La Cinématographie Française (1948)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CIME RAPHIE ISE IYTTTTTTZTZTTTTTTYYTYYT1 L’EXPLOITATION LE HAVRE En 1939/ Le Havre était très bien équipé au point de vue cinématographique, aussi bien pour le nombre des salles que pour leurs aménagements ultra-modernes et leur programmation. Sur les 120 hectares de terre rasée, ont disparu sept salles de cinéma : Le Kup.saal, I’Empire, le Carillon, le Grillon, le Capitole, J’Apollo et I'Alhambka. Par miracle, le Rex, ouvert au public en 1939 par M. ARMAND CHASSAIN, propriétaire également du Carillon, du Grillon, du Capitole et de I’Apollo a survécu à la catastrophe du 5 septembre 1944, ainsi que le Select, I'Eden, Cine-Palace. Noiimandy qui ont vu affluer un public avide de distractions puisque le Grand Théâtre et de nombreuses salles des fêtes municipales avaient été également englouties en deux heures de bombardement par deux cents forteresses volantes... Aussi avons-nous rendu visite aux directeurs et propriétaires des salles havraises afin d’établir le bilan de l’activité cinématographique havraise. Cinema-Palace : Construit il y a une trentaine d’années est dirigé par M. ROGER CHEVALIER, dijrecteur-propriétaire depuis 1923. Modernisé en 1935, il peut recevoir 1.000 spectateurs dans le quartier central et commerçant qu’est le Rond-Point. « Nous traversons actuellement une période difficile, nous dit M. Chevalier en raison des prix trop élevés des places pour les besoins de ma clientèle ». Eden : 1.500 places, transformé entièrement en 1934, est dirigé depuis 1936 avec compétence par M. FERNAND BERTHOUD qui, durant la période 1939-1945, a fait réparer la salle abimée par les bombardements. 5.000.000 de francs ont été consacrés au remplacement des fauteuils, peinture, chauffage et au renouvellement des appareils par la « Western Electric ». L’Eden qui appartient au Circuit Marivaux vient de donner simultanément avec le Select Après l’Amour , a obtenu une belle affluence avec Les Pieds Nickelés et Paris 1900. Le Select, utilisé par les Allemands pendant la guerre, contient 1.359 places et est dirigé depuis juin 1946 par M. ROLAND CARTIER après la réquisition de l'armée américaine. La salle a été réfectionnée : plafond en jeté d'amiante et appareils Pathé neufs. Entrées pour 1947 : 615.000. Film record : Pas si Bête, avec Bourvil, 23.000. En tandem avec I’Eden : La Symphonie Pastorale, 37.000 entrées. Semaine du 30-10-46. Recette Select : 931.077. Recette : Eden : 638.300. Total : 1.569.377 francs. « Depuis le 1er janvier, nous déclare M. Roland Cartier, malgré la crise et le froid, le chiffre de 12.000 entrées est maintenu avec de gros films ». Normandy : Propriétaire : M. LOUIS NOBLET; Directeur : M. ROLAND DEMARE. Salle sinistrée partielle en 1943, cabine de projection anéantie par une bombe explosive. Entièrement remise en état en 1947 avec installation d’une scène pouvant donner des séances théâtrales et de music-hall. « Plus de 5.000.000 de francs de travaux ont été faits sur des ordres de la Commission de Sécurité, nous dit M. Noblat; le bar dût être supprimé et l’entrée du cinéma entièrement rectifiée. Hélas, cela ne sert paraît-il à rien maintenant et nous attendons philosophiquement la sentence de ladite commission! ». Contenance de la salle : 1.000 places. Plus grand succès 1948 : Les Raisins de la Colère, 9.500 entrées pour 13 représentations. Record 1947 : Buffalo Bill, 10.000 entrées. Reprise de l’activité malgré 7 salles détruites Royal de Frileuse (600 places) et Vox (700 places), Directeur-propriétaire M. J. GERMONT. Ces deux salles fonctionnent les jeudi, vendredi, samedi, dimanche (3 représentations) et lundi. Graville ex-AP0LL0 : Cette ancienne salle des fêtes du quartier de Graville a été remise en état par M. ARMAND CHASSAIN en remplacement de son ancienne salle de I’Apollo, sinistrée totale quartier populaire aux maisons raréfiées par les bombardements ne passe que des films en deuxième et troisième vision. Cine-Tp.efil et Ideal-Cinema, salles de 500 places environ; la première dirigée par M. RENE DERREY ne joue que pendant le week-end. La seconde également est une ancienne salle des fêtes du quartier de l'Eure, louée par la Ville à son directeur, M. DELAMARE. Rex : Directeur-propriétaire M. ARMAND CHASSAIN. Inauguré en 1939, ce superbe établissement a été conçu par son actuel propriétaire qui dirigeait également avant la guerre le Carillon, le Grillon, le Capitole et I'Apollo. Succès 1948 : San Antonio, 13.205 entrées: Monsieur Verdoux, 12.154 entrées. Une reprise de Madame Miniver, 11.000 entrées ; L’Aigle Noir, 8.000 entrées; La Bataille de l’Eau Lourde a connu une belle affluence avec près de 20.000 entrées, ce qui constitue le record pour les films présentés au Havre depuis la Libération. . On nous annonce l'inauguration pour le 1er mai du Cinéma de la Cite, nouvel établissement qui sera exploité par M. ALBERT CARTIER, sinistré total, ex-propriétaire du Kursaal. Situé en pleine forêt de Montgeon. le Cinéma de la Cite, construit en matériaux « préfabriqués » par les Américains, contiendra 550 places au milieu d'une agglomération ouvrière d'environ 10.000 habitants. 4.000 de ceux-ci demeurant à l’ex-camp « Herbert Tareyton ». René Vauclin. Panneau publicitaire remarqué aux Champs-Elysées pour le lancement de LA MAISON DU DOCTEUR EDVVARDES (Spellbound). (Cliché S. N, Films Constellation.) NANCY période où les résultats s’acquièrent. De la saison qui s’achève. Monsieur Vincent et La Bataille de l’Eau Lourde sont déjà considérés comme les grands gagnants. Voici les deux « cotes » record en une semaine : 1 million 988.000 fr. : Monsieur Vincent, Pathe-Majestic; 1 million 308.000 fr. ; Bataille de l’Eau Lourde, Thiers. Les films à thèmes guerriers ont de moins en moins la confiance des exploitants; pourtant The Story of G.I. Joe, lancé avec des moyens efficaces, a plutôt étonné par un résultat qui se chiffra à 11.889 spectateurs, constituant une recette de 735.000 fr. Le public, bridé par la cherté de la vie à , laquelle le prix des places des cinémas a du s’ajuster, a pesé sérieusement ses deniers. Aussi, définitivement disparu le couple ou la famille qui, chaque semaine, se retrouvait le même jour, dans la même salle, à la même place et bien entendu quelque soit le genre de film. Cette année surtout, on s’est rendu compte que le spectateur se renseignait avant de se décider à passer à la caisse. Il ne faut pas chercher d’autres raisons à la chute verticale de certaines recettes à l’égard des programmes qui ne renfermaient pas les atouts nécessaires. Question de propagande ? Evidemment, elle entre en cause de façon certaine si le lancement est important et part de Paris ; car. il faut quand même le signaler, les budgets accordés généralement en province aux directeurs d’établissements de circuits — maintenant les plus nombreux — ne permettent pas chaque semaine de faire ressortir tous leurs films avec le « boum » nécessaire. A Nancy, par exemple, si plusieurs grosses productions ont été entraînées et poussées avec de solides moyens publicitaires, auxquels, quelquefois, participaient financièrement les maisons distributrices. Ici, les deux grandes salles Gaumont, Thiers et Empire, ont toujours leur façade enrichie de panneaux très bien composés dans le style de chaque production ; le Pathé a fait un effort plus important à l’égard de quelques films : affichage préventif, prospectus, etc. ; Le Majestic, quelquefois avec le Pathé ou I’Olympia ou seulement en « solo », a élargi son standing habituel de publicité (tels pour Monsieur Vincent. avec le Pathé, ou Par la Fenêtre, en « solo »). L’Eden, qui ne peut se permettre, vu son emplacement, de dresser des façades, affirme ses lancements par l’affichage et par la presse ; T Olympia cherche aussi à imposer plus particulièrement des programmes dans lesquels on re| cherche un rendement supérieur. Meme constatation au Shéhérazade. Quant à l’ensemble formé par les cinémas Nancéaç, Casino et Caméo, qui recherche de plus en plus la perfection des programmes inédits, son niveau publicitaire hebdomadaire ne varie guère, sauf pour de rares exceptions. Nos trois salles de quartiers utilisent une formule normalement restreinte, puisque les films donnés ne sont que des reprises, qui ne peuvent compter que sur leur renommée. La vente des insignes de l'Amicale des Cinémas de l’Est a rapporté un total de 72.760 fr. 50. La même amicale a reçu des exploitants de la région une somme de 32.722 francs, pour l’aide aux inondés du cinéma de l'Est. Déployant un effort que nous suivrons de très près, l’Amicale des Cinémas de l’Est pense déjà à envoyer en vacances les enfants de leurs adhérents. Rappelons que la cotisation annuelle est de 50 francs. — M.-J. Keller.