La Cinématographie Française (1947)

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35 lation des sujets dramatiques et littéraires. Pour aplanir toutes difficultés de ce côté, la Compagnie provoqua la création de la Société Cinématographique des Auteurs et Gens de Lettres qui lui fut toute dévouée. La S.C.A.G.L. fonda la Société Le Film d’Art. Pathé s’assura immédiatement l’exclusivité de sa production. Le premier et le plug célèbre Film d’Art fut L’Assassinat du Duc de Guise. Le « trust » Pathé était alors, à la veille de la grande guerre un solide « bastion » français dont l’activité couvrait le Monde. Il employait A LA CONQUÊTE Dû MONDE scène vécue PATHÉ 'FRÈRES i894-!9... ETABLISSEMENTS PATHE DE 19X5 A 1918 M. Henri Joly. ANNEE: CAPITAL :N0J1BRE ACTION : RESULTATS : DIVIDENDES : AMORTISSEMENT DU CAPITAL : ;N0MIWALE(l00f) :Bénéficiaires : Déficitaires : î t : coupons montent total: par action : par capital ; 1915 50.000.000 : : 500.000 : :4. 889. 221, 22 — : — 1916 n * • " : 3.189.146,15 : — : — 1917 " " : 8.082.619,55 : 10 3.000.000 : 1918 « " ; 6.066.293,13 : 6 1.800.000 : : — : : :I7.538.058,6I ; : 4.800.000 : (Charles Pathé. De Pathé Frères à Pathé Cinéma.) Le travail au « théâtre » Pathé, de Montreuil, en 1906. On peut observer tous les détails, ils en valent la peine. L’affaire de Charles Pathé était dès cette époque en plein essor tant à « l’intérieur » qu’à « l’extérieur ». J’entends par là que l’activité du département cinéma de la Compagnie étant en progrès continu et que. les chiffres des tirages et par là-même de vente et de bénéfice allant sans cesse croissant (3.000 mètres par jour en 1902, 12.000 mètres en 1901; bénéfice : 910.000 francs en 1902, 1.442.000 en 1903) Charles Pathé, suivi de son frère Emile, pût partir « à la conquête du Monde ». Un jeune commis-voyageur, Popert, qu’il s’était adjoint en 1902, réussissait si bien à imposer la marque Pathé en Angleterre, en Allemagne, en Autriche, en Russie, en Italie, en Espagne et même en Amérique, qu’il lui fut possible d’ouvrir dans ces pays des magasins de vente et des « ateliers pour impressionner les films ». Ces entreprises furent transformées plus tard en filiales. Des filiales de Pathé-Journal lurent aussi créées dans chaque pays. « Je n’ai pas inventé le cinéma, dit Charles Pathé, mais je 1 ai industrialisé ». Et c’est vrai. Il fut le premier à « voir grand ». Dans le cadre de la métropole et afin de consolider encore son entreprise, Pathé envisage et réalise en 1907 une réforme radicale des méthodes employées jusque là. Il cesse la vente de ses films et institue la « location ». A cet effet furent créées cinq sociétés, détentrices du monopole d’exploitation des films Pathé. Ces sociétés se partageaient ainsi la France : Om Le dessin humoristique de A. Barrère, dans « Fantasio » 1908, sur les frères Emile et Charles Pathé. en 1913 cinq mille personnes en France et quinze cents dans les autres pays. Cette formidable entreprise — la plus importante peut-être qui ait nia (Ouest, Nord, Algérie), Cinéma-Monopole (Sud-Est), Cinéma-Exploitation (Paris et Est), Cinéma-Théâtre (Centre), Cinéma-National (SudOuest. Quelque temps après, la société Belge Cinéma obtenait des droits identiques pour régner sur la Belgique et la Hollande. L’abondance des films existant alors en France et leur difficile amortissement avaient rendu cette mesure nécessaire. Mais un autre problème se présenta à Pathé : celui des droits d’adap jamais existé dans le cinéma — nécessitait donc un apport financier considérable. Grâce à la fructueuse gestion de Charles Pathé, les actionnaires de la Compagnie n’eurent qu’à se louer d’être intéressés à l’affaire et grossirent même son capital chaque fois que cela devint utile. Créée en 1897, on s’en souvient, avec un capital de 1.000.000, la Compagnie disposa successivement de 2.000.000 en 1899, de 2.666.600 frs en 1900. de 3. .200.000 en 1905, de 10 puis 15 millions en 1911, de 30 millions