 406 730 1.068 Septembre 453 785 1.157 Octobre ... 460 858 Novembre 490 856 Décembre . . 497 865 de faire à l’étranger une propagande active et efficace en faveur de notre pays; sans compter les devises que rexpioitation intensive de films de qualité rendus possibles par la rentabilité du marche français, permettrait de taire rentrer dans les caisses de l’Etat. D’autre part, il ne peut s’agir ici d’une conséquence de la politique démagogique suivie si souvent dans d’autres domaines, car les spectateurs se pressent nombreux devant les portes des salles obscures et ne reculeraient certainement pas devant les quelques dizaines de francs d’une augmentation du prix des places rendue chaque jour plus urgente. Le premier semestre 1947 est significatif à cet égard. Malgré le froid, la neige, le chiffre des entrées est en nette augmentation. La moyenne du premier semestre est en progression de 142.000 entrées par semaine. ENTREES PAR SEMAINES A PAR (Ier semestre 46 et Ier semestre 47) 2.400.000 2.300.000 2.200.000 2.100.000 2.000.000 1.900.000 (Moyenne Ier Seme ) 1947 : 1.840.001/ (Moyenne 1er Seme ) 194 6 : I.698.00<! Ier Trimestre 2ème Trimestre Ce n’est pas la modeste baisse de 5 % puis de 10 % au cours du premier semestre 1947 qui les a incités à venir plus nombreux au cinéma, mais le besoin de distraction, la nécessité d’oublier pendant quelques heures la triste réalité quotidienne. Ce motif est tellement vrai qu’on assiste au même engouement pour les spectacles dans tous les pays ravagés par la guerre, en Allemagne, notamment, où les habitants se privent au besoin du nécessaire pour rechercher une détente spirituelle. Nous ne comprenons donc pas pourquoi l’Etat et les municipalités qui prélèvent de 40 à 50 % des recettes du cinéma n’envisageraient pas de profiter de l’afflux du public vers les salles obscures, en permettant l’augmentation du prix des places. Ils seraient les premiers à en bénéficier et le Cinéma pourrait regarder l’avenir avec plus de confiance sans être obligé de rechercher dans les studios étrangers et dans les co-productions un abaissement de ses prix de revient. Jacques LAMASSE. (En traits pleins et courbes grises, les entrées de 1947; en pointillés entrées de 1946 Entrées hebdomadaires à Paris (Ier sem. 194 Semaines Spectateurs Semaines Spectateurs 1 2.059.198 15 1.876.474 2 1.888.688 16 1.803.493 3 2.018.403 17 1.804.058 4 1.560.787 18 1.941.645 5 1.690.226 19 1.773.344 6 1.867.776 20 2. 1 3 1 .694 7 1.827.654 21 1.930.003 8 1.762.660 22 1.230.395 9 1.824.038 23 1.951.518 10 1.951.015 24 1.888.098 1 1 1.989.178 25 1.767.475 12 1.915.918 26 1.388.706 13 14 1.670.438 2.344.082 Total 47.856.964