La Cinématographie Française (1948)

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IV ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ C'ilME RAPHIE 1SE De bons pour arcs la couleur par Claude RENOIR L’effort que nous avons été amenés à faire pour tourner en couleurs le film Alice au Pays des Merveilles, nous a obligés à utiliser tous les arcs qui étaient disponibles à Paris, et à nous rendre compte ainsi des qualités respectives des appareils fabriqués en France et à l’étranger. Le projecteur qui nous a le plus surpris par l’excellence de ses résultats est certainement Z’Arc Cremer. C’est un projecteur non automatique, d’un maniement très simple, mais d’une construction robuste, autant que nous pouvons en juger sur un plateau. Ce que j’ai tout de suite noté, c’est que cet appareil donne presqu’autant de lumière que le projecteur américain, qui a une lentille d'une superficie plus d’une fois et demi plus grande que le projecteur Cremer. Cet arc est d’une fixité remarquable, au moins égale à celle des arcs automatiques. Quoique conduit à la main, il n’est pas sensible aux manœuvres d’avance du charbon et c’est un fait qui nous a agréablement surpris, que l’éclairement est rigoureusement constant, pendant plus d’une minute après le réglage de l’appareil, ce qui permet de tourner un numéro ordinaire sans avoir à toucher l’appareil et, si l’on fait un réglage, on ne sent nullement changer l’intensité de la lumière. Il est recommandé d’employer, avec ces projecteurs, des charbons Orlux, de la qualité 552, fabriqués par la Compagnie du Carbone Lorraine. Dans ces projecteurs, ces charbons donnent une lumière dont la température de couleur se rapproche autant, si ce n’est plus, de la température de couleur du soleil que les arcs étrangers. Mais, ce que j’apprécie le plus, en tant qu’opérateur français, c’est que ces projecteurs Cremer qui, au point de vue de la lumière, sont d’une qualité au moins égale à celle des projecteurs étrangers, me donnent des facilités de travail et des possibilités de réalisation artistique que les appareils étrangers ne peuvent pas me donner. En effet, une des choses les plus importantes dans l’éclairage d’une scène, d’un décor, d’un visage, peut-être même la chose la plus importante, c’est le point d’origine de la lumière : si l’opérateur peut placer sa lumière là où il veut, la diriger de l’endroit qui lui est nécessaire pour couvrir ce qu’il doit couvrir, sans que son faisceau intervienne d’une façon malencontreuse sur un autre objet, il faut qu’il ait un appareil très maniable, et c’est précisément le très gros avantage du projecteur Cremer, et sa supériorité sur les appareils étrangers. Il est léger : un ouvrier peut le porter sur son épaule, et l’on comprend tout de suite combien cela facilite toutes les manœuvres. Si, par exemple, au cours d’une scène, il est nécessaire de mettre un arc sur un praticable d’un mètre, d'un mètre cinquante, de deux mètres, cela n’est pas plus difficile avec un arc Cremer qu’avec un gros projecteur à incandescence. Si l’opérateur s’aperçoit qu’il lui manque une certaine quantité de lumière venant d’une passerelle, il peut facilement faire porter, par un ouvrier, qui le chargera sur son épaule, un projecteur sur la passerelle : cela ne demandera que quelques minutes. Or, combien de fois ai-je été gêné parce qu’un projecteur à arc étranger, placé dans une scène, aurait dû être déplacé pour que l’éclairage de la scène soit absolument celui que j’aurais voulu, et je n’ai pas toujours osé demander au metteur en scène la suspension de travail d’une demiheure ou d’une heure, nécessaire à la manuten tion de ces projecteurs, qui demandent pour être déplacés, des cordes, un palan, et plusieurs hommes. C’est à cause de cette maniabilité que nous avons demandé à la Maison Cremer de bien vouloir doubler le nombre des arcs qu’elle avait mis à notre disposition. Nous nous servons, en effet, en majeure partie, de ces arcs pour les éclairages de face, qui requièrent des déplacements constants, avec mises sur praticables, toutes choses aisées à faire avec ces appareils. En conclusion, je veux déclarer tout simplement que je suis heureux d’exprimer à ceux qui ont construit le projecteur Cremer l’expression de la sincère obligation de notre équipe pour l’aide que ces appareils nous ont apportée dans la réalisation de notre travail. Avec les projecteurs à arc Cremer, nous pouvons aussi bien qu’à l’étranger faire de beaux films en couleurs, et, grâce à la souplesse qu’ils nous donnent, nous pourrons exprimer toute notre sensibilité française. — Claude Renoir. + CANALISATIONS ELECTRIQUES ALI. 11 CNT A NT LES LAMPES DE SECURITE Nous attirons l'attention des directeurs sur les prescriptions de l'art. 255 du décret du 7 février 1941, qui concerne ces canalisations et qui sera intégralement repris dans le futur règlement. Ces canalisations doivent être tout spécialement protégées contre les détériorations mécaniques et être établies à l’épreuve du feu; elles seront isolées de préférence à l’aide de matières résistant à des températures élevées, telles la porcelaine, le verre, le magnésie. S'il n’en est pas ainsi, elles seront posées dans une gaine formée de matériaux incombustibles et obturée à sa partie supérieure. La gaine pourra être plus facilement utilisée dans des salles à construire, car son emplacement doit être prévu lors de l’établisse ■ ment des plans. Les établissements existants doivent donc recourir à des connaissances spéciales, dont la plus connue est le Pyrotenax (câble blindé à isolant minéral incombustible). La plupart des installations existantes d'éclairage de sécurité ou de panique sont sous tubes en tôle et nombreux sont les directeurs qui se voient imposer par des Commissions de Sécurité de les faire mettre sous des tubes d’acier. Des modifications ainsi réalisées, tout en étant onéreuses pour l’économie des salles de cinéma, ne rendent pas réglementaires les installations de l’éclairage de sécurité, car celles-ci ne répondront qu’à une des préoccupations visées par l'art. 255 : la protection contre les détériorations mécaniques, mais la canalisation électrique ellemême ne sera pas à l'épreuve du feu. En conséquence, ces installations devront être, tôt ou tard, modifiées de nouveau. Nous avons pu interroger les services du Laboratoire municipal de la Ville de Paris sur les raisons de cet état de choses et nous avons acquis la conviction que ce manque de sévérité est observé dans l’intérêt des directeurs pour tenir compte des conditions économiques actuelles, du coût assez élevé des conducteurs élec triques réglementaires, de la difficulté de s’en procurer et des longs délais exigés par les fournisseurs pour leurs livraisons. Nous pensons toutefois que tous comptes faits, il y a avantage à profiter le moins possible des dispositions bienveillantes ainsi manifestées et à réaliser des modifications définitives chaque fois qu’on peut le faire, et ceci pour deux raisons : 1° Une installation définitive des canalisations électriques de l’éclairage de sécurité constitue un investissement et servira de longues années, pratiquement sans limites de durée; 2° Après les récentes augmentations des salaires et les lois fiscales, l’heure d’un ouvrier électricien qualifié devra être comptée par l’entrepreneur sûrement au-dessus de 200 francs, et il est connu que le rendement d’un ouvrier en chantier est très bas à l’heure actuelle par rapport à celui d’un ouvrier travaillant dans un atelier bien organisé. Or, on annonce que d’ici un mois apparaîtra dans le commerce le câble Pyrotenax (qui répond sur tous les points aux conditions exigées pour les canalisations de l’éclairage de sécurité) sous forme de longueurs préfabriquées, comparables par la facilité de l’assemblage aux éléments du « Mécano », si cher aux enfants ingénieux et ne nécessitant pas de tubes. La pose demandera beaucoup moins de maind’œuvre. L’économie ainsi réalisée sur le prix du tube et de la pose compensera en grande partie la différence du prix sur les fils. Aussi nous conseillons aux directeurs, qui seront dans l’obligation de modifier leurs installations de demander à des Commissions de Sécurité des délais nécessaires en s’engageant à faire ces modifications conformément aux prescriptions des règlements et en passant leur commande dès que le fil de longueurs préfabriquées sera dans le commerce. Nous pouvons affirmer que, chaque fois que ces délais pourront être accordés sans danger pour la sécurité du public dans leurs établissements, ce qui dépend de l’état actuel de leurs installations, satisfaction leur sera donnée. Toutefois, nous tenons à rassurer ceux qui font remplacer actuellement leurs installations défectueuses de l’éclairage de sécurité par des installations sous tubes en acier. De nouveaux isolants, tels que les silecones, actuellement à l’étude, permettront probablement la conservation des tubes en acier, car il suffirait alors de changer les conducteurs électriques actuels (isolant coutchouc) par d’autres canalisations résistant à haute température. Nous ne voudrions pas terminer cette note sans signaler que le rôle du Laboratoire municipal de Paris ne consiste pas seulement à sévir contre les directeurs, ainsi que nous sommes enclins de le penser, ne rencontrant à Paris ses représentants qu’une fois par an et recevant souvent, quelque temps après, des prescriptions des travaux à faire, mais aussi et surtout de guider et de conseiller les directeurs. Il ne faut donc pas hésiter à s’y adresser quand le directeur est embarrassé par un problème de sécurité (le Laboratoire municipal est plus spécialement chargé des questions techniques intéressant les installations électriques, l'ignifugation des tentures et décors et l’agencement des cabines de projection, etc.), car le Laboratoire poursuit le même but que nous, c’est d’assurer le maximum de sécurité au public fréquentant nos salles. A. Kozlowski, Rapporteur des Questions Techniques et de Sécurité à la Fédération Nationale des Cinémas Français. TECHNIQUE & MATÉRIEL