La Cinématographie Française (1948)

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16 ♦♦♦♦*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE RAPHIE ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ e ANALYSE CRlTiqüE DES FILMS Ce»£™> f Le visage sympathique de Dana Andrews dans LES PLUS BELLES ANNEES DE NOTRE VIE. (Cliché RKO.) LES ENCHAINES (A.) (Notorious) Comédie dramatique (100 min.) (V.O.-D.) RKO Origine : américaine. Prod. : RKO, 1946. Réal. : Alfred Hitchcock. Auteur : Dial de Ben Hecht. Chef-Opérateur : Ted Tetzlaff. Dir. musical : C. Bakaleinikoff. Musique : Roy Webb. Dir. artistiques : Albert S. d'Agostino et Caroll Clark. Décors : Darrell Silvera et Claude Carpenter. Interprètes : Cary Grant, Ingrid Bergman, Claude Rains, Louis Calhern, Mme Konstantin, Reinhold Schunzel, Moroni Olsen, Ivan Triesault. Présentation corpoiative (Paris) : 19 juin 1947, « Marignan ». Première représentation (Paris) : 19 mars 1948, « Gaumont-Palace », « Rex ». EXPLOITATION. — Présenté au Festival de Cannes 1946, ce film d Alfred Hitchcock y remporta un beau succès. Il bénéficie d’un sujet attachant, d’une réalisation technique remarquable et d'excellents interprètes. Sa carrière en France est assurée d'une très belle réussite. SCENARIO. — Alicia Huberman (Ingrid Bergman) est la fille d’un espion allemand condamné à vingt ans de détention. Américaine par sa mère, la jeune fille accepte de travailler avec un agent du service secret américain Devlin (Cary Grant). Ils se rendent à Rio-deJaneiro, où des Allemands ont des activités suspectes. Les deux jeunes gens deviennent rapidement amoureux l’un de l’autre, mais, devant le lourd passé d’Alicia et les ordres de ses supérieurs, Devlin repousse la jeune femme. Elle s’introduit dans la bande suspecte, se fait épouser par le chef (Claude Rains), et avec Devlin, découvre les activités de celui-ci. Mais son mari l’a surprise. Aidé de sa mère, il l’empoisonne lentement. Devlin parvient cependant à la sauver. REALISATION. — L’atmosphère lourde jusqu’à l’angoisse, les travellings étonnants, les gros plans, les scènes tendres, tout concourt à faire de ce film une œuvre excellente. I! faut signaler notamment un travelling en plongée terminé par le gros plan d’une clef minuscule dans une main, et la séquence de l’enlèvement d’Alicia. INTERPRETATION. — Ingrid Bergman et Cary Grant dominent toute l’interprétation, qui est pourtant admirable et d’une rare homogénéité. La première a des moments vraiment extraordinaires de naturel et ue simplicité Claude Rains doit être lui ausi cité — L. O. NEUF GARÇONS, UN CŒUR (G.) Cômédie musicale (85 min.) ASTRA PARIS FILM Origine : Française. Prod. : Vox Films, 1947. Réal. : Georges Freedland. Auteur : Scén. orig., adapt. et dial. de Georges Freedland. Chef-Opérateur : Charlie Bauer. Musique : Lewinnek. Décors : Aguettand. Dir. de Prod. : Ralph Habib. Montage : Elkind, Mlle Javet. Interprètes : Edith Fiaf, Les Compagnons de la Chanson, Lucien Baroux, Lucien Nat, Marcel Vallée, Elisabeth Wells. Première représentation (Paris) : 24 mars 1948, « Caméo », « ElyséesCinéma », « Gaîté Clichy ». EXPLOITATION. — Fantaisie musicale empreinte d’une certaine bonne humeur et d’une poésie facile mais directe. Son intérêt majeur est constitué par la présence d’Edith Piaf et des Compagnons de la Chanson, dont les ensembles vocaux réussis connaissent un très vif succès dans le domaine de la radio et du disque. SCENARIO. — Christine (E. Piaf) et les neuf Compagnons sont, en cette nuit de Noël, sans engagement et sans argent. Elle va trouver son oncle (L. Baroux), qui travaille dans une boîte de nuit. Mais il n’est que portier et, malgré ses mensonges, ne peut rien pour elle. Elle s’endort, fait un rêve merveilleux et... revient sur terre. Un client (L. Nat) du cabaret l’ayant entendus chanter insiste pour qu’elle monte sur scène. Elle obtient ainsi un engagement pour elle et ses amis qui, arrivés au dernier moment, l’accompagnent. REALISATION. — Assez souple pour faire oublier la minceur du scénario. La partie rêve a été très bien traitée, grâce à l’emploi de bons éclairages et de trucages bien venus. La plus grande difficulté d'un film musical est « d’amener » les chansons; ici, elles viennent prendre leur place naturellement, sans briser le rythme de l’action. Parmi les chansons les plus agréables et les mieux mises en scène citons « Sophie » et surtout « la complainte de lours », petit chef-d’œuvre de Charles Trenet. INTERPRETATION. — Le jeu d'Edith Piaf est simple et juste ; c’est pourtant lorsqu’elle chante qu'on l’apprécie le mieux. Il en est de même des Compagnons qui ont la fantaisie de la jeunesse. Lucien Baroux est amusant et Lucien Nat sauve un personnage très délicat à camper. J. H. AMANTS SANS AMOUR, avec Clara Calamaï. (Cliché Lux-Film.) Errol Flynn, Miriam Hopkins et Randolph Scott dans LA CARAVANE HEROÏQUE. (Cliché : Warner Bros.) LE DESSOUS DES CARTES (A.) Comédie dramatique (90 min.) GRAY FILM Origine : Française. Prod. : R“gi;ia-Glauiator-Films, 1947. Réal. : André Cayatte. Auteurs Scén. ti'Vndré Cayatte et H. Merner ; adapt. de L. Chavance et Ch. Sp^ak ; dial, de B. Zimmer. Chef-Opérateur : A. Thirard. Décors : René Moulaërt. Dir. de Prod. : Charles Fmadja. Montage : René Le Hénafï. Chef-Opérateur du Son : W. Sivel. Interprètes : Madeleine Sologne, Serge Reggiani, Paul Meurisse, Enrico Glori, René Bourbon, Léonce Corne, Paul Faivre, Andrée Carnège, René Blancart, Delmont, Janine Darcey, Gabrielle Fontan, Paul Démangé. Présentation corporative (Paris) : 5 avril 1948, « Marignan ». EXPLOITATION. — Reflet vivant dune époque fertile en scandales, ce film, malgré de nombreux moments d’ironie, dus aux excellents dialogues de Bernard Zimmer, laisse une impression pénible. C’était évidemment le but des adaptateurs et réalisateur Louis Chavance, Charles Spaak, André Cayatte, qui ont, une fois de plus, montré leur maîtrise. Une distribution importante participe à la réussite d’une production artistique et très commerciale. SCENARIO. — ; Le banquier Géraudy est en fuite et il demande à un montagnard contrebandier, Manu (S. Reggiani), de lui faire traverser la frontière. Apprenant que sa femme, Florence (M. Sologne), ne veut pas le rejoindre, il se pend Grâce à son ami, inspecteur de police (P. Meurisse), et pour toucher l’assurance, Florence maquille le suicide en crime. Manu est arrêté, mais la jeune Fine (J. Darcey) l’aide à s’enfuir. Florence, qui est attirée par le jeune homme, lui remet des talons de chèques qui compromettent l’inspecteur. Celui-ci échange la preuve de l’innocence de Manu contre les papiers dangereux. Libéré définitivement, Manu retrouve Fine et oubliera Florence. REALISATION. — Armand Thirard a réussi d’excellentes photos d’extérieurs montagnards, qui occupent une bonne partie de la bande. Un rythme constant emplit le film et de nombreuses séquences, qu'elles soient d’action, dramatiques ou de sarcastique gaieté, seraient à citer. INTERPRETATION. — Paul Meurisse et Serge Reggiani sont tous deux parfaits et c’est une trouvaille que d’avoir opposé leurs talents. Madeleine Sologne joue très bien un rôle qui lui convient particulièrement. Janine Darcey est charmante et tout le reste de l’interprétation a été parfaitement bien choisi. — J. H. LA VALLEE DE LA PEUR (G.) (Pursued) Western (95 min.) (D.) WARNER BROS Origine : Américaine. Prod. : Milton Sperling-United States Pictures, 1947. Réal. ; Raoul Walsh. Auteurs : Scén. orig. de Niven Busch ; dial, de Maurice Murphy. Chef-Opérateur : James Wong Howe. Composition photographique : Christian Nyby. Effets spéciaux : W. Mac Gann et W. Van Enger. Musique : Max Steiner. Dir. musical : Léo F. Forbstein. Dir. artistique : Ted Smith. Décors : Jack McConaghy. Chef-Opérateur du Son : Francis J. Scheid. Interprètes : Teresa Wright, Robert Mitchum, Judith Anderson, Dean Jagger, Alan Haie, John Rodney. Présentation corporative (Paris) : l<’r avril 1948, « Le Français ». EXPLOITATION. — Si la prédominance des extérieurs et la violence de nombreuses séquences incitent à classer ce film dans le genre « western », il faut remarquer cependant qu’il fait partie de cette catégorie supérieure illustrée par plusieurs grands noms : Ford, F. Lang, Wyler, etc. Ses qualités très diverses lui permettront d’être goûté de publics également fort divers. SCENARIO. — Orphelin, Job a été recueilli, enfant, par Mme Callum (J. Anderson), qui l’élève avec ses deux enfants. Rose et Adam. Un frère de sa mère adoptive le poursuit de sa vengeance et provoque chez Adam une haine pour Job. Et Adam, qui veut empêcher Rose (T. Wright) d’épouser Job (R. Mitchum) , l’attaque ; pour se défendre celui-ci le tue. D’autres circonstances malheureuses l’amènent à tuer un autre homme. Il est poursuivi par les hommes de la famille Callum, qui veulent terminer, avec Job, une tuerie qui a déjà atteint les parents de celui-ci et le frère de Rose. Il est sauvé in-extremis par Rose et par sa mère, qui supprime son frère, responsable de toute cette vendetta. REALISATION. — Excellente. Bien que le procédé du retour en arrière supprime une partie des effets de surprise, certaines séquences sont très prenantes. Celle de l’investissement du ranch par exemple, où tout concourt à rendre cette impression pénible de chasse à l'homme ; demiobscurité, absence de dialogues, nombreux plans. Les Montagnes Rocheuses, hostiles et puissantes, ont fourni de parfaits extérieurs. INTERPRETATION. — Bien que de nature un peu flegmatique, Robert Mitchum a campé avec une grande autorité et une justesse de ton constante son personnage. Teresa Wright est elle-même une très bonne comédienne. Judith Anderson et Dean Jagger sont des comparses aux qualités solides. — J. H. ON ANNONCE •î< Deux scénarios de René Jolivet seront prochainement réalisés : Rapide de Nuit, un film policier, dont l’action se déroule en une nuit à la gare Saint-Lazare. Il sera produit par M. Ribadeau-Dumas et réalisé par Marcel Blistère, avec Sophie Desmarets comme principale interprète. Nocturne, une pathétique histoire d’amour à trois personnages, qui sera produite par Metzger et Woog.