La Cinématographie Française (1948)

6 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ M. Hubert, directeur de l'Agence Vedis, qui a été sinistré 100 (/0 à son domicile personnel (1 m. 70 d'eau) ; Mme Briez, vérificatrice à la APRÈS LA DÉVALUATION DU FRANC ♦ Les salles de projection, d'essai, tirage, montage des Ets Dolmaire sous 1 m. 60 d’eau. Au fond, les laboratoires de stockage de films, alors que l’eau avait déjà baissé d'environ 80 centimètres. même agence, également sinistrée 100 % à son domicile (1 m. 50 d'eau) ; M. Vinceno, expédinaire à l'agence A.G.D.C., encore sinistré à 9on domicile (1. m. 50 d’eau); enfin M. Dolmaire, dont la maison de distribution a été complèt;ment submergée. La photo ci-dessus en fait foi. En cette maison, l’eau a atteint un niveau de 2 m. 40 au-dessus du sol de la cour intérieure où sont installés les services techniques les plus importants; les salles de projection d’essai, de tirage, de montage. Le laboratoire de développement et de stockage des films vierges et négatifs a été pareillement atteint. Même constatation à l’égard des machines. Quant aux dégâts occasionnés aux tireuses, aux projecteurs, au système d'enregistrement sonore, à la machine à développer, ils s’avèrent encore inestimables. Bien entendu, les locaux d’habitatioa ont subi d'aussi graves préjudices. Il ressort de notre enquête que les Etablissements Dolmaire mt subi une véritable catastrophe. Dans l’exploitation, le Vox, le Lobau, le Casino et le cinéma tenu par M. Rust à St-Mihiel, ont été plus ou moins sinistrés. Le Vox fut certainement le plus touché. Parmi les employés dont les logements ont été les plus atteints, citons : un contrôleur (2 m. 55 d'eau); une femme de ménage (1 m. 90 d’eau); une ouvreuse à Epinal, qui avait été déjà sinistrée au bombardement de Juin 1944, où son mari avait été tué. Les directeurs des cinémas de St Nicolas et le St Michel ont été inondés à leur domicile. Les chefs de poste et les trois opérateurs du Casino de Pompey, évaluent à eux quatre, leurs pertes à 200.000 francs. Il faut noter deux autres gestes de solidarité, à la Métro Goldwyn Mayer, tous les employés ont remis une journée de salaire, en faveur des inondés. Une collecte a été faite auprès des employés des cinémas Cameo, Nanceac et Empire, enfin, un don de 5.000 francs a été remis par l'Amicale des salles de la S.O.G.E.C. de Nancy. Terminons en mentionnant que 1’ « Ecran Lorrain », corporatif de l'Est, ouvre une souscription dans les mêmes buts. On pense que les secours seront versés au pourcentage des dégâts occasionnés. — M. J. Keller. LES DÉGÂTS EN MOSELLE Les inondations n’ont que peu touché les cinémas, cependant à Moyeuvre-Grande, les eaux de l’Orne sont entrées par les portes de sortie du Palace appartenant à M. Xardel, et ont pénétré dans la salle jusqu’à la hauteur de 60 cm. Et cela par deux fois. La chaufferie a, naturellement, été noyée, mais le lendemain même de l’inondation, le spectacle put avoir lieu, l'arrière des fauteuils seulement étant mouillé. Félix Vazemmes. ACCÉLÉRATION DES VENTES DE FILMS ET DE MATÉRIEL FRANÇAIS Le nouveau taux officiel de change porte 'e dollar à 214 francs et la livre sterling à 864. Les autres monnaies sont valorisées comme suit: LE NOUVEAU COURS DES MONNAIES ETK ANGERES BILLETS DEVISES Achat Vente francs francs 1 livre sterling 855 » 870 » 1 dollar 212 » 21* » 1 dollar canadien 211 » 215 » 100 florins hollandais 8.000 » 8.100 » 100 fr. belges 485 » 490 » 100 fr. suisses 4.950 » 5.000 » 100 écus portugais 845 » 870 » 100 cour.suédoises 5.900 » 6.000 » 100 cour, danoises 4.400 » 4.500 » 100 cour, norvégiennes 4.250 » 4.350 » 100 lires eo » 62 » 100 dinars 420 » 430 » 100 cour, tchèques 420 » 430 » 100 pesos 5.200 » 5.400 ■> 1 livre égyptienne 875 » 890 » 1 livre irakienne 819 » 867 » 1 livre palestinienne 842 » 867 » Pour les monnaies reçues en paiement de nos exportations, une moitié continuera à être versée à l'Office des Changes, mais à ces va Une scène du film LA GUERRE UES GAUCHOS. (Dist. : Ciné-Sélection.) IMPORTANTE ENQUÊTE SUR LE CINÉMA DANS CINÉVIE Notre confrère Cinévie publie, dans son numéro du 27 janvier, une étude très approfondie et documentée sur la situation du Cinéma français et des remèdes à apporter à chacun des maux qui l’accablent. L’enquête est complétée de tableaux-statistiques sur la production, les impositions, la fréquentation des salles et le « respect » du quota. Elle se termine par les avis de quatre spécialistes du cinéma, deux producteurs : MM. André Paulvé et Pierre Gérin; deux réalisateurs : MM. H. -G. Clouzot et Jean Delannoy. Dans le même numéro, deux concours, dotés | de prix importants, s’offrent à l’imagination et à l’habileté des cinéphiles : celui du Film sans titre ( ex-J’ai tué) et celui du scénario à écrire sur les données du roman de Max du Veuzit : Sainte Sauvage, dont la publication a commencé | la semaine précédente. leurs nouvelles. L’autre moitié sera versée au « marché libre » et cotées au cours du jour. Cependant, ces monnaies étrangères ne pourront être achetées sur ce « marché libre » que pour faire à l’étranger des achats autorisés, contrôlés par une licence officielle. On s’y procurera aussi les devises pour les voyages extérieurs. Le cours probable du « marché libre » est évalué à 330 francs le dollar. La constatation immédiate, pour nos exportateurs, est que les ventes seront grandement facilitées. Nos films étaient chers. L’Office des Changes ne remboursait les devises qu’à un cours très bas. Aujourd’hui, pour les mêmes films, nous encaisserons deux fois plus de francs et la m irre de discussion des ventes sera plus aisée. On peut donc espérer que les bénéfices bruts à l’étranger de la production française retrouveront leurs proportions (50 %) d’avant la guerre, en Belgique, en Suisse, en ProcheOrient, en Sud-Amérique. Il doit en être de même pour le matériel technique. L’amorce d'une liberté des changes permettra peut-être la rentrée, dans le courant commercial intérieur, de réserves spéciales bloquées par la rigueur des lois. Elle pourrait aussi accélérer les retours en France, sous forme de films achetés ou produits à l’étranger, de fonds français bloqués là-bas. Mais la position de l’importateur étranger de films dépend essentiellement de l’aisance qu'il trouvera à réexporter les sommes (plus faibles) produites par ses films en France. Question seconde qui devra être officiellement traitée. NOUVELLES DU MONDE ENTIER •î» Le Studio des Champs-Elysees vient de s’adjoindre une cabine de cinéma. Il donnera des projections privées et des visions d’après-midi seulement, les soirées restant consacrées au théâtre. & L’Etat, par arrêté du 23 janvier 1938, vient de s’attribuer les parts détenues par l’ancienne SOGEC sur la propriété et la gérance de l’ Olympia. 4* Les Studios des Buttes-Chaumont passeraient bientôt sous le contrôle de l’V.G.C. et seraient administrées par un comité d’établissement. •i» Un arrêté du Ministre de l’Education Nationale du 14 janvier 1948 a complété ainsi La liste des membres de la Commission du Cinéma d’enseignement : le directeur de l’hygiène scolaire et universitaire, le chef de service de coordination de l’enseignement dans la France d’Outremer, le chef du service universitaire des relations avec l’étranger. •fr M. Milton Kramer, Président de la Selznick Releasing Organization, passera à Londres, à Lausanne à Paris. Il étudiera ici avec M. Laudy Lawrence, Vice-Président de la S.R.O., Directeur des Ventes pour l’étranger, la distribution des films Selznick en Europe et sera de retour à. New York le 5 février. 4* La Symphonie Pastorale, distribuée à Buenos Aires par « Les Artistas Asociedos », vient de trouver un succès considérable aiLprès du public argentin.