La Cinématographie Française (1947)

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80 rrxi^i^rxxxxxTxxxxxrxxxxi ’ï ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ leureux dans les grandes villes américaines, il est vrai que — comme toujours au démarrage — les frais d'exploftation sont assez élevés, mais suivant la déclaration de M. Rapk lui-même, ils n'excèdent pas 50 % des recettes nettes. D'ailleurs, Arthur Rank a déjà établi un circuit au Canada (comprenant 110 cinémas en exploitation et 64 en construction), en utilisant le. recettes américaines. En 1948 : Rank produira 43 films pour près de ÎOO millions de livres Sir Alexandre nous assure aussi que Duvivier et Michèle Morgan retourneront à Shepperton en 1948 pour d’autres œuvres importants. ^ ? Comme on le voit, l’annee 1947 a marqué pour le cinéma britannique un essor considé i rable en dépit de difficultés croissantes, aggra J vées encore par l’exclusion du marché des nou p velles productions américaines à la suite de % la fameuse « Taxe Dalton ». Cette situation, \ cependant, agit comme un stimulant sur les producteurs britanniques qui ont devant eux une tâche énorme. Sans doute, ils seront à même de l’accomplir s’ils ont tous les atouts en mains. C’est au Ministre des Affaires Etrangères, Ernest Bevin, que l’Angleterre doit la devise : « Mon pays a toujours excellé dans la production d’articles de qualité faits à la main! ». Et voilà le commentaire significatif sur ces paroles livré par Ronald Neame, le producteur fameux de Grandes Espérances : « Nous n’avons jamais pu rivaliser avec les Américains dans le domaine d’articles produits en masse. Abandonnons donc l’ambition de fabriquer des articles de série dans notre secteur! Essayons plutôt de réaliser des films qui portent une marque d’individualité ». Voilà la chance et l’avenir du cinéma britannique. François Koval. Parély était la vedette féminine. En même temps, Marc Allégret réalisait à Denhàm Blanche Fury (technicolor) pour Arthur Rànk, tandis que Simone Signoret et Giselle Préville tournaient aux Ealing Studios dans Contre le Vent (histoire sur la Résistance en Belgique). La danseuse Ludmilla Tchérina (vedette féminine de Un Revenant) , a joué l’un des principaux rôles du film de ballet The Red Shoes produit par Michael Powell et Emric Pressburger. Jean-Pierre Aumont, venu spécialement d’Hollywood, est la vedette de The First Gentleman tourné à Londres par « Columbia ». Françoise Rosay a un rôle important dans Saraband for Dead Lovers encore en production a Ealing, et Michèle Morgan est en train de tourner avec Sir Ralph Richardson Les Illusions Perdues, production Korda, mise en scène par Carol Reed. Dans le même studio de Shepperton, on trouve sur le plateau le dessinateur français de costumes Georges K. Benda et le cameraman Georges Périnal si expert en éclairages. Un autre opérateur français, en la personne de André Thomas, a été introduit à Denham par le metteur en scène Terence Young qui l’avait connu, aux studios des Buttes-Chaumont pendant la production du film anglais Corridor of Mirrors et l’avait engagé pour sa comédie One Night with Y ou. Enfin, il ne faut pas oublier Julien Duvivier qui a réalisé pour Korda Anna Karénine avec Vivian Leigh. Le Prince Vladimir Wiazemski, Français d’adoption, fut d’ailleurs engagé comme conseiller-expert pour ce film. Hugh Williams et Gret’a Gy nt dans Take my Life. (Dist. : Gaumont Eagle Lion.) tournage au lieu de 8 cette année. Ainsi espère-t-il produire 43 longs métrages (contre 24 en 1947) au coût total de 9.250.000 livres, la plus grande somme jamais dépensée en GrandeBretagne par une seule organisation productrice (près de cinq milliards de francs!). L’effort artistique et commercial de Korda Son principal rival, Sir Alexandre Korda, a rassemblé une formidable constellation de talents les plus brillants du cinéma britannique. Plusieurs d’entre eux, comme Carol Reed (le metteur en scène de Odd Man Ont), l’acteur populaire James Mason, ou les producteurs Powell et Pressburger ont dû, pour rejoindre « London Films », résilier leurs contrats avec l’Organisation Rank, qu'ils considèrent trop centralisée au point d'entamer la libre expression artistique, chère à chaque créateur. Sir Alexandre a également réussi plus rapidement que son concurrent à s’assurer la collaboration de vedettes américaines comme Orson Welles. Paulette Goddard, Burgess Meredith, Cary Grant, ce qui a augmenté encore son prestige. Aux Etats-Unis, en Australie et en NouvelleZélande, ses films sont distribués par 20th Century Fox. Sur le continent européen et dans Susan Hayward, gracieuse vedette Universal nous transmet ses meilleurs vœux pour la nouvelle année. le Moyen-Orient, les branches de sa propre organisation ont obtenu d'excellents résultats en plaçant presque partout les huit productions terminées. Leur exploitation à l’étranger rapporte à présent deux fois et demi plus qu’avantguerre. A Shepperton, principal studio de Korda, où deux films sont toujours sur les plateaux, d’importants travaux de modernisation ont été exécutés en 1947 et se poursuivent encore. La construction d'un hôtel particulier pour les acteurs habitant trop loin du studio et d’une cantine modèle pour les employés, révèle l’esprit de responsabilité sociale des dirigeants. La troisième grande compagnie anglaise, T « Associated British >, malgré ses grandes ressources, n’a pu tourner qu’un nombre très limité de films de long métrage , en 1947 par suite du manque de studios. Après la reconstruction d’Elstree, cette société entreprendra en 1948 un programme important de production. Pourtant ce fut l’A.B. qui a produit le film extrêmement populaire en Angleterre, Piccadilly Incident et l’adaptation du roman de Siménon. « L'Homme de Londres », sous le titre Temptation Harbour, projeté maintenant avec grand succès dans tous les pays d’Europe. Brighton Rock produit pour cette société par les frères Boulting est sa dernière réalisation et sera bientôt projeté en France. Artistes, Réalisateurs et Techniciens français à Londres Ce rapide tour d’horizon ne serait point complet sans une mention de la contribution considérable apportée à l’effort britannique par le cinéma français. Laissant de côté le croissant succès des films français à Londres (en particulier Les Enfants du Paradis, Panique, La Symphonie Pastorale) et leur influence profonde sur la mentalité des cinéastes anglais, il suffira d’énumérer les. artistes et techniciens français engagés dans la production. Ce fut d’abord Victor Skutezki qui comprit dans la distribution de son film Temptation Harbour deux artistes français : Simone Simon comme interprète principale et Marcel Dalio. Plus tard, Dalio joua un rôle dans le film de la « Gainsborough : Snowbound, où Mila Malgré ses succès à l’étranger, la réputation de l'Organisation Rank en Angleterre même a quelque peu baissé ces derniers temps, particulièrement à la suite du départ de plusieurs des plus importants producteurs et réalisateurs de l’Organisation. Avant la fin de l'année, M. Rank a dû expliquer personnellement ses échecs devant les actionnaires de son circuit « Odéon », après l'acquisition par cette Société des actions de sa compagnie financière de production en déficit « General Cinéma Finance Corporation ». Arthur Rank admit franchement les pertes de 378.000 livres en 1945 et de 1.677.000 livres en 1946, causées d'après lui par la production des « prestige-pictures », indispensables pour entrer en compétition avec Hollywood. Cependant M. Rank a annoncé son intention de redoubler ses efforts. Il a promis d'avoir toujours, en 1948, 13 films simultanément en Dalio et Jean-J acques Delbo dans Erreur judiciaire. (Prod. Tamara-Films.)