La Cinématographie Française (1948)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦«B EXPORTATION ET PUBLICITÉ Chacun peut constater chaque jour la grave crise que traverse le Cinéma français, crise qui dure depuis plusieurs mois. Des organismes officiels, tels que Commission de modernisation du plan Monnet, Commission interministérielle et, plus récemment, Comité de défense du Cinéma, se sont penchés sur le problème et ont avancé des solutions qui auront pour effets de donner une nouvelle vitalité à l’industrie cinématographique française. Il est cependant un point sur lequel il ne nous semble pas qu’on ait suffisamment insisté. On a pu lire dans le dernier numéro de La Cinématographie Française que les films français avaient, par leur exportation, puissamment contribué au redressement économique du pays, encore qu’on ne puisse obtenir de l’Office des Changes une évaluation, même approximative, des devises étrangères procurées par nos productions vendues à l’étranger. D’.autre part, dans les différents festivals organisés depuis la guerre tant en France qu’à l’étranger, les films français ont obtenu un palmarès que peuvent envier tous les pays producteurs. Il semble, par conséquent, que le moment est venu de lancer à travers le monde une importante campagne publicitaire pour nos film^. Or, on ne fait à peu près rien; il n’est, pour s’en convaincre, que de regarder les journaux étrangers qui nous parviennent. Il y a là une lacune grave. Alors que l’exportation de nos films en 1948. devrait logiquement connaître le même essor qu’il y a quelque dix ans, il semble, d’ores et déjà, qu’elle sera loin de représenter le même pourcentage d’amortissement des capitaux investis dans la production. La guerre et l’occupation ont fait perdre au Cinéma français une grande partie des marchés étrangers. Alors qu’en 1938 ces marchés fournissaient un tiers environ de l’amortissement d’un film et, pour certaines productions, remboursaient jusqu'à la moitié du devis, en 1946 les producteurs français n’ont pu récupérer par la vente à l’étranger que le quart à peine de leurs débours. + Les Exploitants de Nice contre les accords SACEM et le Quota Dans sa réunion du 6 mars, le Syndicat Niçois des Directeurs s’est élevé : 1) Contre l’obligation que leur impose le quota de projeter des films français de qualité médiocre. 2) Contre les accords SACEM-Fédération, le Syndicat entend strictement et définitivement se tenir au contrat-type qui lui livre le film libre de tous droits et regrette que les nouveaux accords aient été acceptés par la Fédération sans avoir fait connaître aux différents syndicats affiliés à' celle-ci les dernières propositions. Il est évident qu’une période transitoire était inévitable, mais c’est actuellement le moment de lancer nos nouvelles vedettes dans le monde ou de relancer celles qui étaient déjà appréciées. A ce sujet, il pourra paraître un peu étonnant que nous parlions d’axer la publicité sur les vedettes. Il faut cependant admettre que « la vedette » attire le public. C’est, dans l’état actuel des choses, absolument indéniable, et s’il est intéressant de tenter d’éduquer le public et de l’attirer par les noms de l’auteur, du réalisateur, etc., il faut reconnaître que, commercialement, le rendement est faible. Nous ne voulons pas prendre d’exemple précis, mais telle vedette dont on n’a pas encore vu un seul film en France es,t cependant déjà fort connue grâce à la publicité qui lui a été faite dans toute la presse, spécialisée ou non. Pour mener à bien une campagne publicitaire mondiale, qui serait à n’en pas douter si salutaire à notre exportation, il est évident que des capitaux assez importants sont indispensables. Nous savons que les crédits couramments affectés en France à la publicité sont anormalement bas. Nous savons également que, pour sa part, le Crédit National n’acceptait, il y a quelques mois, que 50.000 francs dans le devis d’un film pour son lancement pendant le tournage. Nous savons aussi que les produèteurs ne peuvent assurer chacun le lancement d’une vedette, mais ces constatations prouvent abondamment que nos méthodes sont révolues, qu’elles doivent donc rapidement être révisées et adaptées. Laurent Ollivier. Nous recevons de la Fédération des Distributeurs le texte suivant : Chacun sait qu’un certain nombre d’exploitants, dont l’exemple a d’ailleurs été imité par la suite, ont, jusqu'à présent, porté les taxes locale et de transaction au bordereau, malgré toutes nos protestations et en dépit de l’accord provisoire de juillet 1947, que notre Fédération avait signé dans un esprit de conciliation avec la Fédération Nationale des Cinémas Français. Cependant, dès le 4 avril 1947, M. Trichet, président de cette organisation, avait écrit, dans une lettre adressée à notre Fédération : « ... Nous tenons à vous préciser qu’il ne saurait s’agir en la matière de s’en remettre à l’arbitrage d’une tierce personne, mais que la question doit être tranchée en droit pur et simple ». Ray Milland, Teresa Wright et V. Field sont les remarquables interprètes de SUPREME AVEU, un film particulièrement original dont l’action se situe en Angleterre à la fin du XIX1' siècle et qui sortira prochainement en France. (Cliché Paramount.) LE CINÉMA AMÉRICAIN LIÉ AU PLAN MARSHALL De retour d’Europe, où il représente la M.P.E.A. (Export Association), Mr. Harold Smith a déclaré que des temps meilleurs viendraient pour le film américain sur les marchés étrangers. Il a souligné cependant que cette amélioration était liée au plan Marshall et à sa réussite dans le domaine ravitaillement. La faillite du E.R.P. (Programme de Reconstruction Européenne), se traduirait pour le cinéma américain par de nombreuses restrictions et difficultés. Cette question a donc été soumise à l’appréciation des tribunaux compétents. Or, un jugement vient d’être rendu à cet effet par le Tribunal de Commerce de la Seine, en date du 2 mars 1948, qui déclare notamment : « Attendu que la Fédération Nationale des Distributeurs de Films et le Syndicat Français des Directeurs de Théâtres Cinématographiques ont déclaré intervenir aux instances en raison de ce que la décisio7i du Tribunal statuera en fait sur les modalités générales de règlement des droits de projection dus aux Distributeurs de films, et de ce que devant les conséquences et la portée du jugement à intervenir, les organisation dont s’agit ont le devoir de prendre position dans un procès qui intéresse la profession toute entière, Notre Numéro spécial trimestriel sera daté du 27 mars 1948 (n« 1252). Nous prions nos correspondants et annonciers de nous adresser leurs derniers textes le plus rapidement possible. IMPUTATION DES TAXES, LOCALE, DÉPARTEMENTALE ET DE TRANSACTION UN JUGEMENT DU TRIBUNAL DE COMMERCE DE LA SEINE