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La Cinématographie Française (1948)

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18 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ cine?S88Ës§ph,e txxzx^rxzirix^zxmxYrri f ANALYSE CRITIQUE DES FILMS („r4 f POLKA D’AMOUR (G.) (Ancien Vaudeville) Opérette en Agfacolor (68 min.) (V.O.) FILMS R. BASTARDIE Origine : Russe. Prod. : Mosfilm, 1946. Réal. : Igor Savtchenko. Chef-Opérateur : E. Andrikanisse. Musique : Serge Potozki. Dir. de Prod. : G. Kouznetzov. Chef-Opérateur du Son : S. Kostetzev. interprètes : HELENE CHVETSOVA, ANNA LISSIANSKAIA, Nicolas Gritsenko, Serge Stoliarov, Maxime Chtraoukh. Première représentation (Paris) 4 février 1948, « Studio de l'Etoile ». EXPLOITATION. — Opérette gaie, très entraînante et qui, se déroulant dans la Russie de l’époque napoléonnienne, a permis à l’Agfacolor, dans les décors et les costumes, de déployer les teintes fraîches de sa palette chatoyante. C’est évidemment là son élément dominant, mais les spectateurs, amateurs de ce genre, sauront apprécier la musique, la fantaisie simple et directe, les interprètes de ce film réussi. SCENARIO. — Le gros Mordachev (M. Chtzaoukh) cherche à Moscou, pour se soumettre aux clauses bizarres d’un héritage, un gendre dont les initiales soient A. F. Il rencontre un jeune officier, Antoine Fadeev (M. Gritzenks), mais celui-ci ne l’écoute pas. Mordachev apprend soudain que sa fille Liouba (H. Chvetzova) a un amoureux dont les initiales sont fort différentes de celles recherchées. Erreur, il s’agit en réalité du jeune Antoine. Mordachev consentirait au mariage quand on lui révèle que Fadeev s’écrit Phadeev. Mordachev est désespéré, mais une voisine, une vieille fille qu’il épouse, arrangera le mariage de Liouba et Antoine. REALISATION. — Malgré quelques gros plans de chanteurs et chanteuses, la réalisation est très vivante. La photographie est excellente et l'on note des recherches intéressantes, notamment celle de l’héroïne dans l’encadrement d’une harpe. Les mouvements d’une foule qui chante et rit ont la valeur d’un ballet minutieusement réglé. Les couleurs données par le procédé Agfa sont à la fois éclatantes et reposantes, pimpantes et vraies, comme cette teinte mauve-lilas si exacte ou celle constante et juste des visages. INTERPRETATION. — Du style opérette mais, dans ce sens, parfaitement juste. Hélène Chvetzova a un jeu sans défaut et, surtout, une voix ravissante, digne de l’Opéra-Comique. Son partenaire, Nicolas Gritzenko, possède un physique agréable et une certaine fantaisie. Les rôles comiques sont tenus par Anna Lissianskaia, la soubrette, et Maxime Chtzaoukh, tous deux ont un entrain extraordinaire qui provoque souvent le rire. — J. II. LE MERLE ET LE RENARD (G.) Dessin animé en Agfacolor (15 min.) (V.O.) FILMS R. BASTARDIE Origine : Russe. Prod. : Soyouzmultifilm, 1946. Réal. : Alex Ivanov. Musique : Kotehétov. Première représentation (Paris) : 4 février 1948, « Studio de l’Etoile », avec Polka d’Amour. Ce dessin animé réalisé en U. R. S. S est fort différent de ceux auxquels nous sommes habitués. Le scénario en a été emprunté à un vieux fa AMIRAL NAKHIMOV (G.) Film historique (80 min.) ( V.O.-D ) DISMAGE Origine : Russe. Prod. : Mosfilm, 1946 Réal. : V. Poudovkine et D. Vassilief. Auteur : I. Loukovsky. Chef-Opérateur : A. Golovnia et T. Lobova. Musique : N. Krioukov. Décors : V. Egorot, A. Waisfeld et Youferov. Interprètes : A. DIKI. E. Samoilov, V. Vladeslavsky, V. Poudovkine, R. Simonov, N. Tchapslyguine, V. Kovriguine, I. Sobolewsky. Première représentation (Paris) : 11 février 1948, « Broadway », « California », « Cinémonde-Opéra ». EXPLOITATION. — Production très artistique, traitée avec une ampleur impressionnante. Cette réalisation de Poudovkine aura certainement un grand retentissement. L’Amiral Nakhimov prendra rang parmi les grands classiques du cinéma russe, tant par ses qualités techniques que par l’intérêt de son sujet et le caractère très personnel de sa mise en scène. SCENARIO. — En 1853, la flotte russe, commandée par l’amiral Nakhimov, rentre à Sébastopol après avoir effectué des manœuvres dans la mer Noire. Peu de temps après, la guerre éclate contre les Turcs, la flotte russe attaque, triomphe et s’empare de l’amiral ennemi et de tout son étatmajor. Après un retour triomphal, Sébastopol est attaquée par les Turcs, auxquels se sont joints Anglais et Français. Pour sauver la place, la flotte russe doit se saborder, afin d’obstruer l’entrée du port. Nakhmiov et ses marins se battront sur terre et soutiendront héroïquement un siège qui durera de longs mois. Nakhimov trouvera la mort après une bataille où il aura entraîné personnellement ses hommes au combat. REALISATION. — La mise en scène de Poudovkine est fort belle. Les moyens mis à sa disposition sont très importants et surtout une figuration très nombreuse. Le style est sobre, dépouillé de tous artifices ; la photographie, particulièrement les vues de mer, est magnifique. Les combats, qui nous semblent aujourd’hui bien désuets, sont traités avec ampleur. INTERPRETATION. — Diki crée le personnage historique de Nakhimov avec une sobriété et un sangfroid empreint de grandeur. Le film, qui ne comporte que des rôles masculins, groupe d’excellents interprètes. — G. T. LE NÉON POUR TOUS ENSEIGNES LUMINEUSES 14, Rui di Pirls • VAHVES T 61. MlChelet 10-68 Wictoria ■ ELECTRIC MATERIEL 3T ACCESSOIRES 35 c-t 4 G m/m 5,* rue I,arribe-l*aris-8e LA Horde 15-05 bliau russe qui n’est pas sans parenté avec ceux de notre Moyen Age ou du bon La Fontaine. Ce court métrage y puise son originalité mais aussi son défaut unique : l’abondance de dialogues. La qualité de la technique semble prouver que le dessin animé russe n’en est plus au stade des essais. L’animation est bonne, les personnages bien stylés, la musique excellente, il reste à employer le bruitage, à dépouiller l’histoire, à accentuer les couleurs pour atteindre la perfection. — J. H. Deux des principaux interprètes du film italien LES FRERES KARAMAZOFF, que nous verrons prochainement à Paris. (Cliché : I’inciné.) MICHIGAN KID (G.) Western en couleurs (90 min.) (V.O.) UNIVERSAL FILM S. A. Origine : Américaine. Prod. : H. Welsch-Universal, 1946. Réal. : Ray Taylor. Auteur : Scén. de Roy Chanslor. Chef-Opérateur : Virgil Miller. Y Dir. artistiques : Jack Otterson et Abraham Grossamn. Décors : Russel Gausman. Chef-Opérateur du Son : Bernard B. Brown. Interprètes : JON HALL. VICTOR McLAGLEN, ANDY DEVINE, Rita Johson, Griff Barnett, William Ching, Leonard East, Milburn Stone. Première représentation (Paris) : 11 février 1948, « Club des Vedettes ». EXPLOITATION. — Ce Western en couleurs a été traité avec humour par Ray Taylor, ancien assistant de John Ford. Chevauchées, embuscades, attaques sont conduites avec vigueur et bonne humeur. Ce film, à mi-chemin entre les Westerns de série et les Westerns à grand spectacle, fera la joie des publics populaires. SCENARIO. — Michigan Kidd (Jon Hall) officier de police dans la cavalerie, quitte l’armée après une dernière bagarre au saloon de Bismark, ville-frontière. Il part pour l’ Arizona où il a l’intention d’élever du bétail. En route, sa diligence est attaquée par des Outlaws conduits par Curly (Victor Mac Laglen), et un riche fermier est tué à ses côtés après avoir dissimulé sa fortune. Le plan de sa cachette est dans une montre que Michigan Kidd doit remettre à sa nièce, Sue Dawson (Rita Johson). Celle-ci le prend pour un bandit. Une série de quiproquos les met violemment aux prises. Finalement, aidé d’anciens compagnons d’armes, Michigan Kid vient à bout des bandits et épouse Sue Dawson. REALISATION. — Presque toutes les scènes sont tournées en extérieurs sur un rythme trépidant. Les couleurs du Cinécolor ne sont pas toujours heureuses et font regretter le Technicolor. De nombreuses scènes sont filmées sous l’angle humoristique : le poursuivi, par un détour, se joint aux poursuivants, le bain forcé de la troupe du shérifî, etc. INTERPRETATION. — Jon Hall, remarquable par sa taille et sa largeur d’épaules, mène le jeu avec entrain et adresse. Andy Devine fait preuve de beaucoup de finesse et Victor McLaglen rappelle par moments le grand acteur qu’il fut jadis. J. L. LA VENGEANCE DU COW-BOY (G.) (Bill up of Wyoming) Western (72 min.) (D.) NATIONAL FILM DISTRIBUTION Origine : Américaine. Prod. : R. A. Bradford-International Films Classics, 1937. Réal. : Nate Watt. Auteurs : D’après la nouvelle « The Round up » de Clarence E. Mulford. Chef-Opérateur : Archie Stout. Dir. artistique : Lewis Rachmill. Dir. de Prod. : Harry Knight. Interprètes: WILLIAM BOYD, GEORGE « Gabby » HAYES, Russell Hayden, Stephen Monis. Première représentation (Paris) : 13 août 1947, « Cinépresse-Clichy », « Cinépresse-Ternes ». EXPLOITATION. — Moins violent que la plupart des Westerns, ce film possède par contre une histoire un peu plus charpentée et des éléments d’un comique sans prétention provoqués en général, par le vieux cowboy George Hayes. Le film fait partie de la série des « Hopalong Cassidy », personnage créé par William Boyd. SCENARIO. — Le vieux Windy (G. Hayes) et le jeune Lucky (R. Hayden) ont surpris des voleurs de bétail qui s’enfuient. L’un d’eux est un indien et les deux hommes cherchent à le découvrir parmi les Paux-Rouges. Ils sont pris à partie par les hommes du shériff qui sont, en même temps, les voleurs en question. Ceux-ci tentent de se débarrasser légalement de Windy et de Lucky mais Hopalong CW. Boyd) intervient. Lorsque l’indien est assassiné, Hopalong démontre aux Peaux-Rouges que celui-ci était un voleur et qu’il a été tué par les hommes de sa bande. Hopalong et ses amis blancs et rouges feront prisonniers les bandits. REALISATION. — Comme tous les Westerns de série, pas de déplacements d’appareils, quelques panoramiques, plans très nombreux. Ce sont ces plans et l’entrain des personnages qui donnent au film un très bon rythme. Quelques galopades de cavaliers indiens et blancs ont été très bien photographiées. INTERPRETATION. — William Boyd est un cow-boy d’une personnalité beaucoup plus intellectuelle que sportive. Très « vieux grognard » George Hayes est un personnage amusant. — J. H. André Valmy et Françoise Christophe dans CARREFOUR DU CRIME, réalisé par Jean Saoha. (Dist. : U.F.P.C.)