La Cinématographie Française (1948)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

10 rxxxxxxxxxxzxxxxxxxxxxxi C',NÉr"^^( RAPH1E SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦ # ANALYSE CRITIQUE DES FILMS (P,r4 f Bette Davis et George Brent sont les principaux interprètes du filin LE GRAND MENSONGE réalisé par Edmund Goulding, présenté à Paris en exclusivité à 1' « Elysées-Cinéma » en V.O. depuis le 21 janvier et en version française au « Roval-Haussmann-Club >> depuis le 28 janvier. (Dist. ■ Warner Bros.) J UN HOMME REVIENT (G.) (Un Uomo Ritorna) Drame de guerre (90 min.). (V.O.-D.) ASTRA PARIS FILM Origine : Italienne. Protl. : Zeusfilm, 1946. Réal. : Max Neufeld. Auteurs : Luigi Giacovi et Umberto del Giglio. Chef-Opérateur : G. La Torre. Musique : Carlo Inr.ocenzi. Décors : P. Filippone. Interprètes : ANNA MAGNANI, GîNO CERVI. Présentation corporative (Paris) : 9 décembre 1947, « Le Français ». EXPLOITATION. — Un nouveau film italien sur l’après-guerre et les conséquences du conflit dans les familles, voilà ce qu'est Un Homme Revient, très bonne production qui a. du reste, obtenu le Prix Oscar. Anna Magnani. que nous avons vue souvent déjà, y est étonnante, sa puissance dramatique est unique. Ce film semble appelé à faire une belle carrière. SCENARIO. — Sergio, ingénieur dans une centrale électrique, rentre de captivité pour trouver son jeune frère amputé d’une jambe, et l’usine détruite par les bombardements. Il se rend à Rome pour tenter d’obtenir les moyens de réparer la centrale. A Rome , le fils de sa belle-sœur n’est pas revenu. Il a été emmené par les Allemands, livré par un voisin. Ce dernier est condamné aux travaux forcés ; mais Adèle, désespérée, trouve la sentence insuffisante et veut tuer les enfants de cet homme. En présence des bébés elle retrouve son sang-froid et s’éloigne. Sergio, qui a réuni toute la famille auprès de sa vieille mère, a réussi à remettre en état la centrale électrique. Son jeune frère et sa jeune sœur reprendront une vie honnête. REALISATION. — Comme dans la plupart des productions italiennes, les moyens de réalisation sont très simples et la mise en scène assez pauvre. Cela n’a pas empêché Max Neufeld de réussir un très bon film émouvant, dont chaque scène porte, grâce à un scénario très bien agencé et à une interprétation homogène. INTERPRETATION. — Anna Magnani est une tragédienne de grande classe, sa puissance d’émotion, lorsqu’elle apprend la mort de son fils, est d’une magnifique vérité. Gino Cervi joue avec une sobriété à laquelle s’allie une belle sensibilité, G. T. TUMAK. FILS DE LA JUNGLE (G.) . (One Million B. C.) Drame d’aventures (80 min.). (D.) LES FILMS OSSO Origine : Américaine. Prod. : Hal Roach. 1940. Réal. : Hal Roach et Hal Roach ,Tr. Auteurs : Scén. de Mickell Movak, George Baker et Joseph Frickerp. Interprètes : VICTOR MATURE. CAROLE LANDIS. Lon Chaney Jr , John Hubbard, Mario Clark, Nigsl de Brulier, Mary Gale, Fisher. Présentation corporative (Paris) : 4 décembre 1947, « Marignan ». EXPLOITATION. — L’action de ce Hlm d’aventures a pour cadre l’ère préhistorique. Le sujet est un prétexte à faire revivre les us et coutumes et surtout les animaux de ce temps. Signalons que ce film, qui s’apparente à King-Kong, est avant tout visuel, puisque les « dialogues » sont uniquement composés d'onomatopées. SCENARIO. — Un couple d’excursionnistes se réfugient dans une caverne ornée de dessins préhistoriques. Là, un vieil archéologue leur raconte l’histoire de ceux qui habitèrent cette caverne il y a des millions d’années. Tumak (Victor Mature), jeune chasseur, quitte la tribu des « Rochers » dont son père Akhoba (Lon Chaney Jr) est le chef. Dans la forêt il est attaqué par un mammouth, perd connaissance et se réveille au milieu de la tribu des « Coquillages ». Il est soigné par une ravissaante jeune fille, Loana -, Carole Lanclis) qui entreprend son éducation, les « Coquillages » étant d’une civilisation plus évoluée que les « Rochers ». Tumak apprend à se servir d’une lance à pointe de pierre. A la suite d’uneindélicatesse Tumak est chassé et s’enfuit accompagné de Loana. Le voyage à travers la forêt l’oblige à combattre des monstres. Il triomphe de tous, parvient à retrouver sa tribu natale. Mais l’éruption d’un volcan et un tremblement de terre les obligent à fuir à nouveau. Revenu chez les « Coquillages » il est attaqué par un dinosaure, et après un périlleux combat parvient à le tuer. Les « Coquillages », en reconnaissance, le nomment chef. REALISATION. — Les trucages des combats avec les monstres sont parfaitement réalisés. Les « monstres » eux-mêmes sont plein de « vie ». Le tremblement de terre est l’une des plus belles scènes du genre. La sonorisation est juste et confère au film un caractère que l’apport d'une langue vivante quelconque n’aurait pu donner. INTERPRETATION. — Si lon veut bien ne pas attacher trop d’importance à l'esthétique hollywoodienne qui domine les cadres d’action et le jeu des acteurs, on admirera le maintien de Victor Mature et la beauté de Carole Landis. P. R. HEUREUX MORTELS (G.) (This happy breed) Film historique (105 min.) Technicolor (V.O.-D.) C. P. L. F. -GAUMONT Origine : Anglaise. Prod. : Noël Coward-Cineguild. Prod. associé : Anthony HavelockAllan. Réal. : David Lean. Auteur : Noël Coward. Chef-Opérateur : Ronald Neame. Chef d'Orchestre : Muir Mathieson. Dir. artistique : C. P. Norman. Dir. de Prcd. : K. Horne et J. Martin. Montage : Jack Harris. Chef-Opérateur du Son : C. C. Stevens. Interprètes : ROBERT NEWTON, CELIA JOHNSON, JOHN MILLS. Kay Walsh, Stanley Holloway, Amy Veness, Alison Leggatt, Eileen Erskine, John Blythe, Guy Verney, Merle Tottenham, Betty Fleetwoocl. Présentation corporative (Paris) : 4 novembre 1947, « Le Paris ». Première Représentation (Paris) : 14 janvier 1948, « Lord-Byron, « Plaza ». EXPLOITATION. — Ce nouveau film de Noël Coward, en technicolor discret, interprété par Celia Johnson l'interprète célèbre de Brève Rencontre, est pourvu de grandes qualités : simplicité émouvante du scénario, réalisme des décors et sincérité des acteurs. Comme jadis Cavalcade qui retraçait l’histoire d’une famille riche d’Angleterre, pendant les premières années du siècle, Heureux Mortels, dû au même auteur, conte les heurs et les malheurs d’une modeste famille d’employés londoniens entre les deux guerres mondiales. La trame des événements est mince, mais pour beaucoup de spectateurs, c’est leur propre histoire qui se déroule sur l’écran. Grèves, deuils, mariages, disputes, grandes souffrances, petites joies tout y est, et cela est émouvant au plus haut point. Ce film s’adresse surtout à un public évolué auprès duquel il est assuré de remoorter un grand succès. SCENARIO. — Frank Gibbons (Robert Newton), sa femme Ethel (Celia Johnson) et leurs enfants emménagent dans une maison de la banlieue londonnienne en 1919.. FraJik y rencontre un cam.arade de réaiment, Billy Mitchell (John Mills), qui habite la maison voisine. Leurs enfants grandiront et se marieront entre eux. Ouennie Gibbons. elle, ne peut se taire à la vie médiocre de sa famille et s’enfuit avec son amant. Elle reviendra plus tard au jouer, mariée avec l’aîné des Mitchell. Le film prend fin en 1939. au moment où, leurs enfants mariés, Frank et Ethel quittent l^ur ryairon pour un appartement à Londres. REALISATION. — David Lean a remédié à la lenteur de l'intrigue par d’incessants déplacements d’appareils et l’utilisation des nombreux décors UN FLIC (A.) Drame policier (95 min.) SIRIUS Origine : Française. Prod. : Sirius, 1947. Réal. : Maurice de Canonge. Auteurs : Scén. orig. et adapt. de J. Companeez ; dial, de M. Duran. Chef-Opérateur : Million. Décors : Robert Oumesnil. Dir. de Prod. : Georges Bernier. Montage : Monique Kirsanoff. Chef-Opérateur du Son : Lacharmoise. Interprètes : LUCIEN COEDEL, SUZY CARRIER, Michèle Martin, Raymond Pellegrin, Thomy Bourdelie, J. J. Delbo, Vital, Maurice Salabert. Dinan, Léo Lapara, Première Représentation (Paris) : 3 décembre 1947, « Balzac », « Helder », « Scala », « Vivienne ». EXPLOITATION. — Film très commercial qui plaît à un très large public, tant par le sujet policier que par la réalisation qui met en scène de grands moyens, fournis notamment par la Préfecture de Police de Paris. SCENARIO. — Quelques jours avant la Libération de Paris, Georges Mounier (Raymond Pellegrin) échappé à une rafle de SS et se réfugie chez son beau-frère Robert Renaud (Lucien Coëdel), commissaire à la Police Judiciaire. Pendant les combats de la Libération, Georges se terre, mais sitôt les Allemands réduits à l’impuissance, il se glorifie de nombreux faits d'arme. Par amour pour Josette (Suzy Carrier), il entre en relations avec Zatorre (J.-J. Delbo), chef d’un gang qui dévalise une banque. Traqués par la police, à la tête de laquelle se trouve le commissaire Renaud, les bandits sont abattus et Georges expire dans les bras de sa sœur et du commissaire Renaud. REALISATION. — Maurice de Canonge a animé le scénario de Companeez sans éviter certaines séquences qui font de ce film un documentaire sur les moyens .dont dispose la police française dans sa lutte contre les bandits. Montage rapide et décors bien appropriés. INTERPRETATION. — Le regretté Lucien Coëdel domine toute la distribution, qui groupe pourtant des artistes sûrs, tels Jean-Jacques Delbo, Léo Lapara, Thomy Bourdelie. Dinan, etc. Raymond Pellegrin incarne une petite gouape fort bien campée. Suzy Carrier et Michèle Martin sont les vedettes féminines. ■ — L. O. que pouvaient lui fournir les différentes pièces de la maison, les couloirs, l’escalier et le jardin. Deux séquences avec une importante figuration se détachent de l’ensemble. Le défilé de la victoire en 1918 et les obsèques du roi. Le Technicolor a des teintes douces et rend assez bien l'atmosphère brumeuse de Londres, ainsi que la grisaille de la vie quotidienne. INTERPRETATION. — Celia Johnson se confirme comme une très grande actrice humaine, sensible et réaliste tout en observant une retenue et une discrétion typiquement britannique. Robert Newton et John Mills, surtout connus comme acteurs ae théâtre, ont un jeu très fin et naturel, Kay Walsh — en privé Mme David Lean — fait preuve de beaucoup de qualités, ainsi que le reste de la troupe. A signaler que les visages à peine fardés donnent au film un cachet d'authenticité auquel nous n’étions guère habitués, surtout dans 'es films en Technicolor. — J. L. Confiez vos films en Représentation à la Commission à Henri AUDREN et Renée DÉCOBERT 44, CHAMPS-ÉLYSÉES BAL 34-14 Paris Banlieue Province