La Cinématographie Française (1948)

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12 CIIVEM Fl i-RAPHIE CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX2 ^ ANALYSE CRITIQUE DES FILMS (p^,) + LES REQUINS DE GIBRALTAR (A) Drame d’espionnage (102 min). DISCINA Origine : Française. Prod. : Spéva Films, 1947. Réal. : E. E. Reinert. Auteurs : Scén. orig. de J. Companeez et E. Neubach, adapt. et dial, de J. Companeez; dial, de R. Carbonnaux. Chef-Opérateur : Robert Lefevre. Musique : Romans. Décors : Aimé Bazin. Dir. de Prod. : Henry Baum. Montage : Elkind. Chef-Opérateur du Son : Hanadier. Interprètes : ANNIE DUCAUX, LOUIS SALOU, Yves Vincent, Jacques Berthier, Yonnel, Jean Brunot, Marcelle Géniat, Crémieux, P. Magnier, Pierre Dudan. Première représentation (Paris) : 14 novembre 1947, « Normandie », « Moulin-Rouge », « Olympia ». EXPLOITATION. — Film d’espionnage sans originalité marquante mais par contre parfaitement réalisé avec des moyens importants. La distribution compte de nombreuses vedettes populaires : Annie Ducaux, qui fait une intéressante création de clocharde se transformant en lady; Louis Salou, Yves Vincent, Jacques Berthier et le pianiste-chanteur Pierre Dudan. SCENARIO. — Les expériences de David (J. Berthier), officier anglais, ont attiré l’attention de l’espion allemand Gordon (L. Salou). Celui-ci veut introduire dans la famille de David, membres importants de l’amirauté, un complice. Ce sera une ivrognesse, Stella (A. Ducaux), à qui Gordon fait épouser un parent de David, un déclassé lui aussi. Transformée en grande dame, Stella obtient des renseignements qu’elle donne à Gordon. Elle tombe amoureuse d’un officier français, André (Y. Vincent) qui se rend à bord du sous-marin que Gordon va faire sauter. Pour sauver André, elle tue Gordon et révèle tout le complot aux services du contre-espionnage. Le chef de ce service qui comprend qu’elle n’a agi que par amour lui interdit de revoir André. Elle retournera à l’alcool. REALISATION. — Elle est très soignée et rien n’a été négligé pour qu’eile fut sans défauts. Les photos sont toujours bonnes et le rythme soutenu. C’est ainsi que des séquences, comme la mort de Gordon ou l’évacuation in-extrémis du sousmarin, si elles sont assez conventionnelles, ne manquent pas, par l’habileté de la progression dramatique, d’intérêt. INTERPRETATION. — La création de femme débauchée que réalise Annie Ducaux, est toujours juste; cependant, elle-même et le spectateur sont beaucoup plus à l’aise lorsqu’elle redevient une grande dame. Louis Salou exagère manifestement son rôle d’espion allemand. Yves Vincent et Jacques Berthier sont en nette progression sur leur interprétations précédentes. — J. H. SALLE DE PROJECTION La salle de projection de la Cinémathèque française, 7, avenue de Messine (tél. : CARnot 07-26) est équipée d’une cabine moderne des Etablissements Charlin comprenant : 2 projecteurs « Actua-Color », ensemble sonore « Actual », double plateau. Elle est pourvue de 38 fauteuils confortables. Gaby Morfay et Michel Simon dans LES AMANTS DU PONT SAINT-JEAN «£? à '' * EmPJre » depuis(ler24 cjée^ TROUBLES AU TEXAS (G.) (Texas Trouble Shooter.) Western (88 min.). (D.) LUTETIA Origine : Américaine. Prod. : Range Busters, 1942. Réal. : S. Roy Luby. Auteurs : Scén. de John Rathell. Musique : Frank Sannucci. Interprètes : RAY CORRIGAN, John Dusty-Kin, Max Alabi, Elmer. Première représentation (Paris) : 26 novembre 1947, « Atlantic ». EXPLOITATION. — Conformément aux indications que donne le titre, ce film possède la naïveté et l’action des productions destinées au jeunes. Les vedettes en sont trois garçons sympathiques que la publicité désignent sous le nom de « mousquetaires du Far-West ». SCENARIO. — Côrrigan, Alibi et Dusty sont envoyés par le gouvernement pour réprimer les vols massifs dans les mines d’or. Alibi surprend deux bandits et doit faire le mort pour échapper à leurs balles. Lui et ses deux amis joueront aux voleurs une comédie macabre qui amènera l’arrestation de ces derniers. Les trois policiers sont chargés d’une autre mission. Côrrigan et Alibi sont cernés par une troupe nombreuse de voleurs de bétail et en passe de succomber. Dusty lancera, sur les bandits, un troupeau de bœufs provoquant leur déconfiture. REALISATION. — Faite en grande partie en extérieurs et agrémentée de nombreuses chevauchées et fusillades. Les réalisateurs n’ont pas hésité à introduire dans leur film certains éléments gais qui font par instant penser qu’ils ont voulu se pasticher eux-mêmes. INTERPRETATION. — Dusty Kin, Alibi Terhune et Ray Côrrigan parviennent à avoir chacun leur personnalité. A signaler le personnage, inédit dans un Western, d’une poupée de ventriloque. — J. H. •i» La Suède vient d’acquérir 1.800 appareils de projection de fabrication anglaise (G. B. Equipments Ltd., une des sociétés de l'Organisation Rank). REVOLTE A SING SING (G.) (The Last Mile.) Drame (80 min.). (D.) LUTETIA Origine : Américaine. Prod. : Acropolis Films. Réal. : Sam Bischofï. Interprètes : PRESTON FOSTER, GEORGE STONE, Noël Madison. Première représentation (Paris) : 3 décembre 1947, « Boul'vardia ». EXPLOITATION. — Sujet très âpre, se déroulant dans la salle des condamnés à mort de la prison de SingSing, ce (ilm comporte des scènes très émouvantes. Il n’est pas à recommander aux cœurs sensibles, car certains passages sont très pénibles. C’est une œuvre dure, dont l’ambiance est fort bien rendue. SCENARIO. — Condamné injustement à mort, Richard est en cellule à côté d’autres hommes qui doivent subir la même peine. Dès son arrivée, l’un d’eux est emmené sur la chaise électrique. Le tour de Richard arrive, sans qu’un sursis ait été accordé. Une révolte éclate parmi les condamnés qui réduisent leurs gardes à l’impuissance. Ils sont conduits par Means, qui refuse de se rendre, après avoir exécuté ses gardiens et fait tuer ses camarades. Means cédera enfin lorsque Richard sera blessé et apprendra par un haut-parleur qu’il a obtenu sa grâce, son innocence étant reconnue. REALISATION. — La majeure partie du film se déroule dans le même décor; une salle où s’alignent j les cellules aux grilles de fer. Ceci a permis de créer une ambiance, lourde d’angoisse. Une fort belle scène est celle des adieux d’un condamné à ses camarades. INTERPRETATION. — Preston Foster est émouvant, il rend l'angoisse de l'attente d'une manière simple mais vraie. Ses compagnons sont tous bien choisis, dans des genres très divers. — G. T. •î* La Société Service Y. A^aTroy, 30, rue de Mogador, Paris (9e), tél. TRI. 67-07, est spécialisée dans la reproduction de documents destinés aux j écoles, syndicats, revues, etc. JOHNNY APOLLO (G.) Film policier (98 min.) (V.-O.-D.) 20th CENTURY FOX Origine : Américaine, 1940. Prod. : Darryl F. Zanuck. Prod. associé : Harry Joe Brown. Réal. : Henry Hathaway. Auteurs : Scén. orig. de Samuel G. Engel et Hal Long adapt. et dial, de Philip Dunne et Rowland Brown. Chef-Opérateur : Arthur Miller. Chansons : Lionel Newman, Frand Loesser et Mick Gordon. Dir. artistiques ; Richard Day et Wiard B. Innen. Décors : Thomas Little. Chefs-Opérateurs du Son : E. Clayton Ward et Roger Heman. Interprètes : TYRONE POWER, DOROTHY LAMOUR, Edward Arnold, Lloyd Nolan, Charley Grapewin, Lionel Atwill, Marc Lawrence, Jonathan Haie, Russell Nicks. Première représentation (Paris) : 10 décembre 1947, « California », « Cinémonde-Opéra », « La Royale ». EXPLOITATION. — Ce film ne manque pas d’action. Particulièrement aux séquences finales où nous assistons à des scènes violentes amenées par l’évasion des gangsters. Les images bien enchaînées se suivent à un rythme accéléré que nous retrouvons chaque fois dans les films américains et auquel nous sommes habitués. Cette réalisation d’Henry Hathaway plaira au public des salles populaires. SCENARIO. — Le financier Robert Caïn (E. Arnold) est arrêté pour détournements de fonds. Mis en liberté provisoire, il retrouve son fils Bob (T. Power). Ce dernier lui reproche ses agissements malhonnêtes et rompt toutes relations avec lui. Caïn est condamné à dix ans de prison. Bob, seul dans la vie, les amis de son père ne le connaissant plus, fait la connaissance de Mickey Dwyer (L. Nolan), célèbre repris de justice. Celui-ci lui propose d’entrer dans sa bande. Bob, devenu Johnny Apollo, accepte. Bientôt, à la suite d’escroqueries, Dwyer, Johnny et Bâtes, acolyte de Dwyer, sont arrêtés et incarcérés à la prison d’Etat. Johnny y retrouve son père devenu surveillant. Dwyer, connaissant les lieux, combine un plan d’évasion. Mis au courant de l’affaire par Lucky (Dorothy Lamour), jeune chanteuse de cabaret, à laquelle Johnny n’est pas indifférent, Robert Caïn tente de s’opposer à la fuite des trois hommes. Une bagarre s’ensuit. Cdin est blessé par Bâtes. Mais ce dernier et Dwyer seront abattus. Le jour de sa libération, Johnny retrouvera Lucky qui n’a cessé de l’aimer et qui l’attend en compagnie de son père. REALISATION. — Bonne. Principalement les bagarres à la prison que seule la technique américaine peut réaliser et dont Henry Hathaway a su se servir. Nous sommes pourtant loin des Trois Lanciers du Bengale et nous le regrettons. INTERPRETATION. — Tyrone Power, gangster, manque parfois d’assurance. Malgré tout, il sera apprécié par ses nombreuses admiratrices. Que dire de Dorothy Lamour qui n’ai été dit ? Que nous la retrouvons chaque fois avec plaisir, mais de préférence dans un rôle qui l’obligera à revêtir, à nouveau, le « sarong ». Edward Arnold et Lloyd Nolan sont excellents. Les rôles secondaires sont également bien tenus. S. D.