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IL FAUT LIRE DANS LE N° 129 DE “CINEVIE” DU 16 MARS 1948
Le premier reportage paru en France sur le dernier film de Michèle MORGAN et Michel SIMON :
FABIOLA
Des reportages dans les studios français sur :
"Le Colonel Durand”
"La Nuit Blanche”
Des études sur : "Dernières Vacances"
“La Blonde Incendiaire” Un grand film raconté : “Le Maître de la Prairie”
et "MORT OU VIF”
le film de Max Régnier, raconté par le célèbre humoriste lui-même
SAINTE SAUVAGE
le dernier roman inédit de MAX du VEUZIT qui vous permet de participer à notre concours : “ON DEMANDE UN SCENARISTE”, doté de 20.000 francs de prix en espèces, et
la plus documentée des rubriques cinématographiques :
C’EST ARRIVE... cette semaine, par Viviane Papote
LES COUVERTURES
CHRISTINE AYERS, la plus belle des Ziegfeld girls est la dernière recrue de Hollywood.
"SAINTE SAUVAGE" Le d ernier roman de
MAX DU VEUZIT.
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N.D.L.R. Nous attirons l’attention de nos lecteurs sur le fait que cette reproduction de la couverture du N° S29 à paraître le 16 Mars n’est pas au format habituel de notre confrère.
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f LA CHRONIQUE DE VIVIANE PAPOTE^
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Des mots, des mots, mes petits anges et pas d'actes. Voilà le signe de cette semaine.
Ainsi, par exemple, la CroixRouge Française (et même l'internationale, je crois) a réuni au cours d’un superbe banquet (heureusement que j'ai la ligne) le ban des critiques (pas l’arrièreban, car il fallait bien caser les officiels. C’est fou ce qu'il peut y avoir de gens Croix-Rouge dans les banquets!). On fit un discours, plusieurs discours, beaucoup de discours, entre le café et les profiteroles. Et puis ayant bien avalé, les uns et les autres, on se pressa autour de Charles Spaak et de Christian Jaque. Christian Jaque respirait l’optimisme, mais Charles Spaak présentait un visage défait, peu animé par le champagne. « Des discours, c’est bien, murmurait-il à quelques journalistes. Mais un film, c'est peut • être mieux ».
Et l’on apprit que le scénario n’était pas fini. Et Spaak de soupirer. Il ne peut travailler que de 8 à 11 heures, à condition que le téléphone ne sonne pas; le reste du temps, il se refait des cellules grises. Aux dernières nouvelles, il est toujours enfermé à la campagne, tandis que Christian Jaque a commencé le film. Spaak tous les matins de soupirer devant sa page blanche.
« Et pourtant, il tourne! ».
Sacha Guitry aussi a des amis. Avec la censure préalable. En septembre déjà, elle l'avait empêché de réaliser « Talleyrand ». Pour arriver à mettre son héros sur pellicule, cela lui prit quatre mois. Quatre mois d’occupations ( pendant lesquels il tourna « Le Comédien ») ; entre temps, Tallevrand avait vu le jour. Non, la nuit. Au théâtre. Là aussi, la censure (ou sa sœur) coupe auelaues répliaues. Mais Sacha a décidé de rétablir à l’écran ce dont on l’amputa à la scène. Voici un dialogue qu’il maintiendra quoi qu’il arrive :
Napoléon. — Oui.
Talleyrand. — Non?
Napoléon. — Si.
Tallevrand. — Mais...
Napoléon. — Quoi?
Talleyrand. — Rien.
Napoléon. — Bon.
Encore des mots jetés en l’air dans un groupe de bébés-critiaues et de cinéastes en graine. Ils s’étaient réunis pour jeter les bases d’une revue « d’avant-garde » (il n’y a plus « d’avant-garde », paraît-il et, en tous cas, plus de revue, disaient-ils). Nos avantgardistes, donc, soucieux de s’entendre sur un manifeste, cherchèrent une bonne définition du cinéma. Bonnes ou mauvaises, les définitions n’ont pas manqué jusqu’ici : « Peinture en mou
vement » (Louis Delluc), « Musique de la Lumière » (Abel Gance), « Balancement du spectateur et du paysage autour de l’axe que forme l’écran » (René Clair), « Art de la microphysionomie », etc., etc... Mais l’avant-garde, n’est-ce pas. n’a que faire des slogans éculés. Et c'est sur la proposition toute neuve, prétend-il. de l’un de nos avant-gardistes que les conjurés s'entendirent finalement. Voici la définition explosive qui fut adoptée : « Le cinéma est l’art de
projeter le spectateur sur un écran sans le sortir de son fauteuil ». Tenons-nous bien aux accoudoirs...
A propos de bombe. Jean Cocteau, après la première de Ruy Blas, est parti travailler dans sa villa de Milly (pas la peine de chercher à faire réquisitionner son appartement parisien, la ville de Milly est la propriété de la S.A.R.L. (actionnaires Cocteau-Marais et compagnie) à son Faust.
Il invite quand même un de %es amis à venir le troubler dans ses chères études et ajoute en post-scriptum : « La campagne est si tranquille, le parc si paisible, le temps si calme que si on lançait une bombe atomique sur Milly, elle se coucherait dans la prairie et tout doucement fleurirait.. ».
Il est ravissant celui-là...
Un autre -mot que François Périer raconte partout. C’est un mot de Sartre dans sa pièce Les Biens de ce Monde. Luguet y joue le rôle d’un chef de parti (un peu le rôle de Pagliero dans Les Jeux sont faits). François Périer y incarne un jeune bourgeois se faisant anarchiste par snobisme (il y en a pas mal c?Jtlrne Ca> c’est à vous dégoûter d’être « anar »). Ses camarades qui sont, eux. de véritables prolétaires (dans la pièce), lui disent a peu près :
— Tu n'es qu’un bourgeois, toi. Tu n’as jamais eu faim.
— Ben oui, répond Périer. Dans notre milieu, non seulement on n a jamais faim, mais encore on nous force à manger. « Une cuillère pour maman, une cuillère pour p’tite sœur »...
A propos de prolétaires. L’Association française de la Critique a présenté à ses membres en privé le Grand Prix de la Biennale de Venise Sirena (La Sirène). Non, mes écureuils, il ne s’agit pas d'une charmante sirène à queue, mais d’une sirène d’usine. Eh oui, Zola est mort depuis longtemps, mais il a fait des petits du côté de Prague. La beauté plastique de Siréna est un mode de récit très curieux, ramassé, elleptique, calqué sur ces surprises de la vie qui vous jette devant le mystère des êtres et de leurs actes sans tableaux d’exposition. N’empêche pas Sirena d’être un devoir « de style » sur un sujet donné. Sur « le » sujet donné : la grève des mineurs contre les riches qui les exploitent. Vous vous en souvenez, sans doute. La Biennale avait donné lieu avant la guerre à quelques violents incidents diplomatiques, car elle avait une fâcheuse tendance à ne couronner que les films sortis des studios de l'Axe. Cet été, elle a couronné le contraire d'un film allemand (un film d’inspiration cara^ téristiquement soviétique 1 .
Si cet extrait de rubrique a su retenir votre attention, vous la trouverez chaque semaine dans CINEVIE.
Elle résume, comme son titre l’indique, les événements les plus inattendus comme les plus importants de la semaine cinématographique.
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