La Cinématographie Française (1948)

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8 ♦ ♦ ♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ciMÉiœsra.RAPHIE rrTXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXT L'EXPLOITATION ROUEN et STUDIO-34. Reconstruction des Salles sinistrées OLYMPIA, VOLTAIRE, EDEN, CINÉDIT Une nouvelle Salle, LE COUCOU Le signal de départ de la reconstruction des cinémas rouennais semble donné. En effet, une salle de la rive gauche, I'Olympia, commence à sortir de terre à quelques mètres de son ancien emplacement. Il comptera 600 places et sera vraisemblablement inauguré dans le courant de l'été. Une nouvelle salle, Le Coucou, s'est ouverte le 11 février, en séance privée. Son directeur, M. PAUCELIER, présenta à cette occasion et pour la première fois à Rouen Madame Curie. Située dans le quartier du Champ des Oiseaux à la limite de Rouen et de Boisguillaume, cette salle fort coquette est aménagée avec beaucoup de goût et présente un caractère très intime. Elle n'a pas de balcon et peut contenir 400 personnes, réparties en 360 places d’orchestre et 40 de loges. Le plafond bleu de nuit, décoré d’étoiles d'argent, est traité pour assurer la meilleure audition possible. Un soubassement grenat tranche heureusement et complète un ensemble harmonieux. L'éclairage est assuré par des vasques donnant, par reflets indirects, une lumière tamisée très agréable. De larges portes de dégagement permettent une évacuation rapide de la salle en cas de besoin. Le chauffage est assuré par une installation d’air pulsé réchauffé au gaz de ville. La cabine aménagée dans les meilléures conditions de sécurité possible, est équipée d'appareils Universel. Le Coucou est situé à une dizaine de minutes du centre de la ville, au terminus d’une ligne de tramway. La dernière voiture quitte cet endroit le soir à 22 h. 30 et, dans le but d’assurer à ses spectateurs un retour rapide dans le centre, M. Paucelier a demandé à la Compagnie des Tramways d’assurer un service spécial à la fin du spectacle en soirée. Mais la Compagnie a les dents longues et les négociations marquent le pas. Sur la rive gauche également, à quelques mètres des limites de Rouen, sur le territoire de Sotteville, te Voltaire, totalement détruit en 1944, est presque terminé. Nous reparlerons de cette salle de 1.200 places lors de son ouverture, qui doit avoir lieu en avril ou mai. Sur la rive droite, les plans de I’Eden, du Cinédit et du Studio 34 sont prêts. 1948 verra le départ de la reconstruction de. ces trois salles sauf imprévus, toujours possibles, hélas, à l’heure actuelle. Au cours du mois de mars sera donné le premier coup de pioche à une nouvelle salle place du Vieux-Marché. Le Select vient de terminer les travaux nécessaires imposés par la Commission de sécurité. Un local de rebobinage a été construit à la droite de la cabine de projection et le balcon ne compte plus que 80 places au lieu de 196. La capacité tptale de cette salle se trouve ainsi réduite à 400 places. Sa disposition ne permets aucun agrandissement et son directeur, M. PREVOST, n’envisage qu’une réfection intérieure. Entre le début de janvier et le 15 février, le record est détenu par Dùmbo, qui, en une semaine, avec 320 places, a réalisé une recette de 460. C30 fr. avec 7.200 entrées et ceci malgré les coupures de courant. Viennent ensuite Monsieur Verdoux : 800.000 fr. pour 15 jours avec 13.000 entrées. Le Café du Cadran : 380.000 fr. avec 6.200 entrées. Furent également présentés : La Caravane Héroïque et La Princesse et le Pirate. Signalons qu’au cours du mois de décembre, Les Requins de Gibraltar obtint 480.000 francs pour 6.800 billets délivrés et Non Coupable, 380.000 fr. pour 6.200. M. PREVOST a retenu de très bons films pour les semaines à venir : Les Cloches de Sainte-Marie, Un Flic, Ruy Blas, Coïncidences, La Chartreuse de Parme, Le Maître de Forges, Les Enchaînés, doivent, en effet, passer sur l’écran de la salle de la rue de la Grosse-Horloge. Très bons rendements également au CinéFrance : Quai des Orfèvres vient en tête avec 23.532 entrées pour deux semaines ; Les Abandonnées : 11.976 pour une semaine : Les Gosses mènent l’Enquête : 9.978 ; L’Homme du Jour : 9.600. Viennent ensuite : L’Ile d’Amour et Heureux Mortels. Ces chiffres obtenus avec une salle de 500 places. M. GARRIGUE, directeur de cette salle, annonce : Bethsabée, Les Maudits, Par la Fenêtre, Maria Candélaria. Au cinéma le Coucou, deux films ont été présentés depuis son ouverture : Madame Curie et Tombé du Ciel. L’attrait d’une nouvelle salle, la clientèle non exploitée encore au maximum, sont deux, facteurs qui faussent les chiffres de rendement des films. Aussi contentons-nous de signaler que ces deux programmes ont remporté un fort bon succès. La Renaissance, salle de deuxième vision, peut contenir 700 spectateurs. On peut citer parmi les films qui ont obtenu le meilleur rendement : Robin des Bois, Le Bossu, Les Desperados, L’Odyssée du Docteur Wassel, Le Bal des Sirènes, Fièvres, Adieu Chérie, Sortilèges, Le Père Goriot. Signalons que les journaux d’actualités passent à Rouen de la façon suivante : Pathé au Normandy, Fox-Movietone au Select et à la Renaissance, Gaumont au Cine-France, EclairJournal au Coucou. Comme nous l’avons précisé dans un précédent article, les Ciné-Clubs ont dû abandonner la salle Beauvoisine. établissement privé, dont la fermeture a été ordonnée par la Commission de sécurité. Ils se sont repliés dans une salle de la mairie de Rouen et doivent utiliser désormais le format 16 mm. Le choix des programmes s'en trouve réduit et l'intérét de ce genre de manifestation sensiblement diminué. M. Lenoir. Dennis Morgan est le principal interprète de LA FILLE ET LE GARÇON réalisé pour Warner Bros, par David Butler. (Cliché : Warner Bros.) LYON Inauguration de L’AMBIANCE Le cinéma Artistic éiait un petit établissement de 196 places et dont la surface n’atteignait pas 125 mètres carrés. Ambiance qui lui succède possède 275 places; sa surface est maintenant de 170 mètres carrés. L’acquisition d'un magasin voisin a permis aux architectes, MM. Gandy et Rey, de créer une façade de 12 m. 50; un passage de 5 mètres, séparé par une colonne éclairante médiane, a remplacé l’ancienne entrée trop exiguë. Les murs du hall sont revêtus de vastes glaces Versailles à boutons d'or; l’éclairage du hall est habilement disposé dans une corniche et une grille en fer forgé vert et or. Les portes sont en chêne cérusé; elles sont ornées de grosses poignées en cuivre rouge et de montants couleur vert de gris. Les murs de la salle sont recouverts de tissu amiante de tonalité abricot, serti de baguettes en chêne cérusé. Les fauteuils sont en velours tête de nègre rehaussés de baguettes et de boutons dorés. Les bas-côtés de l’écran sont revêtus de velours à gros plis, d’une teinte .coq de roche; le rideau est également en velours de la même couleur. L’écran est encadré de grilles en ferronerie et et or éclairées par le bas, et de deux colonnes éclairantes à grands tuyaux d’orgue en cuivre rcuge. Une fausse scène en chêne cérusé repose sur une console massive .de même bois. La climatisation a été établie par les Etablissements Sulzer (Winterthur de Suisse). L’air frais pris sur le toit est envoyé dans le sous-sol où il est , lavé par un pulvérisateur de gouttes d’eau, puis séché pour l’amener à un degré hygrométrique constant. Il est ensuite additionné d’oxygène et passe dans l’ozoneur pour enlever les odeurs. Il peut être parfumé. Envoyé dans une série de gaines de soufflage parallèles au plafond, il arrive dans ,1a salle en passant par des trous disposés en chicane pour le « détendre » et éviter aux spectateurs l’impression de courant d’air. Cette nappe d’air arrivant au ras du plafond sur toute la longueur de la salle descend lentement; elle est aspirée par 135 bouches au sol. Par cette climatisation, on obtient le mélange dit « climat euphorique » de 1.400 mètres d’altitude. L’envoi d’air neuf est réglé automatiquement par huit thermomètres-témoins'répartis dans la salle. En hiver, les calories émanant des spectateurs sont récupérées et employées à chauffer l’air neuf qui sera envoyé dans la salle; cette opération soulage le travail de la chaudière et diminue la dépense de carburant. Le volume d’air est changé onze fois par heure. La nouvelle cabine est pourvue d’un unique tableau comprenant les appareils de contrôle (voltmètres, ampèremètres, fréquencemètres, etc.), les renserveurs de courant, et 36 boutonspoussoirs à relais électro-magnétiques. Une ventilation spéciale et indépendante a été installée La cabine est équipée avec des projecteurs Zeiss. Les amplis et haut-parleurs ont été fournis par les Ets Charlin. L'accès de la cabine est assuré maintenant par une passerelle qui rejoint le grand escalier de l’immeuble. L’éclairage de la salle est obtenu par des colonnes luminescentes, une grille éclairante en fer forgé vert et or et une large corniche. Enfin des génératrices-commutatrices ont été installées dans les sous-sols de l'immeuble afin d'alimenter les arcs de lanterne de projection. Jean Clère.