La Cinématographie Française (1948)

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4 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CUVE RAPHIE ISE de secours sont rassemblés dans les caisses des syndicats pour venir en aide dans le plus bref délai aux directeurs qui ne peuvent longtemps demeurer sans travail. Nous apporterons ultérieurement les détails susceptibles d’éclairer toute l’exploitation de France sur la position dramatique de certains cinémas de l’Est, situés principalement dans les département des Vosges, de Meurthe-et-Moselle et de la Moselle. LES RECETTES DU «TH I ERS» POUR LES SINISTRÉS L’inauguration du cinéma Thiers, de Nancy, qui eut lieu le 30 décembre, à 21 heures, c’est-àdire une douzaine d’heures après la catastrophe, fut donnée au profit des tout premiers sinistrés. Ce geste fut très remarqué et MM. Hanus des , Grandes Brasseries de Charmes (Vosges) et propriétaires du Thiers, ont droit à de chaleureuses félicitations. Soulignons dès maintenant la réussite complète de cette salle, tant au point de vue atmosphère et confort que technique. Toutes les lignes stylisées de la salle ont été tracées et créées par l'architecte spécialisé, M. Lardillier. C’est avec Quai des Orfèvres qu’eut lieu l’inauguration, MM. Hanus et la société Gaumont désirant inaugurer leur écran par une production sortie des studios français. Le lendemain, Dum.bo commençait son exclusivité d’une semaine ; celle de Quai des Orfèvres viendra un peu plus tard. Dans un prochain article, nous rendrons compte en détail des caractéristiques du Thiers et des programmes qu’il se promet de réaliser. M.-J. Keller. A l’occasion des fêtes de fin d'année, la Direction de la « Warner Bros. » avait organisé un arbre de Noël à l’intention des enfants de son personnel. Sur cette photo, on reconnaît à gauche M. Hummel, Directeur général pour l’Europe de la « Warner Bros; », et à droite M. Westreich, de la Direction européenne. CONTRE LU POLITIQUE AU CINEMA Des personnalités du Cinéma britannique' ont envoyé à William Wyler, Président (Tu « Comité d’Hollywood pour l’amendçment des lois d’activité non-américaines », une note de protestation contre l’action de la Commission d’Enqucte du Cinéma américain. Elles se solidarisent entièrement avec leurs « camarades artistes, techniciens et scénaristes qui ont eu à subir une enquête ». Ont signé : MM. Anthony Asquith, Michael Balcon, Thorold Dickinson, Robert Donat, Maurice Elvey, Sidney Gilliat, Anatole de Grunwald', Sir Alexander Korda, Frank Launder, Da; vjd Lean, Roger Liversey, Michael Redgràve, ■ Gordon Wellesley, Laurence Olivier et . Vivien Leigh. SOLUTION AU C0NFU1JNGL0-AMERICAIN ? La taxe Dalton maintenue mais un échange de films sera tenté entre les deux pays. Londres. — Les informations les plus contradictoires ont été publiées au sujet des pourparlers . auglo-américains entrepris entre M. Fay Allport, représentant de la M.P.A.A. et Sir Wilfrid Eady, du Trésor britannique, sur la taxe Dalton. Il se confirme que les Finances britanniques s’en tiennent au « statu quo », se basant sur le principe qu'il serait immoral de consacrer le peu de dollars que la Grande-Bretagne possède à l’importation de films américains quand le pays manque de denrées et matières premières essentielles. Mais cela ne signifie pas que les entretiens entre MM. Allport et Sir Wilfrid aient été rompus. Les producteurs américains auraient admis le fait que seulement le quart des rentrées provenant de leur exploitation de leurs films en Grande-Bretagne puisse être exporté. La question à mettre au point est l'emploi des 75 % restants. Suivant la loi Dalton, ceux-ci sont absorbés sous forme de taxe par le Trésor britannique. Les Américains demandent que ces fonds soient simplement bloqués ou réemployés en GrandeBretagne. Sir Harold Wilson, Président du « Board r,f Trade », a déclaré au cours d’une conférence de presse que la Grande-Bretagne ne modifierait pas la taxe de 75 % sur les films importés, mais qu’elle était prête à accorder des dérogations d’exportation des devises équivalentes aux recettes faites par les films anglais aux EtatsUnis à la seule condition que les compagnies américaines fassent un réel effort pour en développer l’exploitation dans leurs circuits. Sir Wilson a laissé entendre qu’un nombre minimum de productions britanniques devrait être régulièrement exploité chaque année aux U. S. A. Mettant immédiatement en pratique ces suggestions, le producteur Filippo del Giudice, qui, après avoir travaillé pour le compte d’Arthur Rank. a repris récemment sa liberté, vient de La manilestation de dimanche à Paris Répondant à l’appel de la Fédération Nationale du Spectacle, plusieurs milliers de professionnels du Cinéma ont défilé, dimanche dernier 4 janvier, de la Madeleine à la République. Le but de cette manifestation était d’attirer l’attention des Pouvoirs Publics sur l’actuelle détresse de notre industrie. Les taxes abusives qui frappent le Cinéma et les accords Blum-Byrnes étaient en cause. Le défilé s’effectua calmement, mais à l’arrivée place de la République, un très grand déploiement de forces de police se heurta aux manifestants. Ceux-ci, acclamés tout le long du parcours par la foule parisienne, comprenaient des vedettes, des metteurs en scène, des producteurs, des techniciens et des travailleurs du film. On .remarqua notamment Madeleine Sologne, Jean Marais, Claire Maffeï, Roger Pigaut, Louis Daquin, Jean Gi'émillon, André Berthomieu, Alexandre Kamenka, Jacques Becker, Charles Spaak, Roger Hubert. Jacques Lèmare, Nicolas Hayer, Charles Chézeau, Houdet, Yves Allégret, Raymond Gabutti, Roger Leenhardt, etc. Cette manifestation a été une remarquable réussite, dont il faut complimenter les organisateurs. Il est cependant regrettable qu’elle ait pris un tour politique, qui peut masquer ses intentions professionnelles. s'embarquer pour New York afin d'essayer de mettre sur pied un échange de films avec les Américains. M. del Giudice, qui fut responsable de la production d’importants films britanniques tels que Ceux qui servent sur Mer, Henry V, et plus récemment Odd Man Ont, forme sa propre compagnie de production en association avec Noël Coward, Peter Ustinov et les Frères Boulting. Il est financé par un mystérieux millionnaire britannique dont il a refusé de révéler l'identité. L’idée de M. del Giudice est de remettre en route le « flot » des films américains vers l’Angleterre tout en maintenant la taxe Dalton. Ce serait un « troc » film pour film, chaque production britannique recevant la garantie d’une large exploitation dans tous les Etats-Unis pour chaque nouveau film américain projeté en Grande-Bretagne. Si cette solution est acceptée par les producteurs américains, le problème des exportations de dollars ne se poserait plus, les U. S. A. et la Grande-Bretagne gardant, chacun de leur côté, 75 % des profits faits par les films respectivement exploités sur leur territoire. Ce système réduirait évidemment le nombre des films américains importés en Angleterre à celui des films britanniques projetés aux EtatsUnis. Ce nombre ne pourrait pas dépasser la capacité de production des studios anglais, c'està-dire au maximum 70 à 75 pour 1948. M. del Giudice va donner l’exemple en commençant le 26 janvier aux studios M.G.M. d'Elstree, près de Londres, la production du Guinea Pig, que réaliseront les Frères Boulting. Suivra : Peace in Our Time, de Noël Coward. Pour le moment, il s’agit seulement d'un projet privé que le représentant à Londres des Producteurs américains ignore encore officiellement. Mais l'idée est dans l’air et il semble que ce soit bien là une des meilleures solutions possible du problème cinématographique angloaméricain. — Ted Porter. NOUVELLES DU !; MONDE ENTIER : •î M. Jacques Grinieff, dont on n’a pas oublié l’activité dans le cinéma français avant la guerre, est depuis quelques semâmes en Europe où, en tant que dirigeant des sociétés américaines U. S. Film Export Corporation et Magnus Films, il se prépare à produire des co -productions américaines en Italie, en Espagne et en France. C’est ainsi que M. Grinieff financera et produira pour Eagle-Lion Les Fils des Mousquetaires qui sera tourné à Rome au début de 1948. M. Grinieff a également l’intention de tourner un film franco-américain à Paris et un film franco-espagnol à Madrid. ■fr L'Astor, ex « Petit Casino », a été inauguré le 30 décembre, avec Huit Heures de Sursis (Odd inan out) . Dès le lendemain, commençait l’exclusivité des Amants du Pont SaintJean. L’Astor est dirigé par Junie Astor, vedette de l’écran. Notre Numéro Spécial n' 1 239, daté du 27 décembre 1947, est actuellement en cours d’expédition et nos lecteurs l’auront en mains dans quelques jours.