La Cinématographie Française (1948)

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20 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CUVE RAPHIE ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ f ANALYSE CRITIQUE DES FILMS # Greer Garson et Gregory Peck sont les vedettes de LA VALLEE DU JUGEMENT présenté depuis le 23 janvier aux « Moulin-Rouge », « Normandie » et « Olympia ». (Dist. : M.G.M.) LES ECUMEURS (G.) (The Spoilers) Film d’aventures (95 min.) (V.O.) UNIVERSAL FILM S. A. Origine : Américaine. Prod. : Frank Lloyd, 1942. Prod. associé : Lee Marcus. Réal. : Ray Enright. Auteurs : Scén. de Lawrence Hazard et Tom Reed. Chef-Opérateur : Milton Krasner. Musique : Charles Previn. Dir. artistique : Jack Otterson. Chef-Opérateur du Son : Bernard B. Brown. Interprètes : MARLENE DIETRICH, RANDOLPH SCOTT, JOHN WAYNE, Margaret Lindsay, Harry Carey, Richard Barthelmess, G. Cleveland, Samuel S. Hinds, R. Simpson, M. Canty, J. Norton, R. Bennett, F. Taylor, Art Miles, Ch. McMurphy, Bud Osborne, Ch. Halton, Drew Demorest. Première représentation (Paris) : 7 janvier 1948, « Club des Vedettes ». EXPLOITATION. — Nouveau Western avec Marlène Diétrich rappelant par de nombreux côtés Femme ou Démon, bien que le cadre ne soit plus le Far-West mais le Grand Nord. Mais à part l’absence de chevaux, le cadre, les décors et les paysages sont les mêmes. Ce film plein de mouvement fera le bonheur des salles populaires. SCENARIO. — A Noine ( Alaska ) Cherry (Marlène Diétrich) est la patronne du saloon. De tendres liens l’unissent à Glennister (John V/ayne), mais une jeune intrigante Helen Chester (Margaret Lindsay) cause une rupture momentanée. Le commissaire à l’or (Randolph Scott), d’accord avec le juge Stillmann, entreprend de dépouiller les mineurs des « claims » les plus riches. Helen Chester, leur complice, endort la méfiance de Glennister. Mais pourtant le conflit ne tarde pas à éclater. Glennister aidé de Cherry arrête le mauvais juge et ses complices. REALISATION. — Le découpage, les cadrages et les effets spéciaux donnent un rythme rapide et soutenu à l’intrigue. Quelques « clous » parsèment l’ensemble : l’attaque du train contre la mine et surtout la bagarre finale longuement et soigneusement photographiée. DANS LES MAILLES DU FILET (G.) (Rcnfrevv of the Royal Mounted) Film policier musical (59 min.) (V.O.-I). ) ASTRA-PARIS-FILMS Origine : Américaine. Prod. : Al Herman, Grand National Film, New York, 1937. Réal. : Al Herman. Auteurs : Laurie York Erskine et Charles Logue. Chef-Opérateur : Francis Corby. Musique : Betty Laidlow. Chef-Opérateur du Son : Glenn Rominger. Interprètes : JAMES NEWILL, CAROL HUGHES, William Royle, Donald Reed, David Barclay, Dickie Jones. Première représentation (Paris) : 31 décembre 1947, « Améric-Ciné », « Rialto », « Montmartre-Ciné ». EXPLOITATION. — Ce film contient les duels classiques entre bandits et policiers, mais ces derniers ont l’originalité d’être ceux des brigades montées canadiennes, célèbres dans les journaux d’enfants. C’est d’ailleurs aux jeunes que cette production naïve et mouvementée est destinée. SCENARIO. — Un homme de lu police montée est tué parce qu'il a découvert le moyen de transport de faux billets. Le sergent Reynie (J. Newill), chargé de l’enquête, suit une jeune fille, Virginia (C. Hughes) qui le conduit au repaire des faux monnayeurs, un hôtel. Le chef de la bande est également celui de la cuisine et d’aspect inoffensif. Des circonstances inalheureuses découvriront son activité et Reynie le mettra hors d’état de nuire ainsi que ses hommes. Reynie délivre Virginia et son père que les bandits terrorisaient et qui a participé à leur arrestation. REALISATION. — Extérieurs et bagarres aident le rythme donné par de nombreux plans courts. Les deux rounds de boxe, la poursuite motocyclette-automobile, les échanges cie coups de revolver sont les meilleurs moments du film et plus dans le style que les chansons de marche ou les berceuses qui y sont incorporées. INTERPRETATION. — James Newill a de l’allant et de la fantaisie; il fait apprécier à plusieurs reprises sa voix de baryton d’opérette. Sa partenaire, Carol Hughes, a un rôle trop secondaire pour pouvoir l’apprécier. — J. H. INTERPRETATION. — Marlène Diétrich domine l’ensemble avec ses chapeaux, ses boas de plume et son sex-appeal célèbre. Randolph Scott et John Wayne deviennent des vedettes connues du public français, leur jeu est correct et sympathique. •b Le court métrage polonais Inondation, Prix du Documentaire au Festival de Cannes 1947, passe actuellement en exclusivité au « Portiques » et au « Max Linder ». CARAVANE (G.) (Caravan) Comédie dramatique (100 min.) (V.O.-D.) C.P.L.F.-GAUMONT-EAGLE-LION Origine : Anglaise. Prod. : Harold Huth, 1945. Réal. : Arthur Crabtree. Réal, adjoint : W. Boyle. Auteurs : Lady Eleanor Smith. Adaptation : Roland Pertwee. Musique : Walter Hyden. Décors : John Bryan. Dir. de prod. : Arthur Alcott. Costumes : Elizabeth Haffenden. Son : B.C. Sewell. Chef-Opérateur : Stephen Dade. Interprètes : STEWART GRANGER, ANNE CRAWFORD, Jean Kent, Dennis Price, Robert Helpmann, Gérard Hinze, Arthur Goullet. Première représentation (Paris) : 17 décembre 1947, « Empire ». EXPLOITATION. — Ce roman de Lady Elianor Smith a donné naissance à un bon sujet de film aux péripéties nombreuses, se déroulant souvent dans de beaux paysages de montagnes ou dans de pittoresques décors espagnols. Stewart Granger, l’interprète principal, donne tout son relief à cette production. SCENARIO. .— Richard Darell, garçon sans fortune, est amoureux de la jolie Oriana. La famille de j cette dernière décide que les jeunes | gens pourront se marier si, au bout d’un an, Daniel a réussi à se créer une situation. L’année va expirer, lorsque Richard trouve un éditeur | pour le livre dont il est l’auteur, à condition qu’il porte en Espagne des bijoux de grande valeur. Son rival auprès d’Oriana l’entraîne dans un guet-apens. Richard, dévalisé, est blessé et perd la mémoire. Il est recueilli par une gitane j qu’il finit par épouser. De son côté, Oriana a cédé aux instances de son amoureux, croyant Richard mort. Ce dernier, ayant retrouvé la mémoire, écrit à Oriana qui accourt. La rencontre entre les deux fiancés est dramatique. La culpabilité du mari d’Oriana étant prouvée, celui-ci s’enfuit après avoir blessé mortellement la gitane qui a proJ tégé Daniel de son corps et trouve \ la mort à son tour dans sa fuite. REALIS ATION. — Ce film est traité avec ampleur, à une époque riche en beaux costumes (1850 environ). Le sujet est attachant, la mise en scène soignée et le doublage bien réussi. Certains passages, comme la poursuite en montagne des deux rivaux, sont particulièrement bien venus. INTERPRETATION. — Stewart Granger, au physique agréable, fait une très belle interprétation. Anne Crawford et Jean Kent, dans des genres différents, jouent d'une manière émouvante leurs rôles d'amoureuses. G. T. •î» André Chotin réalisera à Bagdad, où il compte séjourner un an, des films en version anglo-arabe pour une nouvelle société « Bagdad Studio for Film ». SOUS-TITRES EN TOUTES LANGUES SUR POSITIFS BLANCS ET NOIRS, LAVANDES ET SUR FILMS EN COULEURS DE TOUS PROCEDES T I T R A ■ F I L M 26, rue Marbeuf, PARIS (8e) Téléphone : ELYsées 00-18 SOUS-TITRAGE SUR COPIES NEUVES ET USAGEES APPASSIONATA (G.) Drame (95 min.). (V.O.-D.) LES FILMS LUTETIA Origine : Suédoise. Prod. : Kungs Films, Stockholm. Réal. : Olof Molander. Auteurs : Scen. de Olof Molander et George Martens. Chef-opérateur : Karl Erik Alberts. Musique : Gunnar Johansson et Stig Hansson. Décors : Bertil Duroj. Interprètes : VIVECA LINDFORS. GEORG RYDEBERG, CHRISTIAN KELLEEN, Georg Funkquist, Hilda Borgstrom, Hans' Straaf. Première représentation (Paris) : 3 octobre 1947, « Théâtre des Champs-Elysées ». EXPLOITATION. — Il s’agit d’un drame psychologique : celui d'un pianiste de grand talent aux prises avec son génie et l'amour exclusif qu’il a pour sa jeune femme. Ce film dont la réalisation est extrêmement caractéristique de la manière Scandinave garde un certain attrait du fait de l’excellente qualité de l’interprétation musicale. SCENARIO. — Thomas Dahloff (Georg Rydeberg) au cours d’un concert donné à Cannes tombe amoureux d’une jeune suédoise qu’il épouse. Avec Maria Eld (Viveca Lindfors) à ses côtés il remporte de grands succès dans le monde entier. De retour à Stockholm, il tire, un jour, dans un accès de jalousie non fondée, sur un ami d’enfance de Maria. Il est condamné à trois ans de prison pendant lesquels il ne reçoit aucune nouvelle. A sa libération, aigri et sans illusions, il donne des leçons à un jeune pianiste qui a rencontré Maria en Suisse et s’est épris d’elle. Lorsque celui-ci revient en Suède pour régler son divorce, Thomas s’aperçoit qu’il l’aime encore profondément. Pourtant il sait qu’il ne peut vivre ni avec elle, ni sans elle. Il pense au suicide, s’empoisonne et meurt au cours de son dernier concert. REALISATION. — Elle utilise le procédé qui consiste à faire raconter le film par les personnages. Successivement Thomas, puis Maria revivent leurs souvenirs. Olaf Molander s’est appliqué à rendre par l’image le conilit qui bouleverse la vie du pianiste. Il en résulte une certaine lenteur, et des éclairages très contrastés. INTERPRETATION. — Georg Rydeberg a un rôle difficile. Il a tenté se s’en sortir par un jeu intérieur qui corresponde aux intentions du réalisateur. Viveca Lindfors est sensible et joue bien. Malheureusement pas toujours bien photographiée. Répétons que les œuvres célèbres de piano que I on peut entendre dans ce film bénéficient d’une interprétation et d’une qualité sonore remarquables. — L. R. & Le jeudi 5 février à 21 heures, au Palais de Chaillot, Jean Painlevé fera une conférence sur « Les Poètes du Documentaire ». Cette conférence organisée par l’Académie du Cinéma sera illustrée par les projections de Inondation, Prix du Festival de Cannes 1947 (Pologne); Giotto, de Luciano Emmer (Italie); Familles de Paraboles, de Marc Cantagrel (France); Cinéma et Astronomie, de B. Lyot et J. Leclerc; Les Hurdes, de Luis Bunuel (Espagne); Le Rythme de la Vie, de Sucksdorff (Suède).