La Cinématographie Française (1948)

10 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE RAPHIE "SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ De gauche à droite : M. J. Jenger, Directeur du Service Cinématographique de la Croix-Rouge; Christian-Jaque, réalisateur du film; M. AndréFrançois Poncet, ex-Ambassadeur de France et Président du Comité de Propagande de la CroixRouge Française; M. Brouardel, Président de la Croix-Rouge Française; Hélène Perdrièro et Charles Spaak réunis au cocktail de presse, D’Homme à Hommes, offert par R.I.C., de Genève, et R.A.C., sociétés productrice et distributrice de ce film. M. GEORGES MOTHU PRÉSIDENT DU SYNDICAT DES DISTRIBUTEURS D'ALGÉRIE L’assemblée générale statutaire du Syndicat des Distributeurs de Films d'Algérie s'est tenue dernièrement. Le Syndicat a constaté avec plaisir l'efficacité des commissions de conciliation et rend hommage aux efforts déployés par elles pour régler le litige entre distributeurs et exploitants sans qu’aucun différend ne soit porté devant les tribunaux civils. Signalons dans cet ordre d’idées l’unité d’action des trois syndicats. On procéda ensuite à l’élection du nouvfeau bureau. Furent élus à l’unanimité : Président : M. GEORGES MOTHU, Pathé Consortium Cinéma ; Vice Présidents BIER (United Artists) et CHARLES LEMASSON (Office Cinématographique Algérien); Secrétaire général : M. J. DUMONT (Cocina) : Secrétaire adjoint : M. A. BROTONS (Fox); Trésorier : M. A. HOCHARD (Comptoir Général Cinématographique); Trésorier adjoint : M. MARC MOREAU (Actualités Françaises) . M. ANDRE FASSINA, Président sortant, désirant prendre un repos mérité, avait, au préalable, décliné l’offre qui lui avait été faite de rester à la tête du Syndicat. Il a été nommé Président d’honneur. — F. Mari. + Le poète Antonin Artaud est mort Le poète Antonin Artaud vient de mourir, à 52 ans, dans une maison de santé d’Ivry où il était en traitement. Artaud fut l’un des premiers à rallier le surréalisme naissant, mais par la suite il se sépara d’A.ndré Breton. Acteur, il interpréta de nombreux films, au temps du muet et dans les débuts du cinéma parlant : on le vit notamment tenir le rôle de Marat dans le Napoléon d’Abel Gance. Sa dernière œuvre, Pour en finir avec le Jugement de Dieu, donna lieu, tout récemment, à une vive controverse littéraire et radiophonique. M. Georges Mothu, Président du Syndicat des Distributeurs d’Algérie. : MM. MAURICE AU GRANDS FILMS SORTIS A ROME PENDANT LES ANNÉES 1946 ET 1947 Notre confrère « Intermezzo » publie une étude sur la programmation romaine au cours des années 1946 et 1947. SORTIES 1946-194 7 A ROME Nationalité Nombre de grands films Pourcentage 1946 1947 1946 1947 Italiens : 44 46 (1) 18% 12 % Américains : 141 274 58 % 69 % Français : 26 23 11 % 6% Anglais : 19 28 7 % 7 % Divers : 14 22 6% 6% Total : 244 393 100 % 100 % (1) 65 films italiens ont été produits en 1947. Il apparaît que le nombre des films passés en 1947 : 393, est en nette augmentation sur le chiffre de 1946 : 244. Cette augmentation est due à l’arrivée de nombreux films américains : 274 contre 141, représentant en 1947, 69 % de la programmation, contre 58 % en 1946. Ceux-ci, parfaitement commerciaux et particulièrement bien adaptés au niveau du public italien, ont remporté de très grands succès. D’autre part, la sensible différence entre le nombre des films de 1947 et les « premières » de 1946 est due pour la plupart à ce qu’en 1946 plusieurs vieux films furent représentés dans les cinémas de première vision. 4 5e semaine aux “ Gaumont ” et “ Rex ” de La Bataille de VEau Lourde La Bataille de l’Eau Lourde, le film de Jean Marin, fait salle comble depuis quatre semaines aux Gaumont-Palace et Rex et bat tous les records d’affluence et ce, en dépit de circonstances atmosphériques défavorables, froid, neige, ver Une magnifique photo d’extérieurs du film de Jean Marin. LA BATAILLE DE L’EAU LOURDE. (Cliché : Filmsonor.) glas, pendant les deux premières semaines. En raison de ce succès considérable, la direction de ces deux établissements a décidé d’en prolonger les représentations; c’est ainsi que La Bataille de l’Eau Lourde vient de commencer sa cinquième semaine d’exclusivité dans ces deux salles. Cette décision se passera de tout commentaire et fait bien augurer de sa carrière à travers toute la France. Sous la rubrique « Divers », on compte, en 1946 : 3 russes, 3 suisses (3 hongrois, 2 suédois, 2 allemands, 1 tchécoslovaque et, en 1947 : 6 suédois, 4 mexicains, 4 russes, 4 allemands. 2 espagnols, 1 australien, 1 anglo-américain. Les films français, par rapport aux autres, ont diminué de moitié, passant de 11 % à 6 %. Cependant ils ont été très appréciés par la critique. Notre confrère écrit : « Sans doute le film le plus important a été La Grande Illusion, de Jean Renoir, qui a remporté un remarquable succès commercial. Egalement intéressants ont été : La Symphonie Pastorale, de Jean Delannoy; Martin Roumagnac, de Georges Lacombe ; Panique, de Julien Duvivier ; Patrie, de Louis Daquin ; La Cage aux Rossignols, de Jean Dréville ; L’Idiot, de Georges Lampin ; Un Ami Viendra ce Soir, de Raymond Bernard, et quatre films de Christian-Jaque : Sortilèges, Voyage sans Espoir, Boule de Suif et Un Revenant. Il est dommage que trop de films français aient été exploités dans la saison la moins favorable. » DONNÉES DU MINISTÈRE DE L9INTÉRIEUR SUR LA SÉCURITÉ Nous relevons, dans Le Journal des Débats Parlementaires du 4 février, une réponse du Ministre de l’Intérieur à des questions relatives aux matériaux entrant dans la construction des salles de cinéma. Il y est dit notamment que les éléments constitutifs d’une salle doivent être composés de matériaux non seulement incombustibles, mais aussi résistant au feu, c’est-à-dire non susceptibles de se modifier à une certaine température. Ainsi l’acier doit être protégé par un matériau isolant comme le plâtre et le verre, comprendre une armature métallique évitant la fragmentation. Il n’existe pas de liste officielle énumérant les matériaux incombustibles et résistant au feu, il appartient donc à l’architecte responsable de se renseigner sur leur valeur auprès des laboratoires. Quant aux limites d’interprétation réservées aux commissions municipales de sécurité, les indications fournies par le décret du 7 février 1941, ainsi que les connaissances des personnes les composant, permettent aux commissions de juger dans quelles conditions elles peuvent admettre ou refuser certains matériaux ou installations. Vivien Leigh et Ralph Richardson dans ANNA KARENINE. (Prod. : London Film. Dist. : Filmsonor.)