La Cinématographie Française (1948)

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8 CXXXXXSXXXXXX^XXXXXXXYYl CINEM Fl RAPHIE SE ♦ ♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦ ♦ ♦ ♦ f ANALYSE CRITIQUE DES FILMS f IL ETAIT UNE FOIS (A.) (A Woman’s Face) Comédie dramatique (106 min.) (V.O.-D.) M.G.M. origine : Américaine. l'rod. : M.G.M. , 1941. Keai. : George cukor. Auteurs : iscen. ae Donald Ogden Stewart et Jimott Paui, u après ta piece « Il était une îois », ae Francis de Croisset. Chef-Operateur : Kobert Planck. Musique : Bronisiau Kaper. Dir. artistique : Ceüric Gibbons. Décors : Edwin B. Whlis. Dir. de Prod. : Victor Saville. Chef-Operateur au Son : Douglas Shearer. Interprètes : Joan Crawford, Melvyn Douglas, Conrad Veiat, Osa Massen, rtegmaid Owen, Albert Basserrnann, iviarjorie Main, Donaiu Meek, Connie Guclirist, Richard Nichois, Chartes Quigiey, Gwili André, Clifford BrooKe, George Zucco, Henry Koiker, Kobert Warwick, Henry Danieii, William l'arkum, Saran Paaaen. Présentation corporative (Paris) : 2b novemore 1941, « Le Français ». Première représentation (Paris) : 31 mars 194a, « Ermitage », « Le Français ». EXPLOITATION. — Il est certain que le mélodrame réalisé par George Cukor d après une pièce de Francis de Croisset, connaitra un très bon succès auprès du large public des salles populaires. L’interpretation de la célèbre Joan Crawford et des très bons artistes Melvyn Douglas et Conrad Veidt facilitera le lancement de cette production attachante par plus d’un point. SCENARIO. — Anna Holm (J. Crawford), jeune fennne défigurée à la suite d'une blessure, est accusée du meurtre de Torsten Barring (C. Veidt). Ayant fait la connaissance de Segert (M. Douglas), chirurgien esthétique, Anna est opérée et retrouve sa beauté. C’est alors que Torsten lui propose la place de gouvernante auprès du fils de son oncle. Anna s’attache très vite au jeune Erik. Torsten ordonne à Anna de tuer l’enfant. Anna refuse et Torsten trahit son état de folie. Pour sauver Erik, Anna le tue. Elle est disculpée par une lettre dans laquelle elle révélait les intentions de Torsten. Anna est acquittée et épousera Ségert. REALISATION. — Le développement de l'intrigue est expliqué par les témoins du procès d’Anna. A chaque témoignage succèdent les scènes qui ont précédé le procès. Ce procédé alourdit le rythme du film, mais développe un scénario qui eut été trop long. Il faut citer comme une belle réalisation technique et un montage savant la course de deux traîneaux lancés au galop sur la neige. INTERPRETATION. — Joan Crawford a accepté de porter un maquillage étonnant dans la première partie du film. Elle crée avec sensibilité un personnage intéressant. Melvyn Douglas a un rôle facile et Conrad Veidt trouve dans ce film un personnage auquel ses compositions antérieures nous ont habitués. L. O. La Grèce, Problème Mondial, tel est le titre de la version française du film tourné par la Sté des Films Caravelle en collaboration avec le Service Cinéma des Nations Unies. Ce film sortira certainement en version anglaise et espagnole. Joan Crawford est l’émouvante interprète de IL ETAIT UNE FOIS. (Cliché M.G.M.) LA FORTERESSE (A.) Drame psychologique (90 min.) (P. F.) LES FILMS TRIOMPHE Origine : Canadienne. Prod. : Québec-Production, 1947. Real. : Fédor Ozep. Auteurs : D apres une histoire orig. de George zukerman et Michaël Lennox. Chef-Operateur : Guy Roe. Musique : lVIoriss C. Davis. Dir. artistique : Paul L Anglais. Décors : Walter Koessler. Dir. de Prod. : George lVIarton. Montage : Leonard anaerson. Interprètes : Paul Dupuis, Nicole Germain, Jacques Auger, Armanae Le Brun. H. Letondai, Mimi d Este. Présentation corporative (pans) : 9 avril 194b, « Consee ». EXPLOITATION. — Fam canadien pariant irançais réalisé par Ftuor inep qui travailla en France avant 1a guerre. Le sujet est psychologique et par certains côtes mystérieux et imprévu. Parmi les interprètes, tous canadiens, notons Paul Dupuis que ion vit dans Johnny Frencnman. SCeNARIO. ■ — Marie Roberts (N. Germain), journalcsie, se rena au cnevet de l'artiste Renée Brancourt, victime d’un accident de voiture. Celle-ci confie à Marie qu’elle a acquis la preuve que son jiance a été assassiné et prononce le nom dAlbert Frédéric (J. Auger). Marie se rend alors chez Renée et lit son journal intime. Ayant appris la mort de l’artiste, Albert veut ravir ce journal. Il protège Michel Lacoste (P. Dupuis), jeune compositeur de talent. Marié avec une neurasthénique, il quitte le domicile conjugal. Le lendemain, sa femme est trouvée morte. Albert se livre alors à un chantage sur le jeune compositeur et le pousse à tuer Marie. Tout se terminera fort bien et Marie et Michel vivront heureux. REALISATION. — Action lente, technique correcte, décors variés, beaux extérieurs, belles photographies, très belle musique dont le « Concerto de Québec » d’André Mathieu. Une scène angoissante, la « mort » de Marie dans un paysage rocheux. INTERPRETATION. — Les acteurs sont inconnus, pour la plupart. Tous croient en leur rôle et le joue avec une conviction sincère. Le couple Paul Dupuis-Nicole Germain est très sympathique. — P. R. Les prises de vues du film d’E. G. de Meyst, Passeurs d'Or, sont terminées. La bande est actuellement à la sonorisation et au mixage. La partition musicale a été demandée au compositeur Robert Pottier. LES DEMONS DE LA LIBERTE (A.) (Brute Force) Drame (100 min.) (V.O.-D.) UNIVERSAL FILM Origine : Américaine. Prod. : Mark Hellnger, 1947. Prod. associé : Jules Buck. Réal. : Jules Dassin. Auteurs : Scén. de Richard Brooks. d'après une nouvelle de Robert Patterson. Chef-Opérateur : William Daniels. Effets photographiques spéciaux : David S. Horsley. Musique : Miklos Rozsa. Dir. artistiques : Bernard Hersbrun et John F. de Cuir. Décors : Russel A. Gausman et Charles Wyrick. Chef-Opérateur du Son : Charles Felstead et Robert Pritchard. Interprètes : Burt Lancaster, Hume Cronyn, Charles Bickford, Yvonne de Carlo, Ann Blyth, Ella Raines, Anita Colby, Whitner Bissell, Sam Levene, John Hoyt, Art Smith, Présentation corporative (Paris) : 13 avril 1948, « Gaumont-Palace ». EXPLOITATION. — Un nouveau Big House évoquant 1 atmosphère étouffante d’un pemtencier et la lutte à mort mettant aux prises les « durs » incapables de s'habituer à la vie en cellule et un gardien-chef sadique. Des scènes d une violence rarement egalee mettront les nerfs des spectateurs à rude epreuve. Un spectacle de choix pour le public averti. BUeNARIO. — Un groupe de bagnards dans une cellule uu penicencier ae Wesigaie. La pr^on toute entière est sous pression u ta suite des munœuvrzs d un gardien-cnef, munsey mume Lronyn) qui, par des brimades, essaye ue suscuer une reooue qui lui permettra d’etre nomme directeur. Les « caïds » Joe Couins (Huit Lancaster) et Gallagner (Charles Lickford), les nerfs exaceroes, décident de tenter le tout pour te tout. Munsey est averti de la révolte par un mouchard, mais la laisse pourtant éclater pour mieux la mater. Il sera victime de son machiavélisme et mourra tué par les bagnards entraînant ceux-ci dans la mort. REALISATION. — Jules Dassin, qui récemment était encore assistant, a réussi à s imposer par la force de son tempérament. Unie photo heurtée, des visages burinés par les ombres, des mouvements de foule puissants, des bagarres violentes et courtes donnent beaucoup de puissance à son œuvre. Le rythme rapide tient le spectateur en haleine jusqu'à la fin. INTERPRETATION. — Burt Lancaster est un nouveau Mac Laglen bien servi par un corps athlétique et un visage nerveux. Il est bien entouré par Hume Cronyn. Charles Bickford, Withner Bissel et Art Smith. Les personnages féminins ne font qu’une apparition épisodique. J. L. PRÉCISION A propos d’une publicité de la S.O.G.E.C., parue dans notre numéro du 27 mars dernier, M. Jacques Haïk nous prie de préciser que dans la recette du Diable au Corps, à Paris, de 33.507.417 francs, se trouve comprise pour 11.316.452 francs la recette de l’« Olympia » qui ne fait pas partie de la S.O.G.E.C., et pour 13.758.141 francs la recette du « Normandie ». qui ne fait plus partie de la S.O.G.E.C. LE JOYEUX PHENOMENE (G.) (Wonder Man) Comédie humoristique et musicale (97 min.) Technicolor (V.O.-D.) RKO Origine : Américaine. Prod. : Samuel Goldwyn, 1945. Réal. : Bruce Humberstone. Auteurs : Dial, de Don Hartman, Melville Shavelson et Philip Rapp. Clief-Operateur : V. Milner. Musique : Ray Heindorf. Dir. artistique : Ernest Fegte. Interprètes : Danny Kaye, Virginia Mayo, Vera-Ellen, Donald Woods, S. Z. Sakall. Présentation corporative (Paris) : 30 juin 1947, s Marignan ». Première représentation (Paris) : 16 avril 1948, « Gaumont-Palace », « Rex ». EXPLOITATION. — Le nouveau fantaisiste américain Danny Kaye apparait avec ce film, pour la première fois en France. Son entrain, ses jeux de physionomie, son comique en général déchaîné l’enthousiasme. Ses blondes et ravissantes partenaires Virginia Mayo et Vera Elien ont beaucoup de charme. La couleur, des airs rythmes et des trucages amusants contribueront également à satisfaire tous les publics. SCENARIO. — Edwin Dingle (Danny Kaye) « rat » de bibliothèque, est amoureux de la ravissante Ellen (Virginia Hugo), employée à la bibliothèque municipale. Sa vie est tranquille, sans neurt. Soudain, il ressent des troubles étranges qui le conduisent, malgré lui, près d’une rivière. La, son jrère jumeau, Buzzy Beilew, lui apparaît. Buzzy, vedette de cabaret, chanteur, danseur, farceur, a été témoin d’un crime. Pour éviter qu’il ne parle, il a été lui-même supprimé par les gangsters et jete dans la rivière. C’est le fantôme de Buzzy qui a fait venir Edwin pour le charger de révéler le nom du criminel. Edwin se trouve alors lancé dans une incroyable aventure où, ayant pris la place de son frère comme chanteur, il est soutenu par l’esprit de celui-ci, qui s’insinue parfois en lui. Il a de non\breux démêlés avec Madge (Vera Ellen), fiancée de Buzzy, avec un charcutier ahuri, Schmidt (S. Z. Sakall), avec des gangsters, avec le commissaire de police, mais il finit enfin, avec l’aide d'Ellen, à faire éclater la vérité. Buzzy, satisfait, attendra dans l’Au-delà qu'Edwin vienne le rejoindre après sa vie heureuse avec Ellen. REALISATION. — Film destiné, avant tout, à mettre en valeur Danny Kaye, la technique est simple. Le scénario assez léger, l’action parfois lente et les plans peu variés. Mais il est à signaler de remarquables trucages et surimpression : la discussion des deux jumeaux, l’ecto plasme et le vivant lors de leur première rencontre : le fantôme qui ne peut saisir un verre, etc. Nombreux gags de situation. Belles scènes de music-hall rehaussées par la couleur. INTERPRETATION. — Danny Kaye mérite bien ici le surnom de « joyeux phénomène » par ses drôleries et son entrain. Vera Ellen chante et danse fort agréablement. Virginia Mayo a un rôle peu marqué, mais on la remarque. — P. R. Le film Universal, L’Œuf et Moi, sera projeté pour la première fois, à Bordeaux, au « Français », le 4 mai prochain, au bénéfice de la CroixRouge