La Cinématographie Française (1948)

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5 fXTXIIXXXXXXXXXXXTTTtXXl CINE RAPHIE ISE tXXXXXXXXXXXXXXXIXXXXXXJ SOLIDARITE DES DIRECTEURS CONTRE LA MUNICIPALITÉ DE SAINT-BRIEUC Sur 10.000 £r. de recette, il reste seulement aux Directeurs 223 îr* pour couvrir les frais généraux Les Directeurs demandent à la Municipalité l'allègement de leurs taxes pendant la saison d’été ainsi que la suppression des frais d’agents et de pompiers qui leur sont imposés. Les Directeurs de cinémas de Saint-Brieuc ont adressé au Maire, M. Nicolas, les lettres suivantes : Monsieur le Maire, A la suite de nos différents entretiens et du courrier échangé, nous avons l’honneur de porter à votre aimable attention les faits nouveaux suivants. Notre Syndicat nous informe que les services de police et de pompiers ne sont pas obligatoires dans nos salles. Aussi nous vous prions, Monsieur le Maire, de bien vouloir insister auprès de M. le Commissaire de Police, et M. l'Inspecteur des Services d'incendie, pour qu’à l’avenir ils suppriment (comme nous vous l’avions déjà demandé) l’envoi de pompiers et d’agents dans nos salles. D’ailleurs celles-ci présentent toutes garanties pour le public et sont suffisamment bien tenues. En plus de dix ans d'exploitation, combien de contraventions ont été dressées? En décembre 1947, pendant la période troublée des grèves, malgré une nombreuse clientèle et l'absence totale de service de police, nous n’avons pas eu le moindre incident. Nos charges sont déjà écrasantes. Il nous est impossible d’en supporter de nouvelles. Pour une recette brute de 10.000 fr. : Enregistrement 150 fr. Taxes 3.760 » Auteurs 125 » Actualités 179 » Film 2.893 » O.P.C 30 » 7.137 fr. Part de la salle : 10.000 — 7.137 = 2.863 fr. Personnel 1.200 fr. Charges sociales 350 » Electricité, charbons d’arc 850 » Agent, pompiers 240 » 2.640 fr. Reste : 2.863 — 2.640 = 223 fr. pour payer patente, impôts, assurances, entretien du matériel de sallç, de cabine, de scène, d'incendie, le chauffage en hiver (1.000 fr. par séance); produits de nettoyage, sans compter la publicité, journaux, affiches, photos, du port, et sans considérer l'amortissement du matériel qui, rien que pour le matériel de cabine est de l'ordre de 400 fr. Autrement dit, l'Etat et la Ville, sans dépense et sans le moindre risque, une recette nette de 3.910 fr. Pour le Cinéma, pour son travail, pour l'entretien du matériel, pour ses risques, et comme rapport d’un capital élevé, une somme de 223 francs (moins que ne touchent les agents et pompiers) . Or une recette de moins de 10.000 fr. n'est pas rare; sur 100 séances, 40 en moyenne sont de moins de 10.000 fr., et 10 de moins de 5.000 fr. Nous ne demandons pas des choses impossibles, mais simplement d’être traités comme les autres commerces ; être des collecteurs d'impôts pour l’Etat, c'est très bien, mais que l'on nous laisse au moins la possibilité de vivre. C’est dans l’espoir d’être enfin compris et aidés, afin de continuer à satisfaire le public briochin tout en conservant à nos personnels leur gagne-pain, que nous vous prions d'agréer. Monsieur le Maire, etc. Signé : BLEVIN, Cinéma Splendid; LAVOLLEE. Royal-Cinema; LEFEVRE. Cinéma des Promenades. Cette lettre dont les arguments sont irréfutables n’a pourtant pas fait revenir la Municipalité sur sa décision. Les Directeurs sont revenus à la charge le 6 avril : Nous vous signalons que M. le Commissaire de Police fait actuellement dresser des procèsverbaux pour non-paiement des agents. Ceci est intolérable. En effet, la police étant nationalisée, les agents touchent des salaires de fonctionnaires étatisés. Il est ou il n'est pas dans leurs attributions de surveiller les salles de spectacles. Dans le premier cas, ils sont payés pour cela et nous n'avons rien à leur verser en supplément. Dans le deuxième cas, ils n'ont rien à faire dans nos salles qui sont réglementaires; et si vous y exigez leur présence, il semble logique de prélever leur salaire sur les taxes que nous vous versons quotidiennement. En résumé, Monsieur le Maire, nous vous demandons de comprendre que la vie de nos salles est 1 en feu, et de prendre une décision rapide sur les différents points énumérés, ou nous serons contraints de supprimer la moitié de nos séances hebdomadaires à partir du 15 avril. Cette décision, croyez-le bien, est prise avec un très vif regret. Notre effort pour satisfaire notre clientèle sera démoli; Les agents et pompiers y perdront ; Notre personnel chômera; La ville perdra ses taxes; Nos habitués seront contrariés; Les touristes trouveront la ville moins intéressante. Nous le regretterons très profondément, mais nous permettrons au moins à nos entreprises de vivre. D’ailleurs nous ne voulons pas croire à un tel manque de compréhension de la Municipalité, et sommes persuadés qu'après une nouvelle étude de la question, elle verra qu'il est de V intérêt de tous et du sien propre, de donner une suite favorable aux revendications que nous formulons que poussés par une impérieuse nécessité. Nous comptons sur votre obligeance. Monsieur le Maire, pour transmettre tout ceci au Conseil Municipal et pour appuyer nos demandes relatives aux taxes, agents et pompiers. Vous en remerciant très sincèrement, etc. Signé : BLEVIN, Cinéma Splendid ; LAVOLLEE, Royal-Cinema; LEFEVRE, Cinéma des Promenades. L'action que viennent d'entreprendre ces trois directeurs, étroitement solidaires , ne peut qu’intéresser vivement tous leurs collègues, dont beaucoup se trouvent dans le même cas, et nous tiendrons nos lecteurs au courant des suites qui lui seront données par la Municipalité de Saint-Brieuc. — Ch. Lefeuvre. La gracieuse vedette suédoise Gunnel Brostrôm est à Paris. Après avoir interprété de nombreuses pièces françaises et tourné cinq films à Stockholm, Gunnel Brostrôm espère être adoptée par le public français. TRIBUNE LIBRE DES DIRECTEURS LA CONCURRENCE DÉLOYALE DES FOYERS RURAUX Approuvant mon collègue M. A. Crette, exploitant F. R. qui, dans un article récent, donnait son opinion sur les Foyers Ruraux, je viens à cette place demander à tous mes collègues F. R. de prendre cette chose au sérieux, subissant actuellement et pour mon compte personnel les effets de la concurrence déloyale (du fait que les impôts et taxes ne sont pas évidemment appliqués pour l'un comme pour l'autre), d'un Foyer Rural, dont les membres dirigeants n’ont qu'un seul désir : me voir fermer les portes (la création de ma salle est antérieure de beaucoup à celle du Foyer). Songez, amis exploitants F. R. à ce que deviendrait notre corporation si de semblables faits devaient durer et se multiplier. J'aimerais qu'un article prochain dans « notre Cinémato » nous fasse connaître quels sont les faveurs et droits accordés aux Foyers Ruraux, ainsi que leurs soumissions, quant à ceux qui nous sont accordés nous le savons : Payer et n’être que peu considéré. R. Jeannet, Exploitant F. R. syndiqué. Aisey-sur-Seine (Côtre-d'Or) . f — Le Colisée de Tunis est la proie des flammes Un violent incendie dont les conséquences auraient pu être très graves s’est déclaré dimanche matin vers 9 heures au cinéma Le Colisee, la plus grande salle de toute l’Afrique du Nord. Le feu prit à l’intérieur de la scène, ce qui rendit très dure la tâche des pompiers. Tout le plafond de la salle, en quelques minutes, devint un brasier, dégageant une fumée épaisse et noire. On fit appel aux pompiers qui intervenaient îapidement. Plusieurs lances furent mises en action et tandis que leurs camarades travaillaient d'arrache-pied, des soldats du feu gagnaient la terrasse et y installaient quatre manches pour combattre le fléau qui faisait rage, dévorant tout ce qui se trouvait sur la scène. M. Tenoudji, .directeur du Colisee, qui était au Maroc, a été mandé d'urgence et arrivera mardi par avion. Plusieurs hypothèses sont en présence quant aux causes. — Slouma Abderrazak.