La Cinématographie Française (1948)

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EXXXXXXTXXXXXXXXXTXX: revue hebdomadaire LE SAUVETAGE DU CINÉMA EST AUSSI UNE QUESTION CORPORATIVE La conférence de presse du Comité de Défense du Cinéma Français dont nous rendons compte par ailleurs constitue un événement suffisamment important dans l'histoire de la corporation pour motiver un certain nombre de remarques. L’idée de faire appel aux spectateurs pour épauler les demandes présentées par le Comité au Gouvernement est excellente. Un texte clair et bref, soumis à l’approbation des clients des salles obscures au cours d’une « Semaine Nationale de Défense du Cinéma Français », recueillerait certainement plusieurs millions de signatures, à condition que son lancement soit organisé par des spécialistes des questions publicitaires et que les feuilles destinées à grouper les signatures à l’entrée des salles soit suffisamment nombreuses. Ceci posé, il serait souhaitable que le Comité, ayant défini ses méthodes de travail, précise les buts immédiats de son action et les ^objectifs à atteindre par la mobilisation du public. Ceux-ci comme ceux-là, jusqu’alors nous paraissent un peu flous. La Défense du Cinéma Français, d’accord, mais contre qui? Il ne saurait être question de combattre une désaffection à l’égard du Cinéma français puisqu’à valeur égale les recettes des films français sont toujours supérieures à celles des films étrangers. Il ne saurait être question, non plus, d’organiser un boycott des productions étrangères. Ce serait là une méthode incompatible avec le climat philosophique, politique de notre pays. D’ailleurs, nous connaissons , trop la valeur morale des personnalités qui composent le Comité pour penser un seul instant que l’idée de préconiser un tel mouvement leur soit venue à l’esprit. Ne s’agirait-il pas plutôt d’épauler les demandes présentées au Ministre Lacoste par la Commission interministérielle du Cinéma? Les travaux de la Commission nous paraissent très avancés et bien près de leur conclusion. Leur résultat ne saurait se faire attendre longtemps encore, puisque le rapport moral de la Confédération du Cinéma Français, présenté jeudi de la semaine dernière, faisait état de certaines réformes répondant d’ailleurs, en grande partie, aux demandes présentées par M. Claude Autant-Lara. Quoiqu’il en soit, les résultats obtenus par la Commission interministérielle paraissent devoir être rendus officiels avant même que le Comité de Défense du Cinéma ait pu mener sa campagne de propagande dans toute la France. Cependant, le fait même de la constitution de ce Comité ainsi que l’audience sympathique qu’il a su recueillir déjà auprès du public peut avoir un effet salutaire sur les décisions du Ministre de l’Industrie et du Commerce. Le Comité pourrait également, dans l’avenir, faire campagne pour obtenir des réformes nouvelles si, par malheur, celles en cours de discussion s’avéraient incomplètes. Mais il nous semble que l’ambition des hommes qui ont.su, pour la première fois, grouper toutes les personnalités qui œuvrent pour le cinéma, ne devrait pas seulement se limiter à faire pression sur les Pouvoirs publics, si justifiées que soient les réformes attendues. La crise est un problème d’Etat, d’accord, mais c’est aussi un problème corporatif. Si nous considérons le Cinéma sous son angle industriel, le seul qui soit valable actuellement puisque le Cinéma subit une crise de sous-production, nous en venons à découvrir que l’effondrement actuel est motivé par la forte augmentation des prix de revient des films que ne vient pas compenser une augmentation correspondante des recettes. L’accroissement de la programmation des films étrangers doublés en est seulement une conséquence et non une cause. Nous l’avons déjà démontré dans des articles précédents et notre confrère P. -A. Buisine le prouve aujourd'hui une fois de plus, dans sa chronique de Marseille. Il nous semble donc logique que le Comité de Défense du Cinéma Français ainsi que les Etats Généraux de la Profession dont il laisse pressentir bientôt la prochaine réunion, s’attachent à résoudre le difficile problème de l’organisation rationnelle du Cinéma. L’usure des installations ne saurait toujours suffire à excuser la lenteur de certaines réalisations, ni l’augmentation du coût de la vie, justifier le gonflement de certains postes comme celui des frais divers, qui, parti d’un chiffre modeste, s’est gonflé en quelques années au dixième du budget total d'un film. Une œuvre importante d’assainissement est à entreprendre. Personne mieux que le Comité de Défense du Cinéma Français, qui groupe toutes les branches patronales et ouvrières de l’industrie cinématographique, ainsi que les créateurs et les artistes, ne saurait la mener à bien. C’est là une dernière chance que possède la corporation de mettre de l’ordre dans la maison avant que l’Etat, devant la carence des intéressés eux-mêmes, ne soit tenté de « diriger » les réformes nécessaires qu’il ne saurait, d’ailleurs, mener à bien, car on ne peut mécaniser des activités aussi délicates et intuitives que la création des films de spectacle, leur location ou leur exploitation commerciale auprès du public. Jacques Lamasse. A MM. LES CHEFS DE PUBLICITÉ Afin de ne pas compliquer la tâche par ailleurs déjà si difficile de MM. les Chefs de Publicité, les directions de la CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE et de CINEVIE ont le plaisir de leur confirmer qu’elles ne leur imposent aucune obligation de date ou de priorité sur leurs confrères, pour l’insertion de leurs textes publicitaires. Elles s’en rapportent entièrement à leur compétence et à la sagesse de leur jugement pour décider de l’opnortunité des parutions, afin d’assurer le maximum de lancement aux productions dont ils ont la charge. CINEVIE, CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE. | 7 FEVRIER 1948 | Hélène Perdrière a fait une remarquable création dans le dernier film de Jean Stelli LA ROUTE SANS ISSUE. (Prod. : Cie Continentale Cque. Dist. : Filmsonor.) LE «VOX» DE STRASBOURG OUVERT EN GALA JEUDI Le Vox, déjà décrit dans notre numéro du 27 décembre, s’est ouvert jeudi soir en gala au profit de l’Union Nationale des Evadés de Guerre. Au programme : Monsieur Vincent, le court métrage Aubusson, les actualités EclairJournal. M. le Préfet du Bas-Rhin, M. Paira, présidait, entouré des plus hautes notabilités d’Alsace. Cette belle salle de 900 places, au cœur de la ville, à 50 mètres de la place Kléber, s’ajoute aux Vox de Metz et Vox de Mulhouse. M. de Vidas, Directeur général de ces trois établissements, M. Rapoport, Directeur, les architectes V. Scob et A. Wolff, M. Dadant, Directeur technique de l’U.G.C. (dép. Klangfllm) qui a équipé la cabine, présentaient leur œuvre, qui a été vivement admirée. * LA SITUATION DES FILMS AMERICA WS EN EUROPE A ÉTÉ EXAMINÉE A WASHINGTON New York. — Un « black out » complet entoure la .réunion de la Motion Picture Export Association qui, comme nous l’avons annoncé la semaine dernière, vient de se tenir à Washington. Quarante membres de la M. P. E. A. étaient présents sous la présidence de M. Eric Johnston. M. Fay Allport et M. MacCarthy étaient venus spécialement de Londres et de Paris par avion. Contrairement aux pronostics, il semble, si l’on croit les sources autorisées, que la question de la taxe Balton et de la situation en GrandeBretagne aient joué un rôle mineur dans les discussions. Eric Johnston avait déclaré, deux jours plus tôt, que contrairement aux allégations fai £