La Cinématographie Française (1948)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ f ANALYSE CRITIQUE DES FILMS # Michel Simon dans FABIOLA. (Photo : Universalia.) LA DAME D’ONZE HEURES (G.) Film policier (90 min.) SIRIUS Origine : Française. Prod. : Films Neptune, 1947. Réal. : Jean Devaivre. Auteurs : Tiré du roman de Pierre Apesteguy; adapt. et dial, de J. -P. Le Chanois. Chef-Opérateur : René Gaveau. Musique : Kosma. Décors : R. Hubert. Dir. de Prod. : R. Sussfeld. Interprètes : Paul Meurisse, Micheline Francey, Gilbert Gil, Pierre Renoir, Jean Tissier, Jean Brochard, Pierre Louis, Mady Berry, Palau, Junie Astor, J Debucourt. Première représentation (Paris) : 3 mars 1948, « Balzac », « Helder », Scala », « Vivienne ». EXPLOITATION. — Lettres anonymes, morts mystérieuses, personnages non moins mystérieux, tout cela compose un film étrange, attractif qu’un rythme très soutenu rend intéressant du commencement à la fin. Une distribution comprenant une liste imposante d’acteurs connus, au talent solide, complète les qualités de ce film policier réussi. SCENARIO. — S.O.S. (P. Meurisse) arrive chez les Pescara dont la vie est troublée par des lettres anonymes. Charles (G. Gil), le fils, a trouvé, en faisant une enquête personnelle, le cadavre d’une femme ressemblant à sa sœur, Muriel (M. Francey). Charles est lui-même tué et son père gravement blessé. S.O.S. poursuit l’enquête de Charles, tandis que Paul (P. Louis) fiancé de Muriel, suit une autre piste. Après l’assassinat d’une infirmière (J. Astor), complice du tueur, et l’enlèvement de Muriel, S.O.S. découvre l’assassin qui, poursuivi par lui, se tuera. REALISATION. — Présentation originale qui se justifie par le genre du film. De nombreux plans et décors, changeant constamment le film d’atmosphère, lui donnent un très bon rythme. C'est ce rythme ainsi que le soin extrême pris à expliquer simplement les rebondissements de l'histoire qui ont rendu logique ce qui, au départ, pouvait fort bien être invraisemblable. Les dialogues sont souvent amusants. INTERPRETATION. — Paul Meurisse est excellent dans son rôle de Pin sans rire audacieux. Pierre Louis montre beaucoup d'entrain et de véhémence dans les deux aspects de son personnage. Micheline Francey est charmante dans un rôle assez effacé et Junie Astor met à profit son étrange personnalité. Toute l'interprétation. très homogène, est de l classe. — J. IL LES ANNEAUX D’OR (G.) (Golden Earrings) Film d'aventures sentimentales (105 min.) (D.) PARAMOUNT Origine : Américaine. Prod. : Harry Tugend, 1947. Réal. : Mitchell Leisen. Auteurs : Scén. de Abraham Polonsky, Frank Butler et Heien Deutsch, d’après une nouvelle de Yolanda Foldes. Chef-Opérateur : Daniel L. Fapp. Effets photographiques : Gordon Jennings. Procédé photographique : Farciot Edouart. Dir. artistiques : Hans Dreier et John Meehan. Décors : Sam Corner et Grâce Grcgory. Musique : Victor Young. Danses réglées par : Billy Daniels. Interprètes : Ray Milland, Marlène Dietrich, Murvyn Vye, Bruce Lester. Dennis Hoey, Quentin Reynolds. Présentation corporative (Paris) : 8 mars 1948, « Paramount ». EXPLOITATION. — Marlène Dietrich, dans un rôle pittoresque de gitane, et Ray Milland forment un couple inédit qui attirera le public. Partant sur un sujet d’espionnage, le film s’appuie surtout sur ses deux interprètes et sur les complications sentimentales qui les mettent aux prises et qui, d’ailleurs, se dénouent heureusement. SCENARIO. — Ralph (R. Milland), officier anglais, a été chargé, avec iin camarade, d’accomplir une mission dans T Allemagne nazie. Arrêtés, les deux hommes s’échappent et se séparent après avoir convenu d’un rendez-vous. Tandis que son camarade est tué. Ralph est recueilli par une bohémienne, Lydia (M. Dietrich). Elle le transforme en gitan et, avec elle, il réussit à accomplir sa mission et à rentrer dans son pays. Plus tard, quand la guerre est finie, il retourne vers elle. REALISATION. — Elle est parvenue à masquer le fil très ténu du scénario. Les scènes violentes sont bien, photographiées et compensent assez bien quelques plans fixes. Les auteurs n'ont vraisemblablement pas eu pour objectif de décrire les mœurs gitanes; le fait que Ray Milland porte deux anneaux et non un comme il se devrait ou encore qu'il se saisisse d’une main droite pour la bonne aventure, en sont des preuves INTERPRETATION. — Marlène Dietrich a donné beaucoup de vraisemblance à son personnage qui, grâce à elle, est devenu très savoureux. Ray Milland joue également avec un humour très divertissant. Mervyn Vye possède une belle voix de basse. — J. H. Fred MacMurray et Ava Gardner dans SINGAPOUR. (Photo : Universal.) Alan Curtis et Jane Frazer dans DEUX NIGAUDS SOLDATS. (Photo : Universal.) L’AVEU (A.) (Summer Storn) Drame (105 min.) (V.O.-D.) LES FILMS CONSTELLATION Origine : Américaine. Prod. : Seymour Nebenzal, 1944. Prod. associé : Rudolph Joseph. Réal. : Douglas Sirk. Auteurs : Scén. de Rowland Leigh et Douglas Sirk, d'après une nouvelle d’Anton Tchékov. Chef-Opérateur : Archie M. Stout. Musique : Karl Hajos. Dir. artistique : Rudi Feld. Dir. de Prod. : Walter Mayo. Interprètes : George Sanders, Linda Darnell, Anna Lee, Edward Everett, Hugo Hass, Lori Lahner. Présentation corporative (Paris) : 16 janvier 1948, « Marignan ». • EXPLOITATION. — Tiré d’une nouvelle d’Anton Tchékov, le film a conservé les qualités dramatiques provenant de l’opposition de deux amours bien différents. Celui qu’inspire la charmante Anna Lee et celui que suggère la troublante Linda Darnell au juge plein de prestance qu’est George Sanders. SCENARIO. — Le juge Pétroff (G. Sanders) est fiancé à la gentille Nadina (A. Lee). Il rencontre une paysanne, Olga (L. Darnell) dont la beauté le trouble. Olga, qui a épousé le vieux mais riche Urbenin, devient la maîtresse de Rétro//. Elle s’arrange pour faire connaître à Nadina sa liaison avec Pétroff et la jeune fille rompt les fiançailles. Pétroff. qui se rend compte de l’influence néfaste qu’exerce sur lui Olga, la tue. Il laisse cependant accuser du crime et condamner Urbenin. Longtemps après, ayant revu une dernière fois Nadina, Pétroff met à la poste une lettre pour se dénoncer. Il regrette, aussitôt fait, son geste et, en voulant reprendre son aveu, est abattu par la police. PjEALISA.TION. — Au point de vue technique, elle est sans défauts, mais toutefois un peu étouffée pâlies décors de studio qui ont laissé peu de place aux extérieurs. Les photos et le montage qui reconstituent l'assassinat d'Olga ont une valeur évocatrice et dramatique particulièrement remarquable. INTERPRETATION. — George Sanders joue avec sincérité et, à défaut de beauté, possède une élégance certaine. Linda Darnell a su composer avec habileté son personnage de paysanne sensuelle et son physique s’y prête. Anna Lee, simple et vivante, ressemble de plus en plus, avec ses cheveux devenus blonds, à Jean Arthur. — J. H. UNE MORT SANS IMPORTANCE (A.) Film policier comique (80 min.) DISCINA Origine : Française. Prod. : Georges Legrand, 1947. Réal. ; Yvan Noë. Auteurs : D'après la pièce d'Yvan Noë et A. Linou ; découp., adapt. et dial. d’Yvan Noë. Chef-Opérateur : Riccioni. Musique : Walberg. Décors : Pimenoff. Dir. de Prod. : René Jaspard. Montage : Isnardon. Interprètes : Suzy Carrier, Jean Tissier, Marcelle Géniat, Jean-Pierre Kérien, Temerson, Jean Vinci, Geneviève Mori, Pierrette Caillol, Jeanne Fusier-Gir, Andrée Debar, Jean Kolb, Cavalca, le petit Jacky. Présentation corporative (Paris) : 4 mars 1948, « Colisée ». EXPLOITATION. — Ce film gai, inspiré d’un point de départ original, rappelle beaucoup les productions humoristiques américaines, dont il n’a malheureusement pas l’ampleur. Après un bon début, l’intrigue s’égare et l’intérêt s’émousse. C’est le dialogue qui fait rire plus que les situations. Les noms de Suzy Carrier, Jean Tissier et Marcelle Géniat sont de bons éléments de propagande. SCENARIO. — Gervais, après un suicide manqué, conclut un pacte avec la mort. Il est chargé de désigner dans la famille Duvernet celui qui doit mourir le lendemain avant minuit. Introduit dans la maison comme infirmier, pour soigner le grand-père très malade, il ne peut se décider. Ayant appris que trois membres de la famille essayaient d’empoisonner l’aïeul, chacun croyant hériter de lui, Gervais désignera enfin la jeune Suzon, le seul être pur de la maison, avant qu’elle apprenne les desseins criminels des siens. REALISATION. — Yvan Noë a réalisé cette production d’après une pièce dont il est l’auteur. Le sujet ne comportait pas une grande mise en scène, elle est donc fort simple. On déploie dans le dialogue trop de mots crus qui, déplorons-le, ne manquent pas leur effet auprès du public. INTERPRETATION. — Suzy Carrier est charmante dans un rôle assez mai • gre. Jean Tissier amuse comme toujours et Géniat est fort drôle dans un rôle de vieille tante bourrue. Temerson, dans un double rôle, manque de naturel et de simplicité. CLAUDE LA R UE et COCO ASLAN en ANGLETERRE La jeune actrice française Claude Larue a impressionné très favorablement tout le monde au studio de Denham, où elle vient de tourner plusieurs scènes importantes de la comédie policière et d’aventures SleepingCar to Venice, produite par la « Two Cities Films », pour le compte de l'organisation Rank. Parlant sur le plateau à un groupe de journalistes français, elle se déclara enchantée d'avoir un rôle, dans lequel son tempérament aussi typiquement français que son accent, sont mis en relief. Coco Aslan a été également engagé pour camper dans ce film un cuisinier de wagon-restaurant. La distribution comprend des vedettes anglaises bien, connues, telles que : Jean Kent, Albert Lieven, Derrick de Marney, Paul Dupuis et Bonar Colleano. La mise en scène est dans les mains habiles de John Paddy Carstairs. François Koval.