La Cinématographie Française (1947)

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26 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ □03 CIME RAPHIE I SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ + f ANALYSE CRMTBQUE DES FILMS ( suite \ page 28 ) LES PLUS BELLES ANNEES DE NOTRE VIE (G.) Comédie dramatique (145 min ). d>.) RKO RADIO Origine : Américaine. Prod. : Samuel Goldwyn, 1946. Réal. : William Wyler. Auteurs : Scén. de Robert E. Sherwood. Dir. artistiques : Perry I erguson et George Jenkins. Prises de vues : Gregg Tcland. Décors : Gilia Héron. Musique : Hugo Frindhofer. Son : Richard de Weese. Transposition française réalisée par RKO RADIO FILMS S. A., sous la supervision de V. Szwarc. Interprètes : MYRNA LOY, FREDRIC MARCH, DANA ANDREWS. TERESA WRIGHT, Virginia Mayo, Cathy O'Donnell, Hoagy Cai-michael, Gladys George, Harold Russell. Roman Bohnen, Ray Collins. Minna Gombell, Walter Baldwin. Steve Cochran. Dorothy Adams. Première représentation (Paris) : 3 octobre 1947, « Gaumont -Palace », « Rex ». EXPLOITATION. — Nruf Oscars, deux récompenses de festival, le glorieux palmarès à l’actif de ce film sera complété, par une grande popularité. Les multiples problèmes, aux échelles sociale et humaine qu'a posé et que pose encore le retour à la vie civile des combattants d’hier, représentent un sujet profondément attachant. La réalisation de ce sujet constitue une réussite. W'S SCENARIO. — Trois démobilisés retournent vers leur ville natale. Al Stephenson (F. March). Fred Derry (D. Andrews), Homer (H. Russell) . Tous sont anxieux c la pensée de revoir leur famille. Homer surtout qui n’a plus pour mains que deux crochets. Al est joyeusement accueilli par sa femme (M. Loy), sa fille Peggy (T. Wright) et son fils. Wilma, la fiancée d’Homer, essaie de faire oublier à celui-ci son infirmité. Fred, lui, ne trouve qu’une femme frivole, habituée à la vie facile. Il ébauche avec Peggy un roman qu’Al l’oblige à rompre. Il retrouvera cependant Peggy lors du mariage d’Homer avec Wilma et les deux couples sont bien décidés à conquérir leur bonheur. REALISATION. — William Wyler a employé toutes les possibilités de la technique sans qu’on ait jamais l'impression de prouesses isolées mais au contraire d'une admirable continuité. Travelling et effets sonores se sont parfaitement conjugués pour nous faire entrer dans le songe du pilote et nous faire partager avec lui l’impression de décollage d’un avion rigoureusement immobile. \tyler a donné un accent de vérité certain à son film malgré deux handicaps sérieuxtrop de happy-ends et la volonté continue de ne présenter que des intérieurs impeccables pourvus tous de frigidaire, salle de bains, téléphone. INTERPRETATION. — Homogène et sincère dans son ensemble : Fredric March, très fin, au jeu très nuancé; Myrna Loy qui a donné à son rôle d’épouse son ironie personnelle, Dana Andrews et Theresa Whright, couple sympathique souvent touchant, Cathy O’Donnell et Michael Hall un peu défavorisés mais sérieux espoirs. Est-ce l’authenticité de sa mutilation. Harold Russell est peutêtre plus émouvant. Virginia May i défend avec véhémence et entrain le seul rôle pervers de ce film particulièrement optimiste. J. H. Teresa Wright et Dana Andrews dans Les plus belles Années de notre Vie présenté depuis le 3 octobre au « Gaumont-Palace » et au « Rex ». (Dist. : RKO.) L’HEURE DU CRIME (G.) (Johnny O’Clock) Film policier (90 min.). (V. O.). COLUMBIA Origine : Américaine. Prod. ; Edward G. Nealis. Réal. : Robert Rossen. Auteurs ; Scén. de Robert Rossen. d’après une nouvelle de Milton Holmes. Dir. artistique : Stephen Goosson et Cary Odell. Prises de vues : Burnett Guffey. Musique : M. W. Scoloff. Costumes : Jean Louis. Interprètes : DICK POWELL, EVELYN KEYES, Lee J. Cobb, Ellen Drew, Nina Foch, S. Thomas Gômez, John Kellogg, Jim Bannon. Première représentation (Paris) ; 3 octobre 1947, « Napoléon », « Palace ». EXPLOITATION — C’est le film policier classique, imoorté d’Amérique, aux nombreux personnages, aux situations embrouillées, sans oublier l’inévitable intrigue sentimentale. Dick Powell et Evelyn Iteyes sont de bons meneurs de jeu et sauvent cette production de la banalité. SCENARIO. — Blayden, un policier corrompu, a disparu après avoir tué un joueur. Peu de temps après, sa maîtresse est empoisonnée et cet empoisonnement est camouflé en axphyxie. Le directeur du tripot, Johnny O’Clock, est soupçonné de ce double meurtre. La sœur de la jeune fille empoisonnée devient amoureuse de Johnny. Ce dernier, blessé, est sur le point d’être arrêté dénonce le propriétaire du tripot comme le double assassin et l’auteur de sa blessure; il a tiré sur lui par jalousie, sa femme étant amour euse de Johnny. REALISATION. — L’intrigue, vivement menée, est embrouillée et l’histoire reste confuse. Les décors sont soignés, ainsi que tous les détails de la mise en scène, mais l’ensemble est banal, malgré quelques heureux effets de surprise. INTERPRETATION. — Dick Powell tire le meilleur parti d’un rôle qui n’a rien de passionnant. Il joue avec désinvolture et une grande aisance. Evelyn Keyes sait être émouvante. Certaines compositions, bien venues, donnent du relief au déroulement de l’intrigue. G. T. GARY COOPER LORETTA YOUNG “LE GRAND BILL” LE FILM QUI REMPLIRA VOS SALLES R1CHF.BK O.I.F. 1 5 Av. F.-O. Roosevelt, PARIS 8 BAL. 35-5* ROULETABILLE CONTRE LA DAME DE PIQUE (G.) Film policier (88 min.) U.F.PC. Origine : Française Prod. : Sté Générale de Gestion Cinématographique, 1946. Réal. : Christian Chamborant. Auteurs ; Scén. orig., adapt. et dial, de Pierre Lestringuez. Dir. de Prod. ; Paul Tissier et Jacques Le Lorrain. Prises de vues : Jean Bourguin. Décors : Maurice Bernard. Son : La Charmoise. Montage : Louveau. Interprètes : MARIE DEA, SUZANNE DEHELLY, Lucas Gridoux, Jean Piat, Monique Melinand, Camille Rodriguez, Michel Vitold, Goulven. Présentation corporative (Paris) : 8 octobre 1947, « Le Paris ». EXPLOITATION. — Le personnage bien connu de Gaston Leroux entraîne les spectateurs dans des aventures très modernes. Ce film facile et plein d’entrain, sera d’une exploitation aisée auprès des publics demandant au cinéma quelques instants de détente. SCENARIO. — Quelques minutes avant leur mariage, Wanda (M. Déa) , la fiancée de Rouletabille (J. Piat), est arrêtée pour le meurtre du professeur Sadjeck Lucas-Gridoux) . Rouletabille réussit à la faire libérer quoiqu’il soit parfaitement sûr de sa culpabilité. Wanda lui explique comment l’assassinat du professeur, traître à son pays, était devenu nécessaire. Rouletabille et Wanda se remémorent les péripéties qui les ont mis en présence d’une bande d’espions. Les jeunes gens se quittent, car Wanda doit fuir; ils se promettent de repartir ensemble pour une nouvelle vie, dès que tout sera oublié. REALISATION. — Les ressources de la technique sont employées à bon escient et les photographies sont bonnes. Le rythme, quoique toujours soutenu, demandait un peu plus de dynamisme pour faire oublier le spécieux de l’affabulation. INTERPRETATION. — Bien que possédant de nombreuses qualités, Jean Piat donne une image un peu placide du célèbre reporter. Marie Déa joue agréablement. Suzanne Dehelly met, dans tout le film une note de franche gaîté. Malgré son excellent maquillage de vieux savant, Lucas-Gridoux réussit à être fort antipathique. — J. H. Micheline Francey et Paul Meurisse dans une scène de La Dame de Onze Heures. (Prod. : Neptune. Dist. : Sirius.) Claire Maffeï, Roger Pigaut et le réalisateur Jacques Becker Içrs des prises de vues de Antoine et Antoinette. (Prod. : S. N.E. -Gaumont. LE TYRAN (G.) (They were sisters) Comédie dramatique (115 min.). (V. O.). C.P.L.F. GAUMONT EAGLE LION Origine : Anglaise. Prod. : Harold Huth. Gainsborougl Pictures. Réal. : Arthur Crabtree. Auteurs : Scén. de Roland Pertwee adapt. de Katherine Struebey d'après le célèbre roman « The; were sisters » de Dorothy Whipple Dir. de Prod. : Harold Richmond. Dir artistique : David Rawnsley. Prises de vues : Jack Cox. Musique ; Hubert Bath, dirigée pai Louis Levy. Son : B. C. Sewell. Montage : Charles Knott. Interprètes : PHYLLIS CALVERT JAMES MASON, Hugh Sinclair, Anr Crawford, Peter Murray Hill, Dulcie Gray, Barrie Livesey, Pamelé; Kellino, Ann Stephens, Helen Stephens, John Gilpin, Brian Nissem David Horne, Brefni O’Rourke. Première représentation (Paris ) :j 1er octobre 1947, « Colisée » el « Gaumont-Théatre ». EXPLOITATION. — Cette histoire d’une famille anglaise est attachante, bien que parfois pénible. Elle est traitée dans l’esprit britannique le plus pur, avec naturel et sensibilité. Phyl-' lis Calvert et James Mason sont d’excellents interprètes qui contribue-, ront au succès de ce film, d’une sen-i timentalité poussée à l’extrême. SCENARIO. — Trois sœurs se, marient à peu d’intervalle. La plut jeune, Charlotte, a un mari qui lai terrorise, ainsi que ses enfants. Désespérée, elle se met à boire en cachette. La sœur aînée, Lucy, tente d’intervenir sans résultat, et Charlotte meurt écrasée par une auto, au moment où elle s’enfuit du domicile conjugal. Au cours du nrocès oui suit cet accident, Lucy : dévoile la vérité, que le tyran tentait de dissimuler. Elle se consacrera. avec son mari, à l’éducation de ses neveux orphelins, et d’une nièce dont la maman, avrès avoir divorcé s’est remarié et est partie en Afriaue. REALISATION. — La réalisation d’Arthur Crabtree est faite consciencieusement et avec soin. L’intrigue se développe à un rythme assez lent et l’impression pénible du sujet s’en trouve alourdie. Il y a de très bonnes scènes dramatiques dont l’effet porte sur le spectateur. INTERPRETATION — James Mason est excellent dans une création très âpre et Phyllis Calvert est une femme émouvante dans un rôle où elle \ incarne toute la faiblesse de la femme G. T. * 1 Ji