La Cinématographie Française (1947)

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88 tTTXXZTTTTZTTXXXXXXXTXTl nNE^^mRAPISïE m très bons documentaires artistiques dont Blancs Pâturages, qui a remporté à Cannés le plus vif succès. La Société Phœnix de Rome, qui produit exclusivement des courts métrages en a projeté déjà dans les salles d’exclusivité romaines et prépare une série de grand intérêt artistique et social. L’Italie s’est classée parmi les nations qui produisent les meilleurs documentaires. Sa position géographique et sa richesse artistique lui Aiiaa Valli interviewée par les Actualités I.N.C.O.M. offrent de gros avantages et c’est ce qui vient de nous être démontré par la Teddas-Film de Rome et par la Panaria-Films de Palermo qui tournent de nombreux courts sujets. > L'EXPLOITATION ITALIENNE En ce qui concerne l’exploitation, ce n’est pas chose aisée de savoir les chiffres des recettes des films en Italie. Producteurs et exploitants sont tous d’accord pour en cacher les bilans, ce qui empêche d’orienter la production et de donner confiance au capital. Les recettes des films doivent être connues comme l’on connaît les bilans de toutes organisations commerciales et industrielles d’une nation. Le cinéma est sans doute, avec le sport, le spectacle favori d’Italie et ses recettes atteignent la somme de 13 milliards pour 1947. Le cinéma absorbe à peu près 75 % de tous les spectacles en Italie; les billets vendus sont environ 411 millions et le prix moyen des billets en 1946 a été de 34 lires, tandis que dans le premier trimestre 1947 il y a eu une forte augmentation sur le prix moyen qui a atteint 45 lires, c’est-àdire un prix 25 fois supérieur à 1938; mais il faut considérer que le prix du cinéma est bien au-dessous du coût général de la vie qui est montée au coefficient 46,88, toujours par rapport à 1938. Augmentation sensible du nombre des salles Le nombre des salles en Italie augmente journellement. On attend d’un moment à l’autre l’ouverture de 10 salles nouvelles qui ont environ chacune plus de 2.000 places. Cinq seront ouvertes à Milan et cinq à Rome. L’inauguration officielle des nouvelles salles de spectacles de Fontana di Trevi (1.800 places) à Rome et Dal Verme (2.200 places) à Milan ont eu lieu ces jours-ci. Il est évident que le rendement des films est étroitement lié à son circuit dans les salles. En général, le nombre des films présentés sur le marché italien tend à dépasser la limite prévue, soit à cause des demandes renouvelées du public soit à cause des distributeurs et exploitants qui désirent projeter des films plus nouveaux que ceux de leurs concurrents. Et les salles ne sont pas suffisantes pour recevoir toutes ces productions, de sorte que cette avalanche de nouveaux films sur le marché devient une inflation en faveur des exporta teurs étrangers et au détriment du cinéma italien. Pour conjurer ce flux, il faut mettre un terme à l’importation des films étrangers ou bien organiser avec soin la distribution dans les salles et en construire de nouvelles. Trop de films sur le marché intérieur Le nombre des films est si important que de 223 films en 1942, nous avons atteint le chiffre de 295 films en 1946. Limiter l’importation équivaut à porter une sérieuse atteinte au cinéma italien et paralyser la diffusion du film itàlien à l’étranger ; par contre, il est évident qu’une meilleure organisation et exploitation des salles serait un avantage énorme pour ce dernier, surtout dans les salles des faubourgs où des films vieux de 15 ans sont encore projetés. Le format réduit prépare un très grand développement Cette préférence marquée pour les vieux films nous la retrouvons aussi chez les producteurs en format réduit. En effet, le format réduit qui, avec la vaste collaboration des producteurs, distributeurs et metteurs en scène atteint en Italie une importance toujours croissante, a un seul défaut : celui de projeter en proportion;; réduites des films récents. Il y a eu, en Italie, un Festival du format réduit à Salerne qui es! désormais le siège du Festival en 16 mm. Le; résultats ont été des meilleurs grâce aux ap Albo Fabrizzi, g: Rouquier et Blasetti entourer., la vedette franco-suisse Laure Alex lors d’une réception pendant le Festival de Cannes. pareils italiens, tels que ceux de Ducati, Marbo et Fumeo qui ont projeté à 24 mètres de distance sur des écrans normaux. L’Italie a été la dernière à s’occuper du format réduit mais a néanmoins conquis la première place au Festival de Salerne. La R.W.C. a même réalisé le format réduit en couleurs (kodachrome) et sonore. Nul doute que la Pathé-Baby et ses nouveaux projecteurs sonores et que les fameux Bell et Howell représentent une forte concurrence pour les Italiens qui commencent depuis à s’occuper du format réduit et malgré cela la Ducati de Milan a présenté au Festival de Salerne son appareil « Gioia >> avec transport à griffe et lampe 1.000 W. ainsi que la Fumeo de Milan son « Facs IV » transport à griffe et lampe 1.000 W. qui ont soulevé l’enthousiasme général et qui, avec les appareils Marbo II de la Magis de Rome et celui de la Omi, aussi de Rome, donnent de très bons espoirs pour l’avenir du format réduit en Italie. Aucune salle n’a été organisée pour les projections en format réduit; par contre, chez certains privés et dans le grand salon du Café Métropole de Rome, des projections ont eu lieu pour les amateurs et c’est le film Feux de Joie qui en a marqué le début. — Zoé Mori. ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦