La Cinématographie Française (1948)

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t ANALYSE CRITIQUE DES FILMS (^.) # RU Y BLAS (G.) Drame romantique (98 min.l DISCINA Origine : Française. Prod. : André Paulvé-Georges Legrand. 1947. Réal. : Pierre Billon. Auteurs : Adapt. et dial, de Jean Cocteau, d'après le drame de Victor Hugo. Chef-Opérateur : Michel Kelber. Musique : Georges Auric. Décors : Georges Wakhévitch. Dir. de Prod. : René Jaspard. Chef-Opérateur du Son : René Longuet. Interprètes : Danielle Darrieux, Jean Marais. Marcel Herrand, Gabrielle Dorziat, Alexandre Rignault, Paul Amiot, André Lurville, Ione Salinas, G. Quéant, Rolla-Norman, P. Magnier, E. Debray, A. Dhurtal, G. Favières. Ch. Lemontier, J. Berlioz, Cl. Seré. Première représentation mondiale (Marseille): 10 février 1948, « Rex ». Première représentation (Paris) ; 18 février 1948, « Marignan », « Marivaux ». EXPLOITATION. — Le drame célèbre de Victor Hugo a été adapté par Jean Cocteau, auteur des nouveaux dialogues. Si l’intrigue n’a guère été modifiée, le cinéma a permis des scènes d’action. Mise en scène hautement artistique de Cocteau, bonne technique de Pierre Billon, décors splendides de Wakhévitch, prises de vues très belles de Kelber, somptueux costumes d’Escofier, avec la présence de deux vedettes aimées du public sont de solides éléments de lancement de ce film très original. SCENARIO. — Ruy Blas (Jean Marais), jeune étudiant sans fortune, se rend à Madrid. Il gagne la sympathie du Duc d'Albe (G. Queant) qui le recommande à Don Salluste (M. Herrand), Ministre de la Police. Ce dernier l’engage à son service. Brusquement disgrâcié par la Reine (D. Darrieux). Don Salluste ne pense plus qu’à se venger. Ayant surpris le secret amour de Ruy Blas pour la Reine , Don Salluste imagine de substituer Ruy Blas à son cousin Don César de Bazan (Jean Marais) qui, après avoir dilapidé sa fortune, est devenu chef de brigands. La ruse réussit. Ruy Blas devient bientôt écuyer de la Reine qui se sent attirée par le jeune homme. C’est alors que Salluste, jouant sur l’amour de la reine pour Ruy Blas, réussit à l’attirer dans la maison privée de ce dernier. Il menace de faire éclater le scandale et lui révèle la véritable identité de celui qu’elle aime. Devant la Reine épouvantée, Ruy Blas tue Salluste. puis, désespéré, s’empoisonne. REALISATION. — Nous retrouvons une similitude entre Ruy Blas et La Belle et la Bête. La photographie est de la même veine, quoique due à des chefs-opérateurs différents. Les décors sont extrêmement étudiés. Pour lutter contre le manque de mouvement du théâtre, l'auteur a introduit des extérieurs dans le film, fort bien choisis, et des scènes mouvementées. Cela ne suffit pas toutefois à donner un rythme cinématographique à l’ensemble. Poète et grand artiste, Cocteau cherche un moyen d’expression personnel. Il le trouvera. INTERPRETATION. — Le charmant Jean Marais, dans ses rôles successifs, a d'excellents moments, Il est plus à son aise en bandit qu’en Grand d'Espagne Danielle Darrieux, Ann Sheridan et Ronald Reagan dans CRIMES SANS CHATIMENT. (Dist. : Warner Bros.) TEMPETE SUR LISBONNE (G.) (Storm over Lisbon) Film d’espionnage (100 min.) (V.O.-D.) TRANSUNIVERS-FILMS Origine : Américaine. Prod. : Republic Pictures, 1947. Réal. : George Sherman. Auteur : Elizabeth Meehan. Chef-Opérateur : Dane Lussier Musique : Morton Scott. Dir. artistique : Doris Gilbert. Interprètes : Eric von Stroheim, Vera Ralston, Richard Arien, Otto Kruger, Eduardo Ciannelli, Robert Livingston, Mona Barrie. Présentation corporative (Paris) : 17 février 1948, « Colisée ». Première représentation (Paris) : 25 février 1948, « Midi-Minuit-Pois sonnière », 27 février 1948, « Les Portiques ». EXPLOITATION. — La personnalité si marquante d’Eric von Stroheim contribuera grandement au succès de ce film. L’intrigue se déroule presque entièrement dans un casino de Lisbonne, pendant la guerre, où l’on rencontre des espions des différents pays engagés dans le conflit. SCENARIO. — Deresco, directeur d’un casino, travaille pour l'Axe et fait parvenir des renseignements. Averti qu’un journaliste américain. John Craig, va s’envoler sur le clipper porteur d’un film concernant le Japon, il réussit à s’emparer de John qu’il retient prisonnier. Une danseuse, Maritza, qui fait partie du Deuxième Bureau américain, parvient, au péril de sa vie, à sauver John Craig qui s’embarquera à bord de l’avion après s’être débarrassé de Deresco. REALISATION. — Ce film, mis en scène par Georges Shermann, est réalisé avec soin, dans des décors vastes et luxueux. Malheureusement, de nombreux détails peu vraisemblables nuisent à l'intérêt du su.iet. INTERPRETATION. Eric von Stroheim joue son personnage d'espion de grande classe avec le flegme et le sang-froid qui ie oar.utéri ent. La jolie Vera Ralston, dans le rôle de la danseuse Maritza, fait preuve de charme et d'émotion. — G. T. en reine d’Espagne, est gracieuse mais un peu figée. Quant à Marcel Herrand, il est fourbe et machiavélique à souhait. Gabrielle Dorziat, Gilles Quéant, Paul Amiot, etc., tiennent noblemnet leurs rôles. Ione Sallnas, nouvelle venue, prend un bon départ. Son visage est Clair et Intelligent, - L. R, TOUJOURS DANS MON CŒUR (G.) (Alvvays in my heart) Comédie musicale mélodramatique (95 min.) (V.O.) WARNER BROS. Origine : Américaine. Prod. : Warner Bros., 1942. Réal. : Jo Gra'nam. Auteurs : Scén. orig. de Adele Comandini. d'après une pièce de Dorothy Bennett et Irving White ; dial, de Frank Fox. Chef-Opérateur : Sid Hickox. Musique : H. Roemheld. Arrangements vocaux de Dudley Chambers. Arrangements d’orchestre : Frank Perkins. Dir. artistique : Hugh Reticker. Interprètes : Kay Francis, Walter Huston, Gloria Warren. Patty Haie, Frankie Thomas, Una O'Connor, Sidney Blackmer, Armida, Frank Puglia, Russel Arms et Borrah Minevitch et son orchestre. Première représentation (Paris) : 11 février 1948, « Le Triomphe ». EXPLOITATION. — Comédie mélodramatique basée sur une suite de complications qui surviennent sans qu’on sache pourquoi. Les sacrifices seront récompensés et, sur une note gaie, nous voyons apparaître le mot « fin ». Bonne exploitation assurée auprès des publics de salles populaires. SCENARIO. — Marjorie Scott <K. Francis) va se remarier avec Philip Ames (S. Blackmer), riche financier. Sa fille Victoria (G. Warren) apprend l’existence de son père, Mac Scott CW. Huston), qui mêlé, par erreur, à une affaire d’escroquerie et condamné, avait obligé sa femme à faire croire à sa mort. Libéré, il croit ne pouvoir subvenir aux besoins de sa famille \ et part. Voulant le rejoindre. Vie \ toria manque se noyer, mais son \ père la sauve, aidé de son fils Mar 1 tin (F. Thomas). Mac comprend j qu’il doit rester près d’eux. Philip ; s’éloigne. ' ; REALISATION. — Un peu lente. Retenons, toutefois, la scène du sau ! vetage de la jeune fille qui est bien menée et qui tient, pendant quelques instants, le spectateur en haleine. Quelques belles photos d'extérieurs. INTERPRETATION. — Kay Francis nous avait habitués à des créations plus brillantes. Walter Huston a su typer son personnage. Gloria Warren a une fort jolie voix. Les rôles secondaires sont à retenir, en particulier celui de la petite Patty flale, incarnant un bon petit diable. Il est regrettable que les apparitions de Borrah Minevitch et de ses harmonicas soient de courte durée. S. D. Jennifer Jones et Charles Bickford dan? LE CHANT DE BERNADETTE. (Dist, ; Fox.) Van Johnson et Lana Turner dans une scène de WEEK-END AU WALDORF. (Dist. : M.G.M.) SERENADE A MEXICO (G.) (Honeymoon) Comédie (74 min.) (V.O.) RKO Origine : Américaine. Prod. : Warren Dufî, 1946. Réal. : William Keighley. Auteurs : Dial, de Michaël A. Camil d'après une histoire de Vicki Braum. Chef-Opérateur : E. Cronjager. Effets spéciaux : R. A. Cully. Dir. musicale : C. Bakaleinikofï. Musique : Leigh Harline. Danses : Charles O’Curran. Dir. artistiques : Albert d'Agostino et Ralph Berger. Décors : D. Silvera et T. Oliphant. Montage : Ralph Dawson. Chefs-Opérateur du son : Earl A. Wolcott et C. Portman. Interprètes : Shirley Temple, Franchot Tone, Guy Madison, Lina Romay, Gene Lockhart, Corinna Mura, Grant Mitchell, Julio Villareal, Maneul Arvide, José R. Goula. Première représentation (Paris) : 20 février 1948, « Elysées-Cinéma ». EXPLOITATION. — Simple comédie divertissante et qui fait partie de cette série de films que les producteurs américains ont tournés au Mexique. La vedette en est Shirley Temple qui a élevé le néologisme yankee « bobbv-soxer » à la hauteur d’un personnage cinématographique. SCENARIO. — La jeune Barbara (S. Temple) arrive à Mexico où elle doit retrouver Phil (G. Madison) pour l’épouser. L’avion qu’a pris Phil est retardé et Barbara demande aide à son consul, David (F. Tone). David se met dans une position délicate vis-à-vis de sa fiancée et de son futur beau-père en secourant Barbara. La situation se complique lorsque Barbara pense être tombée amoureuse de David. Tout s’arrangera cependant, Barbara épousera Phil à la grande joie de David et de sa fiancée. REALISATION. — La machinerie en est très au point, rien n’étant laissé au hasard et les ressources techniques ayant permis de bonnes photos et des plans très mobiles. Les extérieurs et décors naturels sont pour quelque chose dans le rythme imprimé par les divers rebondissements de l'action en des lieux toujours différents. INTERPRETATION. — Shirley Temple possède parfaitement son person.nage de grande petite fille moderne dont l’étrange mélange de naïveté et d’effronterie provoque les pires catastrophes. Franchot Tone dépense un entrain fort amusant. Guy Madison est un G.I. ni moins grand, ni moins sympathique que ses prédécesseurs modèle Van Johnson, — J. H.