La Cinématographie Française (1947)

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36 en 1913. Le bénéfice net en 1914 s’élevait à 8.433.000 frs. Cette même année, le capital était entièrement amorti. « L'essor prodigieux, fantastique, inespéré de la Société », ainsi le qualifie Charles Pathé dans ses mémoires, marqua cependant un temps d'arrêt entre 1914 et 1915. L'activité et les bénéfices prirent un nouveau départ en 1916, mais la guerre et ses suites devaient porter un coup sensible à la Compagnie des Phonographes, Cinématographes et Appareils de Précision. Le 30 novembre 1918, une réforme de structure s’imposera au sein de la Société. Celle-ci, tirant la majeure partie de ses bénéfices des affaires réalisées par le département « Cinéma », accepta sans grande difficulté la proposition de Charles Pathé, de la détacher de la branche « phonographe ». Cette dernière se constitua en une société indépendante, qui prit le nom de Société des Machines parlantes Pathe-Freres, avant d’adopter la marque actuelle Pathe-Marconi. Emile Pathé conservera, jusqu’à sa mort en 1937, la direction de cette nouvelle société.1 LES SEPT CHATEAUX DU DIABLE (bobine Le Château de la Colère après sa destruction). Film Pathé 1902, Zecca. La Compagnie, après cette séparation, se consacra uniquement au Cinéma et sa raison sociale fut transformée en Société Pathe-Cinema, anciens Etablissements Pathé Frères. EXPLOITATION Coneessionna ire PR!X : O.IO Charles Pathé ayant ainsi consolidé sa situation, estima (1919) que les conditions économiques rendaient difficilement viable une affaire, financière, de production et de distribution de film. Il décida donc de réduire, sinon de stopper, l’activité des sections incriminées, et de favoriser au contraire celles dont les profits étaient appréciables : la fabrication de pellicule vierge tt le grand laboratoire de Joinville. Afin de concentrer ses efforts, il vendit tour à tour toutes les filiales étrangères qui avaient si bien servi la cause du Cinéma français dans le monde. Après les maisons d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne, d’Autriche, il céda la Pathé-Limited de Londres et la Pathé-Exchange de New York qui, malgré quelques déboires, demeurait pourtant la plus importante filiale de Pathé-Cinéma. En France et pour conserver une activité, si réduite fût-elle, dans la production et la distribution, fut créée le 15 février 1921 la Société PatheConsortium Cinéma — capital 20 millions — chargée en outre « de pratiquer l’exploitation par le contrôle des salles dont elle achèterait assez de titres pour avoir la majorité, mais non la totalité des actions ». Ainsi était « comprimée » la société Pathé-Cinéma. A elle se joignirent bientôt deux nouvelles filiales, Pathé-Baby en 1929 et Pathé-Rural en 1927, qui construisirent des appareils et éditèrent des films en format réduit : 9 mm. 5 pour les particuliers et 17 mm. 5 pour l’exploitation dans les campagnes.. Les bénéfices de ces deux nouvelles sociétés ne furent d’ailleurs pas négligeables (Pathé-Baby : 5 millions en 1929; Pathé Rural : 15 millions entre 1932 et 1933) et encouragèrent Charles Pathé à accroître leur extension. Nous avons dit plus haut que Pathé entendait favoriser l’usine de Le « Théâtre de Prise de Vues » de Charles Pathé, à Montreuil-sous-Bois, fabrication de pellicule à Vincennes; ce qui fut fait. Mais Georges Eastman, créateur de Kodak à Rochester (U. S. A,), qui s’efforçait d’exercer un monopole mondial dans ce domaine, vit d’un œil inquiet progresser l’activité de son concurrent. Disposant de moyens financiers énormes et ayant pu apprécier les capacités d’homme d’affaires de Charles Pathé, Eastman jugea préférable de traiter avec lui, plutôt que de le « couler », ce qui risquait On tourne... en 1913 au studio Pathé de Vincennes. Les appareils ne bougeant pas, les opérateurs étaient assis. de n’être que provisoire. Aussi vint-il à Paris, fit part à Pathé de son désir d’établir en France une usine Kodak afin d’intensifier sa vente en Europe et, marché en mains, lui proposa de créer une société francoaméricaine pour l’exploitation de l’usine de Vincennes. Charles Pathé ne crut pas pouvoir refuser cette offre devant le danger que représentait Georges Eastman et, en septembre 1927, fut fondée la société Kodak -Pathe, dont 51 parts revenaient à Kodak et 49 à Pathé. Cette société, par ses statuts, constituait une sorte de filiale de chacune des Sociétés mères Pathé et Kodak. Elle s’engageait à fournir à Pathé-Cinéma, pendant 99 ans, la quantité de films vierge en to;