La Cinématographie Française (1948)

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80 ;♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ CIME LA CHRONIQUE DE VIVIANE PAPOTE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ IL FAUT LIRE Hier matin je me suis éveillée de bonne humeur, mais je ne le suis pas restée longtemps. D'abord parce que je n’avais pas mon orange habituelle, ensuite parce que j’ai lu dans l'estimable hebdomadaire américain « Time » : la réception que 600 Hollywoodiens ont fait la semaine dernière à une dame qui ne cesse d’écrire sur eux d’abominables vacheries, d’exercer sur leur vie privée un contrôle inévitable, et de les mener, par le bout de leur nez photogénique, dans telle réception ou émission de radio où leur aspect décoratif ou phonogénique est souhaité par les organisateurs préalablement en cheville avec la dame. Il s’agit de Louella Parsons, importante (70 kilogs, 55 ans, 100 journaux) potineuse de la presse américaine. 600 vedettes, dix discours, un gâteau de 1 m. 98 en forme de caméra (mode « Le Silence est d’Or », non, il n'y avait pas d’allusion), enfin un chant d’amour dont voici une traduction approximative en vers libérés : Louella! Louella! Louella! Nous vous aimons tous Louella Louella Louella Et le Dr. Martin itou. (Le Dr. Martin, c’est M. Louella.) Les chefs de publicité ne vivent [que pour votre papier. Tout le monde vous presse. Oh Louella, nous vous aimons tant [si vous saviez Vous et votre si grande presse. Quand je pense que l’on dit que la littérature ne rapporte pas. La voilà la presse nourrie. Dorénavant, je n’écrirai plus que des vacheries, comme Louella chérie. Dans 28 ans (et 15 kgs de plus) j’ai ma petite chance d’avoir du gâteau. Et je commence. Dans un cabaret très parisien (au Féminin), Suzy Delair accepta = de donner la primeur de son = tour de chant avant de débuter = à l’A.B.C. = Sans accompagnement, elle = chanta tout, tout, tout, même = une chanson intitulée « Samedi = soir », où les mariages, les divor = ces, les annonces et les démentis = de Martine Carol forment la ma = tière première. Mais, au fait, qui = est le méchant parolier qui at = taque notre douce Martine dans = son élan le plus noble : l’instinct = matrimonial. = A propos de mariage. Une = journaliste demandant à Clark = Gable pourquoi il restait céliba == taire. En frissonnant, Gable lui = répondit : « Pourquoi voulez ^ vous que je me marie? Je ne tiens = pas à courir le risque d’être heu ~ reux un an pour ensuite payer = à mon ex-femme une confortable pension alimentaire jusqu’à la fin de mes jours ». Cela, c’est le côté masculin de la question, n'est-ce pas? On n’a jamais vu de femme payer une pension alimentaire à son mari. C’est pour ça qu’elles aiment se marier. Il y en a de désintéressées d’ailleurs, comme par exemple cette amante de Gérard Philipe qui lui a envoyé une lettre ainsi conçue (et je vous garantis l’authenticité des termes pieusement recopiés. « Je vous aime, je vous adore, je suis folle de vous. J’aimerais être, par ordre d’importance de mes désirs : votre mère, votre maîtresse, votre femme ou votre femme de chambre (sic)... je dépense un argent fou pour vous... Je vous suis depuis « Sodome et Gomorrhe » et je suis déjà allée voir trois fois « K. M. X. Labrador ». Si j’y retourne encore une fois, je sauterai sur la scène pour aller gifler les deux affreuses créatures qui vous donnent la réplique ». DANS LE N 131 DE “CINEVIE” DU 30 MARS 1948 Un reportage sur le dernier film de Claude DAUPHIN : L’impeccable M. Henri Un article de notre correspondant particulier à Hollywood sur : La remise des Oscars à Hollywood Un article de notre correspondant à Londres sur la vedette qui monte : jean SIMMONS Deux grands films racontés: Le mannequin assassiné Singapour “Mon rôle de composition le plus difficile : Sacha Guitry à 20 ans’* Et Un article de Sacha Guitry “Moi aussi, j’ai mes carnets secrets’’ les souvenirs désopilants de BOURVIl. SAINTE SAUVAGE le dernier roman inédit de MAX DU VEUZIT qui vous permet de participer à notre concours, “ ON DEMANDE UN SCENARISTE”, doté de 20.000 francs de prix en espèces. Et la plus documentée des rubriques cinématographiques C’EST ARRIVÉ... cette semaine, par Viviane Papote llllllllllllllllllllllllllllllllilllllllillllllll!lllll!lllllilllllllliliilll!llllllllll!llllilllllllllllllllill!lllllllllllllli<l!lli!i!lll^ LE PLUS POPULAIRE DES MAGAZINES OE CINÉMA Directeur Général : L. de Premio-Real Secrétaire Général : Raymond Sellier Rédactrice en Chef : France Roche Direction -Rédaction Administration 17, rue de Marignan Paris (8’) Téléph. : ÉLYSÉES 21-92 21-93 Compte chèques postaux: Paris 4837-26 Adr. télégr. : CINÉVIE-PARIS Publicité Commerciale : Office de Publicité Générale 37, Rue de Lille, Paris Littré 44-06, 44-07 Publicité-spectacle : M. Chevallier 17, rue de Marignan Ely. 21-92 ABONNEMENTS : FRANCE &. COLONIES : 250 fr. 475 fr. 900 fr. ! Règlement : Par mandat-poste chèques bancaires à notre compte chèques postaux : Paris 4.837-26 \ sbonnemiEts partent tous les Ier et 15 de chaque mois. Toute demande de changement | a adresse doit et: s accompagnée d’une bande d’abonnement et de la somme de 10 francs. 3 moi» 6 mois I an ETRANGER : 335 fr. 580 fr. 1.110 fr. Ce qui n’est pas gentil pour les « deux affreuses créatures » en question : Claude Génia et Karin Vengay. Le tout était, histoire d'officialiser les choses, calligraphié sur papier timbré. « Un peu timbrée en effet », a dit Gérard Philipe. Et il n’a pas répondu. Même sur papier libre. Un qui commence à recevoir un joli courrier, c’est Michel Aucüair que l’annonce qu’il allait jouer Des Grieux a auréolé d'un fascinant limbe. Il reçoit déjà des lettres d’admiratrices pour ce rôle qu’il n’a pas tourné (comme quoi l'amour est aveugle). La dernière est une carte postale (en couleurs) avec des fleurs (en couleur aussi) : « Mes bons vœux au chevalier Des Grieux) et c’est signé Marie-Louise. Pour peu que Michel Auclair reçoive les lettres de James Mason, son courrier deviendra ministériel. Je m’explique : Lorsque vous avez vu « L’Homme en Gris », « L'Homme Fatal » et lorsque vous verrez « Odd Man Out », vous verrez James Mason jouer avec son beau visage grave, sensuel, sauvage et tout et tout et vous entendrez parler français d’une belle voix grave, sensuelle, sauvage et tout et tout... Michel Auclair. Mais c'est pour la dernière fois qu'il a accepté de doubler la voix de James Mason dans son dernier film anglais où sa partenaire n’est autre que sa propre femme Pamela Kalino. Mais qui a maintenant une voix assez grave, assez sensuelle, assez sauvage, assez et tout et tout, pour faire parler James Mason. Jean Marais, peut-être. (Ne vous inquiétez pas, c’est pour la transition quoique Jean Marais ait considérablement amélioré sa voix ces temps derniers). Il est aux sports d’hiver en ce moment et ne s'est pas encore cassé les genoux comme Merle Oberon. Comme il est bon skieur c’est assez étonnant. Pierre Brasseur, par contre, s’est cassé une côte — la huitième à droite dans le dos) en tournant sur les pistes de Kitzbuhl (Tyrol). Bien que la neige fut abondante, les cinéastes qui trouvent que la mariée n’est jamais assez belle avaient grâce à des montants de bois et de la toile fait sur le côté droit d’un chemin un remblai du meilleur effet. Le côté gauche tout sec était « en vrai », Brasseur lancé sur ses skis se sent glisse|r. Avec un bel instinct, il choisit de tomber du côté où le talus lui semble le plus rembourré et plouf, plonge dans l’étamine et les manches à balais. Trois semaines de lit. Pendant lesquelles il a pu préparer « Banlieue Sud-Est », son premier film de metteur en scène. A dire vrai, son titre est celui de directeur artistique. Gilles Grangier, en effet, ne s’occupera que de la partie technique. Brasseur dirigera les acteurs et signera l'adaptation et les dialogues probablement en collaboration avec l’auteur du roman dont est tiré le film, René Fallet. Ce film aura ceci de particulier qu’il ne comportera pas de partition musicale. Le « fond sonore » sera fait uniquement de bruits variés et mis en rythme par Brasseur, homme d’orchestre. C'est le moment où jamais de le dire. A propos de collaborateurs techniques. Le cinéma fait de plus en plus appel aux techniciens des domaines qu’il prétend explorer. Nous avons déjà signalé la présence d’un prêtre comme « conseiller ecclésiastique » de Sacha Guitry. Albert Valentin, lui, a fait appel à deux techniciens pour réaliser « L'Echafaud peut attendre » : un geôlier et un avocat. Le geôlier est « dans le civil » gardien-chef à la Santé. Il a montré avec conscience et discrétion comment on traite les prévenus dans les prisons de la République. L’avocat appartient au Barreau de Paris. C'est M' David Maresco. L’avocat technicien a bien amusé le plateau par le sérieux qu’il met à son travail de « conseiller juridique » n’hésitant pas à sermonner durement les acteurs et à interrompre parfois le réalisateur luimême. Mais Albert Valentin aime assez qu’on mette du cœur à la tâche. Et notre avocat ne fut pas étonné quand un mauvais plaisant d’assistant promit à M» Da Si cet extrait de rubrique a su retenir votre attention, vous la trouverez chaque semaine dans CINEVIE. Elle résume, comme son titre l’indique, les événements les plus importants de la semaine cinématographique. w V; La/' J ENVOI DE SPÉCIMEN GRATUIT A TOUT ABONNÉ DE LA “CINËMATO" QUI EN FAIT LA DEMANDE ★ EN VENTE PARTOUT