La Cinématographie Française (1948)

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18 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE ü&RAPfflE ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ f ANALYSE CRITIQUE PES FIL MSf LE RETOUR DES VIGILANTS (G.) (The Vigilantes Return) Film d'aventures en couleurs (70 min.) (V.O.) UNIVERSAL FILM Origine : Américaine. Prod. : Howard Welsch, 1947. ReaJL : Ray Taylor. Auteurs : Scen. orig. de Roy Chaslor ; dial, de William Holland. Chef-Operateur : Virgil Miller. Dir. Cinecolor : Arthur F. Phelps. Dir. musical : Paul Sawtell. Dir. artistiques : Jack Otterson et Frank A. Richards. Décors : Russell A. Gausman et Don Webb. Montage : Paul Landres. Chef-Opérateur du Son : Bernard B. Brown. Interprètes : Jon Hall. Margaret Lindsay, Andy Devine, Paula Drew, Robert Wilcox, Jonathan Haie. Wallace Scott, Joan Fulton. Monty Montaque, Jac Lambert, Arthur Hohl, Lane Chandler, John Hart, Bob Wilke. Première représentation (Paris) : 31 mars 1948, « Club des Vedettes », « Le Triomphe ». EXPLOITATION. — Excellent western en couieurs, traité avec humour et fantaisie, tout en respectant les données classiques du genre : saloon, chanteuse, chevauchées, tirs et bagar • res. Des prouesses equestres et une intrigue tort bien conduite en font une œuvre de choix, qui remportera un très grand succès. Pour la programmation en exclusivité, ce film a été couple avec un « Dracula ». Espérons que ce voisinage ne se maintiendra pas pour la sortie générale, car la jeunesse, à cause de la présence d un film d’épouvante susceptible de l’impressionner fâcheusement, se verrait privée de ce western, ce qui serait dommage. SCENARIO. — Johnnie Taggart (Jon Hall), chef de police, vient rétablir l’ordre à Bannack. Il se fait passer pour un bandit pour mieux tromper Curtwright (Robert Wilcox), le chef de bande-cabaretier. Mais il retrouve Kitty (Margaret Lindsay), à qui V attachaient autrefois de tendres liens, vite renoués. Il tend ses filets d’accord avec le juge (Jonathan Haie), mais est trahi par la petite fille de celui-ci, Louise (Paula Drew), qui aime Curtwright. Arrêté à la suite d'un meurtre maquillé, Johnnie s’évade, aidé par Kitty et Andy (Andy Devine). Il va tomber avec le juge dans une embuscade tendue par Curtwright et Ben (Jack Lambert), mais le sacrifice de Louise les sauve. Grâce aux Vigilants, les bandits seront tués ou arrêtés. REALISATION.— Ray Taylor, vieux pratiquant du western, marque un progrès depuis Michigan Kid. Clous plus nombreux et bagarres moins confuses. Les couleurs sont ellesmêmes en progrès. Malgré le cadre, ce film rappelle par certains côtés, les comédies américaines classiques par la finesse du jeu de certains acteurs et les rebondissements de l’intrigue. INTERPRETATION. — Margaret Lindsay renouvelle un personnage fixé autrefois par Marlène Diétrich. Moins de fatalisme et plus de finesse et de fantaisie. Jon Hall est le dur classique et Andy Devine apporte se part d’humour de joyeux vivant. Jack Lambert a un masque intéressant qu’il utilise adroitement. J. L. LE N E Q M enseignes lumineuses dhiir truc ^ P Rii mies rUUH IlMib TA). MIChclet 10-48 KNOCK-OUT (A) (Haarlem) Comédie dramatique (80 min.) (D.) U.F.P.C. Origine : Italienne. Prod. : Cinès, 1945. Réal. : Carminé Gallone. Auteurs : Scén. de Sergio Anidei et Emilio Cecchi, d'après une nouvelle de Giuseppe Achille. Chef-Opérateur : Brizzi. Musique : Willy Ferrero. Interprètes : Amédéo Nazzari, Elisa Cegani, Vivi Gioi, Massimo Girotti, Gianni Glori et les champions Caméra, Venturi, Longo et Silvestri. Présentation corporative (Paris) : 16 mars 1948, « Colisée ». EXPLOITATION. — Les Italiens prouvent ici qu'ils ont su regarder et apprécier les films américains sur les milieux de gangsters et de boxe. Ils s’en sont fortement inspirés sans toutefois parvenir à la simplicité, au rythme et à la virtuosité des cinéastes d'Hollywood. Amédéo Nazzari et Vivi Gioi en vedettes. SCENARIO. — Amédéo Rossi (Amédéo Nazzari) exploite à New York un théâtre-cabaret. Il fait venir d’Italie son frère Tom (Massimo Girotti), architecte. Celui-ci s’éprend de la jeune vedette Muriel (Vivi Gioi) et devient boxeur. Tom triomphe sur tous les rings. Mais Amédéo a de gros ennuis avec Cris, un redoutable gangster, pour une question d’option sur le terrain du théâtre. Celui-ci réussit à faire écrouer Amédéo sous l’inculpation d’un crime. Ce qui brise la carrière de Tom. Mais à la veille d’un championnat du monde, il est rappelé pour suppléer au challenger blessé. S’il gagne, il pourra payer la caution de son frère. Auparavant, il réussi à faire arrêter Cris, à retrouver le fils d’ Amédéo, que le gangster avait kidnapé et à dévoiler l’auteur du crime. REALISATION. — Le scénario est banal et très confus. Sans effets marquants. Ceux-ci sont classiques, prévus, mais ils portent sur le public populaire. La technique ne mérite aucune mention particulière, elle est simplement correcte. INTERPRETATION.— Amédéo Nazzari a son charme physique habituel et son jeu. Vivi Gioi est jolie. — P. R. LA MAISON DE DRACULA (A.) (House of Dracula) Film d’épouvante (50 min.) (V.O.) UNIVERSAL FILM Origine : Américaine. Prod. : Paul Malvern, 1945. Réal. : Erle C. Kenton. Auteur : Scén. orig. de Edward T. Lowe. Chef-Opérateur : George Robinson. Décors : Russell A. Gausman et Arthur D. Leddy. Interprètes : Lon Chaney, Martha O’Driscoll, John Carradine, Lionel Atwill, Jane Adams, Ludwig Stossel, Skelton Knaggs, Dick Dickinson, Gregory Muradian. Première représentation (Paris) : 31 mars 1948, « Club des Vedettes », « Le Triomphe » avec Le Retour des Vigilants. EXPLOITATION. — Sur un scénario simpliste, Kenton, spécialiste des Frankenstein, s’est efforcé de faire frémir ses spectateurs. Loup-Garou, Vampire et Frankenstein, rassemblés dans un château médiéval, y parviennent parfois pour le grand plaisir des amateurs de sensations fortes. SCENARIO. — Un savant de doc L’ETRANGE RENDEZ-VOUS (A.) (Corridor of Mirrors) Drame psychologique (100 min.) (V.O.-D.) FRANC INEX Origine : Anglaise. Prod. : Globe Omnium et Appolo Films, 1947. Réal. : Terence Young. Auteurs : Scén., adapt. et dial, de R. Cartier et E. Romney, d’après une nouvelle de Chris Massie. Chef-Opérateur : André Thomas. Musique : Georges Auric. Interprètes : Eric Portman, Edana Romney, Joan Maude, Barbara Mullen, Alan Wheatley, B. Belfrage, H. Sinclair, Leslie Weston. Première représentation (Paris) : 31 mars 1948, « Cinécran », « Impérial », « Marbeuf ». EXPLOITATION. — Film britannique réalisé en France et dont on a beaucoup parlé. Le sujet attirera les amateurs de mystère, d’angoisse et d’émotions fortes. De magnifiques décors servent de cadres à l’action, qui est menée par des acteurs de talent. SCENARIO. — Hanté par le souvenir d’une femme dont, en un nuit de fièvre, un portrait d’un siècle révolu lui fait dévoiler la grande beauté, Paul Mangin (Eric Portman), peintre et esthète, gaspille sa fortune pour retrouver à travers le monde la réincarnation idéale de cette inconnue et revivra avec elle, dans le passé, l’époque brillante de la Renaissance italienne. Certain soir, dans un « night-club » de Londres, il rencontre Mifanwy Conway (Edana Romney), jeune fille de la haute société anglaise et, la prenant pour l’être entrevu dans son délire, l’entraîne dans une douloureuse et tragique aventure qui, pour lui, se terminera sur i échajaud. REALISATION. — Elle n’a pas tout à fait réussi à rendre ce que le sujet aurait permis, c’est-à-dire une œuvre angoissante, d’atmosphère lourde et mystérieuse. Le jeune metteur en scène, Térence Young, n'a pas su utiliser tout à fait les excellents atouts qu’il avait à sa disposition. Les décors sont somptueux. Ils comptent parmi les plus fouillés, les plus imposants, construits sur les plateaux français. Les éclairages de Thomas sont très judicieux et fort agréables. INTERPRETATION.— Eric Portman, excellent acteur britannique, au jeu sobre et réservé, aurait demandé à être dirigé d’une main sûre. De même pour Edana Romney, actrice sensible, dont c’est ici le premier grand rôle. Joan Maude fait une parfaite composition. — P. R. teur Edelman (Oslow Stevens) s’efforce de corriger les difformités osseuses grâce à une mousse cultivée sur des plantes. Dracula le vampire (John Carradine), lui demande de le guérir, mais parvient à envoûter lui-même le médecin. Sur ces entrefaites, Edelman guérit un Loup-Garou (Lon Chaney). mais réveille Frankenstein. Devenu vampire, le docteur tue son jardinier et est abattu par Talbot (Lon Chaney). Talbot épousera Nina (Jane Adams), l’infirmière du docteur. REALISATION. — Dans un décor de cauchemar, de nombreux trucages permettent des transformations étonnantes d’hommes en bêtes. Le rythme est rapide et la photo souvent impressionnante. INTERPRETATION. — Avec une sobriété exemplaire, John Carradine crée un vampire hallucinant. Les autres acteurs tiennent leur rôle avec conviction. — J. L. LA VOLEUSE (G.) (A Stolen Life) Comédie dramatique (105 min.) (V.O.-D.) WARNER BROS Origine : Américaine. Prod. : B. D. Inc., 1946. Réal. : Curtis Bernhardt. Auteurs : Scén. de Catherine Turney, d’après un roman de Karel J. Benes ; adapt. de Margaret Buell Wilder ; dial, de Jack Gage. Chef-Opérateur : Sol Polito. Composition photographique : Rudi Fehr. Effets spéciaux : W. Mac Gann, E. Roy Davidson, W. Van Enger et Russell Collings. Musique : Max Steiner. Dir. musical : Léo F. Forbstein. Arrangements d’orchestre : Hugo Friedhofer. Dir. artistique : Robert Haas. Décors : Fred M. Mac Lean. Chef-Opérateur du Son : Robert B. Lee. Interprètes • Bette Davis, Gienn Ford, Dane Clark, Walter Brennan, Charlie Ruggies. Présentation corporative (Paris) : 2 avril 1943, « Le Français ». EXPLOITATION. — Ce film est un remake d’une production britannique, qui avait pour interprètes principaux : Elisabeth Bergner et Michaël Redgrave et qui fut distribuée sous le titre : La Vie d’une Autre. Le scénario, qui a assez largement modifié l’œuvre du romancier tchèque Karel J. Benes, permet à Bette Davis une double création qui sera très appréciée. SCENARIO. — La gentille Kate (B. Davis) aime le jeune ingénieur Bill Emerson (G. Ford) et tout semble être fait pour qu’ils s’entendent. Trompé par une ressemblance étonnante, Bill fait la connaissance de Pat (B. Davis), la sœur de Kate. Plus piquxnte, intrigante aussi, Pat séduit Bill qui l’épouse. Le mariage est malheureux et Pat trompe son mari. Au cours d’une promenade en mer, Pat est enlevée par une vague et Kate retrouvée inanimée. Elle prend la place de Pat, mais le passé de celle-ci l’empêche de retrouver Bill. Tout cependant s’éclaircit quand Bill comprend qu’elle est Kate et non Pat. REALISATION. — Le rythme en est souvent bon malgré l’adjonction de séquences relatives à la peinture et qui n’amènent rien, sinon un rôle à Dane Clark. Les deux éléments principaux du film : la présence de deux Bette Davis et la disparition de l’une d’elles, lors d’une tempête, ont été excellement réalisés. INTERPRETATION. — Bette Davis fait jouer toutes les ressources de son talent, grâce à un double rôle qui semble le summum des aspirations d’un grand comédien. Gienn Ford joue sobrement son rôle de partenaire un peu défavorisé. Dane Clark a une forte personnalité qu’on aimerait voir employée plus largement. — J. H. ♦ Eric von STROHEIM dans “LE SIGNAL, ROUGE’* •I» La Société P.E.N. Film nous prie de communiquer que, contrairement à certaines publications, Eric von Stroheim tournera au mois de mai et de juin un seul film Le Signal Rouge, dont la mise en scène sera assurée par le scénariste producteur Ernest Neubach et supervisée par Eric von Stroheim. P.E.N. Film publiera incessamment la distribution complète de cette grande production.