La Cinématographie Française (1947)

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE RAPHIE ■ SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ .ELEGANCE a L'HONNEUR ; changement de longueur des robes va-t-il démoder tous les films antérieurs à cette année ? Mettant en valeur la ligne féminine cette robe de Marcel Rochas, dessinée par Jacques Manuel, est portée par Andrée Clément dans Une Grande Fille toute simple. (Prod. : C.A.F.A.C.) tomne, cacheront nos mollets et s’arrêteront à 25 ou 30 centimètres du sol, souhajtent les couturiers, préoccupe tout le monde, depuis les professionnels de la mode jusqu’aux élégantes qui s’apprêtent à faire place nette et à renouveler leur g.arde-robe, tandis que les femmes aux budgets modestes se demandent par quel subterfuge elles vont gagner les 12 ou 15 centimètres qui manquent à leurs toilettes de l’an passé. Maggy Rouff est partie courageusement en guerre contre l’exagération menaçante et a fait imprimer, à l’usag,e de ses clientes, un résumé de ses opinions sur cette question. Ellie demande aux femmes de lutter avec elle afin de rester dans le juste milieu, estimant que « trop longues les jupes sont lourdes et disgracieuses, elles vieillissent et appauvrissent affreusement la femme ». Chez Marcel Rochas, comme chez beaucoup d’autres couturiers, nous voyons les robes s’arrêter un peu audessus de la cheville, a 20 centimètres environ du sol. Partout, l’on nous dit que les Américains s’enthousiasment pour cette ligne nouvelle qui s’accompagne de tailles de guêpes, de robes larges du bas et d’épaules arrondies. harmonie avec le cadre soigné qui l’entoure ? an Patou a exécuté pour Annabella dans Lily ce costume d’une héroïne du Cirque. (Prod. : Roitfeld-Francinex.) LE PROBLÈME DES ROBES LONGUES Nous avons interrogé couturiers et metteurs en scène au sujet du problème d’ac Gaby Sylvia porte avec grâce cet ensemble 1910 dessiné par Rosine Delamare pour Capitaine Blomet. (Prod. : Pathé-Cinéma.) fualité posé par les changements profonds récemment apportés dans la ligne féminine. La question de la longueur des robes, lesquelles, cet au qui indiquait que l’on s’en rapportait au goût parfois contestable de la vedette. Nous savons quels furent les résultats malencontreux de ce procédé. Chaque firme met aujourd’hui son point d’honneur à soigner l’élégance de ses interprètes, au même titre que les décors et l’ameublement, ce qui est normal car, quel bel ensemble décoratif ne serait pas neutralisé par la présence d’une femme dont les vêtements ne seraient pas en lARMI les productions cinématographiques réaii<;s ces derniers mois, on cistate une amélioration las le domaine de l’élégance. Lorsque nous nous inforins de cette question, nous intendons presque jamais «te réponse navrante, qui i longtemps si fréquente : 'artiste a fourni ses ro>p » ; ce qui équivalait le ls souvent à un choix intéçsé, en vue de pouvoir '•ter ensuite ces toilettes I îs la vie courante et ce