La Cinématographie Française (1948)

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sjfc ANALYSE CRITIQUE DES FILMS # Spencer Tracv et Katharine Hepburn dans LE MAITRE DE LA PRAIRIE. (Cliché : M.G.M.) LA POSSEDEE (G.) (Possessed) Drame psychologique (100 min.) ( V.O.-D. ) WARNER BROS Origine : Américaine. Prod. : Jerry Wald, 1947. Réal. : Curtis Bernhardt. Auteurs : Scén. de Sylvia Richards et Ronald Mac Dougall ; dial, de Herschel Daugherty. d’après le roman de Rita Weiman. Chef-Opérateur : Joseph Valentine. Dir. musical : Léo F. Forbstein. Musique : Franz Waxman. Dir. artistique : Anton Grot. Décors : Fred M. Mac Lean. Chef-Opérateur du Son : Robert B. Lee. Interprètes : Joan Crawford, Van Heflin, Raymond Massey, Géraldine Brooks, Stanley Ridges. Présentation corporative (Paris) : 23 mars 1948, « Le Français ». EXPLOITATION, v— La psychanalyse est toujours le sujet-type des productions dramatiques américaines. Ce film est, dans son développement et dans son thème, intéressant, et permet à Joan Crawford d’y faire une excellente création. SCENARIO. — Le jeune ingénieur David (Van Heflin), a rompu avec Louise (J. Crawford) , mais celle-ci l’aime toujours. Elle épouse cependant Daniel (R. Massey) et, trouve auprès de lui un certain bonheur. Elle n’a pas oublié David et, lorsque celui-ci revient d’un long voyage, elle veut l’empêcher d’épouser sa belle-fille, Carole. Carole ne veut rien entendre et David se moque d’elle ; excédée, elle le tue Elle est conduite à demi-folle et inconsciente, dans un hôpital où son mari la retrouvera. Lorsqu’elle sera rétablie, il la défendra devant le tribunal. REALISATION. — Très bonne et, -si l’on excepte quelques plans fixes, inévitables, semble-t-il, très vivante. On remarquera la séquence où la caméra s’est substituée à la malade étendue sur une civière; elle fait parcourir un trajet dans l’hôpital et ce dans les limites du champ de vision de l’héroïne : plafonds, partie supérieure des murs, visages des internes. Les photographies sont bonnes et certaines scènes, aidées des éclairages et de la musique, très prenantes. INTERPRETATION. — Dans un rôle difficile, Joan Crawford prouve à nouveau son talent. Raymond Massey est un excellent partenaire. Van Heflin est beaucoup mieux ici en personnage cynique qu’en séducteur. J. H. I LA BETE AUX CINQ DOIGTS (G.) (The Beast with five Fingers) Film d’épouvante > (88 min.) (V.O.-D.) WARNER BROS Origine : Américaine. Prod. : William Jacobs, 1946. Réal. : Robert Florey. Auteurs : Scén. de Curt Siodmak ; dial, de Jack Daniels ; d'après le roman de William Fryer Hervey. Chef-Opérateur : Wesley Anderson. Composition photographique ; Frank Magee. Effets spéciaux : William Mc Garni et H. Koenkamp. Dir. musical : Léo F. Forbstein. Musique : Max Steiner. Arrangements d’orchestre : Hugo Friedhofer. Dir. artistique : Stanley Fleischer. Décors : Walter Tilford. Interprètes : Robert Aida, Andréa King, Peter Lorre, Victor Francen, J. Carrol Naish. Présentation corporative (Paris) : 19 mars 1948, « Le Français ». EXPLOITATION. — L’atmosphère bien rendue de ce film d'angoisse, plaira à tous ceux qui voudront bien oublier la minceur de l'histoire et' la malignité de la boutade finale. Dans le domaine épouvante, la main vivante, qui a donné son titre au film, est un des éléments les plus réussis et des plus attractifs. SCENARIO. — Francis (V. Francen), musicien paralysé, a légué toute sa fortune à son infirmière Julie (A. King). Lorsqu’il meurt accidentellement, ses parents veulent contester l’héritage. Mais le notaire chargé de la succession meurt étranglé. Comme on a constaté que le tombeau de Francis a été violé et une de ses mains coupée et enlevée, la peur saisit la demeure de Julie et le village même. Le secrétaire de Francis, Hillary (P. Lorre), poursuit des combats étranges avec cette main et., devenu fou, s’étrangle lui-même. C’est lui qui avait tué, de peur que tous les livres dont il disposait ne soient dispersés. REALISATION. — Après une exposition assez longue, le film est rendu intéressant par les qualités solides de la réalisation de notre ami Robert Florey, qui met en valeur certains détails du scénario. Toutes les séquences montrant la) main sont excellentes. Les emplois et contrastes d’ombre et lumière sont également bien venus. INTERPRETATION. — Robert Aida joue juste, mais manque de personnalité. Andréa King possède, elle, un physique attachant. Peter Lorre est l’interprète-type de ces films d’épouvante et son jeu est très bon. Victor Francen fait une création très intelligente. — J. H. Johnny Weissmuller dans LE MYSTERE DE TARZAN. (Cliché RKO.) Charles Coburn et Tom Drake dans LES VERTES ANNEES. (Cliché : M.G.M.) L’AMANT SANS VISAGE ,(G.) (Nora Prentiss) Drame psychologique (110 min.) (V.O.-D.) WARNER BROS Origine : Américaine. Prod. : William Jacobs, 1946. Réal. : Vincent Sherman. Auteurs : Scén. de N. Richard Nash, d’après un roman de Paul Webster et Jack Sobell. Chef-Opérateur : James Wong Howe. Composition photographique : Owen Marks. Effets spéciaux : Harry Barndollar et Edwin du Par. Dir. musical : Léo F. Forbstein. Musique : Franz Waxman. Dir. artistique : Anton Grot. Décors : Walter Tilford. Montage : James Leicester. Chef-Opérateur du Son : Ch. Lang. Interprètes : Ann Sheridan, Kent Smith, Bruce Bennett, Robert Aida, Rosemary de Camp. Présentation corporative (Paris) : 22 mars 1948, « Le Français ». EXPLOITATION. — Film assez lent, mais dont l’histoire originale amène, logiquement d’ailleurs, le dénouement curieux de la condamnation à mort du héros pour son propre assassinat. Ann Shéridan est la vedette d’une interprétation assez peu connue du public français. SCENARIO. — Richard Talbot (K. Smith), est un homme pondéré, marié, et a deux enfants. Docteur, il tombe amoureux d’une jolie cliente (A. Shéridan). Un homme, qui meurt dans son bureau d’une embolie, lui permet une mise en scène macabre ; il fait croire à sa mort et disparait avec sa maîtresse. Après une bagarre avec un homme dont il est jaloux, il est poursuivi par la police et défiguré par un accident de voiture. La police trouve un rapport entre l’homme blessé et Richard et pense que le premier a assassiné le docteur. Richard, qui veut éviter à sa famille le déshonneur, se laisse condamner 'sans révéler qu’il est ce Docteur Talbot soi-disant tué par lui. : • REALISATION. — Elle utilise sans fantaisie le procédé du retour en arrière. Trop de gros plans brisent un peu le rythme donné par des décors assez nombreux et des scènes d’action comme celle de la défiguration du cadavre ou celle de la poursuite. La photographie est toujours bonne, mais la musique plutôt dissonante. « INTERPRETATION. — Jouant son rôle avec sincérité, Ann Shéridan semble cependant moins à l’aise que dans ses personnages de comédies légères. Kenn Smith a su donner à son personnage complexe différentes intonations. Bruce Bennett et Robert Aida interprètent sobrement des rôles de second plan. — J. H, JALOUSIE (G.) (Déception) Drame psychologique (110 min.) (V.O.-D.) WARNER BROS Origine : Américaine. Prod. : Henry Blanke, 1947. Réal. : Irving Rapper . Auteurs : Scén. de John Collier et Joseph Than, d’après la pièce de Louis Verneuil ; dial, de Jack Daniels. Chefs-Opérateur : Ernest Haller. Composition photographique ; Alan Crosland. Effets spéciaux : William Mac Gann et Edwin du Par. Dir. musical : Léo F. Forbstein. Musique : Erich Wolfgang Korngold. Dir. artistique : Anton Grot. Décors : George Jas. Hopkins. Interprètes : Bette Davis, Paul Henreid, Claude Rains, John Abbott. Présentation corporative (Paris) : 18 mars 1948, « Le Français ». EXPLOITATION. — Ce film est tiré d’une pièce de Louis Verneuil et contient tous les éléments mélodramatiques du théâtre de mœurs du début du siècle. Le renom solidement établi de comédienne de Bette Davis, ceux plus récents de Paul Henreid et Claude Rains, attirent les spectateurs. SCENARIO. — Christine (B. Davis), retrouve par hasard celui qu’elle n’a jamais cessé d’aimer. Karel (P. Henreid). Elle veut lui cacher qu’il y a eu dans sa vie un autre homme, Alex (C. Rains), qui l’a couverte de présents. Alex, compositeur célèbre, offre à Karel, excellent violoncelliste, de jouer le solo de sa dernière symphonie. Celui-ci accepte, mais Christine redoute un piège d’Alex. Il menace, en effet, de tout révéler, après le concert, à Karel. Effrayée, Christine le tue et avouera à Karel et son crime et la raison qu’il l’a motivé. REALISATION. — Irving Rapper, qui a dirigé déjà les acteurs précités, ensemble, dans un même film, s’est beaucoup appuyé sur ses personnages. Cela donne quelques séquences réussies, celle du restaurant par exemple, mais il n’a pas su s’évader d’une certaine lenteur imposée par la pièce INTERPRETATION. — Bette Davis joue toujours avec la même intelligence et parvient à ne pas caricaturer un personnage qui lui est vraiment trop familier. Paul Henreid, qui peut être professeur, corsaire ou violoncelliste, est aussi vrai et i aussi élégant dans chacun de ces rôles différents. Claude Rains, sarcastique à souhait, a les meilleures scènes et sait en profiter. — J. H. Gail Russel, Alan Ladd et William Bendix dans MEURTRES A CALCUTTA. (Cliché : Paramount.)