La Cinématographie Française (1947)

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34 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CEVEl RAPIDE ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦+ LA PRODUCTION MAROCAINE des 2e et 3e trimestres 1947 Le Maroc est entré dans la ronde des festivals du film le 10 juin 1947. Ce jour-là, le cinéma marocain était reconnu officiellement à Bruxelles par le monde qui assistait en cet instant aux premiers pas, un peu hésitants certes, de ce nouveau-né dans l’industrie du protectorat: mais dont la bonne tenue et la bonne volonté qu'il laissa paraître ne manquèrent pas de faire augurer un brillant avenir. C’est avec la Septième Porte que le Maroc fit son entrée dans le monde cinématographi que. Son apparition fut dans l’ensemble saluée avec sympathie et chez certains même avec admiration. Depuis, l’enfant a grandi et s’est fortifié. Les réussites ont marqué le pas sur les échecs et ce triomphe est si certain que des producteurs et des réalisateurs venus de l’extérieur, c’est-à-dire de France — ils sont en somme à l’origine de la naissance du cinéma marocain — vont revenir au Maroc, les uns dans quelques semaines, les autres dans quelques mois, pour tourner de grands films alors qu’ils n’avaient pas caché leurs craintes devant les difficultés contrecarrant la réalisation de leurs films, sur la survivance du Septième Art au Maroc. Ils avaient même prédit sa fin prochaine. Nous allons donner ci-dessous la liste des toutes prochaines réalisations : Léon Poirier va tourner La Route Inconnue, avec Robert Darène. Thommy Bourdelle, l’acteur bien connu, devenu son directeur de production, est déjà sur les lieux pour préparer le terrain. G.Rouquier réalisera bientôt son grand film : Le Hakim. Léon Mathot mettra en scène La Chanteuse de Marrakech , de Léopold Gomez. Gilles Grangier réalisera un film policier, Trois Hommes sans Dolman, du même auteur. Borderie, le producteur bien connu dont le dernier film, Bethsabée, fut tourné au Maroc, a l’intention de produire tout au début de l’année prochaine un très grand film pour le compte de la nouvelle société qu’il a créé dernièrement à Rabat, « La Morocco -Films ». Précisons que ce ne sont là que les grands films réalisés et produits par les metteurs en scène et producteurs de France. Nous ne mentionnons pas les films marocains réalisés par des metteurs en scène français du Maroc et appartenant à des sociétés marocaines. La liste en est la suivante : FILMS MAROCAINS DE LONG MÉTRAGE Production : Salam. Auteurs : Yves Mirande et Mahiedine. Réalisateur : Vicky Ivernel. Chef -opérateur : Willy. Acteurs : Habib Réda, Nacira Chafik, Mahiedine et le fantaisiste Maurice Baquet. Ce film fut entièrement tourné à Marrakech dans le magnifique palais de la ville et la troupe fut l’hôtesse de Son Excellence Glaoui, pacha de la capitale du Sud, durant tout son séjour au Maroc. Simone Berriau, qui accompagnait son mari, Yves Mirande, fut conseillère artistique du film. FILMS MAROCAINS DE COURT MÉTRAGE a) Marrakech : Production : Les Films Jean Mineur. Réalisateur : Jean Mineur. Chef opérateur : Armand Amar. Ce documentaire a été réalisé au mois d’avril. b) Tizi N’T’test : Production : Sté Franco Marocaine de Films. Auteur et réalisateur : André Zwobada. Chef opérateur : Dantan. Ce documentaire porte surtout sur les avantages et l’intérêt touristique de cette région de l’Atlas. c) Bou-lzakarène : Production : Sté Franco Marocaine de Films. Auteur et réalisateur : André Zwobada. Chef opérateur : Dantan. L’intérêt de cette bande porte sur la vie des marocains et des européens dans une ville militaire du Sud. d) Agadir : Production : Sté Franco Marocaine de Films. Auteur et réalisateur : André Zwoboda. Chef opérateur : Dantan. Film historique et économique sur le développement du grand port de pêche marocain. On utilisa des camions datant de l’époque héroïque (1912-1930) des pionniers qui, les premiers, tentèrent de créer une ligne de transport transaharien pour joindre le Maroc à l’A.O.F. par la route. Ces trois derniers documentaires, d'un métrage de 600 mètres, réalisés par André Zwobada en avril, mai, ont été entrepris pour le compte du Centre Cinématographique Maro e) Maroc Moderne : Auteur : Office du Commerce Extérieur. Réalisateur : Etienne Lallier. Ce film porte sur les produits d’exportation. 1) Minuit rue de l’Horloge : film policiei réalisé par Jean Lordier, metteur en scène de Yasmina, qui fut présenté au Festival de Bruxelles. Production : Chérif Films. Auteurs : Jean-François La Marche. Artistes : Mohamed El Kamal, Jamal Badri, Nacira Chafik et Gina Manès. Ce film fut tourné à Rabat. Casablanca et Fès, en deux versions, arabes et française simultanément, avec les mêmes acteurs arabes et Gina Manès. 2) Kenzi ( Mon Trésor) CONCLUSION Il n’y a pas lieu de s’étonner du certain ralentissement constaté ces derniers mois dans la réalisation de grandes productions et en particulier des films français, car il faut bien se dire que le Protectorat subit les contre-coups et suit les fluctuations de la situation cinématographique actuelle de la France. En ce qui concerne les films arabes, si la production de ces derniers n’est pas aussi importante qu’on était en droit d’espérer, la raison en est bien simple : c’est que les principales sociétés, telle par exemple l’I.C.M.. atten Photo du haut : le metteur en scène Geoi i Régnier donne des indications à François Pat) ; (le malade) et à André Chanu (le médec Photo du bas : le médecin explique au mal i son cas. Ce sont deux scènes de Combat pour T< (Prod. : J. -K Raymond-Mill dent d’abord de s’assurer du marché du Moy Orient et de savoir à quoi il faut s’en teniiJ ce sujet et à quels prix pourront être vern : les films arabes. Tous les films et documentaires dont ni avons parlé dans cet article font partie de tranche du second trimestre (avril, mai, jui L'activité du troisième trimestre est pratiq; ment nulle et ne se borne qu’à la réalisât de quelques documentaires de court métra Ainsi celui de M. Cheney sur Volubilis, la v; romaine dont il reste quelques vestiges, nord de Meknès. Un autre documentaire 250 mètres sur l 'Hygiène Sociale, consacré la lutte contre la malaria et les insectes nui blés propagateurs de cette maladie vient d’ê terminé par le Centre Cinématographique R rocain. Les productions S.I.M.E.C., des stud de Souissi. à Rabat, ont réalisé un film s « l’Hydraulique Marocaine » sous la direct) de M. Richard Cheney. Comme on le voit, le troisième trimes (juillet, août, septembre) a été infructueux il faut mettre cela sur le compte, pour u grande part, de la chaleur qui sévit durant c te période de l’année et surtout dans le si marocain où sont tournés les extérieurs c principaux grands films français d’ambiance rr rocaine. En contre-partie, on peut dire que ce « accalmie » est le prélude à une vérital avalanche d’importantes productions dont premières seront réalisées à partir d’octob C’est la période de repos précédant la repr d'une activité très importante qui produira nombreux grands films. Claude Nicolet.