La Cinématographie Française (1948)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Y' xxxxxxxxx REVUE HEBDOMADAIRE ♦♦ ♦ ♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦ LE PLAN D’AIDE AU CINÉMA PRÉSENTÉ A LA CHAMBRE LA TAXE A LA PRODUCTION RAMENÉE UNIFORMÉMENT A 3,50 0/0 PAR UN DÉCRET DU 1er AVRIL. CE WEST QU’UNE PARTIE DU PLAN D’AIDE AU CINÉMA QUI ’ SERA ADOPTÉ A LA RENTRÉE DES CHAMBRES. Une première détaxe en faveur du Cinéma vient d’être décidée par le Gouvernement. Elle est incluse dans son premier « train de baisse ». Le taux de la Taxe de production est ramené à 3,50 % (au lieu de 3,50 % jusqu’à 50.000 fr. et 12 % au delà), par un décret paru au J. O. du l‘r avril. De cette détaxe vont profiter nombre de commerces, mais le Cinéma est le seul à qui une baisse correspondante des prix (prix d’entrée), n'est pas imposée. Cette mesure, qui va se traduire par une augmentation des recettes du Cinéma de l'ordre de 650 à 680 millions (estimations officielles), ne forme qu'une partie du plan général d’aide au Cinéma, exposé le 18 mars dernier à l'Assemblée Nationale par M. Lacoste, ministre du Commerce, exposé que nous avons analysé dans notre numéro 1.251 du 20 mars. Au cours de la discussion, dont nous résumons, ci-dessous, les aspects divers et successifs, une proposition de résolution, présentée par la Commission de la Presse et du Cinéma, a été adoptée par les députés présents. Cette proposition appelle nos commentaires. Us ne peuvent être tout élogieux. Si certains de nos Représentants ne paraissent avoir des problèmes de Cinéma que des idées superficielles (l’un d'eux ne va-t-il pas ipettre le format standard à 16 mm.), tous ne parviennent pas à éloigner la politique d'un problème essentiellement économique. Que vient faire ici, pour nous, la Politique ! * ** Disons tout de suite ce qui nous parait raisonnable : L’augmentation du plafond des avances du Crédit National à la production et à l'exportation, ainsi que l’interdiction des circuits de programmation qui rendent si difficile le métier de directeur indépendant sont des mesures utiles. Nous sommes d’accord également pour le renforcement de la Censure sur les films susceptibles de démoraliser la jeunesse, ainsi que pour la mise en application du plan de Modernisation du Cinéma, dont la nécessité se fait si douloureusement sentir dans tous les domaines : salles, studios et laboratoires. Cependant, nous ne pouvons pas approuver les autres propositions de la Commission qui nous paraissent soit dfficilement applicables dans la conjoncture actuelle, soit nettement néfastes pour la prospérité du Cinéma. — Le quota 7/13 nous paraît hautement souhaitable, mais son application exigera beaucoup de souplesse pour ne pas rendre impossible l’exploitation de certaines salles spécialisées, peu nombreuses d’ailleurs, et pour ne pas trop gêner les petites salles de quartier qui n’obtiennent que difficilement des films français. — Le contrôle des salles est très strict, puisqu’il est assuré tous les jours par des fonctionnaires des contributions indirectes, les billets étant vendus par le Centre National. Nous ne comprenons donc pas la nécessité de proposer la création de billets pré-timbrés, qui supposent : 1) La suppression des paliers de l’impôt sur les spectacles, donc à bref délai la mort de la Petite Exploitation. Cette réforme exigera la réforme complète des taxes nationales et municipales, ce qui est impossible actuellement. 2) La nécessité pour l’Exploitant de prévoir une semaine à l’avance le nombre des entrées, ce qui est impossible. 3) L’obligation de déplacements hebdomadaires onéreux et la création de nouveaux services, d'où l’engagement de nouveaux fonctionnaires, ce qui n'est pas à souhaiter. La création de ce billet pré-timbré serait, dit-on, rendue nécessaire par les fraudes sur les recettes; or, la fraude dans le Cinéma, si elle existe, ne dépasse certainement pas celle pratiquée dans les autres commerces. Il ne s’agit, en fait, que d’une réaction d’auto-défense contre une fiscalité abusive. Sans aucunement l’approuver, nous considérons comme invraisemblable le chiffre de 2 milliards de fraude, calculé par une extrapolation, que rien ne justifie, des recettes des salles parisiennes à celles de toute la France. Car, si la fraude existe, elle ne peut se produire que dans les petites salles exploitées en entreprise familiale, donc sur un chiffre d’affaires très minime. — La création de Messageries Françaises de Films a un précédent, les Messageries Françaises de Presse qui connaissent un déficit d’un milliard, alors que les Messageries Hachette, qu’elles remplacent, étaient bénéficiaires. La Distribution, comme toutes les branches de la corporation cinématographique, est une profession qui réclame beaucoup de flair et une connaissance parfaite du marché national ou local. Une administration centralisée serait incapable de s'adapter aux nécessités du métier. En fait, cette proposition doit être considérée comme une première étape vers la nationalisation du Cinéma. — La proposition de fusion des journaux filmés nous apparaît également comme une étape vers la nationalisation d’un des supports d'information les plus populaires. Ce qui est contraire aux théories de l’O.N.U. et de l'U.N.E.S.C.O. Tout se passe comme si nos représentants ignoraient ou ne voulaient pas se rendre compte que la crise du Cinéma n’est qu’un des aspects de la crise économique française. Le malaise général tient à deux causes : Taxation trop lourde et dirigisme cause d’inflation. Seules une détaxation importante et une liberté rendue au prix des places permettront aux exploitants d’agrandir leurs établissements, aux produc L’ordre du jour de l’Assemblée Nationale du 18 mars 1948 comprenait la discussion de la proposition de résolution de M. Fernand Grenier et de plusieurs de ses collègues, invitant le Gouvernement à réviser les accords Blum-Byrnes et lui demandant d’assurer la protection du Cinéma Français. M. Géraud-Jouve, rapporteur de la Commission de la Presse, prit tout d’abord la parole pour dé f Alain Pol vient de remporter le Prix Lumière 1948 pour son court métrage A L’ASSAUT DE LA TOUR EIFFEL. Voici une photo de travail qui montre l'audace dont les opérateurs, les alpinistes connus et Alain Pol lui-même ont dû faire preuve pendant la réalisation de ce film. A L’ASSAUT DE LA TOUR EIFFEL a été en grande partie tourné avec le « Caméflex ». Selon Alain Pol, la maniabilité de cet appareil et la possibilité de le manœuvrer d'une seule main, même en situation critique, lui a permis des prises de vues impossibles à tenter avec tout autre appareil 35 mm. sans l'installation soit de décors, soit d'échafaudages. teurs d'assurer l’amortissement de leurs films et, partant, d’en mettre d’autres en chantier. Pour le moment la production va être considérablement aidée. Nous en sommes très heureux, car sur 13 milliards de recettes, l'Etat prélève 4,5 milliards, alors que les producteurs n'ont touché que 2,5 milliards. Regrettons encore que l’Exploitation se trouve désavantagée. Tandis que les producteurs verront mettre à leur disposition un fonds de soutien de 1 milliard 300 millions et une plus-value de recettes-producteur de 100 millions, les exploitants verront leur part de recette augmenter seulement de 300 millions, sans qu'un fonds de reconstruction et de modernisation soit mis à leur disposition. La reconstruction des salles détruites, l’agrandissement et la modernisation de salles existantes ne pourraient encore être financé que, comme par le passé, par l’appel à de nouveaux capitaux privés. L’expérience prouve que c'est nettement insuffisant. Les vacances permettront certainement à nos Représentants de s’informer plus justement des besoins réels du Cinéma, qu’avec une bonne volonté à laquelle nous nous plaisons à rendre hommage, ils veulent tirer du marasme où le malheur des temps l’a fait tomber. La discussion reprendra après le 20 avril. — Jacques Lamasse. clarer que, de l avis de ses collègues, la proposition de M. Grenier était trop limitée et que les accords Blum-Byrnes n’étaient pas les seuls responsables de la crise du Cinéma. En effet, le quota prévoyait que les films français passeraient au moins 4 semaines sur 13 sur les écrans et rien n’empêchait les exploitants de consacrer plus de semaines à nos productions. Le contraire, en fait, s’est produit et les ♦ L’ASSEMBLÉE NATIONALE A CONSACRÉ UNE MATINÉE A LA CRISE DU CINÉMA