La Cinématographie Française (1948)

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14 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 3 CINE RAPniE IÜE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ar ANALYSE CRITIQUE DES FILMS C Suite 1 rïgifc. page I8j ^ M. '^ermeylen, ministre de l’Tntérieur de Belgique, président du Festival du Film ; Raymond Cordy, Ginette Leclerc, André l e GaH. Alfred Adam et M. Jauniaux, à la récept’on donnée pour PASSEURS n’OR. r°afisé en Be’gique, par les Productions E. G. de Meyst et S. N. Pathé-Cinéma. ETERNEL CONFLIT (A.) Drame psychologique (95 min.) FRANCINEX Origine : Française. Prod. : Roitfeld-Francinex, 1947. Réal. : Georges Lampin. Auteurs : Scén. orig. et adapt. de Charles Spaak; dial, de Charles Spaak et Jean Ferri. Chef-Opérateur : Christian Matras Musique : Maurice Thiriet. Décors : Allan, d'après des maquettes de Barsacq. Dir. de Prod. : Paul Hartwig. Montage : B. Lewin. Chef-Opérateur du Son : Legrand Interprètes : ANNABELLA, FERNAND LEDOUX, LOUIS SALOU, Michel Auclair, Armontel, Mary Morgan, Line Noro, J. Batti, M. André, G. Modot. Présentation corporative (Paris) : 27 janvier 1948, « Marignan ». EXPLOITATION. — Etude psychologique et digressions sur le bonheur qui ont été rendues cinématographiques grâce à une excellente réalisation et à des dialogues pleins de verve satirique et souvent teintés de sociologie. Le film possède en plus cet atout important : la réapparition d’Annabella dans une production française. SCENARIO. — Louis (F. Ledoux) a quitté sa femme (L. Noro) dont La dureté a provoqué le suicide de leur petite fille. Il devient clown dans un cirque et prend pitié de Lili (Annabella) qui, pour gagner sa vie, fait tous les soirs un plongeon de dix-huit mètres dans une cuve étroite. Lili a deux amatits : Chardeuil (L. Salcu) qui est riche, et Antonio (M. Auclair) qu’elle aime. Louis veut la libérer de ses deux liaisons qui sont aussi peu sincères l'une que l’autre. Après des ruptures inutiles, le trio se réconcilie. Mais Louis arrive et tout est remis en question. Antonio, excédé, tire sur Louis mais c’est Lili qui, pour le protéger, reçoit la balle. REALISATION. — Un peu lente, mais faite avec ce soin et ce goût du métier qui est la marque de Georges Lampin. Très belles photographies avec emploi très réussi, un peu recherché cependant, des éclairages. Charles Spaak a écrit des dialogues souvent excellents. INTERPRETATION. — On retrouve avec plaisir Annabella au jeu sensible. Fernand Ledoux prouve à nouveau la solidité et la finesse de ses qualités dramatiques. Michel Auclair compose ici un rôle très semblable à celui qui l’affirma dans Les Maudits. Louis Salou en homme du monde, Line Noro, Marcel André sont bien. — J. H. Annab^i’a et Loids SaVu dans FTERNEL TONFT TT. (Prod. : Roitfeld-Francinex.) (Disk ; Francinex.) LA RAPACE (A.) (Decoy) Drame policier (74 min.) (V.O.-D.) A. I. C. Origine : Américaine. Prod. : Monogram-Pictures, 1946. Réal. : Jack Bernhard et B. Brandt. Auteurs ; Scén. de Ned Young. d’après une idée originale de Stanley Rubin. Chef-Opérateur : L. W. O’Connell Musique : Edward J. Kay. Décors : Dave Milton. Interprètes : JEAN GILLIE, Edward Norrls, Robert Amstrong, Herbert Rudley Sheldon Leonard. Marjorie Woodworth. Présentation corporative (Paris) : 29 janvier 1948, « Marbeuf ». EXPLOITATION. — Film policier violent, dont le titre attractif traduit bien le suiet. Certaines incidences en sont orig'nales comme cette résurrection d’un mort, basée sur des réactions ch:miques. SCENARIO. — Un condamné à mort, Frankie, refuse, tant qu’il sera enfermé, de dire à son amie, Margot (J. Gillie), où il a caché le vroduit de son vol. Frankie est enfermé dans la chnmbre à gaz, qui est le moyen d’exécution des criminels. Margot réussit à s’emparer de son corps et un docteur, qu’elle a séduit, ramène Frankie à la vie. Lorsque Frankie a dessiné le croquis oui permet de rcfrn uver le magot, Maraot le tue. FUe retrouve 1e coffret et tire sur le docteur qui était le dernier témoin nênant. Le docteur. seulement blessé, la tue et se suicide. La volice trouve les corps et le coffret qui ne contenait qu’une lettre ironiavp rl e Frankie. REALISATION. — Bien rythmée et les coups de théâtre déterminés par ceux de revolver se succèdent à une cadence excellente. La réalisation est techniquement bonne et l’on remarque un bon emploi de travelling dans la prison et une photo prise en plongée pernendiculairement au sol. INTERPRETATION. — Jean Gillie a de la personnalité et joue avec sincérité un rôle obligatoirement un peu exagéré. Les autres interprètes sont bien choisis mais n’ont pas échappé au conventionnel de leurs personnages. — J. H. TRAGIQUE DESTIN (G.) (I Pagliacci) Mélodrame musical (80 min.) (V.O.-D.) FRANCINEX Origine : Italienne. Prod. : Itala Film. Réal. : Guiseppe Fatigati. Auteurs : Scén. de Harold Bratt ; adapt. de Cesare Julio Viola et Hans Kuhnert. Chef-Opérateur; Erich Nietzschmann. Musique ; Léoncavallo. Chef-Onérateur du Son : Hans Rutten. Interprètes : ALIDA VALLI, BENJAMINO GIGLI, Paul Horbiger, Carlo Romano. Présentation corporative (Paris) : 26 janvier 1948, « Marignan ». EXPLOITATION. — Tragioue destin est celui du pauvre « Paillasse », dont la vie, ainsi que le conte le film, aurait insniré à Léoncavallo son célèbre opéra. Il nous permet d’apprécier la voix vibrante du plus grand ténor de l’époque : Benjamino Gigli. SCENARIO. — La comtesse Valmon.ti va marier sa fille adoptive, JuHette (A. Val'i). Réapparaît Canio qui. après vingt ans de prison, veut obtenir, de sa fiVe Juliette, le pardon. La comtesse lui interdit de réunir Juliette et Carjn conta à Léoncavallo la triste histoire de sa vie. Pendant qu’il faisait le p;tre sur une scène, sa femme le trompait. Ayant appris soti infortune, Canio a tué sa femme et son rival. Léoncavallo fa.it un opéra, Paillasse, et sans lui dire qu’il pot son père, Canin comprend que Juliette, émue par le personnage du drame, lui aurait pardonné. REALISATION. — Assez bien fait, le film passe sans effort du présent au passé. Seuls les éclairages insuffisamment étudiés, révèlent l’âge du film. La variété des décors, les extérieurs, certains déplacements d’appareils ont rendu cinématographiques des éléments presque entièrement pu;s~s dans l’oo°ra. INTERPRETATION. — Dans le ton du film, c’est-à-dire très mélodramatique. Alida Valli. même, n’v échappe pas, quoique son interprétation soit la plus sobre. Carlo Romano a, lui, une perruque très expressive. — J. H. ET DIX DE DER (G.) Comédie gaie (100 min.) LES FILMS REGENT Origine : Française. Prod. : Les Films Azur. 1947. Réal. : Robert Hennion. Auteurs ; Scén., adapt. et . thaï, de Paul Fékété. Chef-Opérateur : Willy. Musique ; Louiguy. Décors : Bazin. Dir. de Prod. : De Biensan. Montage ; Robert Isnardon. Chef-Opérateur du Son : Lécuyer. Interprètes : GEORGES MILTON, Nie Vogel, Jack Henley, Philippe Janvier, O’Brady, Gauthier Sylva, Maud Lamy, Den’se Grey, Paulette Dubost, Jim Gérald. Présentation corporative (Paris) : 23 janvier 1948, « Olympia ». EXPLOITATION. — Malgré son titre, il s’agit moins d’un film à la gloire de la popu’a're belote que d’une enquête policière. Mais celle-ci est menée par le joveux Milton et cela donne une comédie très enlevée, à l’esprit boulevardier facile mais sans équivoques et qui plaira beaucoup en France par sa bonhomie souriante. SCENARIO. — Pour « appâter » d’habiles aangsters. l’inspecteur Duval (G. Milton) se fait passer pour un riche héritier tandis que son assistante. Monique (M. Lamy), devient sa fille. Ils intéressent fort les Hitchkock, mais après un long quiproquo, ceux-ci se révèlent comme étant policiers américains. Au cours d’un achat de timbres rares, dont la femme de Duval (P. Dubost) sera la victime, les voleurs dévoilent leur plan. Les policiers arrêteront les gangsters dont le chef leur était apparu auparavant sous un aspect très inoffensif. REALISATION. — Sur un scénario construit habilement, Robert Hennion a réalisé un film bien rythmé dont chaque élément est parfaitement dosé. Il ne s'est pas complu, par exemple, à demeurer dans le décor, d’ailleurs réussi, du bateau. Les autres décors, les extérieurs de Côte d’Azur viennent le compléter. Les chansons ne deviendront peut-être pas des succès, mais elles sont agréables et ne détruisent pas l’unité du film. INTERPRETATION. — Milton est toujours cet interprète plein de verve que de nombreux spectateurs aiment retrouver. Maud Lamy fait des débuts très intéressants. Denise Grey et Paulette Dubost utilisent à nouveau leur indéniable fantaisie. Son accent naturel permet à O'Brady une amusante création. — 3. H. Georges Milton dans Et Dix de Der, réalisé par Robert Hennion. (Prod. : Films Azur.)