La Cinématographie Française (1948)

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rXXXXXXXXXXXXXXXlXlX: revue hebdomadaire TZTTZTTTXTTZTTTTTTTZ TRIBUNE LIBRE DES DIRECTEURS INVENTAIRE 1947 E L’année 1947 qui vient de finir n'aura pas été une année faste pour le Cinéma, elle ne laissera pas beaucoup de regrets dans notre profession. Une morte-saison d'été interminable, la catastrophe de Rueil de sinistre mémoire et aux funestes conséquences pour toute l’exploitation, les grèves de fin d’année qui raréfièrent la clientèle, sont les faits les plus marquants de cette triste année 1947. 1948 s’annonce-t-elle sous de meilleurs auspices? Sans être pessimiste, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce ne sera pas une année de tout repos. Avant d’entamer celle-ci, examinons en un petit tour d’horizon rétrospectif les principaux problèmes qui se sont posés à notre profession pendant ces douze mois. Ne nous étendons pas sur les deux fameuses baisses de 5 % du début de l’année, que seul le Cinéma appliqua scrupuleusement, et parlons de la récente augmentation du prix des places. Il va de soi que cette augmentation était largement justifiée par la hausse continue du prix de la vie; mais dans mon dernier article j’exprimais mes .craintes que si cette augmentation n’était pas accompagnée d’une détaxation substantielle, cette amélioration serait éphémère. En effet, hélas, elle s’avère déjà absorbée par la hausse des salaires, loyers, charges sociales, matières premières, etc. C’est pourquoi le problème n° 1 reste la détaxation, non pas la détaxation d’une branche de notre industrie au profit d’une autre comme on le suggère dans certains milieux, mais à une détaxation générale et massive dont l’exploitation a un besoin impérieux autant sinon plus que les autres. Si les studios sont délabrés et ont besoin d’être modernisés, nos salles aussi ont besoin d’être rénovées pour amener une clientèle plus nombreuse, n’oublions pas que ce sont les recettes des salles qui alimentent toute l’Industrie Cinématographique. Cette question générale évoquée, revenons sur le terrain syndical, aux autres problèmes propres à l’exploitation. La question des droits d’auteur n’est toujours pas résolue, on nous avait pourtant promis à Cannes qu’elle allait l’être incessamment. La décision n° 6 est arrivée à expiration et personne ne bouge. Il est facile de prévoir ce qui va se passer : le Centre du Cinéma va pondre une nouvelle décision et continuer à faire payer l’exploitation, en attendant que ces Messieurs de la rue Chaptal mettent au point leurs projets des grands droits d’auteur, dramatique et lyrique, ce qui portera les droits à 6 ou 8 %. Je viens de parler de Cannes. Il faut que je vous apprenne qu’au mois de septembre s’est tenu dans cette ville paradisiaque le Congrès de l’Exploitation. Malheureusement, se tenait en même temps le Festival du Cinéma, qui comprenait, comme son nom l’indique, beaucoup de Festivités plus ravissantes les unes que les autres, et ce qui devait arriver arriva : le Congrès proprement dit, à part les réunions intimes avec les délégués étrangers, dura exactement 2 heures, soit 120 minutes, sur lesquelles on m’octroya 30 secondes la parole pour parler précisément des droits d’auteur. A propos de Cannes, si je n’avais peur de passer pour un petit curieux, je voudrais bien savoir combien ce Congrès « fantôme » a coûté, tant au Syndicat qu’à la Fédération. Quittons cette région si ensoleillée et si hospitalière et revenons dans le brouillard, au 92, pour voir où en est cette question _ irritante des taxes locales et de transaction qui nous divise avec les distributeurs. Regrettons d’abord que la Fédération ait signé un accord avec les distributeurs sans prendre le soin de consulter des avocats. Accord boiteux, manquant de précision et surtout de netteté; accord recommandant aux exploitants de payer. Regrettons également l’insertion de la lettre signée du Président fédéral dans le n° 1.238 de la « Cinémato », alors que la question n’est pas tranchée. Espérons qu’elle le sera rapidement, maintenant, en toute équité. Regrettons encore la désorganisation qui règne au Syndicat. C’est un fait que cela ne tourne pas rond dans notre profession. Les exploitants ne sont pas renseignés, et quand par hasard une décision est prise, il faut huit jours ou plus pour être informé. Et encore, si cette décision n’est pas rapportée ou contestée! D’autre part il m’apparaît que certains postes de commande ne sont pas toujours tenus par des hommes idoines, tant au Syndicat qu'à la Fédération. Je ne veux pas faire de personnalités; encore moins douter de la scrupuleuse honnêteté de chacun; mais il serait souhaitable que les dirigeants fédéraux et syndicaux soient exclusivements exploitants avec la majorité des parts dans leurs entreprises et surtout qu’ils n’aient aucun intérêt dans une autre branche de notre industrie. Je voudrais également, pour que la Fédération des Cinémas de France mérite bien son titre, que tous nos camarades des syndicats de Marseille, Bordeaux, Clermont-Ferrand et autres régions dissidentes reprennent leurs places de travail et de combat à la Fédération, d'abord parce que l’année qui vient sera dure, ensuite parce que nous ne serons pas de trop pour faire triompher nos justes revendications. Par la même occasion je voudrais demander au Président Lussiez de reprendre sa place parmi nous, car sa longue absence se fait terriblement sentir dans l'exploitation. Enfin s’impose un mot concernant les circuits. Us s’étendent de plus en plus. Aux trois ou quatre grands qui existent depuis longtemps s’ajoutent maintenant, à Paris et dans les régions, des circuits de programmation comprenant des dizaines de salles. A tel point que dans tel arrondissement de Paris ou telle grande ville de province, il est devenu pratiquement impossible à un indépendant de programmer sa salle. Mieux encore, ces trois ou quatre grands circuits parlent de se grouper et de constituer un super circuit, on peut bien dire un trust de la programmation. Or, ceci est intolérable et même illégal, car une décision de l’O.P.C. l’interdit formellement. Nous demandons donc l’application de cette décision, pour une fois favorable à l’exploitation. Sinon, nous devrons engager la lutte con £ A * M Joan Fontaine dans REBECCA qui a réalisé aux « Variétés » de Toulouse: en deux semaines 2.265.205 francs avec 38.891 entrées. (Dist. : Hémisphères-Constellation.) tre ce danger qui met en cause l’indépendance de nos salles. Je suis d’ailleurs persuadé que les distributeurs souffrent également de cet état de choses et j’en ai entendu beaucoup se plaindre de ne pas pouvoir placer leurs films dans un arrondissement ou dans une ville, parce qu’ils ne sont pas bien avec le programmateur. Quand je dis « qu’ils ne sont pas bien » c’est un euphémisme. Tout le monde m’a compris. J’aurais enfin voulu dire un mot du Centre du Cinéma qui se porte bien (Dieu merci) mais je ne veux pas abuser de la très large hospitalité de la « Cinémato », toujours accueillante aux directeurs, et nous parlerons une autre fois, si vous le voulez bien, du Centre si cher à notre cœur... Félix Mollard, Cinéma Escurial, Paris. Nouveau quota 6/13 pour les films français? Cette fin d’année 1947, franchement mauvaise pour la production française, laisse pourtant entrevoir une reprise de la production. Pour janvier 1948, une dizaine de films sont prévus mais un nombre plus important serait mis en chantier dans le courant du mois de mars. Il faut évidemment faire la part des difficultés habituelles à nos hivers d’après-guerre, chauffage réduit et coupures d’énergie électrique. Cependant tout se passe comme si les producteurs, en hommes d’affaires avisés, avaient décidé de ne reprendre le travail qu’au moment où la situation financière du cinéma français sera assainie par les décisions gouvernementales que nous attendons tous. L’action entreprise par la Corporation, toute entière, le Centre National et la Commission Interministérielle pour le sauvetage du Cinéma Français a été fortement épaulée par nos confrères de la presse quotidienne. Elle fut également soutenue par une série d’initiatives prises par des personnalités décidées à attirer l’attention de la France entière sur la crise traversée par une industrie qui