La Cinématographie Française (1948)

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30 EXXXXX f ANALYSE CRITIQUE ♦♦♦»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ DES FILMS f Bub Abbott et Lou Costello dans le film Universal DEUX NIGAUDS SOLDATS. DEUX NIGAUDS SOLDATS (G.) (Buck Privâtes) Burlesque (90 min.) (V. O.) UNIVERSAL Origine : Américaine, Prod. : Universal, 1941. Prod. associé : Alex Gottlieb. Réal. : Arthur Lubin. Auteur : Scén. d'Arthur T. Horman. Chef-Opérateur : Milton Krasner. Dir. musical : Charles Previn. Dir. artistique : Jack Otterson. Interprètes : Lee Bowman, Alan Curtis, Bub Abbott, Lou Costello, The Andrews Esters, Jane Frazee, Nat Pandleton, Samuel S. Hinds, Harry Strang, Nella Walker, Leonard Elliott. Première représentation (Paris) : 24 mars 1948, « Les Images », « Cinépresse-Champs-Elysées », « RadioCité-Opéra ». EXPLOITATION. — Film burlesque sur un thème de propagande « Engagez-vous dans l’Armée », explicable par sa date de production : 1941. De bons gags, une figuration nombreuse, des chansons que connaissent tous ceux qui ont fréquenté les GI’S, des danses cocasses, sont des éléments attractifs efficaces pour les amateurs de films typiquement américains. SCENARIO. — Vendeurs à la sauvette, Abbott et Costello, sont poursuivis par la police. Ils s’engagent dans l’armée pour échapper au panier à salade. Les incidents de la vie militaire, auxquels ils ont bien du mal à s’habituer, leur causent nombre de mésaventures. En même temps qu’eux sont engagés : un fils de famille gâté et son chauffeur. La dure école des camps rapprochent ces deux hommes que la vie civile séparait. Aidés des deux compères, ils sont jugés dignes d’entrer à l’école d’officiers. Ils y partent en compagnie de la wacks dont ils sont tous les deux tombés amoureux. REALISATION. — Comme tous les films de propagande, celui-ci bénéficie d’une mise en scène soignée avec nombreuse figuration. Rythme rapide grâce à un découpage alerte. Quelques curieux effets de technique : grand travelling arrière en plongée sur une descente d’escalier et surtout des gags bien conduits, qui déchaînent le rire surtout chez les spectateurs rompus aux finesses de l’argot américain. INTERPRETATION. — C’est le premier film tourné ensemble par les deux compères. On comprend qu'ils se soient imposés d’emblée aux producteurs d’Hollywood. Les sœurs Andrews ont à leur actif plusieurs numéros réussis où leur charme acide se donne libre cours. Bonnes interprétations de Lee Bowman. Alan Curtis et Jane Frazee. — J. L. LA MAISON DU DOCTEUR EDWARDES (A.) (Spellbound) Drame (100 min.) (V.O.-D.) S. N. FILMS CONSTELLATION Origine : Américaine. Prod. : David O'Selznick, 1947. Réal. : Alfred Hitchcock. Auteurs : Scén. de Ben Hecht, d’après le roman de Francis Beiding. Chef-Opérateur : George Barnes. Dir. artistique : John Ewing. Maquettes des décors : James Basevi. Maquettes des décors du rêve : Salvador Dali. Chef-Opérateur du Son : Richard de Weese. Interprètes : Ingrid Bergman, Gregory Peck, Léo G. Carroll, John Emery, Michaël Chekhov, Rhonda Fleming, Donald Curtis, Norman Lloyd, Wallace Ford, Bill Goodwin, Art Baker, Regis Toomey. Première représentation (Paris) : 19 mars 1948, « Normandie », « Moulin-Rouge », « Olympia ». EXPLOITATION. — La psychanalyse en Amérique, beaucoup plus qu’en Europe, est depuis longtemps entrée dans les mœurs. Cela nous a valu déjà plusieurs films. Celui-ci, le dernier en date de cette série que nous voyons en France, a été traité avec beaucoup d'adresse par Hitchcock, dont on connaît la forte personnalité. Magnifiquement interprété par Ingrid Bergmann et Gregory Peck, ce film rencontrera grand succès auprès des spectateurs cultivés. SCENARIO. — Dans une maison de santé, le directeur, mis à la retraite, doit être remplacé par le Dr. Edwardes. Peu après son arrivée, ses assistants s’aperçoivent que c’est un fou. La doctoresse Petersen en tombe pourtant amoureuse et entreprend de le sauver. Le faux docteur, au cours d’une crise, essaye de la tuer, mais par suite de l’analyse d’un rêve, la doctoresse trouve l’origine de la phobie du faux docteur et fait avouer le véritable assassin du docteur Edwardes. Le fou guéri et la doctoresse se marieront. REALISATION. — Les bases psychanalistes de l’intrigue s’avèrent, somme toute, assez primaires. Elles ont cependant pour mérite de renouveler le film policier. La réalisation * d’Hitchcock est remarquable. Faisant ressortir à chaque instant le côté humain des personnages, que le thème pseudo-scientifique de l’intrigue aurait pu masquer, Hitchcock va jusqu’à mettre la caméra « à la première personne » : séquence du verre de lait. Grâce à lui le film, malgré l’aridité de son scénario, n’est jamais ennuyeux, mais toujours attachant. INTERPRETATION. — Ingrid Bergman, dont l’éloge n’est plus à faire, et Gregory Peck, au visage mobile et tourmenté, contribuent également à faire de ce film une œuvre très attachante. Léo Carroll, John Emery, Michaël Chekhov. font des créations remarquées. — J. L. TROIS NOUVELLES POLICIÈRES •J» La nouvelle société Saga-Films annonce pour le printemps la réalisation d’une première série de trois nouvelles policières, spécialement écrites, adaptées et dialoguées par Pierre Véry. Nous retrouverons le même personnage principal créé par Pierre Véry, dans Meurtre en Blanc, Double Métamorphose et La Dame Blanche. Réalisateur : Yves Ciampi. LE MAITRE DE FORGES (A.) Mélodrame (90 min.) FILMS FERNAND RIVERS Origine : Française. Prod. : Films Fernand Rivers, 1947. Réal. : Fernand Rivers. Auteurs : Adapt. et dial, de Fernand Rivers, d’après l’œuvre populaire de Georges Ohnet. Chef-Opérateur : Jean Bachelet. Musique : Henri Verdun. Décors : René Renoux, Giordani et Calviera. Dir. de Prod. : G. Jiff. Montage : Yvonne Martin. Chef-Opérateur du Son : Teisseire. Interprètes : Hélène Perdrière, Jean Chevrier, Jeanne Provost, Luce Feyrer, Marcel Vallée, Huguette Vergne, François Richard, Guerini, Jean-Pierre Méry, Serge Grave. Présentation corporative (Paris) : 17 octobre 1947, « Marignan », Première représentation (Paris) : 17 mars 1948, « Astor », « Empire ». EXPLOITATION. — Le célèbre roman de Georges Ohnet a été à nouveau porté à l’écran par Fernand Rivers. La première version cinématographique de cette œuvre, tournée par ce même réalisateur, il y a un peu plus de dix ans, avait remporté un bon succès commercial : le sujet est de ceux qui émeuvent les salles populaires. Ce remake effectuera sans doute une carrière aussi fructueuse, grâce à son titre et à ses vedettes : Jean Chevrier et Hélène Perdrière. SCENARIO. — Claire de Beaulieu (H. Perdrière) ignore la ruine de sa famille. Le duc de Bligny (F. Richard), son fiancé, l’abandonne pour épouser Dominique Moulinet (L. Feyrer). Claire, par dépit, annonce ses fiançailles avec Philippe Derblay (J. Chevrier), le Maître de Forges qui l’aime depuis longtemps. Un malentendu s’élève après la cérémonie du mariage. Philippe, blessé dans son amour et son orgueil, exige qu’aux yeux de tous leur ménage paraisse heureux. Dominique, après avoir pris à Claire son fiancé, veut lui prendre son mari. Une rencontre a lieu entre Philippe et le duc de Bligny. Au cours du duel, Claire se précipite sur le terrain et reçoit la balle qui devait atteindre Philippe. REALISATION. — Le sujet mélodramatique a été atténué. Tl ne reste qu’un thème conventionnel ayant pour cadre les milieux de l’aristocratie et de la néo-bourgeoisie. Cette classe « sociale » permet des effets d'un comique assez chargé, qui « portent » sur le public bienveillant. INTERPRETATION. — Elle groupe de bons acteurs : Jean Chevrier, Hélène Perdrière, Marcel Vallée, Luce Feyrer, etc., qui semblent gênés par des dialogues sans relief. Marcel Vallée, interprète du personnage le mieux typé, s’efforce d’être juste. — P. R. LES PRODUCTIONS GUILLAUME RADOT «jt Clayrfait, un scénario original de Guillaume Radot, sera réalisé en mai par l’auteur pour ses propres productions. Yves Brainville, qui a collaboré à l’adaptation, a écrit les dialogues. C’est presqu’exclusivement en extérieurs, dans l’Ailier (château Devaux de Chambord, Chatelperron, village de Chavaroche), que le film sera tourné. Le directeur de production est Paul Olive, le régisseur général Marie-Louise Capelle. La Reine Galante, projet du même réalisateur-producteur, dont nous avons déjà parlé, a été reporté au mois d’octobre. DEUX NIGAUDS DEMOBILISES (G.) (Buck Privâtes corne home) , Comédie burlesque (76 min.) (V.O.-D.) UNIVERSAL FILM Origine : Américaine. Prod. : Robert Arthur, 1946. Réal. : Charles T. Barton. Auteurs : Scén. de John Grant, Frédéric I. Rinaldo, Robert Lees, d'après une nouvelle de Richard Macauley et , Bradfords Ropes. Chef-Opérateur : Charles Van Enger. Effets photographiques spéciaux : David S. Horseley. Musique : Walter Schumann. Dir. artistiques : Bernard Herzbrun et Frank A. Richards. Décors : Russel A. Gaussman et Charles Wyrick. Montage : Edward Curtiss. Chef-Opérateur du Son : Charles Felstead. Interprètes : Bud Abbott, Lou Costello, Tom Brown. Joan Fulton, Nat Bendleton, Beverly Simmons, Donald Mac Bride. Présentation corporative (Paris) : 16 mars 1948, « iLe Paris ». EXPLOITATION. — S’ils n’en renouvellent pas le genre, par contre, Abbott et Costello poursuivent la tradition du burlesque et réussissent à être amusants dans des gags qui n'ont pas été inventés pour eux. Ce film continue heureusement la série connue des « deux nigauds ». SCENARIO. — Démobilisés, Hubert (Costello) et Sylvestre (Abbott) reprennent leur activité de vendeurs à la sauvette. Ils sont poursuivis par leur ancien sergent devenu agent de police. Par l’intermédiaire d’une petite fille qu’ils ont amenée aux U.S.A. malgré les services d’immigration, ils font la connaissance d’un constructeur d’automobiles. Lors de la course, Hubert, pour échapper aux policiers, monte dans la voiture et commet involontairement d’ailleurs , les pires excentricités. Un industriel, qui a pu voir à l’œuvre l’auto, achète le brevet ; tout s’arrange donc au mieux pour les deux compères. REALISATION. — Très simple, la caméra se contente souvent d’enregistrer les gags qui doivent se suffire à eux-mêmes. Son plus grand intérêt réside dans l’emploi des trucages pour ceux qui en nécessitaient. La séquence finale possède un excellent rythme, qui aurait dû être employé dans tout le film. INTERPRETATION. — Les mimiques de Costello sont souvent très drôles, tandis qu’Abbott se contente de mettre en valeur son partenaire. Le reste de l’interprétation est secondaire, mais la petite fille et certains visages familiers des films burlesques sont bien employés. — J. H. TOUS LES FILMS Parmi les films effectuant ces deux dernières semaines leur sortie en exclusivité à Paris, nous avons publié les analyses-critiques aux dates suivantes : Les Dernières Vacances, n° 1245 du 7-2-48. Une Jeune Fille savait, n» 1247 du 21-2-48. Soirs de Miami, n» 1214 du 28-6-47. La Rapace, n" 1247 du 21-2-48. La Jungle en Feu, n° 1238 du 20-12-47. •î* La Coopérative Générale du Cinéma prépare, pour août, un film dont l’action se déroulera dans un village avec deux personnages. On songe à Claire Mafféï, Jean-Paul Lechanois, auteur du scénario et des dialogues en effectuerait également la mise en scène. J